- Lun Déc 05, 2011 3:31 am
#116045
Bonjour à tous,
Je me permets de soumettre à la critique de votre jugement ma situation personnelle, qui rencontre un problème purement lifestyle.
Je suis en phase de terminer mon école d'ingénieur sous peu, j'aurai bientôt un salaire relativement important et une situation plutôt stable. Sauf que non, j'ai pris il y a un an une décision un peu folle, celle de commercialiser un logiciel ayant un fort potentiel, bref, d'entreprendre.
Pourquoi ? Sans doute parce qu'on a des rêves fous, et qu'à cet âge on ne sait au final pas bien qui on est et ce qu'on fera de sa vie. J'ai vu le plus grand, et je me suis dit que l'entrepreneuriat m'offrait une liberté d'action et de réussite que ne m'offrait pas une vie rangée de salarié.
Toute la réussite ou l'échec de ce projet passe par moi. La réussite de ma vie passe entièrement par moi. On oublie l'idée des rencontres amoureuses à côté de la machine à café, on opte pour une vie de relative solitude professionnelle. Si je veux trouver une femme, ça ne sera pas fortuit, il aura fallu que j'aille ramer comme on l'explique ici. On oublie le fait de pouvoir se reposer sur sa hiérarchie, chaque décision amène un risque important : celui d'être un génie si tout fonctionne, celui d'être un raté si ça foire.
Cette nuit encore, Morphée n'est pas mon pote, et cette nuit pour la première fois depuis 1 an, j'émet l'hypothèse sérieuse d'abandonner face à la difficulté pour retrouver une vie rangée et toute bien tracée.
Aujourd'hui je me dis que j'ai été leurré par les sirènes qui te font croire que tout est possible. Non, tout n'est pas possible, certains en sont capables, d'autres non. J'aurais beau lutter pour devenir quelqu'un de stylé, quelqu'un qui réussit, tout ça c'est du flan, je suis quelqu'un de normal, ni plus, ni moins. Je ne me sens plus à la hauteur d'être ce que je souhaite devenir.
Je réalise aujourd'hui que suivre sa route est affreusement compliqué, affreusement stressant. Dieu que j'envie le mouton de base, celui qui a pour rengaine métro boulot dodo avec sa petite femme chez soi... Bon objectivement parlant, je vous aurais dit le contraire 2 jours plus tôt.
Bref, venons en au faits :
1 an/1an et demi de boulot derrière moi sur ce projet
3-4 mois encore requis pour une première commercialisation
De nombreux clients attendent le logiciel
Tout mon entourage est évidemment au courant
Aucun revenu actuellement
Je ne me sens plus capable de me battre pour une vie de rêve. Je ne me sens pas assez intelligent, je ne me sens pas assez talentueux, alors je me dis qu'il faut parfois mieux sauver les meubles en étant "moyen". Je me suis peut-être vu trop beau, je me suis peut-être voilé la face pour voir ce que je voulais voir, peut-être ne suis-je pas si exceptionnel que ça.
Je me sens prisonnier de cette situation. La honte d'annoncer à tout le monde que finalement j'abandonne vient défier cette terrible envie d'abdiquer.
Et je me retrouve perdu. Avec une vie potentiellement folle, une vie potentiellement ratée, et aussi une vie comme tant d'autres, une vie simple, sans paillette. Ne dit-on pas que le mieux est l'ennemi du bien ?
Quel regard avez-vous sur la situation ? Avez-vous déjà été confronté à ces problèmes ?
Merci de m'avoir lu !
Je me permets de soumettre à la critique de votre jugement ma situation personnelle, qui rencontre un problème purement lifestyle.
Je suis en phase de terminer mon école d'ingénieur sous peu, j'aurai bientôt un salaire relativement important et une situation plutôt stable. Sauf que non, j'ai pris il y a un an une décision un peu folle, celle de commercialiser un logiciel ayant un fort potentiel, bref, d'entreprendre.
Pourquoi ? Sans doute parce qu'on a des rêves fous, et qu'à cet âge on ne sait au final pas bien qui on est et ce qu'on fera de sa vie. J'ai vu le plus grand, et je me suis dit que l'entrepreneuriat m'offrait une liberté d'action et de réussite que ne m'offrait pas une vie rangée de salarié.
Toute la réussite ou l'échec de ce projet passe par moi. La réussite de ma vie passe entièrement par moi. On oublie l'idée des rencontres amoureuses à côté de la machine à café, on opte pour une vie de relative solitude professionnelle. Si je veux trouver une femme, ça ne sera pas fortuit, il aura fallu que j'aille ramer comme on l'explique ici. On oublie le fait de pouvoir se reposer sur sa hiérarchie, chaque décision amène un risque important : celui d'être un génie si tout fonctionne, celui d'être un raté si ça foire.
Cette nuit encore, Morphée n'est pas mon pote, et cette nuit pour la première fois depuis 1 an, j'émet l'hypothèse sérieuse d'abandonner face à la difficulté pour retrouver une vie rangée et toute bien tracée.
Aujourd'hui je me dis que j'ai été leurré par les sirènes qui te font croire que tout est possible. Non, tout n'est pas possible, certains en sont capables, d'autres non. J'aurais beau lutter pour devenir quelqu'un de stylé, quelqu'un qui réussit, tout ça c'est du flan, je suis quelqu'un de normal, ni plus, ni moins. Je ne me sens plus à la hauteur d'être ce que je souhaite devenir.
Je réalise aujourd'hui que suivre sa route est affreusement compliqué, affreusement stressant. Dieu que j'envie le mouton de base, celui qui a pour rengaine métro boulot dodo avec sa petite femme chez soi... Bon objectivement parlant, je vous aurais dit le contraire 2 jours plus tôt.
Bref, venons en au faits :
1 an/1an et demi de boulot derrière moi sur ce projet
3-4 mois encore requis pour une première commercialisation
De nombreux clients attendent le logiciel
Tout mon entourage est évidemment au courant
Aucun revenu actuellement
Je ne me sens plus capable de me battre pour une vie de rêve. Je ne me sens pas assez intelligent, je ne me sens pas assez talentueux, alors je me dis qu'il faut parfois mieux sauver les meubles en étant "moyen". Je me suis peut-être vu trop beau, je me suis peut-être voilé la face pour voir ce que je voulais voir, peut-être ne suis-je pas si exceptionnel que ça.
Je me sens prisonnier de cette situation. La honte d'annoncer à tout le monde que finalement j'abandonne vient défier cette terrible envie d'abdiquer.
Et je me retrouve perdu. Avec une vie potentiellement folle, une vie potentiellement ratée, et aussi une vie comme tant d'autres, une vie simple, sans paillette. Ne dit-on pas que le mieux est l'ennemi du bien ?
Quel regard avez-vous sur la situation ? Avez-vous déjà été confronté à ces problèmes ?
Merci de m'avoir lu !