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Modérateurs: animal, Léo

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By Cybermen
#162891 Je n'ai pas l'habitude de prendre des bonnes résolutions simplement en fin d'année, mais plutôt à chaque fois qu'il le faut, c'est à dire toute l'année. Mais force est de constater que le simple fait d’intervenir ici et là sur le forum m’a permis de fixer mes idées, et de pousser des raisonnements bien plus loin que je ne le pensais. Je pense qu’un journal aura le même effet bénéfique. J'espère avoir assez de courage pour l'actualiser régulièrement, ce qui me forcera à travailler les points qui posent problème.

Et comme je ne me suis toujours pas présenté dans la section adéquate, je le fais maintenant. Cybermen, 22 ans, étudiant en médecine en province. On peut dire que tout a commencé en même temps en 2010 : obtention du bac, changement de ville, entrée à la fac, départ du domicile familial pour emménager seul, et attrait soudain pour cet univers qu’était la séduction. J’avais rencontré un type de mon âge dans le TER pour aller à mon premier jour de cours, et celui-ci m’expliquait en quoi c’était facile de séduire une fille. Il m'exposait sa technique qu’il appelait le « tu piques puis tu caresses ». J’étais impressionné de son savoir, et j’ai creusé le sujet le soir-même. De fil en aiguille, j'ai découvert Spikeséduction, qui à première vue me semblait un cran au-dessus à la fois au niveau stylistique et surtout sur le contenu, ce qui le rendait moins facile d’accès que les autres sites. Cependant il a su me convaincre sur la durée, et j’y suis resté strictement fidèle depuis. J’ai tout de même mis plusieurs années avant de me décider à économiser pour me payer des séminaires, ce que je ne regrette absolument pas. Niveau sentimental, c’était le calme plat avant d’arriver à la fac. Puis après une méchante obsession amoureuse, j’ai replongé encore plus intensément dans la lecture du site, et ça a commencé à aboutir avec les filles. Mon énergie ne demandait qu’à être canalisée.

Si j’ai choisi un robot comme avatar, c'est parce que je me considère parfois comme une sorte de robot social, je fais mécaniquement et maintenant inconsciemment tout ce qu’il faut pour sociabiliser. Même si je n’ai pas beaucoup d'énergie, je me force à le faire quand-même, c’est plus fort que moi, je recherche les interactions sociales. Il y a quelques années, je m’étais rendu compte que mes amis étaient l’opposé de moi, personne n’était à ce point sociable, et j’en étais même venu à me demander si quelque chose ne tournait pas rond chez moi. J’ai donc choisi ce pseudo pour ne pas oublier cette période de ma vie. Mais il y a une autre raison, c’est que j’adore la série Doctor Who :D

Bref, j’écris d’abord égoïstement pour moi, mais peut-être que d’autres personnes s’y reconnaitront un petit peu. J’invite d’ailleurs chacun à y intervenir, je ne veux pas mariner à huis-clos dans mes pensées.
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By Cybermen
#163338 [size=150]La lâcheté face à une femme[/size]

Cette semaine je me suis posé plus que d’accoutumée. J’ai eu l’occasion de lire, de me remplir intérieurement, et de faire quelques introspections. J’ai repensé à plusieurs échecs, à mes débuts, avec des filles et j’y ai vu des points communs. A chaque fois j’ai pu cibler un moment précis où ça a foiré. C’était toujours une fenêtre ouverte par la fille, un angle de tir temporaire où elle devenait alors comme vulnérable. A chaque fois, j’étais gonflé par l’impression que je l’avais séduite, que j’avais gagné, et j’étais revigoré par la sensation que j’avais la position forte. Sauf qu’à vouloir m’en abreuver plus que de raison, le moment était passé. Et une fois l’euphorie dissipée, je comprenais que j’avais manqué le coche. J’aime galérer dans la vie. Et malheureusement, une fois que je sens que l’objectif commence à être atteint, que ça devient facile, que je suis au bout, ma motivation s’éteint.

Un jour pluvieux où je m’ennuyais, j’ai contacté une fille de mon entourage. Elle est grande, blonde, et elle a une énorme dose de F. Je la croisais de temps en temps, et je discutais avec elle sans plus. Elle ne me plaisait pas tant que ça, malgré son apprêtement, mais elle m’intimidait tout de même. Elle était pour moi hors de ma ligue, et la faire accepter aussi vite était déjà une victoire pour moi. Nous sommes allés déjeuner dans un petit snack. Je me suis montré comme à mon habitude, challengeant sans être méchant, gentil sans être corvéable. Elle présentait une foule de signes d’intérêt, y compris des contacts physiques légers et répétés du dos de la main quand je la taquinais. C’était parfait. J’ai senti à ce moment un ralentissement. C’était délicieux, j’avais la sensation d’être le meilleur, que tout me souriait. J’ai soudain senti mon instinct destructeur prendre le relai et il a fini par bloquer mes membres. Je ne pouvais plus bouger, comme paralysé, et je commençais à déconstruire. Le repas toucha à sa fin, et là elle alluma son téléphone. J’y voyais avec effarement le défilé de nombreux messages, photos, et bien d’autres notifications qui se bousculaient pour avoir son attention. C’est là que j’ai compris qu’elle m’avait offerte à ce rendez-vous toute son attention, elle s’était évadée, et elle m’avait donné une chance. Elle aurait pu allumer son téléphone quand elle le voulait, mais non. Elle s’était donnée à moi. J’aurais dû l’embrasser à ce moment-là. Je me suis d’abord dit que trop de gens autour de nous étaient présents, et qu’un refus de sa part m’anéantirait de honte. Elle ne me plaisait pas tant que ça, mais j’éprouvais quand-même un désir dont je ne savais à quoi l’attribuer. J’ai attendu, et nous sommes sortis. D’autres occasions se sont alors présenté à moi.

Sur le chemin pour retourner à la voiture, elle s’agrippa à mon bras. C’est un de mes points faibles, j’adore cette position. Dominer le sens de la marche, et regarder l’autre suivre sans opposer de résistance, c’est un plaisir presque sexuel. J’étais revigoré de sentir cette fille à mon bras, j’en oubliais les enjeux. Je profitais de l’instant, et je me concentrais sur mes sensations. Les regards des passants me confirmaient qu’elle savait parfaitement s’apprêter pour ressembler au maximum à l’inconscient collectif masculin (évidement je ne savais rien de tout ça à l’époque). Je sentais ma valeur augmenter plus les secondes passèrent. Mais une fois arrivé à la voiture et installé, je compris que j’avais une fois de plus foiré une occasion. J’aurais dû arrêter la marche, et l’embrasser. Je n’ai rien fait. Je m’en suis voulu. Je me suis donc imaginé la suite immédiate et je me suis projeté à la prochaine échéance, il ne fallait pas foirer, ce serait la fois de trop. Une fois garé dans la rue où nous habitions tous les deux, il fallait absolument que je l’invite à monter chez moi. Cette fois-ci, ni les autres personnes du snack, ni les passants n’étaient là. Je n’avais aucune raison de ne pas le faire. Aucun regard extérieur. Et quand bien même elle refuserait, seuls nous deux étaient au courant, je n’allais pas mourir. Et pourtant je me suis quand-même dégonflé. Elle est descendue de la voiture et je la regardais rentrer chez elle. Je me suis d’abord inventé quelques excuses. Mais lentement et insidieusement, j’ai senti monter en moi une ombre, et puis tout à coup je me suis retrouvé nez-à-nez avec ma lâcheté. Je n’ai tout simplement pas eu le courage d’y aller. Je me sentais à chaque fois illégitime. Je ne la trouvai belle que parce que je savais que tout le monde la trouvait belle. Objectivement, ce n’était pas spécialement mon style. Une partie de moi le savait, et faisait son maximum pour tout saboter. Comme un mauvais menteur qui tente de draper l’iceberg de vérité par un simple tissu de mensonge. Sauf que le tissu finit par se déchirer sous les remous de son propre scepticisme : une partie de lui n’y croit même pas.

Ce jour-là, c’était la fois de trop. Je me suis promis de ne plus recommencer les mêmes erreurs deux fois. Ces trois moments, je m’en suis délecté jusqu’à la dernière seconde, je les ai gravé dans ma mémoire. Il me fallait alors apprendre à reconnaitre cette délicieuse sensation d’infinies possibilités, et à l’utiliser comme combustible. La prochaine fois qu’elle se présenterait, je devais la dompter en la jetant dans le four à charbon, pour me donner ce shoot de courage qui m’a cruellement manqué ce jour-là.
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By 25OM13
#163362 J'ai exactement le même problème que toi, encore hier soir il m'est arrivé une histoire similaire à la tienne... J'arrive pas à m'expliquer pourquoi je répète ces situations sans cesse.
[quote="Cybermen"]Ce jour-là, c’était la fois de trop. Je me suis promis de ne plus recommencer les mêmes erreurs deux fois. Ces trois moments, je m’en suis délecté jusqu’à la dernière seconde, je les ai gravé dans ma mémoire. Il me fallait alors apprendre à reconnaitre cette délicieuse sensation d’infinies possibilités, et à l’utiliser comme combustible. La prochaine fois qu’elle se présenterait, je devais la dompter en la jetant dans le four à charbon, pour me donner ce shoot de courage qui m’a cruellement manqué ce jour-là.

J'espère lire très bientôt un dénouement dans ce sens !
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By Cybermen
#163369 Hello 25OM13 ! Pour être franc, cette histoire date d'il y a quelques années, et c'était mon déclic. Maintenant, dès je vois qu'il y a un réel intérêt de la part de la fille, alors j'essaye de l'embrasser avant que le rendez-vous ne touche à sa fin. Mais parfois c'est difficile quand la fille n'est pas tactile et que c'est son caractère qui est comme ça. Dans ces cas-là, je repense à cette histoire, et je me fais violence.
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By Cybermen
#163957 [size=150]On peut comprendre la normalité sans pour autant la ressentir[/size]

J’ai remarqué que je ne complaît réellement dans une interaction que s’il y a de l’énergie dedans. Le problème, c’est que j’ai tendance à rechercher ce plaisir à chaque seconde. Injecter des doses d’énergie régulièrement dans une conversation nous fait les apprécier à leur juste valeur par contraste avec la ligne de base. Par contre, quand la ligne de base est déjà d’un niveau élevé, les pics font moins d’effet, et je suis trop souvent dans ce cas. J’ai probablement été conditionné par une fille sur qui j’étais en obsession amoureuse pendant 4 ans au total pendant mon adolescence, période où l’on est très perméable et malléable. Je la voyais tous les jours ou presque. C’était une fille très F, qui transformait chaque seconde de sa vie en une histoire incroyable. Je n’ai jamais recroisé quelqu’un qui était à ce point énergique. Nos chemins ont aujourd’hui divergé, et voilà plusieurs années que je ne l’ai pas revue.

Tout était prétexte à rigoler. Nous chercherions constamment l’affrontement par la contradiction. A chacune de nos conversations, nos cerveaux étaient en ébullition pour rebondir sur ce que l’autre disait. Nous nous étions moulés l’un sur l’autre, surtout moi sur elle je l’avoue. En dehors de nos conversations, je cherchais absolument à avoir des choses à raconter. C’est pourquoi je restais en permanence attentif aux signaux que mes sens m’envoyaient. J’appris vite qu’il n’était pas nécessaire de vivre dans le spectaculaire et que chaque contrariété, chaque évènement aussi banal fut-il pouvait être arrangé, réécrit, amplifié. Nous nous connaissions aussi bien l’un l’autre que nous-même puisque nous avions vidés tous les sujets de conversations possibles à propos de notre passé, et de notre quotidien. A chaque interaction, nous étions remplis d’anecdotes à raconter, qui étaient chacune exprimée avec un excès d’entrain, comme pour compenser la banalité profonde de nos vies d’adolescents.

Cette période d’obsession amoureuse n’est cependant pas à jeter, j’appris beaucoup en sa compagnie. J’appris à injecter de l’énergie quand je parle, à développer un esprit de contradiction, à conserver dans une mémoire à court-terme les évènements récents en vue de les raconter par la suite au premier venu. Tout n’est pas mauvais en soi, le seul problème, c’est que mon niveau de normalité est décalé. Quand une relation amicale peut sembler normale à certains, elle sera d’un niveau inférieur pour moi. Je n’arrive pas à changer mon niveau zéro pour pouvoir considérer comme normal que faire la gueule de temps en temps, dire des banalités sans la moindre énergie, puisse être bénéfique dans une relation amicale. Je le conçois intellectuellement, mais en pratique j’ai un blocage inconscient. Même si je le fais parfois sans le vouloir, j’ai dans ces moments l’impression que la relation – quelle qu’elle soit - a diminuée en intensité. Et quand certaines personnes que je place comme « bons amis » me considèrent comme leur « ami proche », je me sens en dissonance. Sur mon échelle, le niveau de base est bien plus haut. Mais je sais aussi qu’un haut niveau d’énergie au quotidien est destructeur, et je pense faire le nécessaire pour ne jamais tomber dans ce piège.

Je dois adapter mon échelle, me calibrer, et je ne sais pas comment. J’arrive à rapidement mobiliser mon énergie parce que je le fais souvent, je ne veux pas perdre ça. Mais attention, je n’essaie pas de rejeter la responsabilité sur cette fille, juste de comprendre ce qu'il se passe. Je pense que cette fille m’a foutu en l’air mes capteurs durant la période où ils se calibraient. Le problème n’est pas que je saoule les autres mais que je trouve les gens profondément chiants quand ils n’ont pas cette intensité en plus dans la voix. Peut-être est-ce là mon côté F ?

C’est dingue, en commençant mon message, je ne pensais absolument pas en arriver à là. Ça m'est déjà bénéfique d'écrire :D
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By Cybermen
#164388 [size=150]La minute fantastique[/size]

Au début, je voulais parler de relation par défaut, mais ce matin, je me suis rappelé du rêve que j’ai fait cette nuit avec précision. Ce qui n’arrive presque jamais puisque la dernière fois remonte à au moins un an. J’ai eu envie de l’écrire pour ne pas l’oublier. J'ai l'impression que mes préoccupations de moment se sont toutes mélangées.

Tout commence dans un univers futuriste, avec une frontière entre terre et mer. C’est une frontière composée de structures en or et en argent, qui renferme en son sein un monde brillant de richesses. Au-delà, ce n’est que déchéance et désolation. On y voit des créatures humanoïdes, des silhouettes sombres, énormes et agiles qui se dévorent entre elles. On y aperçoit un homme qui s'y balade en toute insouciance de ce qui se joue autours de lui, il ne s’étonne d'ailleurs qu'à moitié d’être toujours vivant. Il est accepté par ces créatures comme s'il était l’un des leurs. A mesure qu'il observait ces créatures, il remarqua qu'elles avaient toutes un étrange point commun, elles portaient toutes une marque de griffe sur le visage. Il s’approcha alors de l’une d’elle sous ce qui semble être un ancien abri bus, et il vit petit à petit que le brouillard noir qui l'enveloppait laissait place à une jolie jeune femme dont le visage lui semblait familier. Non loin de là, se cachait un autre homme, visiblement effrayé cet environnement hostile et inconnu. Il le fit venir à lui d'un geste de la main, et il lui griffa le visage pour observer ce qu'il se passerait. Voilà qu'à son tour, l'homme qui était quelques instants plus tôt apeuré, devenait comme clairvoyant. Tout le monde se méprenait sur ces créatures. Soudain, les deux protagonistes étaient entouré d’une foule de gens vêtus comme au XXème siècle. L’un d’eux s’écria soudain « Oh, c’est comme si on avait levé un voile d’ombre. Par exemple, je pensais que ce train était une épave, mais il crache bel et bien de la fumée blanche ! ». Le contrôleur sifflait pour annoncer que le train allait partir. Alors ils se sont précipité pour grimper à bord.

Une fois dedans, l’un entendit des notes de musiques d’un instrument cuivré. Il se mit alors à en rechercher l’origine en passant de wagon en wagon. Sans transition, je me suis retrouvé à sa place, je voyais à travers ses yeux, nos corps s’étaient soudain mélangés. Je trouvai alors au fond d'une des voitures, assise au milieu de personnes, la femme la plus belle que j’ai pu voir. Brune, la peau claire, les lèvres pourpres. Je m’assis à côté d’elle. J’étais confortablement installé, et quand je voulu croiser mes jambes, j’effleurai par mégarde son pied. Elle ne remarqua pas, ou en tout cas n’en laissa aucun signe. Le morceau qu'elle jouait toucha à sa fin. Elle dit avec un petit accent russe qu’elle était en route pour donner une représentation, et que nous étions tous conviés. C’est ainsi que l’on trouva sous nos sièges des billets de loterie pour espérer gagner une place. En sortant du train, j’entrai dans un taxi. Le conducteur me fit signe de patienter le temps qu’un autre passager ne prenne place. C’était la fille du train. Elle s’engouffra dans le taxi et s'assit à côté de moi. Je voyais à travers la vitre de sa portière, le buste d’une autre femme qui s’était approchée à vive allure, mais qui avait freiné subitement le pas quand la portière se refermât. Je lus à sa gestuelle qu’elle était déçue de n'avoir pu y prendre place.

Nous arrivâmes au lieu de représentation, le taxi s'arrêta et elle me fit signe qu’il n’était pas nécessaire que je prenne mon billet de loterie. Le portier de la salle de spectacle nous ouvrit la porte et nous invita à entrer avec toute la courtoisie du monde. Ensuite, nous nous sommes approchées d’une bijouterie à l’intérieur. Nous nous étions accroupis pour voir un bracelet que je trouvai étrange. Il était en deux exemplaires, un petit, et un grand. Le grand avait des mesures disproportionnées, avec un fil épais, et un gros rubis. Le petit bracelet avait lui aussi un rubis qui était taillé de la exactement de la même façon que le grand. Pendant que j'admirais la vitrine, quelqu’un m’interpella : « Monsieur, la représentation va débuter, veuillez venir avec Madame ». Mais avant que je ne puisse répondre, la gérante de la bijouterie, une vieille dame au regard brillant plein de bon sens, lui répondit « Je crois que c’est Monsieur qui accompagne Madame, et non l’inverse. Madame, monsieur, venez voir, j’ai ici un objet d’exception ». L’artiste s’approcha d’elle, et saisit une main en plastique qui avait à un de ses doigt, une bague, tellement brillante qu’il m'était difficile de garder les yeux ouverts. En y fixant mon regard, je constatai que c’était en fait une petite couronne de diamant. A chaque petit tremblement, la bague renvoyait la lumière d’une façon différente, elle avait un millier de facettes. Quand j’ai approché ma main pour toucher la bague, je me suis réveillé dans mon lit, frais et disponible, et je m’empressai d’éteindre mon radioréveil.
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By Cybermen
#164800 [size=150]Ma sex-friend par défaut[/size]

Voilà plus d’un mois que je fréquente une fille, elle s’appelle Samia. D’habitude, je les aime à la peau claire et aux cheveux bruns, mais même si elle n’est pas mon type, elle a su me convaincre grâce à sa beauté orientale : de belles hanches, de beaux seins, et de belles fesses. Malheureusement pour elle, le compte s’arrête là. J’avoue ne rien aimer d’autre chez elle que son corps, et encore. Elle est beaucoup trop H dans le cheminement de sa pensée et dans ses actions, et continue à lui donner rendez-vous sans vraiment savoir pourquoi. Je n’envisage absolument rien de sérieux avec elle parce que le futur que j’imagine est d’un ennui mortel. Si j’enlève ce qu’il se passe sous la couette, il ne reste vraiment plus rien. Elle est toujours la même jour après jour : la même humeur, le même regard, la même voix. Elle est d’une prévisibilité bien ennuyeuse en étant toujours là où je l’attends. En d’autres circonstances, j’aurais probablement trouvé ce trait de caractère rassurant, mais en ce moment, je nourris un ressentiment à son encontre. Ce n’est pas de sa faute, c'est comme ça.

Côté professionnel, elle est aussi étudiante, et elle est baignée dans un milieu très F. Elle se réjouit de me raconter combien ses collègues fille sont incohérentes dans leurs propos et dans leurs actions, et qu’elle n’est pas comme elles. Même si je sais que tout cela reste un mystère complet pour elle, c’est d’un ennui mortel pour moi. Elle ne se laisse jamais aller à une conversation badine et légère, et il est toujours question de choses concrètes et réelles. Malgré mes multiples tentatives conscientes pour moins formaliser les conversations, nous terminons toujours dans une de ses anecdotes ni drôles, ni intéressantes. Elle me raconte ses journées comme si nous étions mariés depuis des lustres. Je sais d’ailleurs qu’elle raconte tous nos rendez-vous dans les moindres détails à ses consœurs étudiantes, et peut-être même qu’elle me présente déjà comme son copain.

Au final, elle ne me donne pas tout ce qu’une fille F peut me fournir en dehors du lit. J’aime les filles féminines parce qu’elles arrivent à me bercer par leur joie de vivre presque enfantine. J’aime quand elles prennent une voix de fillette pour s’extasier de choses banales, rendant la réalité plus trépidante qu’elle ne l’est en réalité. J’aime aussi quand elles font mine de s’offusquer quand je les taquine, et qu’elles me gratifient ensuite d’une gentille tape sur l’épaule. Plus elles sont féminines, et plus je me sens homme. Cette délicieuse sensation, je ne la retrouve pas avec Samia. Je ne peux pas lui en vouloir, je le savais depuis le premier jour, et ça ne me gênait pas tellement puisque tout ce que je voulais, c’était elle. Maintenant que j’y ai gouté, je veux plus. Mais je sais qu’elle ne peut satisfaire mes attentes, et je ne pourrais pas la changer.

Même si elle ne m’apporte rien de ce que je recherche, je vais continuer à la voir parce qu’elle a vraiment un beau corps qu’elle sait mettre en valeur. Sauf que je ne pourrais rien lui donner de plus, cette relation ne sera jamais officielle à mes yeux, quoi qu’elle en dise. Ce n’est pas vraiment une relation par défaut, mais une sex-friend par défaut.
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By Cybermen
#165591 Aujourd’hui, la fille sur qui j’étais tombé en obsession amoureuse pendant plusieurs longues années, a publié des photos de ses vacances au soleil. Bien qu’elle ait judicieusement choisie ses photos pour que l’on ne puisse pas voir son corps en entier, notre esprit rassemble facilement les morceaux pour la reconstituer. La belle fille que j’ai jadis connue n’existe plus, elle est remplacée par une fille obèse au teint blafard. Mais ce n’est pas le pire : elle a perdu tout gout pour l’apprêtement, elle ne se maquille plus, et elle porte des vêtements de sport ainsi que des sweats beaucoup trop larges, et beaucoup trop chauds pour la température. Le drame, c’est que son copain est toujours le même, celui avec qui elle a eu ses premiers ébats nocturnes au lycée, celui qui a perdu après quelques années tout désir pour elle et qui ne la touchait plus. Il ne se doute pas du nombre d’hommes qu’elle a pu désirer ardemment, du nombre de fois où elle a repoussé toujours un peu plus loin les limites de l'intégrité, elle se laisser aller à voir jusqu'où sa frustration pouvait l'emmener, à partir de quand le flou devenait tromperie. Elle ne m'avait jamais dit l'avoir trompé, mais elle l'a probablement fait depuis. Si je sais tout ça, c’est parce que j’étais en obsession amoureuse, en friend-zone, et un confident à qui elle disait absolument tout sans se douter une seule seconde de ce que je traversais. J’étais enfermé dans ce rôle, et j’en ai beaucoup souffert.

Je me rappelle que dans les moments où je me flagellais pour sortir la tête de l’eau, il ne suffisait que de sa proximité pour me faire replonger. Partout où elle allait, son parfum la suivait, et je chavirais à chacun de ses passages. Un jour, en classe, je lui ai prêté ma gomme qu’elle a gardé entre ses mains quelques secondes seulement avant de me la rendre. En rentrant chez moi, je me suis surpris à sentir encore son odeur. Après quelques minutes de réflexion et de recherche, j’ai fini par comprendre. Son parfum avait imprégné ma gomme, et il s’y est accroché une semaine toute entière. Je ne m’explique toujours pas comment une telle chose est possible. Pendant cette période, à chaque fois que j’ouvrais ma trousse, les effluves qui s'en échappaient me surprenaient par leur intensité, et me faisaient descendre toujours plus loin dans les abysses. J'étais vraiment au fond du trou, c’était dur.

Quand je vois ce qu’elle est devenue, je me demande vraiment comment j’ai pu me mettre dans tous ces états. D'ailleurs, j'aimerais vraiment ressentir le parfum qu’elle portait, juste pour voir les souvenirs que ma mémoire olfactive fera alors remonter à la surface.
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By Bertuccio
#165624 Ton dernier message est très proustien.
Tu as déjà lu cet auteur ? :mrgreen:
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By Cybermen
#165659 Non, mais je viens d'en lire quelques pages sur internet, et son style me plaît bien. Par lequel de ses livres penses-tu que l'on peut commencer ?
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By Bertuccio
#165675 Ça tombe bien. Proust est un auteur du printemps et de l'été. Il faut commencer maintenant et par le début : c-à-d parDu côté de chez Swann. Pour bien comprendre l'auteur et cerner son style.
Après tu suis l'ordre chronologique : Les jeunes filles en fleur, Du côté de Guermantes, etc.
Albertine disparue est pour moi son meilleur livre, car il analyse tous les mécanismes de la cristallisation et du manque.

Proust est un écrivain sensualiste qui a le souci du détail. Donc, prends bien ton temps pour le lire. Chaque page de son oeuvre est un diamant, comme dirait Enthoven.

A chaque lecture, on sort différent. On change. Comme si Proust arrivait à nous rendre plus intelligent et plus ouvert au monde qui nous entoure.
:wink:
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By Cybermen
#165715 Super, merci du conseil ! Ça fera un livre de plus à ma pile de bouquins en retard :lol:
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By Cybermen
#166272 L'histoire de ma vie peut se résumer ainsi : si j'étais un âne, je n'avancerai pas pour la carotte, ni même par peur du bâton, mais seulement une fois que je m'en suis pris un coup dans les flancs et dans les genoux. Disons que je me balade tranquillement dans une immense plaine couverte d’herbe. Autour de moi, il y a beaucoup de monde, et une vive agitation. Ils courent tous, à des vitesses différentes certes, mais ils courent tous. Certains font de grandes enjambées avec un aspect de facilité et de grâce qui met nos sens en éveil. Même si on sait que ce n’est que le résultat de nombreux entrainements, on se plait à penser qu’ils sont nés avec ce merveilleux don pour la course, comme pour nous trouver une excuse à notre immobilisme. A leurs trousses, on peut voir courir à la même vitesse des personnes avec des cicatrices. Il est évident qu’elles ont été en contact avec ce à quoi elles tentent d’échapper. Néanmoins, ces deux catégories de personnes restent minoritaires, et elles sont noyées dans une foule qui est pour l’essentiel à bout de souffle, mais qui a le mérite s’accrocher. Mais quel est donc ce danger ? Je me retourne, et en plissant les paupières, j’aperçois un taureau. Même s’il est loin, je devine qu’il est de taille imposante. Malheureusement, j’ai toujours eu la fâcheuse tendance à minimiser les dangers. Aussi, je hausse les épaules, et je me contente de petites foulées, en pensant naïvement que le temps est de mon côté et que le temps qu’il n’arrive, je serais arrivé au but.

Tout le monde autour de moi crie à l’apocalypse, et ces gens me conseillent avec de plus en plus d’insistance de me dépêcher. Je me dis qu’ils en font vraiment trop, et je n’y prête pas toute l’attention que je devrais. Fatalement, à force de courir plus lentement que les autres, ils me dépassent. Je me retrouve de plus en plus seul, la foule a bel et bien disparue, et avant d’avoir le temps de me retourner une seconde fois vers le taureau pour évaluer l’état de la situation, je me retrouve violement projeté à terre. Je ne l’ai pas vu venir, et il m’a explosé la tronche. J’ai été le premier touché, et on peut légitimement se demander si je parviendrais au but en étant si loin de l’arrivée. Je suis désormais presque seul, en première ligne devant le taureau qui me charge à nouveau. Je comprends tout maintenant, le danger est bien réel, c’est pourquoi je me mets enfin à courir pour lui échapper. Au début, la course est laborieuse, et la douleur m’ordonne à chaque geste de m’arrêter, mais les coups de cornes dans mon dos me rappellent instantanément à la réalité. Plus rapidement que je ne l’aurais cru, mon esprit s’échappe de mon corps, je n’ai plus mal, et c’est non sans une certaine discipline que je synchronise ma respiration sur ma cadence. Je ne prête plus attention à ce qui m’entoure, ni même à l’objectif au loin. C’est un nouveau monde que je découvre, et je me surprends à prendre plaisir à courir. Parfois, il m’arrive d’accélérer la cadence, non pas pour arriver plus vite, ou pour creuser l’écart, mais juste pour le plaisir de repousser un peu plus mes limites. J’en oublie totalement le danger, je ne cours plus pour lui échapper, ni pour arriver, mais juste pour courir.

Un fois arrivé, c’est d’abord avec une pointe de mélancolie que je ralentis le pas. Celle-ci sera néanmoins vite remplacée par une joie immense lorsque je me retourne. Je vois que je suis l’un des rares à s’être frotté si près au taureau et à avoir survécu sur une si longue distance avec les plaies infligées. Je m'en réjouis, et je suis surpris de constater à quel point je l'ai distancé, bien plus que ce dont il était nécessaire. Cependant, il se trouve que c'est un cycle sans fin, quand tout le monde est arrivé, on remet le taureau et les gens sur scène, et c'est reparti. Le problème, c'est que j'en ai marre de m'en prendre plein la gueule, et je vais commencer à prendre les devants. Mais pas maintenant, il se trouve que je me suis déjà pris un coup de corne dans le bide cette année, mais je vais essayer d'encore arranger les choses. Il faut vraiment que je me sorte les doigts, et que j’arrête d’attendre d’être à la limite du possible à chaque fois. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire, on est d'accord.
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By Cybermen
#170222 [size=150]Maîtriser le temps : entre intuition et ésotérisme[/size]

Les femmes sont les êtres les plus sensibles au temps qui passe. Il rythme et fragmente leur vie à chaque instant. Il les rappelle à la réalité chaque matin devant la glace quand elles constatent les dégâts d'une nuit d'excès, puis chaque mois jusqu'à ce qu'elles ne puissent plus procréer.

Ces multiples rappels leur permettent d'avoir une conscience aiguë du temps et leur donne envie de s'en affranchir par tous les moyens, souvent par omission. A la manière d'un prisonnier qui compte les jours en faisant une marque à la craie sur un mur, il prend note du nombre indiqué, puis il l'oublie tout de suite pour ne pas sombrer dans la folie. Elles font mine d'être immortelles, insensibles au méfaits du temps, et tout le monde joue le jeu.

Quel que soit le nombre d'heures de sommeil en retard, elles les dissimulent aussitôt qu'elles en ai vues les conséquences. Elles apprivoisent leur ennemi en l'affrontant et en le sachant toujours à leurs côté. Elles atteignent ainsi un niveau supérieur : il n'y a plus ni hier, ni demain. Ce n'est plus une ligne, c'est un baromètre qui oscille entre "c'est le bon moment" et "ce n'est pas le meilleur moment". Leur art consiste à vivre en tenant compte à la fois du passé, mais aussi du futur. C'est un bagage unique qui regroupe tout ce qui a déjà eu lieu, ce qui aurait pu, et ce qui pourrait.

Quand elles rencontrent quelqu'un, il ne s'agit plus de savoir qui il est à cet instant t, ni même qui il était. L'objectif est de calculer une moyenne de sa vie toute entière, d'estimer les moments qui correspondent à ce qu'elle recherche, puis de trouver un itinéraire pour y parvenir. Cet itinéraire n'étant pas une ligne droite, mais une addition d'instants chargés émotionnellement, se localisant dans le passé ou dans le futur. Leurs actions tiennent compte d'une multitude de données avec un énorme taux d'incertitude et de hasard. C'est là qu'interviennent d'autres qualités nécessaires.

D'abord, elles développent leur intuition, pour analyser et estimer au mieux de leurs intérêts ce qui ne s'est pas encore passé. Celles qui sont plus douées que les autres réussissent le mieux, et elles suscitent chez leurs consoeurs un sentiment mêlé entre admiration et jalousie.
Puis, pour supporter autant de paramètres, elles s'accordent un facteur chance, totalement ésotérique. C'est la raison pour laquelle ce sont les femmes qui sont les plus sensibles aux disciplines mystiques, magiques, et surnaturelles. Elles lâchent prise pour voir ce que la vie peut leur mettre sur la route et qu'elles n'ont pas prévues.

Au final, il y a un équilibre entre pragmatisme et ésotérisme. Quand certaines penchent trop d'un côté, elles sont qualifiées de calculatrices manipulatrices F++ ; mais quand elles penchent trop de l'autre, elles sont qualifiées de femmes irrationnelles émotives F++. Toutefois, nous nous accordons sur le fait que tout ce spectre, même s'il contient une forte variabilité inter-individuelle, n'en est pas moins très féminin par essence.
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By Cybermen
#175567 Je trouve de moins de moins la force de fréquenter des filles qui me plaisent vaguement, je sature. C’est pas tant que je n’arrive pas à séduire celles qui me plaisent, mais plutôt qu’elles sont beaucoup trop rares. Parmi toutes les personnes que je connais dans ma ville, seulement 2 me plaisent vraiment. Et quand je dis qu’elles me plaisent, c’est qu’elles sont exactement mon morphotype, qu’elles ont exactement le caractère qui va bien, et que le courant passe comme il faut. En plus, j'ai pas la sensation de me forcer quand la fille me plait, l'énergie vient d'elle-même, et je suis en forme.

La première s’appelle Chloé, elle a 22 ans, et elle est dans une branche opposée à la mienne. Je l’ai croisé seulement 2 fois, à chaque fois dans un contexte de soirée, et à chaque fois avec son copain à côté. Les deux fois j’ai senti que le courant passait bien : elle rigolait bien, elle se rapprochait. Malheureusement, par la suite, elle n’était pas très bavarde par écrit. Et même si je croise souvent à la fac ses meilleures copines, je ne l’ai pas revu depuis maintenant 6 mois. Elle me plait à fond, donc je perds un peu mes moyens sur comment la revoir. Bref, on verra comment je peux goupiller le truc.

La seconde s’appelle Camille, elle a 20 ans, et je la croise quelques fois par semaine à la fac depuis 3 mois maintenant. Je l’ai rencontré elle et ses copines à une soirée, elle m’a tout de suite plu, et ses copines sont vraiment sympa. J’avais tenté d’embrasser Camille une semaine plus tard à une soirée mais elle avait détourné la tête avec le prétexte « là on est amis, mais si on s’embrasse alors on sera autre chose, et je veux pas parce que j’aime bien comment on est là ». Je me suis pas formalisé pour si peu, et j’ai profité par la suite du temps que j’avais avec elle pour déballer tranquillement mon jeu et peaufiner mes relations avec ses copines.

Ça a bien fonctionné parce qu’aujourd’hui ses meilleures amies m’adorent toutes, et qu’elles ne manquent jamais une occasion de me saluer, de me faire la conversation, et même de flirter gentiment. Les conversations avec ses copines reviennent toujours à Camille, ce qui me laisse penser que ça doit mouliner à mon sujet quand elles sont entre elles. Concernant Camille, je pense qu’elle est mûre. A chaque fois qu’elle me fait la bise, elle colle ses lèvres pendant 5 secondes sur ma joue et en se rapprochant du coin de mes lèvres, chose qu’elle ne fait qu’avec moi. De plus, elle est devenue plutôt tactile avec moi, alors qu’elle ne touche jamais les gens, sauf ses copines.

Malgré tout, j’ai la désagréable sensation que ça a commencé à patiner. Je vais essayer de remettre une couche de connexion pour voir (la dernière fois remonte à plusieurs mois) et de la revoir en soirée :twisted: