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By Ignem Feram
#174926 Bonsoir à tous,

Après avoir vu sur le site que Stéphane fait une fiche de lecture sur ce livre très controversé, j'ai décidé d'anticiper et de le lire de mon côté pour me faire ma propre idée, et comparer plus tard mes analyses à celles du sociologue à lunettes.
J'ai trouvé l'ouvrage en anglais, sous format PDF sur le net, et j'ai lu une trentaine de pages (sur 69).
Ce que j'y ai vu m'a retourné le bide, et m'a même donné des idées noires. Je ne pensais pas cela possible.

Comment vous expliquer ce que j'ai ressenti ? Un mélange de désespoir et de résignation, de colère et de révolte.

La femme y est présentée comme un être initialement aussi intelligent que l'homme, mais qui choisit délibérément de jouer la victime, le faible, et feint la stupidité pour mieux exploiter les hommes dans absolument tous les domaines, en échange de son vagin et de compliments visant à motiver l'homme à travailler encore plus. (pour elle et ses enfants, i.e pour elle principalement)

Madame Vilar déclare que malgré tous les moyens mis en œuvre pour aider la femme à s'émanciper et se libérer de ses chaînes, il n'en est toujours rien aujourd'hui, ce qui signifie selon elle qu'il n'y avait peut-être tout simplement pas de chaînes à la base. La femme se cantonnerait volontairement à cette pseudo soumission, qui lui convient très bien, laissant l'homme tout faire, et lui faisant croire qu'il est le méchant de l'histoire, l'oppresseur, le poussant à la culpabilité et au "rachat de ses fautes". (i.e, pour elle)

Les femmes, dans leur ensemble, sont présentées comme profondément machiavéliques, parfois cruelles et dénuées du moindre remords à l'égard des hommes qu'elles exploitent. Les hommes, quant à eux, sont cantonnés à ce rôle de protecteur qui leur convient très bien (flattant leur égo et les valorisant), et sont profondément naïfs et dupes, refusant de voir la réalité, de l'affronter, ou qui ont peur des conséquences que cela pourrait avoir sur eux.

Et ainsi de suite, tout au long de l’œuvre...
Je ne sais pas si j'ai le droit, mais voici le lien du PDF. Lisez les premières pages et dites-moi ce que vous en pensez : [color=#FF0000]MODERATION: PAS DE LIENS PIRATES SUR LE FORUM, MERCI.[/color]

Je me sens complètement dépassé.
J'ai l'impression d'une immense mascarade, d'une conspiration gigantesque qui prendrait place dans le cœur même de nos relations. Presque de la science-fiction.
Le pire, c'est que pendant ma lecture, je n'ai eu de cesse de rationaliser, de me dire qu'elle avait tort, de chercher des exceptions. Et pourtant, j'ai ce goût amer dans la bouche...

Je ne sais plus quoi penser, ce qui est vrai ou faux, et j'aurais besoin de vos lumières. J'en aurais même vraiment besoin...

Merci de m'avoir lu, et bonne lecture à vous !

Très cordialement
By Messaoud
#175046 Je l'ai lu. J'ai trouvé l'oeuvre médiocre.

Ce qui est drôle d'abord, c'est que Vilar voit la religion comme un moyen de domination pour les femmes. Mais Esther, la société française n'a jamais été aussi peu religieuse et pourtant autant féminisée ! Ce n'est ni un moyen de domination pour les femmes, ni pour les hommes d'ailleurs, comme le prétendent beaucoup de féministes. Le mariage est un moyen de protection pour les femmes, mais elles ont une contrepartie à offrir, et à la base, on ne rigolait pas avec ça.
La religion, c'est pour relier, c'est pour vivre ensemble, c'est civilisationnel. Et dans les faits, cela s'est révélé efficace.

[quote]mais qui choisit délibérément de jouer la victime, le faible, et feint la stupidité pour mieux exploiter les hommes dans absolument tous les domaines,
La femme est séductrice, oui, merci de l'information.

[quote]en échange de son vagin et de compliments visant à motiver l'homme à travailler encore plus
C'est vrai, mais il y a une autre motivation que tu ne peux pas voir Esther.

[quote]Madame Vilar déclare que malgré tous les moyens mis en œuvre pour aider la femme à s'émanciper et se libérer de ses chaînes, il n'en est toujours rien aujourd'hui, ce qui signifie selon elle qu'il n'y avait peut-être tout simplement pas de chaînes à la base.
Mais si. C'est que pour se libérer de ses chaînes, il faut d'abord faire l'effort de réfléchir à ce qu'est la liberté. La liberté n'est pas le droit (de vote ou de quoi que ce soit), ni le confort. C'est une valeur liée à la conscience qui s'arrache uniquement dans l'effort. C'est tout simplement le pouvoir de séduction féminin qui s'oppose à leur liberté.
Les femmes religieuses se voilent pour être plus libres (en diminuant leur pouvoir de séduction), contrairement à ce que racontent les féministes. Esther Vilar ignore elle-même ce qu'est la liberté, d'où sa réflexion un peu naïve "vous vous faites avoir les mecs, elles ont tout le confort et vous bossez comme des esclaves".

Pour rien au monde, je ne voudrais être une femme car il est évident que les difficultés que rencontre un homme provoque des prises de conscience qui le rendent plus libres. Il y a bien eu une certaine Jeanne D'Arc qui a refusé son mariage pour aller libérer Orléans et entrer dans l'Histoire (elle est bien conne, si on suit le raisonnement de l'auteur) mais elle est l'exception.

Enfin, malgré mes désaccords, il est évident que je dénonce le harcèlement et les menaces de mort dont Esther Vilar a été l'objet.
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By ref
#175049 J'adore, tu pointes du doigts quelques éléments assez mineurs du livre pour en faire la critique. Certes, je ne suis pas non plus d'accord avec tout ce qu'elle avance, mais les point les plus importants et les plus développés sont à mon sens justes et vérifiés par la réalité.

Dans notre environnement :
- Combien de femmes exercent une profession qui "les passionnent", au détriment d'un revenu plus important pour le foyer?
- Combien de femmes poursuivent des études puis rencontrent leur mari et laisse tomber leur carrière (directement ou dès l'arrivée du premier enfant)?
- Combien de femmes n'ont aucune passion, si ce n'est celles nécessaires à la rencontre de l'homme qu'elles cherchent.
- Combien de femmes se mettent en couple de manière "incompréhensible" avec un mec médiocre mais friqué?
- etc, etc.

C'est dingue qu'en parcourant ce forum qui regorge d'anecdotes du quotidien, donc de la réalité, tu puisses dénigrer ce qui est avancé dans l'ouvrage.
De plus, j'ai l'impression que tu ne tiens pas compte du contexte et surtout de la date de parution du livre.

Personnellement, au fur et à mesure de la lecture, les passerelles entre le séminaire de Stéphane et ce livre étaient de plus en plus manifestes. As-tu écouté "logique des femmes"?
By Messaoud
#175051 [quote]Dans notre environnement :
- Combien de femmes exercent une profession qui "les passionnent", au détriment d'un revenu plus important pour le foyer?
- Combien de femmes poursuivent des études puis rencontrent leur mari et laisse tomber leur carrière (directement ou dès l'arrivée du premier enfant)?
- Combien de femmes n'ont aucune passion, si ce n'est celles nécessaires à la rencontre de l'homme qu'elles cherchent.
- Combien de femmes se mettent en couple de manière "incompréhensible" avec un mec médiocre mais friqué?
- etc, etc.

Je suis totalement d'accord avec ça. Je suis étonné que tu puisses en douter. D'ailleurs, tu devrais lire mes anecdotes dans la rubrique "rencontres".

Seulement, il me semble que l'idée forte du livre : "vous vous faites avoir les mecs, elles ont tout le confort et vous bossez comme des esclaves", peut et doit être retournée du côté masculin "vous vous faites avoir les filles, votre pouvoir de séduction vous empêche de subir des épreuves qui pourraient vous mener à la liberté".
Une femme qui n'a aucune passion a, selon mon point de vue, une vie de merde, et c'est elle qui se fait avoir. Disons que son confort lui coûte cher en terme de liberté et personnellement, je ne voudrais pas d'une vie comme ça.
L'arnaque féministe à consisté à faire croire que ce qui empêchait l'émancipation des femmes, c'était le patriarcat, la religion ou que sais-je. Maintenant, on le sait, c'est faux. Ce qui empêche l'émancipation des femmes, dans notre société, c'est leur pouvoir de séduction. Hors, la liberté de s'habiller comme une salope est une revendication féministe, ce qui est contradictoire.

Les observations de l'auteur sont tout à fait justes, et oui elles peuvent provoquer une prise de conscience salutaire pour certains élevés à "l'égalité des sexes", mais ses interprétations me semblent biaisées.
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By Cybermen
#175053 [quote="Messaoud"]Ce qui empêche l'émancipation des femmes, dans notre société, c'est leur pouvoir de séduction.
Comment ça ? Pour toi l'origine du problème vient de leur pouvoir de séduction, et on peut donc y remédier en le diminuant - en portant un voile intégral par exemple - c'est ça ?
By Messaoud
#175059 [quote]Pour toi l'origine du problème vient de leur pouvoir de séduction
Du "problème", je ne sais pas, ça soulève trop de questions de dire si c'est un problème ou pas, disons une des origines de la différence entre hommes et femmes; et particulièrement parlante pour nous.

[quote]et on peut donc y remédier en le diminuant - en portant un voile intégral par exemple - c'est ça ?
Oui, de la même façon qu'une fille moche va développer un sens de l'humour qu'elle n'aurait pas eu besoin ou plutôt qu'elle n'aurait pas eu l'opportunité de développer en étant trop mignonne; c'est l'idée. Il y a aussi l'histoire de cette nonne qui s'est volontairement défigurée. Evidemment, dans le cas du voile, concrètement, c'est souvent utilisé n'importe comment par beaucoup de musulmans contemporains, je crois voir ce que tu insinues, mais à la base, ces prescriptions reposaient en partie sur le principe que je décris.
By Anthony
#175096 Merci Messaoud pour ton intervention, je ne sais pas encore si je suis d'accord avec toi ou pas mais ce que je viens de lire me permet d'appréhender toute cette problématique d'une autre façon. Je vais y réfléchir.

Sans avoir lu le bouquin, je pars du principe que lorsque les femmes ont des raisons valables de se battre pour gagner la place sociale qui leur est dûe, elles le font et réussissent. Cf les combats "féministes" d'antan, justes d'après moi.
Maintenant les féministes d'aujourd'hui exigent des choses en contradiction avec les actes d'une majorité de leurs consoeurs : elles refusent d'être objectifiées tout en voulant profiter des avantages de leurs corps. La majeure partie ne joue pas le jeu car elle y trouve son compte, en clamant tout l'inverse bien fort (évidemment).
Ce qui fait écho à ce quote avec lequel je suis entièrement d'accord :
[quote]Madame Vilar déclare que malgré tous les moyens mis en œuvre pour aider la femme à s'émanciper et se libérer de ses chaînes, il n'en est toujours rien aujourd'hui, ce qui signifie selon elle qu'il n'y avait peut-être tout simplement pas de chaînes à la base. La femme se cantonnerait volontairement à cette pseudo soumission, qui lui convient très bien, laissant l'homme tout faire, et lui faisant croire qu'il est le méchant de l'histoire, l'oppresseur, le poussant à la culpabilité et au "rachat de ses fautes". (i.e, pour elle)

Voilà ce que sont les féministes d'aujourd'hui.
Elles veulent le beurre et l'argent du beurre : continuer à pouvoir jouir de leur capital physique et s'indigner lorsque les hommes ne s'intéressent qu'à leur cul, à s'allonger et écarter les jambes à l'envi mais s'indigner lorsqu'on les catalogue en filles faciles, pouvoir feindre la naïveté (pour le moins) quand ça les arrange mais s'outrer si on les pense stupides, rechercher un bon parti mais démentir avec la dernière énergie les accusations de vénalité, etc.
C'est un gigantesque concours de faux-semblants et à ma connaissance, peu de filles, de par leur personnalité et leurs aspirations, savent s'en détacher et ainsi atteindre une certaine cohérence entre l'attitude et les mots.

Sur Youtube j'avais vu une vidéo hilarante avec Enora Malagré se plaignant des accusations d'être "salope" dont elle et beaucoup de femmes font l'objet, puis couplé à ces déclarations, on voyait ses attitudes face aux stars masculines à la mode qui lui passaient sous le nez dans les émissions radio et télé. Magique ou pathétique, c'est selon l'humeur du jour.
By Estrelinha
#175192 [quote="Messaoud"]
Mais si. C'est que pour se libérer de ses chaînes, il faut d'abord faire l'effort de réfléchir à ce qu'est la liberté.

Oui c'est certain mais c'est comme tout, il faut le faire correctement....

[quote="Messaoud"]La liberté n'est pas le droit (de vote ou de quoi que ce soit), ni le confort. C'est une valeur liée à la conscience qui s'arrache uniquement dans l'effort. C'est tout simplement le pouvoir de séduction féminin qui s'oppose à leur liberté.



......ce que tu ne fais pas ici. Pourquoi? Pour la simple raison que tu nous donnes la définition de la liberté....pour H ! F (pure) ne conçoit pas la liberté de cette façon-là. Pour elle, elle consiste à être libérée de toutes les contraintes possibles sauf celles qui sont mens(tr)uelles. Cela consiste à ne pas travailler tout en ayant les fruits du travail (l'argent) grâce à un fournisseur, à avoir un bébé sans les complications de la grossesse (bonjour la mère porteuse) ni de l'enfance (bonjour la nourrice) par exemple. La figure de la liberté pour F ressemble beaucoup plus à une femme de footballeur bien gaulée qu'à Spartacus.

La définition de la liberté pour une femme va dépendre énormément de son pourcentage de H. C'est là que se créent les scissions entre les deux principaux courants du féminisme. Le premier beaucoup plus H répondait au problème que constituait l'éternelle minorité des femmes dans les sociétés d'alors car la loi et l'usage les considérait comme d'éternels enfants. Ce sont ces femmes qui s'affirmaient en s'habillant comme des hommes (donc) en diminuant le pouvoir de séduction car elles se débarrassaient de tous ces signes qui avaient faits d'elles des éternels enfants pendant si longtemps (cheveux courts voire coupe garçonne). Le second féminisme, beaucoup plus F laisse s'exprimer F pure dans sa volonté de liberté absolue donc de dictature par le biais de ce qui a toujours été sa meilleure arme, le pouvoir de séduction donc il pousse à accentuer le pouvoir de séduction en se sur-sexualisant, c'est-à-dire accentuant les signes qui avaient d'elles des éternelles enfants (tiens donc le business de la jeunesse éternelle, crèmes, chirurgies esthétiques, physiques enfantins sans rides et avec moins de formes) tout en muselant toute critique qui parasiterait l'accession à cette liberté.

Il y a un féminisme qui convient beaucoup mieux au capitalisme que l'autre et par le plus des hasards, c'est ce féminisme-là qui a gagné. L'exploit d'Esther Vilar repose ici : elle a réussi à décoder et critiquer pertinemment un phénomène avec quinze ou vingt ans d'avance sur son émergence / prévalence. L'étude de ce féminisme F nous rappelle quelque chose d'assez fondamental et paradoxal: La liberté totale et la dictature marchent main dans la main.
By Messaoud
#175195 [quote]Pour la simple raison que tu nous donnes la définition de la liberté....pour H
En effet, et comme je l'ai écrit dans mon post précédent, je vais aussi prendre la définition du bouddhisme pour H, de la philosophie pour H, etc. Cela m'évitera d'arriver à une contradiction au bout de trois phrases. J'essaie de faire du raisonnement, et pas de l'hystérie, de l'anathème ou ce genre de chose.

C'est ce que je signifiais ici :
[quote]Seulement, il me semble que l'idée forte du livre : "vous vous faites avoir les mecs, elles ont tout le confort et vous bossez comme des esclaves", peut et doit être retournée du côté masculin "vous vous faites avoir les filles, votre pouvoir de séduction vous empêche de subir des épreuves qui pourraient vous mener à la liberté".
Le livre d'Esther Vilar ne me semble pas exposer les deux visions mais ne quitte pas le paradigme féminin; par corollaire, l'homme est "manipulé", c'est quand même le titre du livre; et c'est la base de ma critique.

[quote]F (pure) ne conçoit pas la liberté de cette façon-là.
Il fallait finir ta phrase après le "pas".

[quote]
L'exploit d'Esther Vilar repose ici : elle a réussi à décoder et critiquer pertinemment un phénomène avec quinze ou vingt ans d'avance sur son émergence / prévalence.
Je suis désolé, camarade, je ne vois pas d'exploit. Il me semble que Vilar parle beaucoup plus des femmes que du féminisme. Aristophane a écrit "l'assemblée des femmes" en 373 avant JC. Les décalages entre H et F sont exposés de manière pertinente et drôle; le sujet des ruses des femmes avec leur mari n'est pas oublié, ainsi que les absurdités du féminisme. Bon, il est peut-être moins accessible.

[quote]paradoxal: La liberté totale et la dictature marchent main dans la main.
Plus que paradoxal, c'est contradictoire. C'est que les définitions F amènent souvent à cela. Epanadiplose.
By solaris
#180342 Je suis en train de lire son autre bouquin Le Sexe polygame trouvé à prix 30 cts en vide-grenier entre deux chaises pétées et des vinyls d'André Verchuren, c'est tout aussi bon.

Quand une femme va mal, en général, son mari va beaucoup plus mal.
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By Geese
#180580 J’ai une version Epub du Sexe polygame mais je crois qu’elle incomplète, si quelqu’un peut prendre quelques minute de son temps pour me la comparé avec la version papiers j'en serai reconnaissant.

Je lui enverrai le fichier par mp :wink: