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By LordG
#144716 Après des hauts, des bas et des zigzags en 2013, je me suis dit qu'il était vraiment temps de me reprendre en main et d'apprendre à passer à autre chose. Mais la motivation est parti aussi vite que la promesse de tenir mes résolutions du Nouvel An et d'ailleur dans la même direction que lesdites résolutions (corbeille/poubelle/fond du placard)

En ce début d'année, je me baladais sur l'internet et tombais sur un article fort intéressant sur Art of Manliness sur l'écriture d'un [url=http://www.artofmanliness.com/2014/01/01/jumpstart-your-journaling-a-31-day-challenge/]journal[/url].

Et ça a fait :idea: dans ma tête : il me fallait un compagnon de route. Mais pas n'importe lequel: le meilleur qui soit, l'ami fidèle qui me suit depuis le début, n'hésite pas à me faire des croche-pieds chaque fois aux meilleurs et pires moments et m'assaille en pleine nuit quand je me refais le film de ma dernière soirée.

Donc j'ai nommé : ma clairvoyance

note: le discernement c'est ce que j'espère gagner au bout du chemin (Ainsi, qu'une appréciation toute nouvelle du bescherelle).

C'est parti pour 31 posts.
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By LordG
#144719 Pourquoi ?

Il se leva un jour, sans aucune idée préconçue de ce qu'il allait faire de sa journée.

En temps normal, c'était plutôt facile pour lui. Son réveil sonnait; une fois, deux fois, trois fois, ... mais ça ne l'encourageait pas à se lever plus vite. Il aimait traîner au lit et profiter de ce petit moment de nirvana. Pas d'exigences ; aucune obligation ; la tête pleine de demi-rêves, mélanges de sa nuit et de son jour.

Mais, à un moment de "raison", il regardait l'heure et se rendait compte qu'il fallait bien se décider à y aller. Il se roulait alors hors du lit, emportant par la même occasion la couverture (ou la couette, selon les saisons) et arrivé au bord, se risquait un pied, puis une jambe, puis un autre pied, puis une autre jambe. La motivation n'était toujours pas au rendez-vous mais elle pointait déjà sa figure au coin de la rue.

Quand il avait les deux pieds au sol et la tête au clair, ça allait déjà mieux. Il se levait tant bien que mal, secouait sa carrure fatiguée et se traînait vers la douche. La première étape difficile était d'allumer une lumière. L'attaque aveuglante arrivait toujours au bout de ses dernières résistances. Ensuite, la routine habituelle: douche, brossage des dents, port des lentilles correctrices, grooming, port des sous-vêtements, réflexion sur la combinaison de vêtements pour la journée (ça dépendait s'il avait une réunion ou pas, et si oui, avec qui), sortie de la douche dans le couloir sombre, allumage d'une autre lumière, habillage, choix des chaussures, vérification du sac, questionnement sur l'utilité d'un parapluie, tentative de se remémorer la liste des choses à faire dans la cours de la journée rapidement interrompu par le réveil de son estomac, tentation d'un petit déjeuner elle-même interrompue par les chiffres de l'horloge indiquant ses chances d'arriver à l'heure, décision finale... de sauter le petit-déjeuner, ouverture de la porte, descente de l'escalier, un petit bonjour à la voisine qui revient de la boulangerie ou à celle qui amène ses enfants à la crèche, arrivée à la porte de l'immeuble, seconde vérification de l'horloge de son portable, départ d'un trot rapide vers l'arrêt de bus qu'il accentue en vue du bus, dans l'espoir d'éveiller la compassion du chauffeur qui doit sûrement le voir dans son rétroviseur, montée dans le bus déjà à moitié plein, toutes les bonnes places étant prises, choix de la place la plus inconfortable, juste à côté de celle de la plus jolie fille du bus, départ du bus après l'arrivée de deux autres retardataires. Ensuite c'était une autre routine qui débutait, suivie de ses sœurs et cousines.

Un jour donc, sans savoir pourquoi, il en eût marre et se dit qu'il fallait absolument changer quelque chose. Mais quoi donc ? Tous comptes faits, il était satisfait de la vie qu'il menait. Il avait une tranquillité d'esprit que lui envieraient les moines bouddhistes. Enfin c'est ce qu'il avait toujours cru. Mais peut-être bien qu'il ne faisait que se contenter de la vie qu'il pouvait avoir. En y réfléchissant bien, pourquoi ne pas en demander plus ?

Voilà pourquoi il avait commencer un journal : pour documenter sa recherche du plus. Et chaque fois qu'il aurait un doute, ce journal serait là pour lui rappeler le défi qu'il s'était lancer à lui-même.

Et lui c'est moi.