De la relation au couple

- Mar Nov 09, 2010 7:57 pm #101820 et pour repondre a la question des timings, je trouve preferable, justement, que les timings soient differents.
Je prefere etre celui qui hesite encore, qui se laisse attendre...pas trop...sans surjouer le "hard to get" bien sur, mais un petit peu quand meme.

Ce sont bien les filles qui veulent absolument tout "officialiser" ce qui se comprend. Mais la verite est qu'on ne connait pas vraiment une personne au bout d'un mois ni de six mois d'ailleurs...

"Le monde se divise en 2 catégories, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent ... toi tu creuses"
Clint Eastwood à Eli Wallach dans.....à vous de trouver!

- Mer Nov 10, 2010 10:59 am #101839 [quote="Don diego de la vega"]Vous connaissez tous le principe, pour rester attirant il faut etre un petit peu distant, difficile a attrapper, "challenge"...
Donc c'est tres bien les premiers mois, de ne pas etre l'un sur l'autre tous les jours, de ne pas l'appeller tout le temps, de ne pas faire de gros projets (meme si on a envie).Je ne me place pas dans la situation du mec qui a peur des exs ou qui voudrait aller plus vite mais ne veut pas perdre l'intérêt de la fille.
C'est plutôt l'inverse, une rencontre toute fraîche où après quelques jours la demoiselle agit déjà comme si on était en couple.
Ça me perturbe d'autant plus que 1) je n'ai pas été en couple depuis un moment donc j'ai de bonnes habitudes de fonctionnement de célibataire même pendant une aventure et 2) il ne s'est a priori pas passé le truc 36 fois plus fort qu'évoquait Sobre'n'Soft, le genre qui te fait foncer.

Donc je me demande pourquoi elle tient absolument à faire comme si alors qu'on ne se connaît presque pas. Le piment de la séduction n'est pour moi pas de se retrouver le plus vite possible à se faire faire la tambouille en rentrant du boulot, ou à passer 1h au téléphone le soir avant de dormir. Du coup, sans passer par aucune formalisation verbale, ça en revient presque au même.

Aucune demande d'engagement, comme s'il était supposé : ça explique mon scepticisme sur le fait de rester distant et de tout évoquer qu'à demi-mot, de fait on laisse la demoiselle s'imaginer ce qu'elle veut et on peut toujours faire une pirouette pour s'éjecter si jamais on en a marre. Pas très réglo, finalement. Ou alors je suis tombé sur une maniaque du couple.

- Mer Nov 10, 2010 11:21 am #101840 Elle agit comme si vous étiez en couple? Elle fait quoi concrètement? On pourra te donner notre avis, si c'est bizarre ou si c'est toi qui psychote.

Est ce que t’aboies tout le temps p’tit roquet ou est ce que tu mords ?

- Mer Nov 10, 2010 11:59 am #101843 Ben si tu dis que tu as des "habitudes de célibataire" et elle des "habitudes de femme en couple", c'est normal qu'il y ait un décalage.

Pour ce qui est de la question du calibrage de ton comportement, je dirais que tu n'as pas intérêt à faire style et te calquer sur son comportement à elle, si ça va à l'encontre de ce que tu sens.

Même si rien n'est verbalisé, ton comportement parle pour toi et si tu adaptes ton comportement pour lui faire plaisir, tu lui envoies de fausses informations. Donc oui, tu peux t'éjecter en faisant valoir que rien n'était poser verbalement. Mais tu sais très bien (et elle aussi si elle n'est pas idiote) que ce n'est pas clean.

De plus, en faisant ça, tu trahis tes propres valeurs, et c'est le genre de truc qui finit toujours par se retourner contre soi.

Je crois qu'il vaut mieux rester sur ton propre rythme, sans pour autant faire le bourrin ou célibataire endurci, mais savoir poser les limites (verbalement ou pas) de ce qui te semble raisonnable.

Après, comment concrètement ? Je ne sais pas, on n'a effectivement pas assez d'infos...

- Mer Nov 10, 2010 1:54 pm #101847 [quote="Elan"]Donc je me demande pourquoi elle tient absolument à faire comme si alors qu'on ne se connaît presque pas. Le piment de la séduction n'est pour moi pas de se retrouver le plus vite possible à se faire faire la tambouille en rentrant du boulot, ou à passer 1h au téléphone le soir avant de dormir.

C'est le genre de retournement brutal qui donne l'impression que la fille te considère soudainement comme tout à fait acquis. Qu'elle n'a plus besoin de te séduire, que tu es rentré dans le moule indéformable et universel du fiancé parfait alors que de ton côté, rien n'a changé.
C'est ce qui est tragique dans le fameux « tu m'appelles ? » dont tu parles dans ton post initial : durant la phase de séduction, elle faisait tout pour te donner envie de l'appeler. Et là brutalement, elle considère que c'est un dû : tu es son nouveau copain, par conséquent c'est ton rôle, ton devoir. Elle n'a plus peur que tu n'aies plus envie de la voir. Tu lui dois loyauté et fidélité.
Comme si auparavant elle s'intéressait à toi, elle agissait en conséquence pour te plaire, mais maintenant elle t'a remplacé par le personnage préfabriqué nommé « le petit ami ». Elle agit comme on agit avec son petit ami, et plus comme on agit avec toi. Comme si elle ne se posait plus de question, elle connait le personnage dont elle t'assigne le rôle mais toi tu ne la connais pas, et elle ne cherche pas à savoir si ce personnage te correspond.

Quel âge a-t-elle ?
Elle cherche de la stabilité, pas de l'intensité. Et toi ?

- Mer Nov 10, 2010 2:20 pm #101848 Très bien décrit !

Sans entrer dans les détails, c'est effectivement de cet ordre-là, à savoir que la séduction est considérée comme terminée et qu'elle était sans doute pressée d'avoir un nouveau petit ami pour reprendre ses habitudes : téléphone, repas, soirées dvd à deux, et comme le souligne S'n'S, l'arrêt de la séduction, le sentiment d'acquis, celui-là qu'on essaie de ne pas avoir totalement après plusieurs années là où d'autres souhaitent le vivre dès le début.

Ce qui m'a frappé et m'a fait me poser la question de ce fil est l'empressement à adopter ce comportement là où je considère que c'est déjà passer dans une toute autre étape, quand les sentiments sont suffisamment importants pour que du sens se cache derrière des actes en apparence anodins... car sans ça ils sont vraiment anodins !

Elle a 28 ans, et cherche sans doute de la stabilité (ce qui n'est pas un défaut en soit notez). Moi je ne vois pas comment on peut avoir de la stabilité sans intensité. Je vois une relation stable comme quelque chose évoluant avec suffisamment de force pour rester en équilibre, comme une moto. Pas au sens où on a mis la béquille pour poser le bouzin, immobile au milieu d'une plaine.

Je ne sais pas vous mais c'est finalement une étape assez peu évoquée, non ? Séduire et ramener des filles dans son lit c'est une chose, gérer une relation longue une autre. Et cette phase de transition est un moment vraiment particulier qui peut être, selon les conceptions de chacun, tout à fait délicieux, quand on joue avec les codes par exemple, ou bien plomber totalement le truc en transformant une aventure en relation rasoir où chacun a une idée bien précise des rôles à adopter.

Après dans mon cas en particulier ça ne devrait pas être trop compliqué, je souhaitais surtout partager cette réflexion ici et voir ce qu'il en ressortait, les expériences du même ordre que vous pourriez avoir vécu.

- Mer Nov 10, 2010 5:04 pm #101855 [quote="Elan"]Je ne sais pas vous mais c'est finalement une étape assez peu évoquée, non ? Séduire et ramener des filles dans son lit c'est une chose, gérer une relation longue une autre. Et cette phase de transition est un moment vraiment particulier qui peut être, selon les conceptions de chacun, tout à fait délicieux, quand on joue avec les codes par exemple, ou bien plomber totalement le truc en transformant une aventure en relation rasoir où chacun a une idée bien précise des rôles à adopter.

Ca me fait -un peu- penser à ce bouquin de Jean-Claude Kaufman, [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_matin]Premier Matin[/url].

- Ven Nov 12, 2010 9:00 am #101883 Le thème du bouquin a l'air intéressant et fait partie de l'étape évoquée, c'est à dire quand il n'y a plus seulement que la séduction mais qu'on passe dans une phase où les côtés non glamours commencent à avoir droit de cité - pour ceux qui acceptent de ne pas toujours jouer un rôle, les autres peuvent continuer à croire qu'on peut être léger et fun tout au long d'une relation.

Sinon, conclusion assez cocasse hier soir : pour en avoir discuté avec la demoiselle, elle était en couple depuis 4 ans ce qui fait qu'après la première rencontre (où j'ai majoritairement mené la danse) elle ne savait plus du tout comment c'était censé se passer. Du coup elle jouait effectivement au couple, par défaut.

- Ven Nov 26, 2010 9:15 am #102364 Comme quoi la première impression est souvent la meilleure.

Hier ma sprinteuse de la mise en couple pose déjà la question fatidique, vous savez celle qui ressemble à "tu pourrais me dire comment me situer par rapport à nous ?".
Tout en disant que ça n'irait pas plus loin, j'en ai profité pour lancer une discussion sur la vie de célibataire, qui est moins cloisonnée que le monde du couple : eh oui quand on est en couple on raisonne facilement de façon binaire : couple / pas en couple.
Elle ne pigeait pas trop, et remettait en question tout idée de positif hors du couple : un célibataire content de son sort ne pouvait pas être sincère. Je l'ai prévenue qu'après sa rupture elle allait avoir une période difficile et qu'après, peut-être, elle comprendrait ce que je voulais dire.

Du coup, elle a sans le savoir résumé une leçon de rebound guy ! Après que je lui ai dit que ça ne m'intéressait pas de construire quelque chose avec elle, (on croirait entendre un entrepreneur immobilier), elle me répond qu'elle n'avait pas eu le coup de foudre non plus mais que ça lui avait fait du bien de rencontrer quelqu'un après sa rupture.

Imaginez si, pauvre petit être, j'en avais effectivement pincé pour elle ! Elle ne m'aurait jamais parlé aussi ouvertement de ça et ça aurait duré... eh, le temps qu'elle passe à autre chose, tout simplement. Et ce indépendamment de ce que j'aurais pu faire par ailleurs.

Je suis de plus en plus méfiant envers la sincérité des personnes qui viennent de rompre. Et vous ?

- Lun Nov 29, 2010 9:59 pm #102541 Une constante que je remarque dans tous les cas de rupture autour de moi, c'est la question de l'orgueil/l'amour propre.

Ta cocotte, la, pour moi, elle a un vrai problème d'orgueil.
Je veux pas dire par la qu'elle est orgueileusel, je veux dire qu'elle est égocentrée. Pas égoïste, mais égocentrée.

En fait, elle a un univers avec une mécanique, des rôles, un papa, une maman, des copains, des copines, et la, le poste de conjoint est vacant. Donc tu passes un casting, pour voir comment tu colles au personnage, mais en fait, la question du "qui tu es" importe très peu. C'est comment tu corresponds au profil qu'elle regarde.

Evidement, elle se trompe, puisque cette logique ne fonctionne pas longtemps. (la "fiche de poste" évolue assez vite, pour tout dire, et comme toi, tu ne changes pas tant que ça il va rapidement y avoir un problème...)

Toutes les ruptures de trentenaires que je vois en ce moment, c'est toujours plus ou moins ça, des "questions de RH", finalement, parce que, comme dit Stéphane, les gens sont ensembles "par défaut" et qu'une fois que les concessions sont trop dures à supporter, on est dans le rapport de comptabilité affective, et pas du tout dans l'amour. Et du coup on se sépare.

Le fait d'essayer de savoir si l'attention que vous porte la personne en face est une attention égocentrée (basée sur l'orgueil) ou une attention centrée sur vous répond à toutes les questions, je trouve. Le coté donnant-donnant "on est un couple, on va plus voir ailleurs" est tellement clinique, tellement exempt du plus élémentaire des sentiments, je trouve ça violent et aggressif.

La jalousie symbolise bien tout ça, la jalousie c'est quoi finalement ? C'est son petit amour propre, son petit orgueil. Etre incapable de considérer que ce qui se passe hors de notre vue n'a pas tant d'importance que ça. Me libérer de l'orgueil (bon, en grande partie seulement, évidemment) est vraiment ce qui m'a permis de détecter plus rapidement toutes les mauvaises raisons pour lesquelles je pouvais intéresser certaines dames. D'apprendre à détecter leur orgueil lorsqu'il pilote leurs décisions (et les miennes)