- Jeu Fév 07, 2008 11:12 pm
#35559
J'hésitais à créer un sujet dessus. Mon admiration me fait rechigner à le mettre ici " Bordel, il MERITE son topic", mais elle ira se faire mettre.
Mais de qui je vais vous parler ? De Jim Jarmusch.
[size=150]Dead man[/size]
[img]http://www.alsace-cinemas.org/IMG/jpg/dead_man.jpg[/img]
Film trop méconnu à mon gout. Entièrement en noir et blanc, ce film est très lent (ce qui lui donne un coté onirique). On se demanderait presque si le réalisateur n'est pas tombé amoureux de ses décors - d'ailleurs à certains moments c'est le cas. -
De ce film se dégage un poésie monstrueuse ( oui, c'est comme chier la classe, des oxymores que j'aime ...). Un western où un poète réincarné apprend à faire sa poésie avec un pistolet. Enfin, ca c'est le pitch du point de vue indien. Restons plus terre à terre :
[quote]Aux environs de 1870, William Blake (Johnny Depp), jeune homme naïf originaire de Cleveland, se rend à Machine, sur la Côte Ouest, pour y prendre un poste de comptable dans l'entreprise de l'irascible Mr. Dickinson (Robert Mitchum). Arrivé là, il apprend que son poste a déjà été pris. Dépité, il passe la nuit chez une ancienne prostituée, Thel. Dans la nuit, l'ancien fiancé de celle ci, et fils de Dickinson réapparait, tue Thel et blesse gravement William Blake. Ce dernier riposte en tuant Dickinson fils, et s'enfuit en volant son cheval. Plus tard, alors qu'un étrange Indien, Nobody (Personne en anglais) (Gary Farmer), persuadé que William Blake est effectivement le poète anglais du même nom, tente de le soigner, Dickinson lance sur lui un trio de tueurs à gages... C'est le début de l'errance de William Blake et Nobody, tous deux reniés par leurs communautés respectives, à travers l'Ouest sauvage, d'une beauté inégalable
Mais notre ami Jarmusch n'a pas fait que ca.
[size=150]Ghost dog[/size]
[img]http://data-allocine.blogomaniac.fr/mdata/9/4/3/Z20051123103038493612349/img/1165878137_ghostp.jpg[/img]
Après l'univers du far west, Jarmusch s'attaque ici aux quartiers américains. Il y mettra autant de poésie que pour Dead man - Construire un bateau en boisen plein hangar de new york, j'aime, comme symbole d'évasion. Mais cette fois le film est plus pêchu - ce qui est d'autant renforcé par la BO, composée par un membre du Wu tang clan, groupe de hip hop US. -. Sans parler du lifestyle de Ghost dog.
[quote]Dans l'État du New-Jersey, un tueur à gage noir vit selon les préceptes du Hagakure, code d'honneur des samouraïs du Japon médiéval. Il vit seul, très simplement, en nourrissant ses pigeons, se faisant appeler « Ghost Dog ». Son « Maître », qu'il considère comme son sauveur à la suite d'un incident survenu huit ans auparavant, fait partie de la mafia italienne locale. Quand la fille du « Parrain » devient le témoin d'un des contrats de « Ghost Dog », celui-ci semble alors bien gênant pour les mafieux qui décident de s'en débarrasser au plus vite..
[size=150]Down by Law[/size]
[img]http://pequenoscinerastas.files.wordpress.com/2007/09/a70-1842.jpg[/img]
[quote]Réunis dans une cellule de prison par "erreur", trois "innocents" se rencontrent sans n'avoir rien en commun. Ils se voient forcés de se supporter surtout quand vient la possibilité d'une évasion. Alors, des liens plus forts vont se souder. La plus grande partie du film est basée sur les interactions entre ces personnages, contrairement aux codes du genre des films d'évasion où c'est l'acte et sa construction qui sont mis en avant. Comme souvent chez Jim Jarmusch, beaucoup de silence mais aussi une lente progression vers la folie qui guette les évadés. Paranoïa, faim, perte de l'orientation seront les clés de cette progression. Une belle démonstration de l'affection entre "copains de galère" au sens propre comme au figuré.
On citera rapidement - parce que plus difficile à résumer - A night on earth, où en en cinq séquences tournées en différents lieux de la Terre (Los Angeles, New York, Paris, Rome et Helsinki), et supposées avoir lieu une même nuit, Jim Jarmusch dépeint cinq historiettes loufoques et émouvantes gravitant autour de taxis.
Pour finir, une petite biographie du bonhomme.
Réalisateur américain, Jim Jarmusch est né le 22 janvier 1953 à Akron (Ohio). Marqué par de grands noms (Antonioni, Mizoguchi, Ozu...) qu'il découvre à la cinémathèque de Paris, il s'inscrit à la New York University Graduate School en cinéma. Son film de fin d'études Permanent Vacation ne passe pas inaperçu dans les nombreux festivals de films de 1980. Déjà on découvre des caractéristiques qui définiront le style et les scénarios de Jarmusch : dandysme désabusé de « anti-héros », travail dans l'ascétisme, appétence pour la description des marginaux, tendance à montrer un quotidien étrange, décalé... (Note de moi même : Tout ce que j'aime, quoi)
En 1984, il remporte la caméra d'or au festival de Cannes avec Stranger Than Paradise. Après avoir fait quelques apparitions comme acteurs (Brooklyn Boogie, ...) il fait un premier pas, dans le monde du documentaire (Year of the Horse) en 1997. Avec la sortie de Coffee and Cigarettes en 2003 dont la réalisation fut étalée sur près de 20 ans, il revient avec la pellicule en noir et blanc, un style qu'il maîtrise à la perfection, et une photographie hors pair.
Je remercie Wikipédia pour son aide précieuse à la rédaction de ce post.
Pour d'autres films, ca viendra plus tard.
Mais de qui je vais vous parler ? De Jim Jarmusch.
[size=150]Dead man[/size]
[img]http://www.alsace-cinemas.org/IMG/jpg/dead_man.jpg[/img]
Film trop méconnu à mon gout. Entièrement en noir et blanc, ce film est très lent (ce qui lui donne un coté onirique). On se demanderait presque si le réalisateur n'est pas tombé amoureux de ses décors - d'ailleurs à certains moments c'est le cas. -
De ce film se dégage un poésie monstrueuse ( oui, c'est comme chier la classe, des oxymores que j'aime ...). Un western où un poète réincarné apprend à faire sa poésie avec un pistolet. Enfin, ca c'est le pitch du point de vue indien. Restons plus terre à terre :
[quote]Aux environs de 1870, William Blake (Johnny Depp), jeune homme naïf originaire de Cleveland, se rend à Machine, sur la Côte Ouest, pour y prendre un poste de comptable dans l'entreprise de l'irascible Mr. Dickinson (Robert Mitchum). Arrivé là, il apprend que son poste a déjà été pris. Dépité, il passe la nuit chez une ancienne prostituée, Thel. Dans la nuit, l'ancien fiancé de celle ci, et fils de Dickinson réapparait, tue Thel et blesse gravement William Blake. Ce dernier riposte en tuant Dickinson fils, et s'enfuit en volant son cheval. Plus tard, alors qu'un étrange Indien, Nobody (Personne en anglais) (Gary Farmer), persuadé que William Blake est effectivement le poète anglais du même nom, tente de le soigner, Dickinson lance sur lui un trio de tueurs à gages... C'est le début de l'errance de William Blake et Nobody, tous deux reniés par leurs communautés respectives, à travers l'Ouest sauvage, d'une beauté inégalable
Mais notre ami Jarmusch n'a pas fait que ca.
[size=150]Ghost dog[/size]
[img]http://data-allocine.blogomaniac.fr/mdata/9/4/3/Z20051123103038493612349/img/1165878137_ghostp.jpg[/img]
Après l'univers du far west, Jarmusch s'attaque ici aux quartiers américains. Il y mettra autant de poésie que pour Dead man - Construire un bateau en boisen plein hangar de new york, j'aime, comme symbole d'évasion. Mais cette fois le film est plus pêchu - ce qui est d'autant renforcé par la BO, composée par un membre du Wu tang clan, groupe de hip hop US. -. Sans parler du lifestyle de Ghost dog.
[quote]Dans l'État du New-Jersey, un tueur à gage noir vit selon les préceptes du Hagakure, code d'honneur des samouraïs du Japon médiéval. Il vit seul, très simplement, en nourrissant ses pigeons, se faisant appeler « Ghost Dog ». Son « Maître », qu'il considère comme son sauveur à la suite d'un incident survenu huit ans auparavant, fait partie de la mafia italienne locale. Quand la fille du « Parrain » devient le témoin d'un des contrats de « Ghost Dog », celui-ci semble alors bien gênant pour les mafieux qui décident de s'en débarrasser au plus vite..
[size=150]Down by Law[/size]
[img]http://pequenoscinerastas.files.wordpress.com/2007/09/a70-1842.jpg[/img]
[quote]Réunis dans une cellule de prison par "erreur", trois "innocents" se rencontrent sans n'avoir rien en commun. Ils se voient forcés de se supporter surtout quand vient la possibilité d'une évasion. Alors, des liens plus forts vont se souder. La plus grande partie du film est basée sur les interactions entre ces personnages, contrairement aux codes du genre des films d'évasion où c'est l'acte et sa construction qui sont mis en avant. Comme souvent chez Jim Jarmusch, beaucoup de silence mais aussi une lente progression vers la folie qui guette les évadés. Paranoïa, faim, perte de l'orientation seront les clés de cette progression. Une belle démonstration de l'affection entre "copains de galère" au sens propre comme au figuré.
On citera rapidement - parce que plus difficile à résumer - A night on earth, où en en cinq séquences tournées en différents lieux de la Terre (Los Angeles, New York, Paris, Rome et Helsinki), et supposées avoir lieu une même nuit, Jim Jarmusch dépeint cinq historiettes loufoques et émouvantes gravitant autour de taxis.
Pour finir, une petite biographie du bonhomme.
Réalisateur américain, Jim Jarmusch est né le 22 janvier 1953 à Akron (Ohio). Marqué par de grands noms (Antonioni, Mizoguchi, Ozu...) qu'il découvre à la cinémathèque de Paris, il s'inscrit à la New York University Graduate School en cinéma. Son film de fin d'études Permanent Vacation ne passe pas inaperçu dans les nombreux festivals de films de 1980. Déjà on découvre des caractéristiques qui définiront le style et les scénarios de Jarmusch : dandysme désabusé de « anti-héros », travail dans l'ascétisme, appétence pour la description des marginaux, tendance à montrer un quotidien étrange, décalé... (Note de moi même : Tout ce que j'aime, quoi)
En 1984, il remporte la caméra d'or au festival de Cannes avec Stranger Than Paradise. Après avoir fait quelques apparitions comme acteurs (Brooklyn Boogie, ...) il fait un premier pas, dans le monde du documentaire (Year of the Horse) en 1997. Avec la sortie de Coffee and Cigarettes en 2003 dont la réalisation fut étalée sur près de 20 ans, il revient avec la pellicule en noir et blanc, un style qu'il maîtrise à la perfection, et une photographie hors pair.
Je remercie Wikipédia pour son aide précieuse à la rédaction de ce post.
Pour d'autres films, ca viendra plus tard.