- Dim Jan 24, 2010 6:38 pm
#89052
L'analyse est bonne, et ce n'est pas étonnant que le film ait si bien marché. Au-delà de l'aspect aseptisé et vampires aux dents de lait, quelle gamine lambda ne s'identifierait pas à l'héroïne : 17 ans, parents divorcés, un peu paumée dans l'âme, et pas vraiment à l'aise question relations sociales ; ça la flatte, ça lui renvoie une jolie image d'elle-même. Mais on pourrait élargir à pas mal de bouquins pour jeunes ; même harry potter, qui évite pourtant certains clichés et se montre inventif par moments n'y échappe pas.
Quant à la morale du film, elle pourrait se réduire à "Ma fille, ne cherche surtout à rencontrer des gens et à devenir quelqu'un, parce que de toute manière même si tu restes devant la télé à baffrer beurre de cacahouètes et chips, un beau gosse finira par venir taper à ta porte, tu verras". Bien sûr, pattinson confirme le mythe du beau ténébreux sans problème de pilosité, et contrairement à Gary Oldman qui en mode vampire ressemblait à une vieille chauve-souris gâteuse, lui...brille (?!).
Je suis d'accord sur le fait que ce soit un pamphlet contre le sexe, le plaisir, et pourquoi pas "la vraie vie" en général (on est mormon ou ne l'est pas...). D'ailleurs lorsque j'apprends que l'auteur a eu l'idée du bouquin suite à un rêve récurrent dans lequel "un beau jeune homme vampire vient me chercher et m'enmener", je souris doucement (que ce soit un coup de pub ou la vérité).
Et pour avoir lu le premier chapitre du bouquin (en anglais), c'est plutôt fadasse ; situations téléphonées, expressions toutes faites etc etc.
PS ; je sais plus où, mais j'avais lu que la consommation de divertissement facile et de produits d'évasion (donc principalement tous les bouquins et les films daubés qui sortent) était proportionelle au déclin économique de la société. Vous êtes triste donc vous bouffez. Vous êtes un raté en cours, donc vous vous persuadez que vous êtes superman à l'intérieur.