- Ven Fév 17, 2012 8:47 pm
#119302
Une comparaison intéressante m'est récemment venue à l'esprit : celle entre toutes les formes pratiques dans lesquelles on est "inspectés". En effet, la réussite ne dépend pas du stress, car il est impossible de le faire partir ou venir à sa guise : le stress n'est pas une femme de ménage. Je vous propose donc rapidement une analyse du déterminant de la réussite à tout ce qui s'apparente de près ou de loin à un examen (la séduction en fait partie).
[size=150]L'examen du permis de conduire est une séduction :[/size]
Avant d'obtenir mon permis de conduire, j'ai du le passer 3 fois, et aucun de mes échecs n'était du au fait que je ne sache pas conduire. En effet, lors de mes "cours de conduite", je me baladais sur la route, appliquant formellement, sans aucun problème, et non sans une certaine virtuosité, tous les usages routiers que l'on m'avait appris. Mes professeurs, toujours satisfaits, me présentaient donc à l'examen, heureux de me voir bientôt accroître les statistiques de l'Auto-école.
Mais les deux premières tentatives furent échouées d'une manière plutôt ridicule : j'obtint même la terrible note de 6/30 à la première présentation.
Mais quel est ce monde ou les plus virtuoses (il s'agit bien sur d'une image, je ne crois pas être un conducteur hors pair, juste un bon conducteur, comme tous les bons conducteurs) voient leur tentative échouer, me direz vous ?
[size=150]Le stress n'est pas responsable de nos échecs :[/size]
Un constat : Il arrive que des personnes stressées échouent, mais il arrive également que des personnes stressées réussissent. Alors quel est le critère déterminant de la réussite ?
Autre constat : Des personnes totalement détendues réussissent souvent, et d'autres échouent.
Alors si le stress, à qui l'on reproche quotidiennement nos échecs n'est pas responsable, qui l'est ?
[size=150]Qui est le coupable ? (dixit : colonel moutarde dans Cluedo) :[/size]
La 3ème fois que j'ai passé mon permis, j'ai décidé de réfléchir avant (ah, quand même ). Je croyais encore le stress responsable totalement de mes échecs. En réalité, il n'y était pas totalement pour rien. Mais moi non plus.
C'est à dire que le stress, me faisait me concentrer sur ma performance, et je m'intéressais donc plus à ce que pensait l'inspecteur de ma prestation, qu'à ma prestation en elle-même. En clair, je ne conduisait pas pour moi, mais pour lui, et ma concentration était monopolisée par les enjeux de l'examen, et par ce que pouvait bien penser l'inspecteur.
Ainsi, lors de mes deux premières tentatives, la première erreur en entraînait d'autres, puisque j'étais obnubilé par ce qu'il pouvait penser de ma prestation, que je savais alors gâchée.
La troisième tentative, je décidais de rester concentré sur ce que je faisais en toute circonstance, et quoi qu'il arrive. Ainsi, j'ai bien commis quelques coquilles (freinage un peu brutal parfois, mais rien de grave) que l'inspectrice n'a pas manqué de me faire remarquer, mais à chaque fois, je restais concentré par la route, et rien que par la route. Et je l'ai eu aisément, car en ne pensant pas à ma prestation, j'ai pu penser à la sécurité routière.
[size=150]Ou est le rapport avec la séduction ?[/size]
Oui, je sais, je ne suis pas sur un forum de déprimés par l'échec au permis. Le rapport avec la séduction est simple : c'est celui de la fonctionnalité. Et je crois que le problème rencontré l'est par beaucoup de personnes (dont je suis le premier). D'ailleurs, cette astuce (qui ne prétend pas être une théorie) est applicable à tous les domaines pratiques dans lesquels l'impression de jugement peut être présente (l'entretient d'embauche, l'expression en public...)
Si je vais aborder dans la rue, et que je focalise sur ce que pense la fille de ma prestation, je n'arriverai à rien, et je devrais m'éjecter rapidement. S'il y a en revanche une chose sur laquelle je dois me focaliser (en tout cas au début, jusqu'à ce que ce soit un automatisme), c'est les règles. Dans la séduction, il s'agira du langage corporel, de la sexualisation, la connection... Ainsi, même si la réussite n'est pas 100% garantie (ce serait bien dommage), cela permet une prestation plus correcte.
En fait, ce que je propose d'illustrer ici, c'est quelque chose de très simple : le détachement du regard des autres. Il convient de penser à ce que l'on fait, pas comment c'est perçu (la perception sera étudiée après coup de préférence, on ne fait pas un débriefing de quelque chose que l'on est en train de faire).
Les erreurs, tout le monde en fait, mais rester concentré sur la pratique évite qu'elles viennent en série
Vos avis sont toujours les bienvenus
[size=150]L'examen du permis de conduire est une séduction :[/size]
Avant d'obtenir mon permis de conduire, j'ai du le passer 3 fois, et aucun de mes échecs n'était du au fait que je ne sache pas conduire. En effet, lors de mes "cours de conduite", je me baladais sur la route, appliquant formellement, sans aucun problème, et non sans une certaine virtuosité, tous les usages routiers que l'on m'avait appris. Mes professeurs, toujours satisfaits, me présentaient donc à l'examen, heureux de me voir bientôt accroître les statistiques de l'Auto-école.
Mais les deux premières tentatives furent échouées d'une manière plutôt ridicule : j'obtint même la terrible note de 6/30 à la première présentation.
Mais quel est ce monde ou les plus virtuoses (il s'agit bien sur d'une image, je ne crois pas être un conducteur hors pair, juste un bon conducteur, comme tous les bons conducteurs) voient leur tentative échouer, me direz vous ?
[size=150]Le stress n'est pas responsable de nos échecs :[/size]
Un constat : Il arrive que des personnes stressées échouent, mais il arrive également que des personnes stressées réussissent. Alors quel est le critère déterminant de la réussite ?
Autre constat : Des personnes totalement détendues réussissent souvent, et d'autres échouent.
Alors si le stress, à qui l'on reproche quotidiennement nos échecs n'est pas responsable, qui l'est ?
[size=150]Qui est le coupable ? (dixit : colonel moutarde dans Cluedo) :[/size]
La 3ème fois que j'ai passé mon permis, j'ai décidé de réfléchir avant (ah, quand même ). Je croyais encore le stress responsable totalement de mes échecs. En réalité, il n'y était pas totalement pour rien. Mais moi non plus.
C'est à dire que le stress, me faisait me concentrer sur ma performance, et je m'intéressais donc plus à ce que pensait l'inspecteur de ma prestation, qu'à ma prestation en elle-même. En clair, je ne conduisait pas pour moi, mais pour lui, et ma concentration était monopolisée par les enjeux de l'examen, et par ce que pouvait bien penser l'inspecteur.
Ainsi, lors de mes deux premières tentatives, la première erreur en entraînait d'autres, puisque j'étais obnubilé par ce qu'il pouvait penser de ma prestation, que je savais alors gâchée.
La troisième tentative, je décidais de rester concentré sur ce que je faisais en toute circonstance, et quoi qu'il arrive. Ainsi, j'ai bien commis quelques coquilles (freinage un peu brutal parfois, mais rien de grave) que l'inspectrice n'a pas manqué de me faire remarquer, mais à chaque fois, je restais concentré par la route, et rien que par la route. Et je l'ai eu aisément, car en ne pensant pas à ma prestation, j'ai pu penser à la sécurité routière.
[size=150]Ou est le rapport avec la séduction ?[/size]
Oui, je sais, je ne suis pas sur un forum de déprimés par l'échec au permis. Le rapport avec la séduction est simple : c'est celui de la fonctionnalité. Et je crois que le problème rencontré l'est par beaucoup de personnes (dont je suis le premier). D'ailleurs, cette astuce (qui ne prétend pas être une théorie) est applicable à tous les domaines pratiques dans lesquels l'impression de jugement peut être présente (l'entretient d'embauche, l'expression en public...)
Si je vais aborder dans la rue, et que je focalise sur ce que pense la fille de ma prestation, je n'arriverai à rien, et je devrais m'éjecter rapidement. S'il y a en revanche une chose sur laquelle je dois me focaliser (en tout cas au début, jusqu'à ce que ce soit un automatisme), c'est les règles. Dans la séduction, il s'agira du langage corporel, de la sexualisation, la connection... Ainsi, même si la réussite n'est pas 100% garantie (ce serait bien dommage), cela permet une prestation plus correcte.
En fait, ce que je propose d'illustrer ici, c'est quelque chose de très simple : le détachement du regard des autres. Il convient de penser à ce que l'on fait, pas comment c'est perçu (la perception sera étudiée après coup de préférence, on ne fait pas un débriefing de quelque chose que l'on est en train de faire).
Les erreurs, tout le monde en fait, mais rester concentré sur la pratique évite qu'elles viennent en série
Vos avis sont toujours les bienvenus