Vos soirées, rendez-vous, aventures, etc.

Modérateurs: animal, Léo

ByThe Man Outside
#123333 Pour ceux que ça intéresse et malgré le fait que le titre de ce récit soit un clin d'oeil au [url=http://www.youtube.com/watch?v=fWlC8oBIhvM]légendaire morceau de Biohazard[/url] j’écris ce FR en écoutant le très bon Epitath de Front Line Assembly, bien que ce ne soit pas leur meilleur disque. On y trouve d'excellents morceaux, comme [url=http://www.youtube.com/watch?v=aj0Vdnvv20s]Decoy[/url], [url=http://www.youtube.com/watch?v=hLC_iUudfJw&feature=related]Insolence[/url], [url=http://www.youtube.com/watch?v=ekpJf30vWlc]Krank It Up[/url] et l'inévitable mais indispensable titre final planant [url=http://www.youtube.com/watch?v=auj514-r9Ss&feature=related]Existance[/url]

Je suis un peu en retard sur mon planning, je l’avoue. Par chance, j’ai globalement une mémoire excellente, aussi vais-je pouvoir partager avec vous ce FR, car je pense qu’il vaut son pesant de cacahuètes, même si… Dédicace à Dje, wu-weï, Manas et Equus qui m'ont empêché de leur raconter cette (longue) histoire quand nous avons dîné ensemble. Surtout Dje et wu en fait, quand j'y repense. Bref, j’ai revu Qina.


[size=150]Flashback[/size]


Ceux qui ont suivi mes folles mésaventures toscanes se rappellent peut-être de [url=http://www.spikeseduction.com/forum/post119825.html#p119825]ma rencontre magique avec Qina[/url], charmante bolivienne de 1m55 au garrot, mannequin (à ses heures perdues) à la dentition parfaite, parlant approximativement trois langues, titulaire d’un master en finance, étudiant de fraîche date en Suisse et se destinant à passer trois années sur le sol européen pour accoucher d’un doctorat bien joufflu. La bolivienne de base, quoi. Léger détail : Qina a un chéri, qui est resté sur le sol bolivien et qui ne connaît pas Spikeseduction. Il ne connaît donc probablement pas le terme Dead Man Walking, mais il finira bien par apprendre (trop tard) qu’il est mort.


[size=150]Qina, Connecting People[/size]

Nous voici donc un mois après la rencontre italienne. Je vous épargne les préliminaires cybernétiques, Qina arrive le vendredi et après un premier échange de sms, je constate qu’elle est toujours autant déconnectée de la réalité matérielle (cette fille doit être une bulle spéculative en fait). Elle n’a pas de forfait international, et comme je m’apprête à régler les détails de notre rencontre je me heurte subitement à une voix de robot – pourquoi se sont toujours des voix de femelles ? – m’expliquant la situation dans un baratin mi-anglais mi-allemand. Une sorte de détachement s’installe en moi : je me dis que je ne la verrai sûrement pas ce week-end, et que c’est peut-être un acte manqué de sa part.

Sauf que samedi matin, alors que je suis en train de méditer – démonstration de valeur fine – mon portable vibre et affiche un numéro démasqué mais inconnu au bataillon. Je décroche : c’est Qina qui m’appelle avec le portable du réceptionniste de son hôtel et me demande de la rappeler.

A priori, tout le monde ici a comprend qu’il s’agit d’un énorme signe d’intérêt, non ? Bien, je continue.

Cherchant bêtement à appliquer les principes de base de la survie en combat urbain, je lui propose un RDV dans un café à St Michel, histoire de ne pas finir congelé en attendant une sud-américaine – je ne sais pas vous, mais dans mon esprit « Amérique du Sud » n’est pas synonyme de ponctualité, alors avec une fille… Mais non, Qina est une putain de touriste, et aussi une putain de princesse – croit-elle – elle prend donc les choses en main avec une détermination qui n’est pas pour me déplaire. Je dois bien l’avouer, j’aime les femmes qui ont du tempérament : je trouve ça viril. Je dois être gay…

Q : no no no, I know the perfect place for us to meet : Arc de Triomphe.

Raaah, pitié, je hais ce quartier, quand c’est wu-weï qui m’y donne rendez-vous je fais un effort mais là… Allez, j’avoue que c’est très romantique ce rendez-vous sous l’Arc de Triomphe. Sauf que je sens la grosse carotte : je ne peux la joindre sur son portable, je n’ai pas de smartphone pour lui envoyer un mail, bref, je suis de mauvaise humeur, mais je file. Et là, vous n’allez pas me croire – en tout cas moi je n’y crois pas – Qina est à l’heure, et elle porte une tenue bourgeoise du plus bel effet : trench beige (pitié, pas un Burberry, pitié, pas un Burberry, pitié, pas un Burberry, pitié pas un…) une lavallière, une paire de leggins noirs aboutissant à des ballerines bordeaux, ses cheveux bouclés encadrent son visage avec une stature pyramidale, bref, elle est craquante comme tout, très féminine. Et m’annonce que nous devons vite retourner à Eiffel Tower parce qu’elle a laissé sa copine dans la file d’attente…

Là, j’en vois qui se marrent devant leur écran en se disant que je suis abonné aux dates collectives. Moi, je préfère me réjouir qu’elle soit assez folle pour laisser sa copine au Champs de Mars et y vois un signe d’intérêt supplémentaire. Parce que, léger détail, c’est l’anniversaire de la dite copine. ;)


Chemin faisant, on descend l’avenue du président Wilson. Un peu avant le Palais de Tokyo, je m’arrête près d’un banc, la hisse dessus (n’oubliez pas qu’elle est bien plus petite que moi)

Q : why are you doing this ?
T : for this

Et je l’embrasse. Enfin, j’essaye, parce qu’elle détourne la tête. Au moins, Rose ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir été un homme cette fois.

Tans pis, je reste cool, mais la laisse redescendre seule. Notez que dans un élan de Princesse Poneyisme elle me demande de la faire descendre. Comme quoi on peut venir de l’oligarchie bolivienne et être une assistée (oups, I did it again). Non poulette, ce banc est à 40cm du sol, tu n’as pas de talons, sors toi les doigts du popotin qui est le tien.

Nous reprenons notre route, non sans que ma petite princesse
1/ me sermonne (gentiment) pour ne pas l’avoir aidé à descendre
2/ me dise qu’elle a un copain et que donc elle ne peut pas m’embrasser
3/ me précise qu’elle en a pourtant envie

La partie commence...
ByThe Man Outside
#123336 [size=150]It’s A Long Wait To The Top[/size]

Nous arrivons donc aux pieds de la Dame de Fer, et bien sûr Qina qui fait preuve d’autant de mesure qu’une actrice de film engagé français dans un débat télévisé commence à (faire semblant de) paniquer un brin sur le mode « mais comment va-t-on retrouver ma copine » ?
Ce à quoi j’ai fort envie de lui répondre « tu es très bête de l’avoir laissé dans la queue » mais je me retiens, tel un Patrick Bateman se censurant pour la énième fois et lui explique

1/ qu’on va inspecter la queue
2/ qu’elle est sûrement montée
3/ que le plus simple est de l’attendre en bas

Mais non, Qina, en parfaite touriste veut monter dans la tour pour retrouver sa pote (et surtout pour m’obliger à faire un horrible truc de touriste dont les vrais parisiens se passent très bien, toute l’année, tous les ans, mais je m’égare et de toutes façons j’ai grandi en banlieue).

Après quelques inspections alentours nous entamons donc notre Waiting Line. La perspective d’une attente de 30 minutes me paraît être un cauchemar par rapport au rythme du rendez-vous, heureusement je fréquente ce site et j’ai lu l’Homme Idéal, j’ai donc de quoi faire parler notre petite oligarque de son enfance, des rapports avec sa sœur, des enfants (il y a des enfants dans la queue, notamment une paire de jumelles, un coup de « oh, elles sont trop mignonnes » et hop j’ouvre la porte du « tu en veux combien » suivi d’une barrière type non je ne veux pas d’enfant, ça va pas être possible entre nous, à moins que tu sois convaincante, etc).

Comme elle est depuis nos retrouvailles dans une attitude de jeu, qu’elle est cultivée, trilingue et dégourdie – enfin, non, pas dégourdie – la conversation bat son plein et le temps passe vite, même pour le supplicié que je suis (noooon, je veux pas faire un truc de touriste, je veux pas!).

Pendant la montée on se challenge sur notre endurance (elle prétend être sportive) et une fois arrivés au premier étage, j’ai droit à l’apprentissage des photos panoramiques avec son appareil (proximité physique) puis à l’épreuve du commentaire sur la vue. Comme je suis un grand bavard et que j’adore expliquer des choses sur la ville aux étrangers (les berrichons sont les bienvenus) je m’y colle avec un réel plaisir. Elle choisit ensuite une longue vue, me demande de lui montrer quelque chose d’intéressant – rassurez-vous, les tests vont pleuvoir – et je lui montre la statue de la liberté au milieu de la Seine, un vrai truc de ninja en somme.

Précision, à un moment, peut-être pendant que nous allions des Champs à la Tour, j’ai commencé à la taquiner sur le mode « Girls are always testing men » (notez d’ailleurs la dissymétrie, j’ai encore du mal à parler de femme, alors que je me perçois comme un homme… faudra que je change mes cibles, à moins que ça soit un rapport à la maternité, mais je digresse). Ce gimmick, prétexte à la sexuation et au jeu, reviendra souvent durant le week-end, donc avec les photos, "oh you’re testing me", avec la longue-vue "oh, you’re testing…" etc. :wink:

Vous remarquez au passage que de sa copine il n’est plus question. En fait si, elle revient de temps à autre dans la conversation tel une dame blanche menaçant de faire sortir le bolide de la séduction dans le ravin, mais je crois que Qina, qui se lamente de culpabiliser ("I'm so embarressed") veut surtout être déculpabilisée. Bref, je reste courtois, détendu, mi-rassurant, mi-moqueur. Notez qu’elles sont venues avec un couple d’amis, dont elle me précise que l’homme est l’ex de sa copine en question. Sympa l’ambiance… Une belle porte sur les relations hommes/femmes en tout cas.
Avatar de l’utilisateur
By Dje
#123337 [quote="The Man Outside"]Elle choisit ensuite une longue vue, me demande de lui montrer quelque chose d’intéressant
Là dessus j'ai bien une idée, mais je doute qu'elle l'aurait bien accueillie. :mrgreen:
ByThe Man Outside
#123341 [size=150]Slowdown[/size]
[size=85]Parce que j'aime bien écouter un peu de [url=http://www.youtube.com/watch?v=Cq25YqzG9j0]easy-listening[/url] de temps en temps.[/size]

Une fois redescendu, j’ai droit à :
TMO, I need you to do something for me.

Un cunnilingus ? Non, je rigole, elle veut une photo d’elle et de la tour, et elle me présente ça comme un truc su-per-im-por-tant. Vu son narcissisme, pas de doute que ça l’est. Nouveau lancé de « Come on, you’re testing me, aren’t you ? » avec le sourire qui va bien, et comme d’hab – la routine au bout de deux heures, mince alors – grand sourire joueur de sa part avec ce qui deviendra son leimotiv à elle « no, men always feel like we are testing them, but we aren’t ».

Nous traversons la Seine, je cherche un angle sympa dans les Jardins du Trocadéro, du coup je passe sur une pelouse surélevée qui fini par un rebord à un mètre du sol. Je saute, Qina s’immobilise derrière moi. S’en suit une scène énorme où :

1/ elle me dit que c’est trop haut pour qu’elle saute
2/ je lui désigne une volée de marches 10 mètres plus loin
3/ elle ne bouge pas
4/ je lui dit que je vais la porter
5/ elle dit non
6/ je lui re-désigne les marches
7/ elle refait non de la tête
8/ je lui dis de se rapprocher du bord, ce qu’elle fait
9/ de se tourner, de fléchir les jambes, ce qu’elle fait
10/ je l’attrape, la soulève allongée en mode jeune mariée et la dépose délicatement sur le sol, puis mime une lombalgie aiguë, histoire de la faire rire. Faudra que je soigne ce côté histrionique…

Après cette scène « so romantic », session photo sous plusieurs angles, dans la joie, la bonne humeur et le "let's test each other". Tout ça ressemble à un film de Woody Allen. Je l’emmène ensuite sur l’esplanade du Trocadéro pour avoir un panorama, tout en parlant de dessert

T : do you like tiramisu ?
Q : no
T : what ? Come on, you’re a girl, you like tiramisu
Q : well, I do, but not so much
T : every girls like chocolate and tiramisu
Q : I’m not like the over girls (elles prétendent toujours être uniques, de vrais clones)
T : ok, what’s your favorite dolce ?
Elle me sort un truc genre gâteau au chocolat avec des fraises dessus (ma mémoire défaille).

Je ne sais plus si c’est elle ou moi qui lance le sujet « ce que tu manges te révèle » (je crois que c’est moi, ça me ressemble), toujours est-il que Qina se retrouve à me demander :
Q : so, what does that reveal of me ?
Je lui fais donc une sorte de fausse lecture à froid matinée d’effet Barnum, "tu aimes le côté un peu amer du cacao mais tu as une touche d’enfant en toi c’est pourquoi il te faut les fraises dessus", elle joue la sceptique, elle a bien raison.

Nous voici en haut, prise de photo et puis pouf, plus de batterie (que cette fille est désorganisée, c’est lamentable, pourvu qu’elle ne joue jamais en bourse, elle pourrait provoquer un crack à elle toute seule). Là, elle fait limite une crise "Princesse Poney + Drama Queen" parce que c’est su-per-im-por-tant d’avoir une photo d’elle et de la tour Eiffel. Pour son Facebook, vous comprenez. On en avait déjà quelques unes fort bien cadrées en bas mais bon, Facebook étant le nouveau miroir de la Sorcière du Royaume de Blanche Neige…

Je ne sais pas si c’est à ce moment là qu’elle a commencé à me paraître méprisable, mais rassurez-vous, je ne dis pas ça pour excuser un éventuel échec, non, j’avais toujours très envie de visiter sa jungle bolivienne. Enfin, un baiser aurait déjà été pas mal, vu les circonstances. D’ailleurs, je ne me rappelle pas avoir essayé de l’embrasser pendant la période entre le banc et le soir. Nous y viendrons, au soir…

En quittant le Troca, j’évoque sérieusement un dîner (j'ai faim, bordel). Princesse Poney doit donc retrouver ses potes près du Louvre à une certaine heure, genre 20h30. Elle me dira d’ailleurs que l’homme du quatuor (celui qui a changé de copine) connaît son mec, avec un air embarrassé… ce qui est bien, parce que ça montre qu’elle a conscience de l’ambiguïté de la situation entre nous, pas de Friend Zone ici. J’en suis ravi et de toute manière je n’ai pas du tout envie de rencontrer ses potes, je préfère jouer la carte du truc un peu secret, de la bulle d’intimité, on va donc voir s’ils sont au rendez-vous, n’oubliez pas qu’ils viennent du Tiers Monde. Mais voilà, Princesse Poney n’a plus de batterie non plus dans son Iphone, vous le croyez ça ? Et non, ce n’était pas (uniquement) une feinte pour que je la ramène chez moi, j’ai vu l’écran s’éteindre devant moi. Rappelons que Qina étudiait en Suisse, un pays où on peut recharger son téléphone dans à peu près toutes les pièces de sa maison mais bon… :roll:

Nous longeons la Seine, je lui montre le Grand Palais et, en route pour la Place de la Concorde je lui parle de mes projets et lui demande comment elle se voit dans cinq ans.
Elle me parle enfant, business, art, et me demande la même chose.

T : well, except the fact that I’ll be with this amazing girl I met in Firenze, this bolivian girl who’s so clever and so charming, I’ll be writing a book, creating songs… etc.

Trip sur la maison dans laquelle on habitera, je projette le fait qu’on soit ensemble comme une évidence inéluctable tout en mettant des petites barrières de type “je veux pas vivre en couple, faudra vraiment que la maison soit grande pour que tu puisses avoir ton atelier de peintre et moi mon home studio sans qu’on se marche dessus » façon je suis pas prêt à vivre avec quelqu’un mais c’est sûr qu’on sera ensemble parce que notre rencontre est magique et que je crois au karma. La routine quoi…

On prend Rivoli et on s’arrête à la hauteur des Tuileries dans un café au mobilier sombre (certains doivent connaître), puisqu’elle a rendez-vous sous le mini arc qui jouxte la pyramide du Louvre. Vous noterez que Qina a marché fort longtemps sans se plaindre, discret signe d'intérêt.

Là, autour d’un bon verre de vin rouge (j’adore celles qui aiment le vin, le contraire me choque toujours tant je trouve anti-érotique qu’une femme n’aime pas le vin), elle m’explique qu’elle va passer trois ans ici, en Europe, et que son chéri est oversea… mais qu’il lui a annoncé il y a quelques jours qu’il allait ma rejoindre pour vivre avec elle en Espagne (c’est l’élite nomade, faut suivre mes cocos) mais qu'elle a des doutes, qu'elle n'est pas sûr de vouloir continuer. Dernier détail : il se sont déjà séparés une fois, longtemps, soit disant parce qu’il était jaloux (en même temps mec, fréquenter une hystérique si t’es insecure, c’est peut-être pas très malin) mais plutôt parce qu’elle étudiait à l’étranger je pense, et il a changé (rire) et elle est revenu. Bref, c’est mort depuis bien longtemps déjà.

Alors, pensant à ce précepte spikien selon lequel les femmes aiment qu’on leur dise ce qui se passent en elles, et aussi parce que j’ai vu beaucoup de mecs se faire balader (moi y compris) et que ça me les casse profond, je me lance dans ce qu’on appellera une lecture à chaud.
Calmement, avec un petit côté grave volontairement choisi (je suis très mauvais menteur, mais je prétends être un bon acteur parce que je suis moi quand je joue, vous voyez l’idée ?) je lui tiens ce langage :

T : OK Qina. Here what I think, you don’t love him anymore, and you know it’s over.
Q [concentrée] : ...
T : But you don’t dare to tell him
Q : ...
T : I’m telling you what'sgoing to happen, your friend is going to come in Spain, to leave his job, his family, his friends, to a country where he doesn’t know anyone except you. And than, you’re going to start acting strange, and he will ask you “what’s going on ?” and you will answer “I don’t know” and it can last months and months, and he’s going to be depressed until he got some nervous breakdown, ok ?
Q : ...
T : it’s not for me, ‘cause you know, you’re going to live in Spain, I live in Paris, and you know I don’t believe in long distance skyping... [barrière].
Q : yeah, I know
T : So I’m not going to ask you this for me, but for all my brother men. OK ? Cause there are many many men in this world, who have chosen to follow a girl who was leaving to travel, ok ? And all those guys, who did’nt understand it was already over, they followed their girl, they went into a foreign country where they didn’t know anyone, cause they were dead man walking, and they suffered useless
Q [fascinée] : ...
T : and the girl didn’t dare to say “no” and they believe her, and they waste their lives.
Q [hoche la tête] : ...
T : so please, as I don’t have anything against your friend, I’m asking you to do that in the name of all my brothers men : don’t let him come here.
Q : ... it’s very interesting, what you’re saying.

To be continued...
ByThe Man Outside
#123342 [quote="Dje"][quote="The Man Outside"]Elle choisit ensuite une longue vue, me demande de lui montrer quelque chose d’intéressant
Là dessus j'ai bien une idée, mais je doute qu'elle l'aurait bien accueillie. :mrgreen:

Déjà qu'on a dû inspecter la queue... 8)
Avatar de l’utilisateur
By noonan
#123344 [quote="The Man Outside"]T : OK Qina. Here what I think, you don’t love him anymore, and you know it’s over.
Q [concentrée] : ...
T : But you don’t dare to tell him
Q : ...
T : I’m telling you what'sgoing to happen, your friend is going to come in Spain, to leave his job, his family, his friends, to a country where he doesn’t know anyone except you. And than, you’re going to start acting strange, and he will ask you “what’s going on ?” and you will answer “I don’t know” and it can last months and months, and he’s going to be depressed until he got some nervous breakdown, ok ?
Q : ...
T : it’s not for me, ‘cause you know, you’re going to live in Spain, I live in Paris, and you know I don’t believe in long distance skyping... [barrière].
Q : yeah, I know
T : So I’m not going to ask you this for me, but for all my brother men. OK ? Cause there are many many men in this world, who have chosen to follow a girl who was leaving to travel, ok ? And all those guys, who did’nt understand it was already over, they followed their girl, they went into a foreign country where they didn’t know anyone, cause they were dead man walking, and they suffered useless
Q [fascinée] : ...
T : and the girl didn’t dare to say “no” and they believe her, and they waste their lives.
Q [hoche la tête] : ...
T : so please, as I don’t have anything against your friend, I’m asking you to do that in the name of all my brothers men : don’t let him come here.
Q : ... it’s very interesting, what you’re saying.


Masterpiece. 8)

Au delà de ça, ta capacité à te sortir les doigts me fascine.

Keep up the good work.
By Gianni Romani
#123349 [quote="The Man Outside"]
Je ne sais pas si c’est à ce moment là qu’elle a commencé à me paraître méprisable

Il me tarde de connaitre la suite! Très agréable à lire en tout cas.
Avatar de l’utilisateur
By animal
#123360 [quote="The Man Outside"]T : OK Qina. Here what I think, you don’t love him anymore, and you know it’s over.
Q [concentrée] : ...
T : But you don’t dare to tell him
Q : ...
T : I’m telling you what'sgoing to happen, your friend is going to come in Spain, to leave his job, his family, his friends, to a country where he doesn’t know anyone except you. And than, you’re going to start acting strange, and he will ask you “what’s going on ?” and you will answer “I don’t know” and it can last months and months, and he’s going to be depressed until he got some nervous breakdown, ok ?
Q : ...
T : it’s not for me, ‘cause you know, you’re going to live in Spain, I live in Paris, and you know I don’t believe in long distance skyping... [barrière].
Q : yeah, I know
T : So I’m not going to ask you this for me, but for all my brother men. OK ? Cause there are many many men in this world, who have chosen to follow a girl who was leaving to travel, ok ? And all those guys, who did’nt understand it was already over, they followed their girl, they went into a foreign country where they didn’t know anyone, cause they were dead man walking, and they suffered useless
Q [fascinée] : ...
T : and the girl didn’t dare to say “no” and they believe her, and they waste their lives.
Q [hoche la tête] : ...
T : so please, as I don’t have anything against your friend, I’m asking you to do that in the name of all my brothers men : don’t let him come here.
Q : ... it’s very interesting, what you’re saying.
Bien joué, tu as réussi à canaliser ton côté démonstration de valeur too much et même à le mettre à profit, c'est très fin, ça met une barrière, c'est vrai et même évident et elle le sait même si elle n'en a pas pleinement conscience. Évidemment elle n'en fera rien, les filles construisent en général du ressentiment avant de faire le moindre acte de rupture, en particulier les petites filles gâtées. Mais en poussant de ce côté là, tu as une superbe carte à jouer, elle peut se servir de toi comme d'une excuse pour rompre, ce qui ferait les affaires de tout le monde...
ByThe Man Outside
#123378 Noonan, animal, Gianni Romani, 250M13, merci.

[quote="noonan"]Masterpiece. 8)

Au delà de ça, ta capacité à te sortir les doigts me fascine.

Je vous épargne la fausse modestie, ce moment était diamantaire. Que voulez-vous, j'adore parler anglais. :mrgreen:

Par contre, n'allez pas croire que j'aborde toute les semaines.
ByThe Man Outside
#123797 [size=150]Les aventuriers de l’arc perdu[/size]


Après ce dialogue mémorable, nous parlons de choses plus légères me semble-t-il, puisque je ne m’en rappelle plus, à part le vin. C’est du vin rouge que nous buvons, vin qu’elle m’aura demandé de choisir pour elle. Que dit le TMO ? You’re testing me…

Bref, elle n’a pas de nouvelles de ses amis, un i-phone déchargé et un rendez-vous sous le magnifique arc de triomphe miniature qui s’aligne entre la pyramide du Louvre et le jardin des Tuileries. Je lui propose un deal : si elle retrouve ses amis je la laisse, sinon nous dînons ensemble.

Nous voici donc à quelques mètres de l’arc en question, sur un banc qui ceinture un arbre, non s’en que se soit reproduit un autre de nos rituels - entre ça et le "you’re testing me" on commence à ressembler à un vieux couple me dis-je en écrivant ces lignes. Tout le week-end, j’aurai traversé au rouge piéton sous les remontrances de la princesse bolivienne, généralement restée de l’autre côté de la rue, m’accompagnant parfois dans ma course tout en me sermonnant pour mon attitude incivique. La révolution à peu de frais…

Sur ce banc, j’essaye de l’embrasser. Esquive. Re-essai, re-esquive. Elle se justifie en se faisant passer pour une sainte "je n’ai jamais trompé mon mec, je ne peux pas t’embrasser parce que je suis en couple" et cherche ma compréhension – ma validation ? non, je ne crois pas – à base de "je sais que je dois te paraître bizarre", "tu dois trouver ça fou". Je lui réponds que c’est une question de culture – comme si je la croyais – parce qu’elle est catholique et issue d’un milieu bourgeois.

Elle fait mine de prendre la mouche (elle sait que je suis left-wing atheist) alors je la rassure en précisant qu’il n’y a pas de jugement de ma part, qu’en France son attitude pourrait paraître excessive mais que c’est compréhensible de la part d’une bolivienne. Nouvelle tentative, nouveau refus, elle en fait des caisses sur le mode "I can’t, I’m sorry".

Toujours est-il que ses potes ne se pointent pas au rendez-vous et que Mistinguette ne se rappelle plus du nom et de l’adresse de son hôtel. Ici, il faudrait un énorme coup de timbale, voire de taïko, vu que vous allez me dire "elle veut que tu l’héberges chez toi". Alors mes cocos, je vous le dis, je ne ramène pas à mon studio une fille qui se refuse à mes baisers. Je n’en ferai peut-être pas un dogme mais dans le cas présent je ne souhaite ni dormir sur la béquille (ça fait mal aux couilles) ni passer au journal de 20h. Princesse Poney va dormir à l’hôtel, croyez-moi.

Elle commence à se lamenter "I’m sorry, I’m sorry" à cause de sa mémoire de poisson rouge – en même temps elle est mannequin à ses heures perdues, il y a une certaine cohérence – et de son portable déchargé. Après quelques minutes de tolérance, la faim me taraudant – je deviens très mauvais passé un certain seuil de tension stomacale, avis aux manipulateurs en herbe – je prends les choses en main et lui tiens à peu près ce langage

T : sorry ain’t a magic word, so stop complaining. Get up, we’re going to walk and try to find a cybercafé in this neighborhood.
Q (séduction infantile) : come on, don’t be this way
T : I am the way I want to be. I’m freezing, I’m hungry and we need to find the adress of your hotel, so stop complaining and start walking
Q (mi-outrée mi séductrice) : come on!
T (intransigeant) : get up and follow me
Q (elle se lève et tente de me foudroyer du regard) : ...

Rue Molière (bah oui, il n’y a pas beaucoup de cyber près du Louvre) deux pompiers fument leur clope devant la caserne. Je leur demande, ils ne savent me renseigner mais Qina, qui a probablement grandi dans un monde où tout semblait dû à sa jolie frimousse me désigne celui qui surfe sur son smartphone :

Q : could you ask him if I can connect myself
T [taquin] : Come on, your french is fluent, ask yourself my dear
Q [regard noir]

Elle leur demande et le blond accepte. Pendant que je papote avec eux, m’intéresse à la vie de caserne, à leur origine (ils sont provinciaux), ça taquine, ça pose des questions (vous vous êtes rencontrés où ? Tu la connais depuis longtemps? C’est chouette l’Italie ? Attention, sortez couverts) et Qina consulte son Facebook ainsi que sa boîte mail. Pas de nouvelles de ses potes mais une adresse et un nom d’hôtel.

Je l’emmène donc dans mon japonais fétiche pour dîner. Chemin faisant, je lui explique – ce qui est parfaitement exact – que j’ai pour règle de ne jamais y emmener mes petites copines (qualification, avec toi c’est différent, je fais une exception) et qu’en conséquence "nothing can happen between you and me" (barrière du dimanche, bonsoir).

Elle en profite pour tenter de me dominer en revenant sur l’interaction précédente à coup de "personne ne m’avait jamais parlé comme tu l’as fait". Ce à quoi je réponds avec le sourire et l’assurance du dresseur qui sort indemne de la cage aux fauves "first times are always interesting". Et hop, tu peux remballer ton test, princesse du dimanche.

Nous allons donc dans ce petit restau qui, en plus de servir des sashimis grandioses – à ce moment du récit Manas va essayer de faire de la démonstration de valeur en vous expliquant qu’il en connaît des meilleurs dans le tiécar – possède une ambiance intimiste, un service fait par de vrais japonais et non par des coréens, et où je suis connu. Double démonstration de valeur.

Le repas se déroule sur un mode détendu, avec des tests cachés. Nous discutons de nos familles, et Qina ne manque pas de me demander quels sont mes rapports avec ma mère, puis me confie son verdict

Q : I think it’s a good thing you’ve got good relationships with your mother
T : why ?
Q (l’air de ne pas y toucher) : cause it means your going to be a good father

Vous voyez le genre.
Je lui fais parler de sa soeur, de ses parents. J’ai oublié les autres sujets. Elle insiste pour payer et vu la pénible désorganisation qu’elle a injectée à la soirée je la laisse volontiers faire.

Nous allons boire un dernier verre - un mojito évidemment :roll: – et je découvre ce que je savais déjà : Qina écoute de la musique de merde et elle n’aime pas la screaming music. Kein problem, je n’ai pas prévu de lui faire des enfants. Les mojitos sont pour moi, on n’est pas des sauvages

Je commence à tomber de fatigue – j’aurais dû écourter – elle le remarque, je la ramène station 4 septembre, j’essaye de l’embrasser pendant que l'on attend le métro – quelle routine – elle détourne une énième fois la tête mais cette fois j’insiste et me rapproche vraiment à quelques centimètres, elle se cache carrément le visage dans les mains, face à se comportement grotesque et théâtral, je lâche l’affaire.

[Note : à la relecture je pense que j’aurai du considérer l’affaire close à ce moment là, mais vous savez ce que c’est, j’aime faire du story telling sur Paris en faisant découvrir les coins sympas de la ville, bref, je suis narcissique.]

Avant de descendre du métro, je lui donne un rendez-vous le lendemain, toujours sous l’arc...
ByThe Man Outside
#123800 Pour ceux... j'écris cet ultime chapitre en écoutant le très bon [url=http://www.youtube.com/watch?v=9-b3j0Q_DTk]Album Of The Year[/url] de Faith No More, qui n'atteint cependant pas les sommets de Angel Dust et King For A Day... Fool For A Lifetime, disques formant à eux deux une sorte de Taiji musical improbable. Je m'égare, alors retournons jouer aux petits indiens dans la ville.


[size=150]Run To The Hill[/size]

J’arrive donc au rendez-vous avec quelques minutes de retard, Qina est là (elle ne manquera pas de me faire remarquer mon manque de ponctualité, petite coquine va) et sa tenue diffère de la veille : cheveux nattés, jeans slim entrant dans des bottes de cuir noir, blouson de cuir noir, écharpe bariolée et bandeau orange à nœuds multiples autour de la tête. Un clin d’œil à Rambo ?

J’ai pris soin de passer dans une de mes boulangeries préférées pour me munir d’un instrument très utile pour sexuer (en mode bourrin, toutefois). Il s’agit d’une baguette viennoise au chocolat intitulée "baguette magique" et dont la forme évoque l’esprit conquérant de l’homme se déployant vers les cieux de la spiritualité. Bref, une baguette en forme de bite, pour ceux qui n’ont pas la chance de vivre en Ile-de-France, région connue pour sa pollution, ses tensions communautaires et son coût de la vie prohibitif (et oui, la plus grande concentration de musées et de femmes de toute la France est à ce prix) et ses boulangeries gay friendly.

J’explique donc nonchalamment à Qina que je reviens d’une bonne boulangerie où j’ai acheté un sandwich et qu’il me reste à prendre le dessert. Je sors ma baguette (hum…) et obtient en réaction un mélange de rire, d’étonnement et de fausse pudeur. Alors que j’arrache un des testicules de l’objet, je propose à ma belle, toujours nonchalamment, de manger un morceau, ce qu’elle accepte. J’adore ces moments.

Je lui ai dit que je l’emmènerai quelque part sans préciser où. Nous traversons les Tuileries d’Est en Ouest sous un soleil d’hiver, et prenons la ligne 12 après avoir admiré la place de la Concorde.

C’était casse-gueule de se lancer dans un trajet en métro de quinze minutes, mais c’était le prix à payer pour la surprise. Qina étant fervente catholique – du moins si la ferveur se mesure au bavardage – vous devinez aisément la destination. Il est intéressant de noter que nous avons souvent parlé de nos différences de foi ce week-end - en évitant soigneusement le conflit imbécile mais sans que je cache mes convictions le moins du monde – et qu’en contrepartie Qina s’est empressé de relever chacune de mes allusions proverbiales au Livre, ne manquant pas de s’émerveiller qu’un athée non baptisé n’ayant jamais suivi la moindre catéchèse (merci correcteur automatique de m’aider à écrire ce mot correctement) puisse évoquer la poutre et la paille ou Jésus chassant les marchands du Temple.

Cette surprise me vaudra de nombreux "so TMO, where are you taking me ?" auquel je répondrai amusé "oh, I see, this is a test".

La conversation bat son plein et le trajet est une formalité. Nous descendons à Abbesses : visite de Saint Jean de Montmartre, Qina achète une médaille et tente de me faire mettre la pièce dans le distributeur, je refuse – qu’est-ce que je disais à propos des marchands du Temple déjà ? – photos côte à côte bras sur ses épaules Place des Abbesses, puis ascension vers la Basilique avec arrivée latérale (je déteste la place remplie de peintres bidons mais cet angle offre une vue magnifique sur le campanile). C’est dimanche, il y a beaucoup de monde, quêteurs divers et variés vendent le Paris d’avant (orgue de Barbarie) et d’après (football freestyle en traction sur un réverbère classé) aux touristes, Qina est ravie.

Visite de l’église, une halte pour prier Sainte Rita dont je lui explique qu’elle est la sainte des causes désespérées – prie-t-elle pour son couple ou pour la paix dans le monde comme l’insupportable Andie MacDowell ? – pendant que je m’émerveille de la décoration de cette église qui est parmi mes préférées (on peut être athée et amoureux des vieilles pierres). Nouveaux achats de médailles, je cède dans un cas, Qina est contente.

Nous nous asseyons ensuite sur les marches pour nous reposer et admirer un trio de breakers qui danse au milieu de l’escalier sur un petit palier d’un mètre de large. J’adore la danse en général, et comme j’apprécie la prestation, je lâche un billet à celui qui a risqué un salto latéral sans élan. Serrage de pince et félicitations, le mec apprécie que j’apprécie, un peu de chaleur humaine ça fait toujours plaisir

Vous noterez que cette partie ressemble plus à un récit de vacances qu’à un récit de rencontre. D’une, je ne me souviens pas des dialogues, sauf la narration que j’ai fait devant la façade de l’Elysée Montmartre sur les concert que j’y ai vu et l’incendie nocturne, le tout avec emphase et en lui demandant de prendre une photo pour me l’envoyer. De deux, je ne me souviens pas de l’avoir embrassé avant longtemps, sans doute parce que je savais que je n’avais plus le temps de coucher avec et que ses résistances clownesques de la veille m’avait gonflé.

Allons donc à l’essentiel : le samedi, après la Tour Eiffel, j’ai proposé à Qina de revenir à Paris le week-end suivant, en lui expliquant que mon appartement était indigne d’une lady comme elle et impliquait que l’on dorme dans le même lit alors que je disposerai la semaine suivante d’un appartement plus grand ou nous pourrions dormir dans des chambres séparées. Vous comprenez que la finalité est évidemment de finir dans le même lit.

Revenons donc à dimanche : une fois redescendu du Sacré Cœur par le parc situé à ses pieds, je reviens sur cette histoire de week-end et met délicatement la pression à Qina : "you go back to Switzerland, you tell you friend it’s over and then we can spend a very romantic week-end together". Ne prétend-elle pas avoir envie de m’embrasser ?

Elle dit qu’elle va essayer de s’organiser, qu’elle ne sait pas si c’est possible car elle déménage de la Suisse vers l’Espagne mais qu’elle pourra revenir la semaine d’après. Tout ça est encourageant d’un certain côté, c’est une date alternative, mais elle me dit aussi :

[quote]Même si je n’avais pas de copain je ne pourrais pas t’embrasser, car je n’ai jamais embrassé un garçon sans être officiellement en relation avec.

Constatez donc la nuance entre "j’ai envie de t’embrasser mais j’ai un mec" et "je ne peux t’embrasser hors relation". Les plus optimistes y verront sans doute une recherche de branche officielle pour remplacer le Dead Man Walking bolivien dans une imbécile relation à distance n’ayant d’autre finalité que la fonction "trampoline", moi j’y vois plutôt une sorte de friendzonage discret mais définitif.

Bref, en glissant d’un discours à l’autre, elle a perdu le reste de crédit dont elle disposait. En mon for intérieur, je sais que je ne souhaite pas la revoir, d’autant qu’au regard de son comportement je me dis que ça doit être un sacré mauvais coup. Arrivé à place Clichy, elle veut aller manger au Mac Do – mais oui, pourquoi s’embêter à venir à Paris si ce n’est pour manger au Mac Do ? – je lui dis que c’est contre ma religion, elle essaye de m’embobiner, je résiste et m’apprête à partir.

Q : on se prend dans les bras l’un de l’autre

Je refuse, je n’en vois pas l’intérêt vu son glissement sémantique et lui fait savoir. Glaçage (freeze out) poli mais ferme.

Elle dit qu’elle m’envoie un mail bientôt pour cette histoire de week-end so romantic et je m’en vais, passablement irrité de voir le degré de Princesse Poneyisme de cette fille qui n’a aucune idée de ce qu’est devenu le fond de ma pensée au fil du week-end.



[size=150] The Aftermath[/size]

Lundi ou mardi, premier mail de sa part. "Je suis bien rentrée, blabla, je me renseigne pour le week-end". Elle m’envoie nos photos communes et celles de l’Elysée Montmartre. Je ne réponds pas.

24 heures plus tard, autre message. Elle m’envoie une photo de publicité pour laquelle elle a posé (non mais je rêve ? t’essayes de faire quoi au juste ? de pêcher les compliments ? tu vas te prendre un neg létal…) m’explique qu’elle ne peut pas venir le week-end mais qu’on peut décaler, et ajoute "je ne sais pas si tu veux bien que je t’écrive, je n’ai pas compris si nous étions amis ou non".

Messieurs, au risque de voir animal me reprocher d’être cassant et d'en avoir fait une vendetta privée, la partie est terminée, tout comme ma réserve de patience. Je réponds en sandwich PNL :

1/ que j’ai passé un excellent week-end avec elle et que je m’en souviendrai longtemps
2/ que je ne sais pas quel genre d’amis elle fréquente et que si je comprends qu’elle ne puisse pas m’embrasser parce qu’elle est en couple je ne souhaite pas être l’ami d’une fille qui veut devenir amie avec un homme qu’elle a envie d’embrasser
3/ que c’est très bien qu’elle ne vienne pas car elle doit se concentrer sur ses études et que je lui souhaite beaucoup de réussite dans ce domaine


Elle ne pointera jamais plus le bout de son ego de princesse dans ma messagerie. Surprising, isn't it ?

Thanks for reading, folks.
Avatar de l’utilisateur
By Elan
#123811 Excellent récit, j'appuie tout à fait la réaction finale - ainsi que le fait d'insister pour l'embrasser, tant que ça devient pas lourd.

Je suis toujours gêné devant une fille qui me dit "tu dois trouver ça fou", parce que la plupart du temps elle parle d'un truc loin d'être super rock'n'roll.
ByThe Man Outside
#123813 Merci Elan.

"Tu dois trouver ça fou" c'est un peu comme "je suis vraiment désolée"... il y a le contenu manifeste et le contenu latent. [size=85]Et voilà, je parle comme un psychanalyste maintenant.[/size]
By Ludovic
#123817 [quote="The Man Outside"]1/ que j’ai passé un excellent week-end avec elle et que je m’en souviendrai longtemps
2/ que je ne sais pas quel genre d’amis elle fréquente et que si je comprends qu’elle ne puisse pas m’embrasser parce qu’elle est en couple je ne souhaite pas être l’ami d’une fille qui veut devenir amie avec un homme qu’elle a envie d’embrasser
3/ que c’est très bien qu’elle ne vienne pas car elle doit se concentrer sur ses études et que je lui souhaite beaucoup de réussite dans ce domaine

Pure gold!