- Ven Juil 12, 2013 4:56 pm
#135745
On a beaucoup parlé du niveau d’énergie sur le forum. A ce sujet, je voudrais partager le récit d’une expérience récente, pour montrer comment cela peut se traduire du côté féminin et dans le cadre d'une relation longue.
J’étais en train de rentrer d’un déplacement professionnel à l’étranger. Après près de douze heures de transports en commun dans les pattes, mon cerveau tournait à vide et mes pensées n’arrivaient plus à s’ordonner de manière rationnelle. Le train avait accumulé un gros retard, et je savais que j’allais arriver de nuit à la capitale, chargée de ma valise et de ma fatigue. J’avais prévenu mon compagnon de mon arrivée tardive dans l’après-midi, et au fur et à mesure que le temps s’enfuyait derrière moi, je me suis mise à espérer un petit signe de sa part. D’ordinaire je ne suis pas dépendante de mon téléphone, mais là, coincée dans le train depuis si longtemps, alors que l’ennui me tombait peu à peu dessus, je n’ai pu m’empêcher de jeter régulièrement un œil sur ce maudit objet.
Peu à peu, l’absence de message de sa part a commencé à me peser. J’étais en galère, il était prévenu et pourtant rien, même pas un petit signe de soutien. La fatigue et le fait de rester assis sans réelle occupation ont sans doute favorisé ces pensées négatives, qui ont commencé à tourner en boucle. Un simple téléphone avait induit en moi des attentes qui n’auraient pas existé à d’autres époques, et provoquait une déception probablement avivée par les circonstances. Les technologies, loin d’enrichir les liens, ne font parfois qu’exacerber ce sentiment de solitude subie, et cette fois c’était pour ma pomme.
J’en étais vaguement consciente sur le moment, mais rien à faire, je ne parvenais pas à me débarrasser de ce léger goût d’amertume… J’ai commencé à imaginer que peut-être il m’attendrait sur le quai de la gare, contre toute logique (je lui avais en effet dit que j’essaierai d’avoir un métro, et en temps normal ça ne me viendrait pas à l’idée d’espérer ce genre de choses, sauf peut-être après une longue période loin de l’autre).
A l’arrivée, bien sûr il n’y avait personne. Je suis passée à côté des couples qui s’embrassaient pour leurs retrouvailles, un peu jalouse, et espérant toujours un signe de sa part. Je me demandais s’il était capable de s’inquiéter pour moi, d’avoir une pensée pour moi si je me retrouvais un jour dans une situation réellement difficile.
Et finalement, alors que je n’y croyais plus et que j’arrivais près de chez nous, un petit message enfin, me demandant si tout allait bien.
Mon niveau d’énergie est remonté en flèche. Je suis rentrée, il venait de se coucher. Quand je l’ai rejoins, je l’ai embrassé doucement sur l’épaule, pour ne pas le réveiller (raté). Il s’est retourné, m’a ouvert les bras. Je me suis blottie contre sa peau, heureuse, tout ce qui précède oublié.
Je sais, ça peut sembler anodin ou au contraire disproportionné pour d’autres, mais je crois que les émotions et le ressenti sont rarement linéaires (et le premier qui m’explique que ce sont les hormones, tout ça, il sort. D’ordinaire je suis plutôt d’humeur égale et ce genre d’épisode est rare dans une relation équilibrée, heureusement.)
J’étais en train de rentrer d’un déplacement professionnel à l’étranger. Après près de douze heures de transports en commun dans les pattes, mon cerveau tournait à vide et mes pensées n’arrivaient plus à s’ordonner de manière rationnelle. Le train avait accumulé un gros retard, et je savais que j’allais arriver de nuit à la capitale, chargée de ma valise et de ma fatigue. J’avais prévenu mon compagnon de mon arrivée tardive dans l’après-midi, et au fur et à mesure que le temps s’enfuyait derrière moi, je me suis mise à espérer un petit signe de sa part. D’ordinaire je ne suis pas dépendante de mon téléphone, mais là, coincée dans le train depuis si longtemps, alors que l’ennui me tombait peu à peu dessus, je n’ai pu m’empêcher de jeter régulièrement un œil sur ce maudit objet.
Peu à peu, l’absence de message de sa part a commencé à me peser. J’étais en galère, il était prévenu et pourtant rien, même pas un petit signe de soutien. La fatigue et le fait de rester assis sans réelle occupation ont sans doute favorisé ces pensées négatives, qui ont commencé à tourner en boucle. Un simple téléphone avait induit en moi des attentes qui n’auraient pas existé à d’autres époques, et provoquait une déception probablement avivée par les circonstances. Les technologies, loin d’enrichir les liens, ne font parfois qu’exacerber ce sentiment de solitude subie, et cette fois c’était pour ma pomme.
J’en étais vaguement consciente sur le moment, mais rien à faire, je ne parvenais pas à me débarrasser de ce léger goût d’amertume… J’ai commencé à imaginer que peut-être il m’attendrait sur le quai de la gare, contre toute logique (je lui avais en effet dit que j’essaierai d’avoir un métro, et en temps normal ça ne me viendrait pas à l’idée d’espérer ce genre de choses, sauf peut-être après une longue période loin de l’autre).
A l’arrivée, bien sûr il n’y avait personne. Je suis passée à côté des couples qui s’embrassaient pour leurs retrouvailles, un peu jalouse, et espérant toujours un signe de sa part. Je me demandais s’il était capable de s’inquiéter pour moi, d’avoir une pensée pour moi si je me retrouvais un jour dans une situation réellement difficile.
Et finalement, alors que je n’y croyais plus et que j’arrivais près de chez nous, un petit message enfin, me demandant si tout allait bien.
Mon niveau d’énergie est remonté en flèche. Je suis rentrée, il venait de se coucher. Quand je l’ai rejoins, je l’ai embrassé doucement sur l’épaule, pour ne pas le réveiller (raté). Il s’est retourné, m’a ouvert les bras. Je me suis blottie contre sa peau, heureuse, tout ce qui précède oublié.
Je sais, ça peut sembler anodin ou au contraire disproportionné pour d’autres, mais je crois que les émotions et le ressenti sont rarement linéaires (et le premier qui m’explique que ce sont les hormones, tout ça, il sort. D’ordinaire je suis plutôt d’humeur égale et ce genre d’épisode est rare dans une relation équilibrée, heureusement.)