Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By lolalola
#135102 Préambule :

A la lecture de cet article récent sur l'étape Bad Boy / Jerk, je me suis dit :
- Je ne suis pas passé par cette étape, ou alors très légèrement.
- Je ne crois pas que je passerai par cette étape.

En revanche, en ce moment, j'ai un sentiment très récurrent, celui de l'imposture/l'illégitimité.
Mais lisez plutôt :

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Il m'arrive parfois de me dire que je hante les présentes colonnes depuis trop longtemps, que je devrais passer à autre chose.
Parfois, à l'issue d'un clash sans conséquence, je m'absente quelques temps mais force est de constater que j'y reviens toujours.
Comme, j'imagine, tout ceux qui passe un temps certain à méditer sur les questions et les raisons de l'attirance du beau sexe pour l'autre, je délaisse depuis longtemps les zones "séduction" pour me concentrer sur la partie art-de-vivre et les journaux des membres. Et parfois même, le mien.

Depuis quelques temps, je rencontre systématiquement le même genre de femmes. Dans des contextes n'ayant rien à voir les uns avec les autres, je rencontre des grandes tiges - ça c'est par choix - qui se révèlent toujours être libres, indépendantes, considérablement fortunées et intéressées par ma personne. Le plus souvent, sagittaire, pour ceux à qui ça évoque quelque chose.
Loin de moi l'intention de me vanter, mais d'une éditrice de magazine phare à une tradeuse en hydrocarbures en passant par une chef de cabine/maitre fen shui et serial entrepreneuse en Amérique du Sud, je n'ai pas beaucoup à me plaindre du pedigree des vestales dont j'arrive à m'attirer les charmes.

Le point commun de ces dames est que j'ignore le plus souvent leur situation entre le moment où je les rencontre et celui où leur désir pour moi ne fait plus aucun doute. N'étant pas du genre à parler boutique pour séduire, cela fait donc plusieurs fois qu'une fois introduit dans leur intimité - pardonnez cette vulgarité coupable, je parle ici de leur intérieur au sens immobilier - je sens un léger vertige quant au calibre de ma conquête.
Pour ma part, je n'ai pas à rougir de mes réalisations dans l'absolu, mais la conscience précise du processus de séduction me fait souvent penser que la supercherie ne va pas tarder à être éventée, et que l'on va me raccompagner à la porte.
Pour dire les choses autrement, d'un strict point de vue professionnel et social, je vaux largement l'adversaire, la plupart du temps, mais la phase "d'apprentissage" de la séduction semble aller de pair avec la construction d'un complexe d'infériorité dans ce domaine.
Concrètement, lorsque ces femmes se font aborder en ma présence, c'est le plus fréquemment par des mecs ayant largement dépassé la crise de la quarantaine avec tous les artefacts qui vont avec, de la Rolex vulgaire à la Porsche assourdissante. Les rares gens de mon âge qui les côtoient sont soit des vieux amis, soit des paillassons.

En somme, j'ai souvent le sentiment que si j'avais à re-séduire ces femmes une fois connues leurs nombreuses qualités et particulièrement leur niveau social/de vie, je n'en aurais jamais le cran.
Et vous ?
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By Vala
#135107 [quote="lolalola"]
Concrètement, lorsque ces femmes se font aborder en ma présence, c'est le plus fréquemment par des mecs ayant largement dépassé la crise de la quarantaine avec tous les artefacts qui vont avec, de la Rolex vulgaire à la Porsche assourdissante. Les rares gens de mon âge qui les côtoient sont soit des vieux amis, soit des paillassons.
[quote="lolalola"]
En somme, j'ai souvent le sentiment que si j'avais à re-séduire ces femmes une fois connues leurs nombreuses qualités et particulièrement leur niveau social/de vie, je n'en aurais jamais le cran.

Tu mets toi-même en parallèle ces deux paragraphes. Si, comme tu le dis toi-même, tes concurrents sont ces beaufs blanchissants, pourquoi n'aurais-tu pas le cran de les dépasser? Qu'est-ce qui te fait te sentir inférieur à eux?

Ton expérience m'a fait penser à ce passage du livre Who are you and what do you want? de Mick Ukleja et Robert Lorber :

[quote="Mick Ukleja et Robert Lorber"][…] When you can’t accept the truth about yourself or your situation, this fear manifests itself in something commonly known as the impostor syndrome—the fear that you don’t deserve something better. Or that you are unqualified. Despite the opinion of others, despite the truth of the situation, you feel like a fraud—like an impostor. That’s fear speaking. When the impostor syndrome takes over, it can have unfortunate consequences.

[size=150]You: The Impostor[/size]

Anyone can be hijacked by the impostor syndrome. It’s an all-too-familiar story. The more you achieve, the louder an inner voice whispers, sometimes screams, “Impostor! You don’t deserve this!” The impostor syndrome affects your ability to internalize past and current successes. No matter the successes or accomplishments, a person can experience feelings of inadequacy. People who feel like impostors fear the responsibility and visibility that come with success. This is accompanied by a fear of failure, a fear of being found out. They say to themselves, “I can give the impression that I am more competent than I really am,” or “I’m afraid that others will discover I’m not qualified for this position,” or “My coworkers are going to find out I don’t really belong here,” or “I don’t deserve this great position.”
Mick once spoke at a retreat outside Philadelphia where he talked about the impostor fear. The group of high achievers comprised PGA champions, NFL stars, a former vice president of the United States, a major sports broadcaster, one of the top estate attorneys in the nation, and other financially and professionally successful people. The discussion of the impostor syndrome hit them at a gut level. All of them—without exception—admitted it had haunted them throughout their careers. Several confessed to hearing an inner voice whisper, “They’d be disappointed if they really knew,” “You’re only here because of luck or your contacts,” or “They’re going to discover the phony you are.” Yes, they had learned to cope with it. They had learned how to identify it and push it back. They realized it was irrational to think that way. But nonetheless it was something they had to both acknowledge and dismiss on a regular basis.
Here’s one truth: you’re probably not as smart as you may want people to think you are. Welcome to the human race. But the fundamental truth is that many people spend too much time worrying about how they measure up to ideals they’ve created in their own minds. They have a fantasy about how they should be or what they think others expect them to be, whether it’s being a brilliant CEO or a perfect mother. You can only be true to yourself—and the best of yourself.

[size=150]Truth Illuminates Your Journey[/size]

Human beings are designed to be physically and emotionally adaptable, flexible, and resilient. We handle an enormous number of challenges in our lives and for the most part we survive just fine. But we also need anchors.
When things start to come unglued, we need to have something in our lives that does not change. There are so many things we can’t control, but the one thing over which we do have control is the way that we respond to these challenges and changes. Telling the truth to ourselves becomes our greatest ally in living the life we want. It hurts when others lie to us, but it’s more destructive when we lie to ourselves. Honesty with ourselves and others is the key to a successful life and the starting point for answering the questions discussed in the rest of this book.

[size=150]For Reflection[/size]

Think about the following questions before you turn to the next chapter. Review your answers on a regular basis and you will see the degree to which you are managing self-leadership and how you are using the truth as your guiding principal.

Are there areas of my life where I am avoiding the truth?

Have I made excuses that are counterproductive to getting me where I want to go?
How do I respond to problems? Am I only being reactive and looking for the quick fix? Or am I being proactive and looking for the underlying causes to find long-term solutions?

Have I ever felt like an impostor? Knowing what I know now, how would I feel and what would I do differently?

What is the one question I’m afraid to ask myself?

P.-S. : C'est toujours aussi agréable de te lire :wink:
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By Stéphane
#135108 [quote] Le plus souvent, sagittaire, pour ceux à qui ça évoque quelque chose.
;)

Ah, si la moyenne des gens pouvait mettre ne serait-ce que la moitié du soin que met lolalola à écrire...
By UnfixedCat
#135112 J'ai ressenti le même genre de sentiment à plusieurs reprises, et pour moi l'imposture venait du fait que je devais rester mystérieux sur ma "condition".
Je me retrouvais donc "en concurrence" avec des chefs d'entreprise, des types qui avaient pignon sur rue car ils détenaient notamment des établissements côtés du centre ville.

Souvent je ressentais un malaise quand, validé par ma conquête, je me retrouvais soudainement "ami" avec eux, certains, dont l'un était un voisin, sont passés du stade de l'ignorance à un copinage anti-naturel pour moi.

Je l'ai déjà évoqué, mais c'est là que j'ai compris que, en un sens, un excès d' "honnêteté" est inutile et même désastreux.
Tant qu'on ne ment pas, on n'est pas un imposteur, c'est totalement incorrect de bafouer l'image que les gens se font de nous en se dévalorisant, y compris et surtout avec la vérité.

Après tout, ces gens m'ont vus comme l'un des leurs, et ces femmes m'ont trouvées valables (a priori souvent plus qu'eux, même, puisque malgré leurs efforts, ils n'arrivaient pas à leurs fins), quelque part c'est une revanche sociale et la preuve que je suis capable de m'élever, une porte ouverte à des opportunités que je ne soupçonnais pas auparavant.

J'ai fini aussi par comprendre, en constatant que pour beaucoup, ces types étaient souvent "aimés" pour leur pouvoir et malgré tout le reste, que c'était pour ce que je suis que j'étais intéressant pour ces femmes (pour celles avec qui j'ai eu une grande intimité) : une transfiguration de leur père, un type parti de pas grand chose et qui s'est élevé par lui même, pour le coup cela me rendait foutrement sexy (et souvent je ne comprenais pas vraiment pourquoi)

J'ai pu voir aussi que l'argent et le sens du business ne donnaient absolument pas de façon innée la maturité affective, pour tout dire, c'est l'inverse, et j'ai assisté à des histoires hautement pathétiques en la matière, limite dignes de "confessions intimes".

Une fois que j'ai compris cela j'ai été juste fier d'en être là et je jubilais intérieurement quand ces types me tapaient sur l'épaule.
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By animal
#135113 Ce qui est drôle, c'est que ces mêmes types doivent t'envier ton aisance, ta capacité à séduire, et je sais-je d'autre qu'eux n'ont pas. Il arrive parfois, en séminaire, qu'on parle d'empathie, c'est exactement ce dont tu ne fais pas preuve dans cette situation, non que tu en manques en général, juste que tu n'as peut-être pas realisé que la situation s'y prêtait.

Après, je dis ça, mais je subis les mêmes doutes sur moi-même, j'ai juste décidé de les ignorer et d'avancer, si je devais vraiment être un imposteur, ça n'a aucune importance tant que personne ne le constate...
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By animal
#135114 J'ajoute, parce que je l'ai vécu, qu'il arrive parfois que vous laissiez un con s'approcher suffisamment de vous pour qu'il constate votre crainte (car c'est souvent les cons qui relèvent les insécurités des autres, pour en tirer profit). Et lui, le jour où il aura un grief contre vous, ou quand il en aura l'utilité, appuiera là où ça fait mal. Il faut encaisser, serrer les dents, et se dire qu'on n'arrive pas aussi loin quand on est un imposteur.

J'ai parfois ce sentiment d'infériorité avec la photo, mais au final, je récupère toutes les soirées de mes potes là où les photographes "confirmés" (comprendre: ceux qui ont un 5D), qui me regardaient en rigolant avec mon petit matos, se sont fait virer. Et, parfois, je regarde leur boulot et le mien, et je me dis que je suis plutôt bon, en fait...
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By lolalola
#135116 [quote="Vala"]Ton expérience m'a fait penser à ce passage du livre Who are you and what do you want? de Mick Ukleja et Robert Lorber

Excellente référence, merci.

A propos des successful qui savent pas forcément séduire, j'ai récemment donné un conseil à quelqu'un que vous connaissez TOUS. Son intelligence en a fait quelque chose d'assez étonnant, n'empêche que c'est vers moi qu'il s'est tourné pour demander conseil, le premier soir où nous nous sommes connu, après m'avoir vu emballer une parfaite inconnue en trois heures.
La jeune femme sur laquelle il avait jeté son dévolu, bonne amie à moi, m'a demandé par la suite avec gourmandise : "Mais qu'est ce que tu lui as dit ?!"
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By lolalola
#135117 [quote="Vala"] Tu mets toi-même en parallèle ces deux paragraphes. Si, comme tu le dis toi-même, tes concurrents sont ces beaufs blanchissants, pourquoi n'aurais-tu pas le cran de les dépasser? Qu'est-ce qui te fait te sentir inférieur à eux?

Mais c'est pas tellement par rapport à eux, en fait, je donnais cet exemple qui fait echo au désespoir de certaines très belles femmes qui avouent ne JAMAIS se faire aborder.
La raison est sans doute la même.
Il faut une certaine dose d'inconscience pour séduire ces femmes, en l'occurrence, mon inconscience de leur situation.
D'ailleurs, rétrospectivement, ces femmes utilisent des euphémismes pour parler de ce qui pourrait les placer trop haut dans l'échelle sociale car elles savent très bien les réactions que ça déclenche chez les rares hommes qui tentent de les séduire.
By Rose Selavy
#135126 Il n'y a aucune honte à avoir Lola, ce sentiment de castration est très, très répandu. Ce qui mérite d'avantage d'attention, c'est ta supposé inconscience. Soit tu es stupide et sans finesse ( ce que, très franchement, je ne crois pas ), soit tu as une capacité bien rodée à te mentir à toi même pour les séduire...

Une amie avocate me confessait que le sujet qui la glace et qu'elle appréhende le plus avec les hommes, réside dans ce en quoi elle est le plus fière. Elle s'est faîte toute seule, elle a monté son cabinet, elle vient "d'en bas", elle tourne à 6k. Mais voilà tous les hommes se dégonflent et fondent, la voilà la réalité crue et sinistre. Ils ( les hommes ) chouinent de ne rencontrer que des filles communes trop communes, et devant une dame, un peu indépendante, intelligente, disons le, exceptionnelle, ils s'éteignent comme les machos qu'ils sont, ils se carapatent devant la singularité....

Oh elle gagne le double de mon salaire, Oh je perds mon phallus, Oh Papa gagnait plus que maman, Oh les codes, la norme, Oh je perds mes couilles...
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By Dje
#135130 Même si le résultat final est similaire, il y a un monde entre :
[quote]Je suis l'homme, je dois gagner plus qu'elle
...et...
[quote]Comment est-ce que je suis censé impressionner (durablement) une fille comme ça ?

Fondamentalement, je ne trouve pas la préoccupation stupide.
By Rose Selavy
#135134 [quote="Dje"]
Fondamentalement, je ne trouve pas la préoccupation stupide.

Elle ne l'est pas, bien au contraire. On pourrait résumer ça dans une nuance entre : auto-disqualification ( ce que je vilipendais ) et insécurité à gérer au quotidien. J'ose croire - je veux croire - que le meilleur à donner ne découle pas d'un salaire mirobolant. Mais quel degré de vie, d'expériences, et souvent d'argent faut-il à une femme pour l'intégrer...même chose pour les hommes, mais avec la beauté.

Après, sur le fond, je suis parfaitement serein ( pour les autres )...Les femmes qui se satisfont d'une belle CB, les hommes qui se satisfont d'une belle crinière, tout ce beau monde se rencontre et copule à profusion.
By john dilinger
#135137 [quote]Oh elle gagne le double de mon salaire, Oh je perds mon phallus, Oh Papa gagnait plus que maman, Oh les codes, la norme, Oh je perds mes couilles...

Pour avoir été 6 mois avec une femme qui a beaucoup d'ambition et n'est parti de rien, j'ai pu remarqué que cet ego qui est son moteur professionel était toujours à vif en privé.

Je comprends donc parfaitement ces hommes. Comment ce genre de femmes peut aider un homme à se sentir serein ?
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By Vala
#135138 [quote="john dilinger"]Comment ce genre de femmes peut aider un homme à se sentir serein ?

Et pourquoi tous les hommes, comme tu l'écrivais récemment dans ton journal, rechercheraient nécessairement la "sérénité"? Qu'entends-tu par là au juste, qui ne soit pas le confort, la "graisse autour du cœur" comme le disait Brel?

On ne peut vouloir que ce qui nous manque. Or, ces femmes-là, si ce n'est pour se sentir serein, on peut voir pas mal de raison de les désirer… La belle crinière, justement, ou encore la projection d'une relation œdipienne en écho à l'immaturité courante chez ces gens-là, comme évoqué plus haut.
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By lolalola
#135140 [quote="Dje"]Comment est-ce que je suis censé impressionner (durablement) une fille comme ça ?

C'est bien ça.
Sur le fond, y a l'effet :
[quote="JC Duss"]Sur un malentendu ça peut toujours marcher
que l'on peut jouer à son avantage, comme je le fais sans me poser de question.

Après, il y a le vertige dû à "vais-je arriver à suivre ?" ne serait-ce que pour partir en vacances dans les mêmes hôtels qu'elle, etc.
Ca n'est pas tellement la question de qui gagne plus. La question c'est surtout qu'un mec qui invite une nana n'enlève rien à la féminité de la nana, alors que le contraire emascule forcément un peu le mec.
On peut toujours se mettre dans le personnage "artiste maudit"/"outlaw biker" mais en l'occurrence c'est pas trop ma piste.

D'où ce sentiment de forcément finir un peu comme le toy boy de service, sensation que j'ai déjà eue. Ca n'est pas désagréable en soi, puisque c'est tout de même flatteur sur la valeur "in the sack" mais c'est un peu limité, particulièrement lorsque l'on se prévaut d'une valeur plus générale.

L'autre chose, c'est que nous avons tous suivi le lapin blanc. Nous avons une conscience très aiguisée du jeu de dupe qui se joue entre les deux membres d'un couple. Nous savons très bien que nous sommes à la merci du premier player venu, à condition que celui ci soit un peu adroit. Ces filles que je séduis au nez et à la barbe d'autres, il n'est pas impossible, attendu que j'ai moi-même un nez et potentiellement une barbe, qu'on vienne me les travailler un jour.
Cette dimension de concurrence permanente que nous avons tous par le passé choisi d'ignorer plus ou moins consciemment, il est difficile d'en faire fi d'un revers de main une fois "en couple".
C'est un peu ce que je voulais dire par "complexe d'infériorité". C'est cette angoisse qui va de pair avec le fait de "savoir séduire". L'angoisse qu'un jour, un coco pas trop maladroit va trouver votre belle à son goût.
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By Vala
#135141 [quote="lolalola"]C'est un peu ce que je voulais dire par "complexe d'infériorité". C'est cette angoisse qui va de pair avec le fait de "savoir séduire". L'angoisse qu'un jour, un coco pas trop maladroit va trouver votre belle à son goût.
Mon petit doigt me dit qu'au-delà du sentiment d'imposture, cette sensation d'insécurité/excitation émotionnelle n'y est pas pour rien dans le désir que tu ressens pour cette femme en particulier (voire d'autres cas de figure : si d'autres la veulent, je la veux aussi, et je me sens d'autant plus fier qu'elle soit mienne). Qu'en est-il de son côté? Qu'est-ce que tu lui (leur) procures que les autres n'ont pas? Stéphane disait dans Être sexué, je crois, que dans le doute entre procurer de la stabilité/sécurité et de l'excitation/insécurité (éternel débat, car à l'extrême l'un mène à l'ennui et l'autre à la paranoïa) il fallait choisir systématiquement la première option. Pour moi, je pense qu'à long terme le curseur se situe plus entre les deux, voire par-delà… Position abstraite et intellectuelle s'il en est, qui reste à clarifier en termes d'action.

[quote="lolalola"]
Après, il y a le vertige dû à "vais-je arriver à suivre ?" ne serait-ce que pour partir en vacances dans les mêmes hôtels qu'elle, etc.
Ca n'est pas tellement la question de qui gagne plus. La question c'est surtout qu'un mec qui invite une nana n'enlève rien à la féminité de la nana, alors que le contraire emascule forcément un peu le mec.


À titre personnel (et aussi pour les autres qui passeront par là), cela m'intéresse de savoir comment cela se passe pour toi et cette femme plus précisément. En avez-vous parlé? Est-ce elle qui t'a proposé à chaque fois de t'inviter, et sans aller jusqu'à parler de vos revenus respectifs y a-t-il eu un moment où vous avez plus ou moins clarifié votre position? Car malgré ce que tu dis, j'ai l'impression que par le biais de la fierté virile, ce sont bien des enjeux économiques (avec le statut social, et peut-être la différence d'âge) qui déterminent cette situation. Par ailleurs, certaines femmes (dans des milieux sociaux plus « libérés ») refuseront systématiquement une relation avec un homme pour qui c'est un problème qu'elles soient plus fortes économiquement. Donc l'émasculation du mec qui se fait inviter, je dirai que ce n'est pas systématique : tu le montres toi-même en parlant des bienfaits (égo-ïstes?) retirés par le toy-boy.