- Mer Jan 15, 2014 11:46 am
#144491
Alors UTOPIAC ce samedi soir? ?
- Ven Jan 17, 2014 1:44 am
#144635
Et oui ! Pas eu trop le temps de revenir ici depuis samedi, je vous dois quand même un rapport détaillé !!
Ma soirée fut aussi étrange que la première, dans un style totalement inédit en revanche.
Je n'avais vraiment pas envie d'y aller après cette remise en question. Je me suis bu trois shots de whisky car j'avais besoin d'un peu de courage irlandais ainsi que d'un ou quatre bonbons à la menthe forte pour pas refouler le vieux tonneau.
Et pour le coup, je me sentais plutôt bien, détaché et prêt à "jouer" à n'importe quel jeu avec la demoiselle, toute la nuit s'il le fallait !
Elle est passée me prendre en voiture comme nous l'avions convenu et nous sommes parti au restaurant qui se trouvait quelques 50 km plus loin.
L'ambiance n'étais pas au jeu, pas du tout. Elle tirait la tronche, restait conviviale un minimum mais on sentait qu'elle avait passé une sale journée, genre un peu malade, un peu en vrac. J'ai réussi tant bien que mal à détendre l'atmosphère et à lui tirer quand même quelques éclats de rires pendant le trajet. Je sentais quand même qu'elle était très inhabituelle, elle tenait des propos très banals, terre à terre alors que nos échanges se situaient généralement entre humour potache, sexe, arts, philosophie et métaphysique. Elle enchaînait les anecdotes insipides racontées avec énervement, me laissait a peine placer un commentaire puis elle faisait oui de la tête et repartait pour une autre histoire.
On arrive en avance. On entre dans un bar, je commande un whisky, elle un jus de pomme. Je ne l'avais jamais vue commander autre chose que de l'alcool en soirée.
Même son langage corporel m'était inconnu alors que je passe mes journées à ses côtés.
Je brise la glace progressivement et les conversations drôles et sensées reviennent petit à petit ainsi que son sourire constant.
Et me voilà l'envie incompressible de lui dire un truc...
Je lance très souriant et léger qu'en ce qui me concerne... d'un point de vue professionnel et sentimental, nous ferions mieux de nous considérer au zénith de notre relation et de ne plus jamais chercher à aller plus loin. De ne plus être dans un jeu de séduction qui à court ou à long terme ne pourrait nous attirer que des emmerdes.
Elle me répond avec le sourire que ça serait mieux en effet et beaucoup plus simple...
Oh ? C'est l'heure ! J'ai faim !
- Ah ? Ok.
on part.
Très bons moments au restaurant, on rit beaucoup, un moment très agréable comme nous les avons toujours eu.
J'avais bien envie de réveiller le pochtron irlandais avec un verre ou deux après le repas mais elle m’entraîne dans un bar bio-patchouli-carottes-poufs en peau de chameaux ou elle passait ses soirées quand elle avait 18 ans.
On fume un narguilé goût Peter Stuyvesant light, on boit du thé qui pue, je me fais vite chier au milieu de tous ces hippies™.
Mais elle a l'air très bien, la fumée la rend très vite aussi monotone que dans la voiture, nous sommes resté une heure à l'écouter parler et nous sommes partis. J'avais l'impression d'avoir pris un antidote, je ne ressentais plus rien de fort pour elle.
Je n'en revenais pas... je mis mon silence relatif sur le compte du narguilé pendant le chemin du retour, qu'elle ponctua de multiples tentatives de faire le clown. C'est mon rôle habituellement. Elle m'a déposé, bise à lundi !
Ce "reset" des sentiments est toujours efficace depuis cette soirée.
Mais elle est encore trop souvent dans mes pensées ou jamais bien loin.
Depuis, nous avons repris le travail.
Tout se passe comme avant, on est content de se voir le matin, on bosse toujours avec le même dynamisme et la même complicité. A la seule notifiable différence qu'elle ne cesse de me toucher, le bras, les épaules...de se coller littéralement tout contre moi à la moindre occasion de regarder mon écran. Au travail, elle n'avait jamais une seule fois avant passé le stade du tapotement sur l'avant bras. Elle me regarde, me refait mon nœud de cravate en devenant pivoine avec un grand sourire.
Je fais celui qui ne remarque rien de spécial dans son comportement et je limite le mien à celui d'un collègue sympathique mais plus distant qu'avant. Je lui consacre un peu moins de temps (un peu, pas trop le choix), en passe un peu plus avec d'autres collègues, laisse le hasard décider si je me retrouve ou non près d'elle au resto le midi etc... vous voyez le principe.
Voilà, j'en suis là et je vais m'accrocher aux branches pour rester joueur et "pro"