- Lun Oct 15, 2007 12:28 am
#20050
Vu il y a quelques jours déjà et bien apprécié.
Kounen peut enfin s'exprimer comme il le souhaite sans faire de hors-sujet.
Le fond et la forme se rejoignent.
Je ne m'attendais finalement pas à un film aussi bien mis en scène avec un esthétisme aussi léché mais sans jamais tomber dans le too-much ou le toc. C'est plutôt rare dans notre cinéma national pour le souligner. Toute proportion gardé, 99 fr peut être vu comme notre petit fight-club à nous tant il dénonce lui aussi les dérives de notre société de consommation avec un style et un sens de la provoc évidents.
J'avais lu le livre à l'époque, je ne m'en souviens pas très bien mais je pense que le ton, l'ambiance et le délire général sont très bien retranscrit. Pourtant la BA ne m'avait pas vraiment plu. Le casting, Dujardin en tête est excellent. La critique est réussie même si ça sent le réchauffé (l'adaptation ciné arrive un peu tard je trouve) et Kounen ose pour un film mainstream à gros budget de bon petit passage bien provoc.
Suis-je le seul à avoir apprécié la fin, qui même si je l'admets reste très "space", apporte une bouffé d'air frais et un mini choc au spectateur après 1h20 de délire visuel autour de la société de consommation. Surtout que cette fin prend son temps et je trouve ça gonflé de la part du réal et du producteur surtout de finir comme cela, par une sorte de retour au source, vers une vie plus simple, plus authentique, aujourd'hui surement utopique (et sans doute un peu chiante aussi).
Même s'il y a un petit coté naïf, je trouve que cette fin transpire la sincérité du réalisateur qui était parti à la rencontre de tribus primitives d'Amérique du sud il y a quelques années pour en revenir tout bouleversé après avoir repoussé les limites de sa conscience à travers des expériences chamaniques marquantes.
Kounen s'est donc parfaitement approprié le livre et en a fait son film.
Le film a ses limites au niveau des persos, tellement caricaturaux qu'ils manquent d'épaisseurs et de profondeurs. On ne peut pas vraiment s'y identifier d'où la quasi impossibilité de ressentir des émotions profondes à leur égard. Mais ce n'était déjà pas le cas et le but du livre alors aucune raisons de lui en tenir rigueur.
"You are a very difficulte man to kill, Mr Bond !"