- Mer Nov 14, 2007 12:13 am
#24185
Cet après-midi, au téléphone, Spike et moi étions d'accord pour, quelque part, regretter l'absolue efficacité du démonstration de valeur bien lourd. Ce FR (ainsi que cette intro si tu as bien suivi ami lecteur) en est un exemple. J'en profite aussi pour introduire le concept de bath-close.
[size=150]Prologue[/size]
J'ai vraiment galéré dans les transports pour aller au boulot la semaine dernière dans ma banlieue pourrie, avec mon bâtiment avec vue sur l'autoroute. Quand je suis rentré chez moi ce vendredi soir, toute énergie m'avait quitté. Je ne voulais plus prendre une seconde de métro et ne pas sortir des limites de mon arrondissement chéri.
Quand on ne veut pas bouger, il ne reste qu’à faire corps avec son voisinage.
[size=150]Acte I : Vendredi soir[/size]
Cette jeune demoiselle au regard doux et mutin à la fois avait emménagé dans l'appartement à coté de chez moi, en face sur le palier. Elle était venue me demander du scotch, et en la recroisant plus tard dans l'escalier, je lui disait qu'elle devait m'offrir l'apéro pour ce service. On s'était aussi un peu parlé à la fenêtre et je lui avais indiqué quelques bons plans du quartier. Le fait qu'elle me vouvoie et une différence d'age visible me créait un léger malaise (très léger rassurez vous). Mais dans ces moments de doutes, on est toujours soutenu moralement par son coach favori
Tout a commencé vendredi soir quand Agnès ma voisine du dessous est venue sonner à mon huis pour m'annoncer que samedi soir elle organisait une fête pour les 24 ans de sa coloc Juliette. Il y aurait du bruit jusqu'à très tard, mais surtout j'étais invité.
[size=150]Acte II : Samedi soir, avant la soirée[/size]
Le lendemain, en début de soirée, on re-sonne et ma petite voisine d'en face apparait toute souriante quand j'ouvre. Elle était en pantalon de survet', assez sexy quand même, et visiblement en plein bricolage:
[quote]E: Bonsoir, j'aurais besoin d'un escabeau, tu aurais ça par hasard?
M: Décidément tu es une bricoleuse toi (dans ma tête, je visualisais ce film cultissime d'Alain Chabat, les Bricol Girls)
M: oui, par contre, je te préviens que je n'ai plus ni marteau, ni tournevis, ni perceuse ni rien car on m'a piqué ma boite à outil
E: ok, l'escabeau suffira, je dois juste réparer ma chaudière
M: ouh la mais tu vas y arriver toute seule?
E: ne t'inquiète pas j'ai un ami qui s'en occuper
M: Tu as raison, c’est fait pour ça. Au fait, tu viens à la soirée d'en dessous?
E: ah y a une soirée en dessous?
M: oui, ce sont deux filles super sympa, Agnès et Juliette qui font une soirée d'anniversaire. Leurs fêtes sont généralement sympas (allez hop, un peu de social-proof ). J'y vais pour 22h, tu n'as qu'à venir
E: mais je n'ai pas été invitée
M: viens quand même, elles sont bien cool. Ici la journée des voisins c'est pas qu'une journée par an
E: ok je viendrai
M: Comment t'appelles-tu?
E: Vanessa
M: moi c'est Laurent. A tout à l'heure
Plus tard, quand j'ouvre à mon ami provincial qui vient pour le we, elle est en train de recevoir une copine. L'occasion d'un contact visuel langoureux et prolongé. D’un bout à l’autre du palier.
[size=150]Acte III : la soirée et la première cible[/size]
23h, j'entre dans la soirée avec mon pote, chacun une bouteille de champagne à la main. Je dis bonsoir à tout le monde, socialise, fais mon démineur qui me donne pour résultat une jolie petite brune, tout de noir vetue, pantalon moulant un fessier tout à fait convenable et petit décolleté discret.
Pour correspondre au thème de la soirée, j'avais mis mon k-jean brillant avec bandes de cuir latérales (comment a-t-il pu perdre en demi-finale du jean-contest? vous l'avez pas vu en vrai ou quoi? ), mes bottes noires à semelles rouges (qui ont fait dire à Jibril que j'avais marché dans le sang de mes ennemis) et une chemise à col officier.
Alors évidemment quand on démonstration de valeur à 500 mètres comme ça, après les banalités d'usage sur nos jobs respectifs, le sujet dérive sur les vêtements suite à un compliment sur mon jean. L'occasion pour moi de tartiner sur, dans le désordre: les belles fringues moins chères pour les femmes que pour les hommes (avec petit neg en la scannant de bas en haut "toi tu es relativement pas mal sapée et je suis sur que ça n'a pas dû te couter cher"), les mecs qui prennent des fringues trop grandes en général, les lieux européens de la mode et mon voyage le week-end prochain à Milan pour faire du shopping, etc etc.
Je m'éjecte, prétextant un verre vide, pour retourner la voir 10 minutes plus tard. Elle m'avait attendu bien sagement. Mon pote étant passé me glisser un mot à l'oreille, elle me demande s'il partage mon appartement du dessus.
[quote]M: oui et d'ailleurs on songe à se pacser. Tu comprends, c'est important d'officialiser notre situation, pour la famille et pour éviter le qu'en dira-t-on des voisins. Comme ça on cessera de vivre dans le péché.
E:
M: tiens d'ailleurs toi et moi, si on se mariait, tu aimerais que ça soit comment?
E: je verrais bien ça dans une petite chapelle avec des murs blancs... (se lance dans une petite description)
M: tiens moi j'aurais plutôt vu ça dans un pré gigantesque dont on ne verrait pas les limites. Je pense qu'un endroit comme ça doit exister dans la Beauce. Toi je te verrais bien en robe rouge et moi en costume clair avec un foulard pourpre, non violet plutôt. Et on aurait des cracheurs de feu qui nous feraient une haie d'honneur enflammée...
E: ... oui le feu de la passion...
M: oui si tu veux, y aurait des jongleurs aussi et des dauphins qui sautent dans tous les sens. Attends non, faut pas qu'il y ait un bassin d'eau, ça ferait tache dans cette étendue de vert.
Je continue un peu cette visualisation. Vous imaginez qu'elle était pendue à mes lèvres et tout sourire. Elle avait un certain charme, et je commençais à réfléchir à comment closer. Un gars vient nous aborder, je le contrôle immédiatement en continuant le délire mariage, enfants en demandant son opinion au gars, de manière à ne pas laisser la conversation partir en vrille. On devise tous les 3 sur ce même sujet.
Puis une main se pose sur mon dos.
[size=150]Acte IV : que faire? [/size]
Une main se pose sur mon dos, donc et une demoiselle me dit:
[quote]E: j'ai amené une bouteille de vin
M: ah euh c'est bien. Au fait je m'appelle Laurent
Elle se dirige vers une table pour poser sa bouteille. Je la regarde s'éloigner et 3 bonnes secondes après, je m'aperçois qu'il s'agit de ma petite voisine mignonne. Je la rattrape, laissant ma première cible et l'importun en discussion. Elle était bien accrochée, je ne courais aucun risque. Je ré-opene ma voisine:
[quote]M: ah pardon je ne t'avais pas reconnue, faut dire qu'avec le rouge à lèvre et la petite robe sexy, ça change
E: oui d'ailleurs, j'avais un peu honte d'être en survet' quand je t'ai vu avec tes 2 amis
M: c'est bien mieux là. Tiens laisse moi te présenter les maitresses de maison
Ce que je fais en m'excusant de l'avoir invitée sans leur demander. Je les laisse discuter des bienfaits d'un bon voisinage, avec mes voisines du dessous qui me démonstration de valeur. Toutes sont d’accord pour regretter le fait que je vais bientôt déménager (oui ami lecteur, que de jolies jeunes femmes à mon étage et celui d’en dessous et je pars quand même). J'en profite pour retrouver ma première cible:
[quote]M (en passant un bras autour de son épaule) : oh ma chérie, je suis désolé, je t'ai abandonné
E: oui alors si ça commence comme ça le mariage ...
M: je t'ai pas trop manqué?
E: si c'était affreux
2, 3 conneries à suivre et je profite de la mécanique des flux inhérente à toute soirée pour rejoindre la petite voisine qui semblait m'attendre.
Toujours naviguer entre 2 sets, et éventuellement se démonstration de valeur avec l'un vis-à-vis de l'autre. Comme pendant mon workshop entre le set de 14 suédoises et celui de 6 anglaises (quoi? non j'en fais pas trop au niveau démonstration de valeur )
Où l'on échange sur mon job et ses études, sur la localisation de son ancien appart (à deux rues d'ici, évidemment je me moque un peu en disant qu'elle est aventurière), de son enfance dans les îles et mes voyages dans les îles voisines (d'ailleurs les photos sont placardées dans mon salon, qu'elle aura l'occasion de voir). Elle est passionnée par ses études et y passe beaucoup de temps, ce que son ancien copain, ce bébé (je cite), ne comprenait pas. Pourtant (je cite), elle est dévouée et toujours prête à prendre le temps qu’il faut pour baiser. Evidemment, quand ce sont elles qui sexuent, c’est encore plus facile.
[quote]M : Quoi tu rentres tard le soir !?! Mais alors ça veut dire que c’est moi qui vais être obligé de rentrer tôt pour s’occuper des enfants et leur faire faire leurs devoirs. Et quels sont tes autres défauts ?
E : je suis affreusement et en permanence en retard
M : quoi ? 5 minutes ?
E : non, genre 1 heure
M (sérieux): Ah la la mais ça c’est INSUPPORTABLE. Il va falloir que ça change. Je vais te concocter un programme avec des exercices pour en finir avec ça
E : et toi tu as des défauts ?
M : oui je ronfle un petit peu
E : c’est tout ?
M (réfléchis) : ah sinon, quand je commence une tablette de chocolat, je ne peux pas m’empêcher de la finir. Et c’est tout.
E : Oh ben s'il y a que ça, ça va. j’aime bien comment tu t’habilles
J’enchaîne un peu là-dessus mais pas trop. Autant que possible, je n’aime pas servir la même soupe à toutes les filles. On parle de mes critères (nombreux) pour une petite copine et pour une voisine (moins nombreux). On se sert quelques verres et je surveille du coin de l’œil ma première cible, qui me jette des regards, se demandant si je vais revenir la voir. Comment faire pour closer les 2 ? Cette question existentielle va me turlupiner pendant mon intéraction. Le joli sourire que j’ai en face de moi me refocalise un peu sur ma conversation.
[quote]E : oooooh, c’est dommage que tu quittes l’immeuble.
M : oui, c’est comme ça. J’ai déjà donné mon préavis.
E : ça doit pouvoir s’arranger, je connais un peu le proprio.
M : tiens au fait, de mon appart je vois le Sacré-Cœur, le Panthéon et la Tour Eiffel. Et toi ? (nos vues sont les mêmes à 4 mètres près)
E : moi je vois pas la Tour Eiffel
M : ça doit être à cause du bâtiment moche qui te la cache. Je te montrerai quand je te ferai visiter mon appart.
E : oh oui super !
M : tu fais du sport un peu ?
E : oui, blabla, de la planche à voile et du surf aussi
M (ah tiens elle me lance sur un de mes thèmes ) : J’ai appris le surf en Californie et au Brésil... J'étais parti avec un pote vivre à San Francisco pour conquérir l'Amérique. Et quand tu es en voiture sur ces énormes routes, il fait soleil et tu entends "Surfin' USA" à la radio, tu ressens un sentiment de liberté inégalable... Tu connais des surfeurs qui te parlent que de ça, tu te dis: moi aussi je vais devenir le roi du surf en direct de Californie. Là avec mon pote, on s'est lancés. On a loué les surfs et les combis et on est allés sur THE SPOT OF THE SURFERS... Sur la plage, il y avait du vent, il faisait frais (l'eau était à 5° d'ailleurs) et il y avait quand même des bonnes vagues. C’était une baie déserte avec des nuages gris et lourds, une certaine vision apocalyptique où le temps semble s’arrêter, où tu te sens à la merci des éléments... Comme on était pas venus pour rien, on se lance. Au 1er coup, évidemment je tombe de la planche et coule, ils appellent ça la double lessiveuse, quand tu essaies de remonter à la surface mais que le courant t’emporte vers le fond. J'ai cru que j'allais mourir mais finalement je nage vers la rive et me repose, lessivé. Au 2ème coup, on s'emmèle les laisses de surf, pareil c’était assez flippant. Au 3è coup, mon pote m’indique une masse noire à coté de moi. Et là je crie « OUAAAAAAAH un requin !!!! ». Finalement j'ai nagé comme un malade pour échapper au requin. J’ai dû battre un record du monde de natation. Bon, en fait, je pense que c’était un phoque. Il y en a plein là-bas.
E : …
Maintenant que fais-je de ma première cible ? Le temps s’était bien écoulé. Mais comme le dit l’éminent Patrick Bruel quand il commente le poker, on a parfois envie de s’enlever le mal de tête. L’alcool aidant, et mon interlocutrice étant plus jolie, plus charmante, plus enjouée, plus rigolote et plus intéressante que la première, je décidais d’abandonner la première cible. Tant pis.
[quote]M : On va dans mon appart ?
E : tu veux… maintenant ?
M : Ben, on n’est pas obligés d’y aller maintenant et profiter un peu plus de la soirée. Mais en même temps, c’est juste au dessus et on pourra revenir à la soirée après.
E : Ok
[size=150]Acte V : home sweet home[/size]
On monte et elle visite mon appart. Je nous sers deux whisky-coca, mets une musique qu’elle me demande de changer pour quelque chose de plus doux. On regarde par la fenêtre.
[quote]E : mais t’es un menteur, on voit pas la Tour Eiffel.
M (outré) : Moi un menteur ?!?! mais pas du tout, quelle vilaine pensée !! En fait, il faut monter sur le radiateur pour la voir. Vas-y
Ce qu’elle fait et je la tiens au niveau de la hanche, pour éviter qu’elle tombe par la fenêtre, ce qui serait quand même dommage. Elle admire le monument et redescend dans mes bras. On reste debout l’un en face de l’autre quelques secondes. Puis k-close. Il parait que je suis super-sensuel.
On s’assoit sur le canapé. Sa jupe se releve un peu et me fait admirer le haut de ses bas, que je décris avec admiration devant cette dentelle plutôt bien travaillée
[quote]E : tu es observateur. C’est bien et c’est rare pour un mec. Dis moi tu as des frères et sœurs ?
M : oui une petite sœur de 30 ans
E : ah mais tu as quel age ?
M : 43 ans
E : non c’est vrai ?
M : non, je suis pas le roi de l’anti-rides, j’ai 10 de moins
E : et moi 10 de moins (non Spike je ne suis pas un gros pervers )
M : tu as une baignoire chez toi ?
E : non une douche
M : oh la la la mais comment tu fais pour prendre des bains à 2 ?
E : je viendrai chez toi
M : et tu auras raison car j’ai le bain moussant ultime. Spécialement prévu pour les bains à deux, car il contient des parfums d’homme et de femme mélangés. Un vrai ravissement.
E : hum ça a l’air super
M : en plus, dans la même gamme, j’ai l’huile de massage qui va avec.
E : dis donc tu es bien équipé
M : tu aimes quoi dans ton bain ?
E : un petit verre. D’ailleurs on a plus de coca. Si tu comptes me faire picoler, je bois pas le whisky pur.
M : non pas du tout, après tu seras incontrôlable (on avait pas tant picolé que ça en fait). Moi dans mon bain, je mets une petite musique, des petites bougies de toutes les couleurs …
M : ... (contact visuel assez long)
M: on va prendre un bain ?
E : d’accord mais on a plus de coca
M : écoute je vais aller en acheter en bas. Pendant ce temps, tu fais couler le bain. Regarde ici tu as le robinet d’eau chaude et ici celui d’eau froide, il faut les tourner tous les deux. Ici tu as le bain moussant, attention la bouteille est mal foutue et ça coule pas vite. Ici tu as les bougies à allumer. Ensuite tu pourras éteindre la grande lumière. Tu penses que tu vas y arriver ?
E : oui je crois
M : bon j’y vais
5 minutes plus tard, je reviens, l’engueule gentiment car elle n’a rien géré d’autre que se mettre en serviette. Je fais couler le bain.
Bath-close avec massage de poitrine grâce à ma belle huile.
Puis elle demande si ça ne me dérange pas qu’elle quitte le bain pour m’attendre dans mon lit. Je réponds que non, profite encore quelques minutes de mon bain avant d’en sortir.
[size=150]Epilogue[/size]
La suite ne vous regarde pas bande de petits canaillous. J’ai eu droit à un beau croissant dans une belle assiette avec une petite serviette de table sur ma table de cuisine le lendemain matin. Ainsi que mes voisines du dessous qui m’ont chambré gentiment tandis qu’elles faisaient le ménage.
[size=150]Prologue[/size]
J'ai vraiment galéré dans les transports pour aller au boulot la semaine dernière dans ma banlieue pourrie, avec mon bâtiment avec vue sur l'autoroute. Quand je suis rentré chez moi ce vendredi soir, toute énergie m'avait quitté. Je ne voulais plus prendre une seconde de métro et ne pas sortir des limites de mon arrondissement chéri.
Quand on ne veut pas bouger, il ne reste qu’à faire corps avec son voisinage.
[size=150]Acte I : Vendredi soir[/size]
Cette jeune demoiselle au regard doux et mutin à la fois avait emménagé dans l'appartement à coté de chez moi, en face sur le palier. Elle était venue me demander du scotch, et en la recroisant plus tard dans l'escalier, je lui disait qu'elle devait m'offrir l'apéro pour ce service. On s'était aussi un peu parlé à la fenêtre et je lui avais indiqué quelques bons plans du quartier. Le fait qu'elle me vouvoie et une différence d'age visible me créait un léger malaise (très léger rassurez vous). Mais dans ces moments de doutes, on est toujours soutenu moralement par son coach favori
Tout a commencé vendredi soir quand Agnès ma voisine du dessous est venue sonner à mon huis pour m'annoncer que samedi soir elle organisait une fête pour les 24 ans de sa coloc Juliette. Il y aurait du bruit jusqu'à très tard, mais surtout j'étais invité.
[size=150]Acte II : Samedi soir, avant la soirée[/size]
Le lendemain, en début de soirée, on re-sonne et ma petite voisine d'en face apparait toute souriante quand j'ouvre. Elle était en pantalon de survet', assez sexy quand même, et visiblement en plein bricolage:
[quote]E: Bonsoir, j'aurais besoin d'un escabeau, tu aurais ça par hasard?
M: Décidément tu es une bricoleuse toi (dans ma tête, je visualisais ce film cultissime d'Alain Chabat, les Bricol Girls)
M: oui, par contre, je te préviens que je n'ai plus ni marteau, ni tournevis, ni perceuse ni rien car on m'a piqué ma boite à outil
E: ok, l'escabeau suffira, je dois juste réparer ma chaudière
M: ouh la mais tu vas y arriver toute seule?
E: ne t'inquiète pas j'ai un ami qui s'en occuper
M: Tu as raison, c’est fait pour ça. Au fait, tu viens à la soirée d'en dessous?
E: ah y a une soirée en dessous?
M: oui, ce sont deux filles super sympa, Agnès et Juliette qui font une soirée d'anniversaire. Leurs fêtes sont généralement sympas (allez hop, un peu de social-proof ). J'y vais pour 22h, tu n'as qu'à venir
E: mais je n'ai pas été invitée
M: viens quand même, elles sont bien cool. Ici la journée des voisins c'est pas qu'une journée par an
E: ok je viendrai
M: Comment t'appelles-tu?
E: Vanessa
M: moi c'est Laurent. A tout à l'heure
Plus tard, quand j'ouvre à mon ami provincial qui vient pour le we, elle est en train de recevoir une copine. L'occasion d'un contact visuel langoureux et prolongé. D’un bout à l’autre du palier.
[size=150]Acte III : la soirée et la première cible[/size]
23h, j'entre dans la soirée avec mon pote, chacun une bouteille de champagne à la main. Je dis bonsoir à tout le monde, socialise, fais mon démineur qui me donne pour résultat une jolie petite brune, tout de noir vetue, pantalon moulant un fessier tout à fait convenable et petit décolleté discret.
Pour correspondre au thème de la soirée, j'avais mis mon k-jean brillant avec bandes de cuir latérales (comment a-t-il pu perdre en demi-finale du jean-contest? vous l'avez pas vu en vrai ou quoi? ), mes bottes noires à semelles rouges (qui ont fait dire à Jibril que j'avais marché dans le sang de mes ennemis) et une chemise à col officier.
Alors évidemment quand on démonstration de valeur à 500 mètres comme ça, après les banalités d'usage sur nos jobs respectifs, le sujet dérive sur les vêtements suite à un compliment sur mon jean. L'occasion pour moi de tartiner sur, dans le désordre: les belles fringues moins chères pour les femmes que pour les hommes (avec petit neg en la scannant de bas en haut "toi tu es relativement pas mal sapée et je suis sur que ça n'a pas dû te couter cher"), les mecs qui prennent des fringues trop grandes en général, les lieux européens de la mode et mon voyage le week-end prochain à Milan pour faire du shopping, etc etc.
Je m'éjecte, prétextant un verre vide, pour retourner la voir 10 minutes plus tard. Elle m'avait attendu bien sagement. Mon pote étant passé me glisser un mot à l'oreille, elle me demande s'il partage mon appartement du dessus.
[quote]M: oui et d'ailleurs on songe à se pacser. Tu comprends, c'est important d'officialiser notre situation, pour la famille et pour éviter le qu'en dira-t-on des voisins. Comme ça on cessera de vivre dans le péché.
E:
M: tiens d'ailleurs toi et moi, si on se mariait, tu aimerais que ça soit comment?
E: je verrais bien ça dans une petite chapelle avec des murs blancs... (se lance dans une petite description)
M: tiens moi j'aurais plutôt vu ça dans un pré gigantesque dont on ne verrait pas les limites. Je pense qu'un endroit comme ça doit exister dans la Beauce. Toi je te verrais bien en robe rouge et moi en costume clair avec un foulard pourpre, non violet plutôt. Et on aurait des cracheurs de feu qui nous feraient une haie d'honneur enflammée...
E: ... oui le feu de la passion...
M: oui si tu veux, y aurait des jongleurs aussi et des dauphins qui sautent dans tous les sens. Attends non, faut pas qu'il y ait un bassin d'eau, ça ferait tache dans cette étendue de vert.
Je continue un peu cette visualisation. Vous imaginez qu'elle était pendue à mes lèvres et tout sourire. Elle avait un certain charme, et je commençais à réfléchir à comment closer. Un gars vient nous aborder, je le contrôle immédiatement en continuant le délire mariage, enfants en demandant son opinion au gars, de manière à ne pas laisser la conversation partir en vrille. On devise tous les 3 sur ce même sujet.
Puis une main se pose sur mon dos.
[size=150]Acte IV : que faire? [/size]
Une main se pose sur mon dos, donc et une demoiselle me dit:
[quote]E: j'ai amené une bouteille de vin
M: ah euh c'est bien. Au fait je m'appelle Laurent
Elle se dirige vers une table pour poser sa bouteille. Je la regarde s'éloigner et 3 bonnes secondes après, je m'aperçois qu'il s'agit de ma petite voisine mignonne. Je la rattrape, laissant ma première cible et l'importun en discussion. Elle était bien accrochée, je ne courais aucun risque. Je ré-opene ma voisine:
[quote]M: ah pardon je ne t'avais pas reconnue, faut dire qu'avec le rouge à lèvre et la petite robe sexy, ça change
E: oui d'ailleurs, j'avais un peu honte d'être en survet' quand je t'ai vu avec tes 2 amis
M: c'est bien mieux là. Tiens laisse moi te présenter les maitresses de maison
Ce que je fais en m'excusant de l'avoir invitée sans leur demander. Je les laisse discuter des bienfaits d'un bon voisinage, avec mes voisines du dessous qui me démonstration de valeur. Toutes sont d’accord pour regretter le fait que je vais bientôt déménager (oui ami lecteur, que de jolies jeunes femmes à mon étage et celui d’en dessous et je pars quand même). J'en profite pour retrouver ma première cible:
[quote]M (en passant un bras autour de son épaule) : oh ma chérie, je suis désolé, je t'ai abandonné
E: oui alors si ça commence comme ça le mariage ...
M: je t'ai pas trop manqué?
E: si c'était affreux
2, 3 conneries à suivre et je profite de la mécanique des flux inhérente à toute soirée pour rejoindre la petite voisine qui semblait m'attendre.
Toujours naviguer entre 2 sets, et éventuellement se démonstration de valeur avec l'un vis-à-vis de l'autre. Comme pendant mon workshop entre le set de 14 suédoises et celui de 6 anglaises (quoi? non j'en fais pas trop au niveau démonstration de valeur )
Où l'on échange sur mon job et ses études, sur la localisation de son ancien appart (à deux rues d'ici, évidemment je me moque un peu en disant qu'elle est aventurière), de son enfance dans les îles et mes voyages dans les îles voisines (d'ailleurs les photos sont placardées dans mon salon, qu'elle aura l'occasion de voir). Elle est passionnée par ses études et y passe beaucoup de temps, ce que son ancien copain, ce bébé (je cite), ne comprenait pas. Pourtant (je cite), elle est dévouée et toujours prête à prendre le temps qu’il faut pour baiser. Evidemment, quand ce sont elles qui sexuent, c’est encore plus facile.
[quote]M : Quoi tu rentres tard le soir !?! Mais alors ça veut dire que c’est moi qui vais être obligé de rentrer tôt pour s’occuper des enfants et leur faire faire leurs devoirs. Et quels sont tes autres défauts ?
E : je suis affreusement et en permanence en retard
M : quoi ? 5 minutes ?
E : non, genre 1 heure
M (sérieux): Ah la la mais ça c’est INSUPPORTABLE. Il va falloir que ça change. Je vais te concocter un programme avec des exercices pour en finir avec ça
E : et toi tu as des défauts ?
M : oui je ronfle un petit peu
E : c’est tout ?
M (réfléchis) : ah sinon, quand je commence une tablette de chocolat, je ne peux pas m’empêcher de la finir. Et c’est tout.
E : Oh ben s'il y a que ça, ça va. j’aime bien comment tu t’habilles
J’enchaîne un peu là-dessus mais pas trop. Autant que possible, je n’aime pas servir la même soupe à toutes les filles. On parle de mes critères (nombreux) pour une petite copine et pour une voisine (moins nombreux). On se sert quelques verres et je surveille du coin de l’œil ma première cible, qui me jette des regards, se demandant si je vais revenir la voir. Comment faire pour closer les 2 ? Cette question existentielle va me turlupiner pendant mon intéraction. Le joli sourire que j’ai en face de moi me refocalise un peu sur ma conversation.
[quote]E : oooooh, c’est dommage que tu quittes l’immeuble.
M : oui, c’est comme ça. J’ai déjà donné mon préavis.
E : ça doit pouvoir s’arranger, je connais un peu le proprio.
M : tiens au fait, de mon appart je vois le Sacré-Cœur, le Panthéon et la Tour Eiffel. Et toi ? (nos vues sont les mêmes à 4 mètres près)
E : moi je vois pas la Tour Eiffel
M : ça doit être à cause du bâtiment moche qui te la cache. Je te montrerai quand je te ferai visiter mon appart.
E : oh oui super !
M : tu fais du sport un peu ?
E : oui, blabla, de la planche à voile et du surf aussi
M (ah tiens elle me lance sur un de mes thèmes ) : J’ai appris le surf en Californie et au Brésil... J'étais parti avec un pote vivre à San Francisco pour conquérir l'Amérique. Et quand tu es en voiture sur ces énormes routes, il fait soleil et tu entends "Surfin' USA" à la radio, tu ressens un sentiment de liberté inégalable... Tu connais des surfeurs qui te parlent que de ça, tu te dis: moi aussi je vais devenir le roi du surf en direct de Californie. Là avec mon pote, on s'est lancés. On a loué les surfs et les combis et on est allés sur THE SPOT OF THE SURFERS... Sur la plage, il y avait du vent, il faisait frais (l'eau était à 5° d'ailleurs) et il y avait quand même des bonnes vagues. C’était une baie déserte avec des nuages gris et lourds, une certaine vision apocalyptique où le temps semble s’arrêter, où tu te sens à la merci des éléments... Comme on était pas venus pour rien, on se lance. Au 1er coup, évidemment je tombe de la planche et coule, ils appellent ça la double lessiveuse, quand tu essaies de remonter à la surface mais que le courant t’emporte vers le fond. J'ai cru que j'allais mourir mais finalement je nage vers la rive et me repose, lessivé. Au 2ème coup, on s'emmèle les laisses de surf, pareil c’était assez flippant. Au 3è coup, mon pote m’indique une masse noire à coté de moi. Et là je crie « OUAAAAAAAH un requin !!!! ». Finalement j'ai nagé comme un malade pour échapper au requin. J’ai dû battre un record du monde de natation. Bon, en fait, je pense que c’était un phoque. Il y en a plein là-bas.
E : …
Maintenant que fais-je de ma première cible ? Le temps s’était bien écoulé. Mais comme le dit l’éminent Patrick Bruel quand il commente le poker, on a parfois envie de s’enlever le mal de tête. L’alcool aidant, et mon interlocutrice étant plus jolie, plus charmante, plus enjouée, plus rigolote et plus intéressante que la première, je décidais d’abandonner la première cible. Tant pis.
[quote]M : On va dans mon appart ?
E : tu veux… maintenant ?
M : Ben, on n’est pas obligés d’y aller maintenant et profiter un peu plus de la soirée. Mais en même temps, c’est juste au dessus et on pourra revenir à la soirée après.
E : Ok
[size=150]Acte V : home sweet home[/size]
On monte et elle visite mon appart. Je nous sers deux whisky-coca, mets une musique qu’elle me demande de changer pour quelque chose de plus doux. On regarde par la fenêtre.
[quote]E : mais t’es un menteur, on voit pas la Tour Eiffel.
M (outré) : Moi un menteur ?!?! mais pas du tout, quelle vilaine pensée !! En fait, il faut monter sur le radiateur pour la voir. Vas-y
Ce qu’elle fait et je la tiens au niveau de la hanche, pour éviter qu’elle tombe par la fenêtre, ce qui serait quand même dommage. Elle admire le monument et redescend dans mes bras. On reste debout l’un en face de l’autre quelques secondes. Puis k-close. Il parait que je suis super-sensuel.
On s’assoit sur le canapé. Sa jupe se releve un peu et me fait admirer le haut de ses bas, que je décris avec admiration devant cette dentelle plutôt bien travaillée
[quote]E : tu es observateur. C’est bien et c’est rare pour un mec. Dis moi tu as des frères et sœurs ?
M : oui une petite sœur de 30 ans
E : ah mais tu as quel age ?
M : 43 ans
E : non c’est vrai ?
M : non, je suis pas le roi de l’anti-rides, j’ai 10 de moins
E : et moi 10 de moins (non Spike je ne suis pas un gros pervers )
M : tu as une baignoire chez toi ?
E : non une douche
M : oh la la la mais comment tu fais pour prendre des bains à 2 ?
E : je viendrai chez toi
M : et tu auras raison car j’ai le bain moussant ultime. Spécialement prévu pour les bains à deux, car il contient des parfums d’homme et de femme mélangés. Un vrai ravissement.
E : hum ça a l’air super
M : en plus, dans la même gamme, j’ai l’huile de massage qui va avec.
E : dis donc tu es bien équipé
M : tu aimes quoi dans ton bain ?
E : un petit verre. D’ailleurs on a plus de coca. Si tu comptes me faire picoler, je bois pas le whisky pur.
M : non pas du tout, après tu seras incontrôlable (on avait pas tant picolé que ça en fait). Moi dans mon bain, je mets une petite musique, des petites bougies de toutes les couleurs …
M : ... (contact visuel assez long)
M: on va prendre un bain ?
E : d’accord mais on a plus de coca
M : écoute je vais aller en acheter en bas. Pendant ce temps, tu fais couler le bain. Regarde ici tu as le robinet d’eau chaude et ici celui d’eau froide, il faut les tourner tous les deux. Ici tu as le bain moussant, attention la bouteille est mal foutue et ça coule pas vite. Ici tu as les bougies à allumer. Ensuite tu pourras éteindre la grande lumière. Tu penses que tu vas y arriver ?
E : oui je crois
M : bon j’y vais
5 minutes plus tard, je reviens, l’engueule gentiment car elle n’a rien géré d’autre que se mettre en serviette. Je fais couler le bain.
Bath-close avec massage de poitrine grâce à ma belle huile.
Puis elle demande si ça ne me dérange pas qu’elle quitte le bain pour m’attendre dans mon lit. Je réponds que non, profite encore quelques minutes de mon bain avant d’en sortir.
[size=150]Epilogue[/size]
La suite ne vous regarde pas bande de petits canaillous. J’ai eu droit à un beau croissant dans une belle assiette avec une petite serviette de table sur ma table de cuisine le lendemain matin. Ainsi que mes voisines du dessous qui m’ont chambré gentiment tandis qu’elles faisaient le ménage.