- Ven Nov 29, 2013 10:11 pm
#141919
Messieurs,
Une petite histoire amusante. Si je vous la raconte, c'est pour illustrer comme parfois le hasard peut être malin. J'ai sans doute pas été parfait, mais franchement je crois que l'affaire était injouable.
J'étais vendredi dernier à Canterbury, pour la graduation ceremony d'un pote. Je venais de Londres, où je bosse dans la finance. Après la cérémonie, je rentre chez l'amie qui m'hébergeait, assez loin, pendant que mon pote & ses (nos) amis restent en ville.
Petite house party, bien sympa mais bon, ils avaient un peu tous 20 ans, et le beer pong c'est marrant cinq minutes.
Je me casse donc en ville, appelé par plusieurs potes (le fameux "mec viens en boîte..."). J'arrive, queue monstre devant la boîte, évidemment aucun des potes en question répond plus au tel. Froid de canard. Bon ! ça commençait bien, mais j'avais déjà bien picolé, j'étais bien fringué, et franchement ce soir-là j'en avais rien à foutre. Le videur veut pas me laisser rejoindre la queue, j'insiste, il cède.
Je console une petite dans la queue qui venait de se faire larguer, ça passe le temps. Puis ça rentre.
Fais le tour vite fait, je connais cette boîte, visitée quelques années avant. Des copains, il n'y avait pas trace. Le phone vibre, & bien sûr "désolé mec t'arrivais pas, on s'est barrés". Je maudis un peu ce garçon qui m'a fait venir de Londres, et je m'apprête à me casser - les boîtes ça me branche moyen à la base, alors en solo...
Quand je vois un groupe de filles à cinq mètres. Dont une. Superbe. Mais vraiment. joli visage, corps magnifique, en robe rouge dans la pénombre de la boîte. Elle se tenait là, tournée vers son groupe de filles, elles-mêmes contre un mur, et ça n'avait franchement pas l'air d'être l'éclate.
Evidemment, vous vous en doutez, je... ne me suis pas précipité. Aller draguer en boîte des nanas, à fortiori en groupe, j'ai jamais adoré. Ailleurs no problemo, mais le son, l'ambiance de mâles excités, ça me gave.
Je tourne les talons, vais chercher mon blouson, et je sors.
& qui vois-je, juste derrière moi à la sortie, le groupe des 3 filles, les deux première étant très moyennes, pour ne pas avoir la goujaterie de les dire nettement moches. Là par contre, si j'y allais pas, je m'en serais voulu . Je dégaine donc un beau sourire, et voilà, je suis pas du coin, mesdemoiselles savez-vous où sont les taxis. Tout de suite la première - très moyenne - relance sur mon accent (je suis russophone de naissance, ça s'entend peu mais je sonne pas roastbeef), on discute, et elles me disent de les accompagner. Rapidement, je marche à côté de la jolie. Le hasard voulait qu'elle avait un prénom russe et qu'elle était parfaitement francophone; Polina (le sien était plus mignon, mais par souci de poésie et de mystère elle restera Polina). Donc forcément rebond, on se taquine, elle me sort ses clichés sur les Russes... Cent mètres plus loin - l'interaction a duré 5min - on arrive, et voyant les taxis je lui demande d'où elle vient:
- Brighton, but I live half-time in London.
- Give me your number, so you can finish your list of stereotypes next time you're in London.
La miss hésite une demi-seconde, puis m'arrache carrément mon portable des mains pour taper son numéro. Elle s'engouffre ensuite dans un taxi.
& là messieurs, scène surréaliste. Sa pote se fiche à côté de moi, regarde le numéro, s'exclame 'but this is not Polina's number!', et avant que j'aie pu dire quoi que ce soit elle le corrige. Puis elle disparaît aussi.
A ce moment là, j'aimais autant vous dire que mon gut feeling me disait que j'étais pas près de lui caresser les cheveux, à la Polina. Rentré à Londres, deux jours après je prends mon tel, initialement pour l'appeler, quand je remarque que le numéro fait 12 chiffres (au lieu de 11 en Angleterre). J'éclate de rire. N'importe quelle autre nana, j'aurais pas cherché plus loin, mais elle était si jolie et pour le coup j'avais strictement rien à perdre. Y'avait plusieurs doublons, je sors donc les 4 combinaisons les plus probables et j'envoie un sms:
- Hi Polina, it's Felak! Let me know when you're in London, you haven't had time to finish your list of stereotypes.
A peine envoyé, je me suis dit que c'était mauvais, le "let me know" est ultra passif... De toute façon je voyais les choses comme ça:
- 60% de chances qu'il n'y ait aucune réponse
- 30% pour un "sorry bro, I think she gave you a fake number"
- et un touuuuuuuuut petit 10% pour une réponse d'elle.
10min après, d'un numéro complètement différent...
- Hey, this is Polina. Really sorry, I think I gave you the wrong number. I'm in Brighton for a while but I'll let you know when I'm back. I'm guessing you got back okay?
Recevoir ça me mettait dans une situation inconfortable. Pas possible, le plan pourtant imbattable de prise de numéro et rdv quelques jours après. Il fallait trouver quelque chose, parce que si je répondais rien, même un puceau transi se doute qu'elle allait pas m'appeler deux semaines après "Hey Felak I'm in London, come have a drink!".
Je lui ai donc dit un truc que je dis jamais. Je lui ai donné mon nom, et lui ai dit "find me on facebook " histoire de maintenir un lien.
& j'ai attendu. Que dalle. Pourtant, avec ma photo de profil au japon (hyper fun la photo), la photo de couverture dans la forêt amazonienne, et la description "Cambridge University/nom de mon employeur (une banque américaine ultra prestigieuse), je pensais la faire rêver un peu. Rien. Que dalle. Pas de demande d'ajout.
3 jours se passent, je me dis qu'il faut agir - insister, je ne le fais jamais, mais là ça m'énervait - et je lui envoie un:
- So when are you coming to London? And besides it's not fair, I gave you my name .
3h plus tard:
- I've added you on facebook .
C'est sans doute tout ce que j'obtiendrai jamais d'elle, c'est à dire rien de plus que les 500 tocards qu'elle a en "amis". Mais les contraintes étaient trop grandes, et son intérêt ne paraissait vraiment pas crever le plafond .
Next time.
Une petite histoire amusante. Si je vous la raconte, c'est pour illustrer comme parfois le hasard peut être malin. J'ai sans doute pas été parfait, mais franchement je crois que l'affaire était injouable.
J'étais vendredi dernier à Canterbury, pour la graduation ceremony d'un pote. Je venais de Londres, où je bosse dans la finance. Après la cérémonie, je rentre chez l'amie qui m'hébergeait, assez loin, pendant que mon pote & ses (nos) amis restent en ville.
Petite house party, bien sympa mais bon, ils avaient un peu tous 20 ans, et le beer pong c'est marrant cinq minutes.
Je me casse donc en ville, appelé par plusieurs potes (le fameux "mec viens en boîte..."). J'arrive, queue monstre devant la boîte, évidemment aucun des potes en question répond plus au tel. Froid de canard. Bon ! ça commençait bien, mais j'avais déjà bien picolé, j'étais bien fringué, et franchement ce soir-là j'en avais rien à foutre. Le videur veut pas me laisser rejoindre la queue, j'insiste, il cède.
Je console une petite dans la queue qui venait de se faire larguer, ça passe le temps. Puis ça rentre.
Fais le tour vite fait, je connais cette boîte, visitée quelques années avant. Des copains, il n'y avait pas trace. Le phone vibre, & bien sûr "désolé mec t'arrivais pas, on s'est barrés". Je maudis un peu ce garçon qui m'a fait venir de Londres, et je m'apprête à me casser - les boîtes ça me branche moyen à la base, alors en solo...
Quand je vois un groupe de filles à cinq mètres. Dont une. Superbe. Mais vraiment. joli visage, corps magnifique, en robe rouge dans la pénombre de la boîte. Elle se tenait là, tournée vers son groupe de filles, elles-mêmes contre un mur, et ça n'avait franchement pas l'air d'être l'éclate.
Evidemment, vous vous en doutez, je... ne me suis pas précipité. Aller draguer en boîte des nanas, à fortiori en groupe, j'ai jamais adoré. Ailleurs no problemo, mais le son, l'ambiance de mâles excités, ça me gave.
Je tourne les talons, vais chercher mon blouson, et je sors.
& qui vois-je, juste derrière moi à la sortie, le groupe des 3 filles, les deux première étant très moyennes, pour ne pas avoir la goujaterie de les dire nettement moches. Là par contre, si j'y allais pas, je m'en serais voulu . Je dégaine donc un beau sourire, et voilà, je suis pas du coin, mesdemoiselles savez-vous où sont les taxis. Tout de suite la première - très moyenne - relance sur mon accent (je suis russophone de naissance, ça s'entend peu mais je sonne pas roastbeef), on discute, et elles me disent de les accompagner. Rapidement, je marche à côté de la jolie. Le hasard voulait qu'elle avait un prénom russe et qu'elle était parfaitement francophone; Polina (le sien était plus mignon, mais par souci de poésie et de mystère elle restera Polina). Donc forcément rebond, on se taquine, elle me sort ses clichés sur les Russes... Cent mètres plus loin - l'interaction a duré 5min - on arrive, et voyant les taxis je lui demande d'où elle vient:
- Brighton, but I live half-time in London.
- Give me your number, so you can finish your list of stereotypes next time you're in London.
La miss hésite une demi-seconde, puis m'arrache carrément mon portable des mains pour taper son numéro. Elle s'engouffre ensuite dans un taxi.
& là messieurs, scène surréaliste. Sa pote se fiche à côté de moi, regarde le numéro, s'exclame 'but this is not Polina's number!', et avant que j'aie pu dire quoi que ce soit elle le corrige. Puis elle disparaît aussi.
A ce moment là, j'aimais autant vous dire que mon gut feeling me disait que j'étais pas près de lui caresser les cheveux, à la Polina. Rentré à Londres, deux jours après je prends mon tel, initialement pour l'appeler, quand je remarque que le numéro fait 12 chiffres (au lieu de 11 en Angleterre). J'éclate de rire. N'importe quelle autre nana, j'aurais pas cherché plus loin, mais elle était si jolie et pour le coup j'avais strictement rien à perdre. Y'avait plusieurs doublons, je sors donc les 4 combinaisons les plus probables et j'envoie un sms:
- Hi Polina, it's Felak! Let me know when you're in London, you haven't had time to finish your list of stereotypes.
A peine envoyé, je me suis dit que c'était mauvais, le "let me know" est ultra passif... De toute façon je voyais les choses comme ça:
- 60% de chances qu'il n'y ait aucune réponse
- 30% pour un "sorry bro, I think she gave you a fake number"
- et un touuuuuuuuut petit 10% pour une réponse d'elle.
10min après, d'un numéro complètement différent...
- Hey, this is Polina. Really sorry, I think I gave you the wrong number. I'm in Brighton for a while but I'll let you know when I'm back. I'm guessing you got back okay?
Recevoir ça me mettait dans une situation inconfortable. Pas possible, le plan pourtant imbattable de prise de numéro et rdv quelques jours après. Il fallait trouver quelque chose, parce que si je répondais rien, même un puceau transi se doute qu'elle allait pas m'appeler deux semaines après "Hey Felak I'm in London, come have a drink!".
Je lui ai donc dit un truc que je dis jamais. Je lui ai donné mon nom, et lui ai dit "find me on facebook " histoire de maintenir un lien.
& j'ai attendu. Que dalle. Pourtant, avec ma photo de profil au japon (hyper fun la photo), la photo de couverture dans la forêt amazonienne, et la description "Cambridge University/nom de mon employeur (une banque américaine ultra prestigieuse), je pensais la faire rêver un peu. Rien. Que dalle. Pas de demande d'ajout.
3 jours se passent, je me dis qu'il faut agir - insister, je ne le fais jamais, mais là ça m'énervait - et je lui envoie un:
- So when are you coming to London? And besides it's not fair, I gave you my name .
3h plus tard:
- I've added you on facebook .
C'est sans doute tout ce que j'obtiendrai jamais d'elle, c'est à dire rien de plus que les 500 tocards qu'elle a en "amis". Mais les contraintes étaient trop grandes, et son intérêt ne paraissait vraiment pas crever le plafond .
Next time.