- Lun Mai 11, 2015 12:52 pm
#169426
Je vois déjà des modérateurs et autres forumers pointilleux me sauter à la gorge en aboyant "mort aux anglicismes". A ma décharge, je dirais que j'ai écris Pick-up comme j'aurais pu écrire Paille d'or ou Oréo.
Ce matin là, debout à 4h pour finaliser mes révisions. Exam' à 8h30. Caisse à 6h30 pour éviter les bouchons. Ca roulait comme un poivrot sous une table. Arrivé à 6h55, garé à 7. Je me cale dans un coin reculé du campus afin de finir de lire mon cours.
Je sors m'étirer le dos avant de bivouaquer sur la banquette arrière pour reprendre ma (passionnante) lecture. Il fallait que je sache si le héros meurt à la fin. L'heure tourne et l'endroit gagne en fréquentation. Plusieurs créatures déferlent, je m'autorise des regards concupiscents en tenant la bride à mon imaginaire lubrique. C'est alors que cette jolie blonde faite de chaire plus que d'os déambule dans mon rétroviseur. Deux magnifiques protubérances de graisse faisaient du yoyo dans son décolleté, sa veste en denim dansait en rythme et ses cheveux, ondulés sur ses épaules, suivaient la cadence. J'attends qu'elle finisse de passer pour évaluer le verso de la copie (les étudiants ont tendance à bâcler la fin du travail, ces sinistres velléitaires... ). Excellente copie! Elle est voluptueuse comme un nuage. Je bataillais entre cette bonne vieille peur d'aborder et l'excitante perspective de téter ses grosses pommes. S'engagea un bras de fer acharné entre mon cerveau logique et mon cerveau reptilien. Le second l'emporta par abandon.
N'écoutant que mon... enfin, l'écoutant attentivement, je balance mes feuilles comme on jette une serviette blanche sur un ring pour déclarer forfait, sors de la voiture en claquant la portière et me lance à sa poursuite, de façon triviale* (non sans avoir verrouillé les portières par cross under the knee). Il fallait que je lui mette le grappin dessus avant qu'elle ne disparaisse dans le métro comme Harry Potter dans le mur de la gare King's Cross.
En quelques foulées majestueuses (j'aime à le penser), je lui emboite pas. De quoi dé-pigmenter Usain Bolt. Elle me coule un regard en tirant sur son mégot. Puis bifurque en direction des trains. Donc pas de la fac. Très bien, en cas de fail, conséquences faibles. Je l'aborde de dos, en souriant comme un Choco BN:
[quote]M: Excuse moi
E: ( se retourne) Oui?
M: T'es à la fac?
E: Non, mais j'habite juste là.
M: Ah, ok. Moi j'y suis. D'ailleurs, je suis en pleine période d'examens là. Tu fais quoi?
E: Oui moi aussi, un peu stressée , je suis en prépa de (ceci).
M: Je suis en droit
E: Ah si tu fais des études de droit, tu connais peut-être Machine?
M: Elle est en quelle année?
E: 2ème
M: Ah non, je pense pas, je suis en 4ème (on boxe pas dans la même catégorie, petite ). En tout cas, je suis désolé de t'aborder comme ça, mais comme on est pressés tout les deux, je pense qu'on devrait prendre le temps de... tu me donnes ton numéro?
E: (sans la moindre hésitation et sans que cela ne lui paraisse étrange) oui .
M : Par contre, j'ai pas mon portable, marque moi ton numéro et ton nom ici (en ravalant un sarcasme cinglant)
Je sors alors une des feuilles de cours qui trainait dans mon sac, que je retourne, dans la même optique qu'on découpe les bords d'un pain de mie pour ne conserver que le blanc. Un code de procédures civiles d'exécutions en guise de support (un oubli de portable, je peux tolérer, mais jamais sans mon code de procédures). Je lui tends le tout et lui prête mon bic noir. Elle tartine son numéro comme du Nutella (vous l'avez vue venir celle-là) en s'assurant que son écriture est bien lisible (elle me l'a demandé). Il est l'heure de composer cet examen, désormais. On se fait la bise et je m'en vais comme un Prince (de Lu).
* Je
Ce matin là, debout à 4h pour finaliser mes révisions. Exam' à 8h30. Caisse à 6h30 pour éviter les bouchons. Ca roulait comme un poivrot sous une table. Arrivé à 6h55, garé à 7. Je me cale dans un coin reculé du campus afin de finir de lire mon cours.
Je sors m'étirer le dos avant de bivouaquer sur la banquette arrière pour reprendre ma (passionnante) lecture. Il fallait que je sache si le héros meurt à la fin. L'heure tourne et l'endroit gagne en fréquentation. Plusieurs créatures déferlent, je m'autorise des regards concupiscents en tenant la bride à mon imaginaire lubrique. C'est alors que cette jolie blonde faite de chaire plus que d'os déambule dans mon rétroviseur. Deux magnifiques protubérances de graisse faisaient du yoyo dans son décolleté, sa veste en denim dansait en rythme et ses cheveux, ondulés sur ses épaules, suivaient la cadence. J'attends qu'elle finisse de passer pour évaluer le verso de la copie (les étudiants ont tendance à bâcler la fin du travail, ces sinistres velléitaires... ). Excellente copie! Elle est voluptueuse comme un nuage. Je bataillais entre cette bonne vieille peur d'aborder et l'excitante perspective de téter ses grosses pommes. S'engagea un bras de fer acharné entre mon cerveau logique et mon cerveau reptilien. Le second l'emporta par abandon.
N'écoutant que mon... enfin, l'écoutant attentivement, je balance mes feuilles comme on jette une serviette blanche sur un ring pour déclarer forfait, sors de la voiture en claquant la portière et me lance à sa poursuite, de façon triviale* (non sans avoir verrouillé les portières par cross under the knee). Il fallait que je lui mette le grappin dessus avant qu'elle ne disparaisse dans le métro comme Harry Potter dans le mur de la gare King's Cross.
En quelques foulées majestueuses (j'aime à le penser), je lui emboite pas. De quoi dé-pigmenter Usain Bolt. Elle me coule un regard en tirant sur son mégot. Puis bifurque en direction des trains. Donc pas de la fac. Très bien, en cas de fail, conséquences faibles. Je l'aborde de dos, en souriant comme un Choco BN:
[quote]M: Excuse moi
E: ( se retourne) Oui?
M: T'es à la fac?
E: Non, mais j'habite juste là.
M: Ah, ok. Moi j'y suis. D'ailleurs, je suis en pleine période d'examens là. Tu fais quoi?
E: Oui moi aussi, un peu stressée , je suis en prépa de (ceci).
M: Je suis en droit
E: Ah si tu fais des études de droit, tu connais peut-être Machine?
M: Elle est en quelle année?
E: 2ème
M: Ah non, je pense pas, je suis en 4ème (on boxe pas dans la même catégorie, petite ). En tout cas, je suis désolé de t'aborder comme ça, mais comme on est pressés tout les deux, je pense qu'on devrait prendre le temps de... tu me donnes ton numéro?
E: (sans la moindre hésitation et sans que cela ne lui paraisse étrange) oui .
M : Par contre, j'ai pas mon portable, marque moi ton numéro et ton nom ici (en ravalant un sarcasme cinglant)
Je sors alors une des feuilles de cours qui trainait dans mon sac, que je retourne, dans la même optique qu'on découpe les bords d'un pain de mie pour ne conserver que le blanc. Un code de procédures civiles d'exécutions en guise de support (un oubli de portable, je peux tolérer, mais jamais sans mon code de procédures). Je lui tends le tout et lui prête mon bic noir. Elle tartine son numéro comme du Nutella (vous l'avez vue venir celle-là) en s'assurant que son écriture est bien lisible (elle me l'a demandé). Il est l'heure de composer cet examen, désormais. On se fait la bise et je m'en vais comme un Prince (de Lu).
* Je