- Lun Déc 12, 2011 10:48 pm
#116309
Merci les gars
The Man Outside : je pars du principe que je ne saurai mériter un quelconque "grade" que quand j'aurai fait la démonstration auprès de mes "paires" dans le monde réel, que je suis compétant, écrire la séduction est facile, la prouver est une autre paire de manches.
A propos de mon job : envisager d'en changer, oui. Mais il est clair que le monde de l'entreprise et sa hiérarchie rarement légitime, ne sont pas pour moi, mes boss le savent d'ailleurs, et ils en ont de plus en plus marre de se faire rentrer dedans, il n'est pas évident que mes provocations répétées ne finissent pas par se retourner contre moi. J'ai donc décidé de faire un deal avec eux : continuez à me traiter comme un fantôme, donc ne me donnez plus vos tâches imbéciles à faire, que de toutes façon je ferai mal, et en échange, vous aurez la paix.
Mon emploi est quasi fictif (ne rigolez pas, c'est avec votre pognon) et j'ai donc pour moi la plus grande des richesses : le temps, du temps que je consacre à travailler pour moi, qu'y a t il de plus précieux, en fin de compte ?
Pour continuer :
Quand j'ai une période de vide, comme dernièrement, à chausser des semelles de plombs, elle ne s'étale plus que sur quelques jours, et j'en suis reconnaissant, car il y a encore peu de temps, cela pouvait durer des semaines, voire des mois, interminables.
Deux semaines sans nouvelles de mon "plan pour l'hiver".
Comprendre que c'est une fille sympa et physiquement moyenne. Mon problème actuel est là, c'est que je me suis rendu compte que je ne visais pas assez haut. Les filles que je rencontre, et avec lesquelles je conclus, ne sont pas des filles qui me font rêver très longtemps, et trop souvent, sans être aveugle sur ce qu'elles m'apportent, ce sont des personnes que je tire un peu vers le haut, en terme de "qualité de vie". Et à vrai dire, la seule qui aurait pu m'apporter énormément à ce niveau là, m'a un peu effrayé, et je l'ai reléguée en "zone amie".
L'erreur que j'ai fais jusqu'à présent était de me contenter de la moyenne, j'ai fais même pire, je suis resté plus de deux ans avec une femme que j'appréciais pour son intelligence, sa force morale et sa normalité, mais pas vraiment pour le reste, encore que je n'en avais quand même pas honte.
Au lieu de continuer sur ma dynamique, je suis entré en zone de confort, au fond, je pense que la séduction était encore un peu trop consommatrice pour mes petits nerfs de l'époque. La peur d'abandonner ou d'être abandonné, c'est quelque chose que je ne voulais pas affronter en face, chose faite désormais, et plutôt proprement à mon sens.
Bref. Ce "plan pour l'hiver", que j'appelerai Z. m'interesse pour son esprit libre, son indépendance rare, et sa sexualité qui me demande des efforts particuliers.
Plus de nouvelles depuis deux semaines. La dernière discussion avait été un peu agitée. J'avais assez peu apprécié d'entendre qu'en ce moment, elle vivait une sorte de dégout des hommes, et qu'elle voulait qu'on soit amis.
Amis... J'avais à l'esprit tout le poids de ce terme et je pensais qu'il y avait quelque chose d'inavouable, et quelque chose de pas forcément glorieux pour moi, encore que j'avais décidé de ne pas en faire une affaire personnelle.
J'avais conclu la discussion en lui disant "Je ne serai jamais ton psy, et il est hors de question que je te paie le resto pour que tu me racontes tes frasques avec ces types qui te proposent de t'emmener à Hypopotabeurk, des amies, j'en ai déjà plein".
J'ai compris ce week end que c'était aussi et surtout une demande d'intimité intellectuelle, chose que j'avais peu abordé avec elle jusqu'à maintenant.
"Tous les mecs ne pensent qu'à coucher avec moi, et jamais à m'apprécier pour ce que je suis, c'est là mon fléau" - m'a t-elle avoué.
Samedi dernier, donc :
par sms :
Elle : "tu me fais la gueule "?
Moi : "qui est ce ?"
Elle : "t'es trop bête, Barney"
Moi : "viens"
Après avoir fait une heure de train, elle m'avouera qu'elle avait trouvé très sexy que je prenne la décision à sa place d'une façon aussi directe.
Le même genre de chose s'est produite au resto le lendemain, et elle m'a expliqué la puissance de mettre des mots simples sur les désirs de quelqu'un qui comme elle, ne sait pas dire directement ce qu'elle veut, un rôle d'homme, dans sa plus simple expression.
Et ça colle complètement avec le poids de la pression sociale qu'elle subit. Elle veut vivre sa liberté, sa liberté d'avoir de multiples amants qu'elle apprécie chacun pour des choses différentes, mais ne le peut pas aux yeux de tous, lui donner l'illusion qu'on décide à sa place, c'est lui donner le choix de s'affirmer dans sa liberté encore si mal vue, malgré 40 ans de soit disant "libéralisation sexuelle".
Bref, j'ai pris une large distance par rapport à deux autres types, surtout que contrairement à eux, j'ai partagé avec elle des moments légers et sans aucun pathos.
Mais ça sera pour la beauté du geste, surtout que sa nouvelle façon de se projeter, bien que flateuse, ne me dit pas grand chose qui vaille...