- Mer Nov 20, 2013 1:47 am
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- "Je ne t'ai pas dit, mais l'autre jour à Barcelone, tu étais magnifique"
Sa parfaite maitrise du français n'empêchait pas Arthémis de faire quelques fautes de temps à autre. Certaines plus charmantes comme celle-ci. Ce qu'elle cherchait à dire, c'est que malgré sa maladie qui nous avait contraints à garder le lit (chastement) elle m'avait trouvé formidable pendant les quelques jours que nous avions partager dans la capitale catalane (notamment pour l'avoir dorlotée quand elle était souffrante)
Un mois plus tard et pour un nouveau rendez-vous aussi improbable que stérile, nous nous retrouvions donc à Paris, sur les lieux de notre première rencontre.
[note]Que les hystériques de la concordance des temps prennent un lexomil[/note]
Je commence a bien connaitre Arthémis. Par contraste, elle m'apprend beaucoup de chose sur moi-même et sur mon incapacité à faire fi de son approbation, même si au fond, je me fiche complètement de son avis.
Un des grands enseignements paradoxal de la "séduction" est qu'après avoir passé des années à peaufiné son "lifestyle", son look, ses références, sa culture, on comprend la vacuité de la démarche et l'on peut très bien aller en mettre plein la vue aux plus belles femmes habillé tout juste correctement au volant d'une 205. Tout est dans l'attitude.
Ainsi, même si j'attache beaucoup d'importance à mon apparence, je suis extrêmement lucide sur le ridicule de l'entreprise tout en lui reconnaissant une importance capitale. Le côté "inutile donc indispensable", en somme.
Finalement, même si sa plastique étourdissante continue de me mener par le bout du nez, je suis tout de même consterné de voir à quel point le recul que j'ai sur les disciplines de la représentation ne trouve aucun écho chez elle.
Typiquement, même si elle a un goût assez fin en matière de vêtements (fin mais méditerranéen, forcément, mieux vaut ne pas être allergique au léopard...) le branding gucci/prada/versace/dolce à tous les étages finit par faire douter de la sincérité de la démarche.
Par exemple, lorsque je porte des vestes trouvées aux encombrants ou Emmaüs, syntax error, elle a beau les trouver magnifiques, elle ne comprend pas que je les porte. Pareil pour les sacs.
Bref, je me disperse, c'est un peu décousu.
Il est tard.
l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte