- Jeu Nov 26, 2009 2:21 pm
#86069
Un vendredi à Plzen
A Plzen, le vendredi, c’est comme le samedi en France : c’est le soir où tout le monde sort, autant les étudiants et étudiantes qui ne sont pas rentrés chez papa et maman que les jeunes de toute la ville. Tout les pubs et les clubs sont « crowded », l’alcool coûte moins cher que l’eau, et les filles, habituées au froid, ne craignent absolument pas de mettre en valeur leurs atouts…
Mais aujourd‘hui, avec une semaine entière à faire la fête tout les soirs dans les jambes, moi et mon colloc français décidons d’aller juste prendre une bière dans un bar à streap-tease pour commencer la soirée. A ce propos, c’est assez surprenant de constater quel pouvoir l’argent peut avoir sur certaines femmes… Enfin on est pas là pour les blâmer et j’avouerai volontiers que voir une fille superbe faire un streap-tease en sirotant sa bière, c’est en quelque sorte « une belle tranche de bonheur. »
Enfin, il est maintenant 22h30 et il est temps d’aller dans un endroit ou les filles que l’on rencontre ne sont pas uniquement celles que l’on paye… Mais là, mon amis qui n’a qu’une idée en tête, rejoindre sa copine, m’abandonne à mon « triste » sort : Je suis tout seul ! Tout seul un vendredi soir… Cela fait presque un mois que je suis arrivé dans ce nouveau pays et c’est la première fois que je me retrouve seul à sortir. Cela ne m’était d’ailleurs encore jamais arrivé en France non plus. Cela dit, je suis là pour vivre de nouvelles expériences et je passerais surement une meilleure soirée au centre ville que tout seul chez moi. C’est donc entre appréhension et excitation que je m’élance, sans filets, au Andel ; un club à quelques pas de là…
A mon arrivée, je ne suis vraiment pas déçu du choix du pub : il y a des filles plutôt jolies dans tout les coins, la musique qui passe me plait et je décide d’aller me commander quelque chose à boire. Sur le chemin, je croise une petite blonde qui danse, Misa, que j’ai embrassé la semaine dernière mais qui était partit sans que je m’en aperçoive et sans me laisser son téléphone. Je vais la voir dans la seconde qui suit : « Hi Misa !! What’s up ? ». Elle me répond un peu froidement qu‘elle est surprise de me voir. On dance deux minutes ensembles, et elle me dit avec l‘air le plus sérieux du monde : « Tu sais, tu es mignon et j’ai passé une excellente soirée la semaine dernière… mais tu es français… ». Surpris mais amusé, je lui demande si elle est raciste… mais je vois à sa grimace qu’elle est vraiment sérieuse et elle part rejoindre ses copines ainsi qu‘un mec avec lequel je l‘ai vu repartir main dans la main à la fin de la soirée. Etais-je déjà hors jeu avant même d’aller lui parler à cause de ce grand blond avec qui elle dansait ? Très certainement…
Toujours décidé à me prouver que je peux tout à fait passer une excellente soirée en sortant en loup solitaire, je me met à danser pour retrouver un peu d’énergie. Et là , certainement un miracle du dieu du rock’ n’roll, « break on through » de The Doors sort des enceintes du DJ pour se faufiler au creux de mes oreilles et me redonner le sourire. A cet instant précis, au beau milieu d’un déhancher digne des plus grands, je croise le regard de Oli, une grande brune aux yeux bleus avec un corps magnifique en train de compter les minutes sur son portable, assise à une des tables du fond. Avant d’avoir le temps d’encombrer mon esprit de questions inutiles, je la rejoins en contournant sa table afin de prendre place à côté d’elle. Je m’assois comme si je rejoignais des amis, me tourne vers elle, et la complimente sur sa tenue assez classe. Mais problème, elle ne parle presque pas anglais. Malgré ça, elle comprend assez vite où je veux en venir et me retourne le compliment. Puis, une de ses amies à l’anglais aussi approximatif que le mien vient à sa (à ma) rescousse et l’on parle un peu de l’horrible goût vestimentaire des filles tchèques ( elles s’habillent presque toutes soit avec un style de skateuse en pleine crise d’adolescence, soit avec le même genre de gilet que mon vieux voisin René met pour aller à la chasse…). Elle en vient ensuite au cour de la conversation à m’expliquer qu’elle est mannequin à Prague, qu’elle adore la France, Paris, la mode, et quitte au bout de quelques minutes la triste mine qu’elle affichait avant mon arrivée. Mais mettre dix minute à faire comprendre une phrase n’est pas du tout une activité en phase avec le niveau d’énergie que cette nouvelle rencontre me donne… J’ai besoin de bouger !!
La prenant par la main, je l’emmène alors danser. On s’amuse, on se cherche, on se rapproche, on ne s’éloigne quelques secondes que pour être plus proche l’instant d’après. Je ralentit le rythme de nos pas, me rapproche encore, la regarde profondément dans les yeux… Et là : Surprise ! Malgré l’évidente connexion qu’il y avait entre nous, elle esquive mon baiser et me contre avec un :
« Sorrrry, but I have a boyfrrriend ! And I have to go now…».
Pour ce qui est des shit tests tu ne te débrouilles pas si mal en anglais apparemment… Mais les quelques mésaventures que j’ai eu avec les boy-friends de ces demoiselles les semaines précédentes me suffisent à choisir la voix de la prudence et à ne pas la retenir plus longtemps. Je prends donc son numéro, qu’elle me donne immédiatement, la salue et file me chercher un verre de Becherovska au bar.
Le club est si plein que je suis obligé de commander à l’extrémité du bar. Attendant l’arrivée de cette excellente vodka, je remarque une brune latine, aux lèvres pulpeuses qui commande la même liqueur en face de moi. Elle est plutôt loin , il me semble que j’ai réussit à capter son regard, mais c’est difficile à dire. Peu importe ! Je me lance dans une longue et pénible traversée du club dans toute sa longueur pour la rejoindre, croisant enfin sur mon chemin des têtes connues : tout un groupe d’espagnols aussi excellents les uns que les autres ! Je les adore ! Je les embrasse, et ce faisant, oublie totalement la belle brune. Mais la voilà qui passe quelques secondes plus tard dans mon dos. Je la rattrape rapidement, lui tape gentiment sur l’épaule, et n’ayant à l’esprit que l’obsédante image de son décolleté, presque aussi profond que le vide occupant mes pensées, je commence avec elle une conversation des plus banales.. J’apprends qu’elle a 5 ans de plus que moi, que ses amis l’appellent Machova et qu’elle dance relativement bien le rock ‘ n’roll. Mais faute à la banalité de la conversation où à la beauté d’un de mes amis espagnol, elle me demande dès qu’elle le vois, de le lui présenter et passe le reste de la soirée avec lui..
Riant encore de cet échec cuisant quelques minutes plus tard, je vois Carolina, une jolie portugaise avec une fleur dans les cheveux en train de danser sur un estrade. Je monte alors la rejoindre et danse avec elle. Elle danse plutôt maladroitement et devient froide dès que je me rapproche un peu trop d‘elle… On discute alors un peu et elle me présente Carol, son amie, dont les courbes à la limite de la perfection ne me laissent pas indifférent : « I present to you my friend Carolina. She loves french guys so much ! » Carol donc, pleine d‘assurance, me fais la bise, me propose gentiment de boire dans son verre quand j’y dit que j’ai soif et que je dois aller m’en chercher un et commence entre nous une conversation sur le bonheur de vivre à l’étranger, de découvrir des personnes inoubliables, de faire de nouvelles expériences.. Mais il commence à se faire tard et elle doit rentrer chez elle. Avant de quitter le club et après avoir rassemblé ses affaires, elle me laisse son numéro sur un : « I hope you’ll call me soon ! ».
A peine le temps de la voir disparaître dans la foule qu’un nouvel arrivant viens déjà empêcher l’ennuis de me saisir. Il m’aborde pour me présenter Tereza son amie, au teint rougeâtre, grande et assez jolie mais affichant une maladresse dans ses mouvements qui la rend un peu étrange. Son amis me dit qu’elle me regarde depuis le début de la soirée mais qu’elle n’ose pas m’aborder. Je commence donc à lui parler, à la taquiner sur sa timidité évidente. Mais à chaque fois, c’est son ami qui répond à sa place… J’insiste un peu plus pour entendre le son de sa voix mais cette scène qui en devient ridicule continue et son ami insiste maintenant pour que je prenne son numéro. Je suis dans la peau de toutes ses filles qui se font draguer par des gens mal à l’aise, maladroits, pas naturels et insistants. Comble du comble, je suis obligé de lui donner un faux numéro pour que son amis me laisse en paix.. Je réalise alors combien la compréhension des codes de la séduction peuvent compter dans une interaction sociale. Ne serais-ce que les plus simples. Si Tereza m’avait abordée elle-même et simplement adoptée une attitude « normale », on aurait pu sans problème continuer la soirée ensemble. Enfin c’est quand même flatteur de se faire aborder pour une fois.
Il est maintenant près de 5:00 et je suis exténué… Je bois quelques derniers verres avec les espagnols pour terminer la soirée et prend le chemin de mon appartement. Je vais enfin pouvoir me reposer un peu, le sourire aux lèvres, au pays des rêves, heureux d’avoir passé une si belle soirée et dorénavant convaincu que le vendredi à Plzen, c’est un peu plus que le jour du poisson frit !
A Plzen, le vendredi, c’est comme le samedi en France : c’est le soir où tout le monde sort, autant les étudiants et étudiantes qui ne sont pas rentrés chez papa et maman que les jeunes de toute la ville. Tout les pubs et les clubs sont « crowded », l’alcool coûte moins cher que l’eau, et les filles, habituées au froid, ne craignent absolument pas de mettre en valeur leurs atouts…
Mais aujourd‘hui, avec une semaine entière à faire la fête tout les soirs dans les jambes, moi et mon colloc français décidons d’aller juste prendre une bière dans un bar à streap-tease pour commencer la soirée. A ce propos, c’est assez surprenant de constater quel pouvoir l’argent peut avoir sur certaines femmes… Enfin on est pas là pour les blâmer et j’avouerai volontiers que voir une fille superbe faire un streap-tease en sirotant sa bière, c’est en quelque sorte « une belle tranche de bonheur. »
Enfin, il est maintenant 22h30 et il est temps d’aller dans un endroit ou les filles que l’on rencontre ne sont pas uniquement celles que l’on paye… Mais là, mon amis qui n’a qu’une idée en tête, rejoindre sa copine, m’abandonne à mon « triste » sort : Je suis tout seul ! Tout seul un vendredi soir… Cela fait presque un mois que je suis arrivé dans ce nouveau pays et c’est la première fois que je me retrouve seul à sortir. Cela ne m’était d’ailleurs encore jamais arrivé en France non plus. Cela dit, je suis là pour vivre de nouvelles expériences et je passerais surement une meilleure soirée au centre ville que tout seul chez moi. C’est donc entre appréhension et excitation que je m’élance, sans filets, au Andel ; un club à quelques pas de là…
A mon arrivée, je ne suis vraiment pas déçu du choix du pub : il y a des filles plutôt jolies dans tout les coins, la musique qui passe me plait et je décide d’aller me commander quelque chose à boire. Sur le chemin, je croise une petite blonde qui danse, Misa, que j’ai embrassé la semaine dernière mais qui était partit sans que je m’en aperçoive et sans me laisser son téléphone. Je vais la voir dans la seconde qui suit : « Hi Misa !! What’s up ? ». Elle me répond un peu froidement qu‘elle est surprise de me voir. On dance deux minutes ensembles, et elle me dit avec l‘air le plus sérieux du monde : « Tu sais, tu es mignon et j’ai passé une excellente soirée la semaine dernière… mais tu es français… ». Surpris mais amusé, je lui demande si elle est raciste… mais je vois à sa grimace qu’elle est vraiment sérieuse et elle part rejoindre ses copines ainsi qu‘un mec avec lequel je l‘ai vu repartir main dans la main à la fin de la soirée. Etais-je déjà hors jeu avant même d’aller lui parler à cause de ce grand blond avec qui elle dansait ? Très certainement…
Toujours décidé à me prouver que je peux tout à fait passer une excellente soirée en sortant en loup solitaire, je me met à danser pour retrouver un peu d’énergie. Et là , certainement un miracle du dieu du rock’ n’roll, « break on through » de The Doors sort des enceintes du DJ pour se faufiler au creux de mes oreilles et me redonner le sourire. A cet instant précis, au beau milieu d’un déhancher digne des plus grands, je croise le regard de Oli, une grande brune aux yeux bleus avec un corps magnifique en train de compter les minutes sur son portable, assise à une des tables du fond. Avant d’avoir le temps d’encombrer mon esprit de questions inutiles, je la rejoins en contournant sa table afin de prendre place à côté d’elle. Je m’assois comme si je rejoignais des amis, me tourne vers elle, et la complimente sur sa tenue assez classe. Mais problème, elle ne parle presque pas anglais. Malgré ça, elle comprend assez vite où je veux en venir et me retourne le compliment. Puis, une de ses amies à l’anglais aussi approximatif que le mien vient à sa (à ma) rescousse et l’on parle un peu de l’horrible goût vestimentaire des filles tchèques ( elles s’habillent presque toutes soit avec un style de skateuse en pleine crise d’adolescence, soit avec le même genre de gilet que mon vieux voisin René met pour aller à la chasse…). Elle en vient ensuite au cour de la conversation à m’expliquer qu’elle est mannequin à Prague, qu’elle adore la France, Paris, la mode, et quitte au bout de quelques minutes la triste mine qu’elle affichait avant mon arrivée. Mais mettre dix minute à faire comprendre une phrase n’est pas du tout une activité en phase avec le niveau d’énergie que cette nouvelle rencontre me donne… J’ai besoin de bouger !!
La prenant par la main, je l’emmène alors danser. On s’amuse, on se cherche, on se rapproche, on ne s’éloigne quelques secondes que pour être plus proche l’instant d’après. Je ralentit le rythme de nos pas, me rapproche encore, la regarde profondément dans les yeux… Et là : Surprise ! Malgré l’évidente connexion qu’il y avait entre nous, elle esquive mon baiser et me contre avec un :
« Sorrrry, but I have a boyfrrriend ! And I have to go now…».
Pour ce qui est des shit tests tu ne te débrouilles pas si mal en anglais apparemment… Mais les quelques mésaventures que j’ai eu avec les boy-friends de ces demoiselles les semaines précédentes me suffisent à choisir la voix de la prudence et à ne pas la retenir plus longtemps. Je prends donc son numéro, qu’elle me donne immédiatement, la salue et file me chercher un verre de Becherovska au bar.
Le club est si plein que je suis obligé de commander à l’extrémité du bar. Attendant l’arrivée de cette excellente vodka, je remarque une brune latine, aux lèvres pulpeuses qui commande la même liqueur en face de moi. Elle est plutôt loin , il me semble que j’ai réussit à capter son regard, mais c’est difficile à dire. Peu importe ! Je me lance dans une longue et pénible traversée du club dans toute sa longueur pour la rejoindre, croisant enfin sur mon chemin des têtes connues : tout un groupe d’espagnols aussi excellents les uns que les autres ! Je les adore ! Je les embrasse, et ce faisant, oublie totalement la belle brune. Mais la voilà qui passe quelques secondes plus tard dans mon dos. Je la rattrape rapidement, lui tape gentiment sur l’épaule, et n’ayant à l’esprit que l’obsédante image de son décolleté, presque aussi profond que le vide occupant mes pensées, je commence avec elle une conversation des plus banales.. J’apprends qu’elle a 5 ans de plus que moi, que ses amis l’appellent Machova et qu’elle dance relativement bien le rock ‘ n’roll. Mais faute à la banalité de la conversation où à la beauté d’un de mes amis espagnol, elle me demande dès qu’elle le vois, de le lui présenter et passe le reste de la soirée avec lui..
Riant encore de cet échec cuisant quelques minutes plus tard, je vois Carolina, une jolie portugaise avec une fleur dans les cheveux en train de danser sur un estrade. Je monte alors la rejoindre et danse avec elle. Elle danse plutôt maladroitement et devient froide dès que je me rapproche un peu trop d‘elle… On discute alors un peu et elle me présente Carol, son amie, dont les courbes à la limite de la perfection ne me laissent pas indifférent : « I present to you my friend Carolina. She loves french guys so much ! » Carol donc, pleine d‘assurance, me fais la bise, me propose gentiment de boire dans son verre quand j’y dit que j’ai soif et que je dois aller m’en chercher un et commence entre nous une conversation sur le bonheur de vivre à l’étranger, de découvrir des personnes inoubliables, de faire de nouvelles expériences.. Mais il commence à se faire tard et elle doit rentrer chez elle. Avant de quitter le club et après avoir rassemblé ses affaires, elle me laisse son numéro sur un : « I hope you’ll call me soon ! ».
A peine le temps de la voir disparaître dans la foule qu’un nouvel arrivant viens déjà empêcher l’ennuis de me saisir. Il m’aborde pour me présenter Tereza son amie, au teint rougeâtre, grande et assez jolie mais affichant une maladresse dans ses mouvements qui la rend un peu étrange. Son amis me dit qu’elle me regarde depuis le début de la soirée mais qu’elle n’ose pas m’aborder. Je commence donc à lui parler, à la taquiner sur sa timidité évidente. Mais à chaque fois, c’est son ami qui répond à sa place… J’insiste un peu plus pour entendre le son de sa voix mais cette scène qui en devient ridicule continue et son ami insiste maintenant pour que je prenne son numéro. Je suis dans la peau de toutes ses filles qui se font draguer par des gens mal à l’aise, maladroits, pas naturels et insistants. Comble du comble, je suis obligé de lui donner un faux numéro pour que son amis me laisse en paix.. Je réalise alors combien la compréhension des codes de la séduction peuvent compter dans une interaction sociale. Ne serais-ce que les plus simples. Si Tereza m’avait abordée elle-même et simplement adoptée une attitude « normale », on aurait pu sans problème continuer la soirée ensemble. Enfin c’est quand même flatteur de se faire aborder pour une fois.
Il est maintenant près de 5:00 et je suis exténué… Je bois quelques derniers verres avec les espagnols pour terminer la soirée et prend le chemin de mon appartement. Je vais enfin pouvoir me reposer un peu, le sourire aux lèvres, au pays des rêves, heureux d’avoir passé une si belle soirée et dorénavant convaincu que le vendredi à Plzen, c’est un peu plus que le jour du poisson frit !