Confiance en soi, bien-être physique et mental - les clés du travail sur soi

Modérateurs: animal, Léo

By Scaff
#113564 A mon avis, beaucoup ici vont sourire par ce que je vais dire (vu la part importante de développement personnel ici). Mieux vaut en rire qu'en pleurer en tous les cas.

Je replace rapidement la situation qui m'amène à poster.
Nous étions entrain de discuter avec le conseil d'administration (dont je fait parti) à propos du devenir de notre association. En gros, nous avons beaucoup de membre fantômes qui ne viennent que pour pouvoir mettre une petite mention sur le CV, et souvent ils postulent à un poste important pour la structure. Donc dans une politique d'amélioration, nous décidons de mettre en place un processus de sélection pour ce seul poste.

Je sais que les gens apprécient rarement le changement, mais là la réaction d'une des membres m'a stupéfaite.

Quand nous l'avons annoncé (en insistant fortement sur les raisons qui nous poussaient à ce choix : l'amélioration), elle a rétorqué : "Est ce qu'on doit toujours chercher la perfection ?".

Ca reflète une mentalité très particulière quand même ! Nous avons les moyens de nous améliorons, mais parce que certains pourraient se sentir lésés (quoique, mentir sur un CV les lèse plus, car ils n'auront jamais les acquis qu'ils prétendent avoir car ils n'ont aucune expérience), nous ne devons rien faire.

En en discutant avec ceux du C.A., plusieurs d'entre eux, qui sont étrangers, m'ont dit qu'il s'agissait d'une réaction typiquement française (se complaire dans la médiocrité). Si je ne me sens pas concerné par cette façon de penser, je pensent qu'ils marquent un point et je trouve ça dommage.

Attention, je ne dis pas que l'amélioration doit se faire à tous les prix, mais de façon générale je pense que c'est là quelque chose qu'il faut toujours chercher, que ça soit pour une entreprise, ou à titre personnel.

Qu'en pensez-vous ?
By Synchronn
#113566 Je pense qu'il est également intelligent de savoir faire un juste équilibre entre le travail et les loisirs.
Qui est le plus idiot? Pour caricaturer, celui qui vit pour son taf ou celui qui vit pour sa vie?

Version 2 : Le système de promotion est régulièrement un système d'échec, je vais prendre un exemple vu dans mon ancienne boite.

Un comptable, après 5 ans d'expérience dans la boite, a une première promotion une sorte de bras droit du DAF, cette fonction lui convenait énormément, il apprenait, il se sentait bien. 3 ans après le DAF quitte la boite et devinez qui prend sa place??? Ok donc ce comptable doit négocier, manager, gérer une équipe...taf pour lequel il ne sent pas à l'aise. Bref il quitte son taf pour un truc plus en lien avec son profil, son rythme, ses envies!

Je pourrais m'améliorer en apprenant la mécanique et éviter de payer 700 euros comme cette après-midi, mais le gain de temps et l'envie ne sont pas la donc je paye et j'ai pu finir mon bouquin en attendant que le mécano fasse son boulot et en profitant du soleil.
By Synchronn
#113567 J'ai oublier la fin de ma phrase :

A quoi ça sert de me perfectionner en mécanique?
By Wellis
#113568 Pour moi "ne pas chercher la perfection", c'est quand même éloigné de"se complaire dans la médiocrité"...

L'avis me semble un peu vite tranché. Et surtout, le raccourci est hasardeux.

D'autant que c'est une phrase quand même bien sortie du contexte.

Je vais donc me faire l'avocat du diable.

Déjà c'est pas une société commerciale, c'est une association, je ne sais pas de quoi, mais souvent c'est plus perçu dans une thématique "loisir" au sens large ce genre de structure.

Tu n'as pas à rechercher la performance à tout prix pour maximiser tes gains et être compétitif dans ce cadre.

Genre "on a besoin de se pendre la tête pour si peu?"

Sans oublier que "l'amélioration" c'est pas un mal c'est sûr, mais comment s'est fait? Tu es vraiment sûr d'améliorer les choses en changeant le système? Peut-être qu'elle a réagi à une proposition douteuse qui imposait plus de contraintes qu'elle n'avait d'intérêt?

Le mieux est souvent l'ennemi du bien. En cherchant l'optimisation de la structure seule, le risque est en effet de ne faire que ça et de ne pas se focaliser sur l'objet de l'association pendant ce temps.

Combien de structures sont en réorganisation permanente? C'est vraiment un piège qui n'aboutit à rien de bon!

Après tout, si tout fonctionne, mais que le seul problème c'est l'absence de membres (de quoi? AG? CA?), c'est pas forcément le type de soucis franchement ultra prioritaire à ses yeux. Ils sont inscrits mais ne viennent pas? Et? ça nous empêche de faire ce qu'on a à faire ou pas? Il ne semble même pas y avoir de problème de quorum...

Bref, il n'y a pas assez d'éléments, j'imagine que si cette dame a dit ça, c'est qu'il y avait une raison qui peut être une de celles ci-avant énoncées.

Après c'est eut-être aussi une feignasse, mais j'en doute un peu, elle était là et ça semble déjà un comportement au-dessus de la moyenne dans ton assoc' :D
By Scaff
#113569 [quote]Qui est le plus idiot? Pour caricaturer, celui qui vit pour son taf ou celui qui vit pour sa vie?

Je n'ai jamais dit qu'il fallait chercher à s'améliorer en faisant fi des conséquences, mais qu'il s'agissait de quelque chose de moteur. L'envie de devenir meilleur est un bon moyen de combattre l’immobilisme. De même que quelqu'un qui vit pour son taf n'a pas atteint (à mon sens en tous cas) l'équilibre, donc il a encore une marge d'évolution certaine.

[quote]A quoi ça sert de me perfectionner en mécanique?
Encore une fois, je n'ai pas dit qu'il fallait s'améliorer sur tout, mais quand on a les moyens de s'améliorer, et que ça rentre dans nos objectifs, pourquoi s'en priver ?

Pour préciser un peu la situation, l'association en question est une Junior Entreprise. Donc la notion de compétitivité, et de qualité est importante dans notre structure, et cette amélioration continue fait partie des objectifs de notre mandat. L'idée ici, c'est de sélectionner les membres les plus motivés et compétents pour un poste donné. Il s'agit d'un poste stratégique : le chargé d'affaire (il est la liaison directe entre la junior entreprise et le client). Nous avons récemment eu une preuve qu'il n'était pas bon de laisser ce poste ouvert à tout le monde avec quelqu'un qui a fait un peu n'importe quoi avec le client.

Je ne dis pas que l'amélioration que nous proposons est la meilleure, ni qu'elle est la solution à tous nos besoins. Mais refuser tout changement sous prétexte que ça peut gêner certaines personnes (qui d'ailleurs ne se gênent pas pour gêner la structure), et qu'on ne recherche pas la perfection, moi ça me laisse perplexe ...

Être parfait partout n'est pas possible, c'est une évidence, mais chercher à s'améliorer sur les points qui nous intéressent et qui nous correspondent me paraît d'une évidence que j'ai du mal à comprendre le fait de le refuser.
By Wellis
#113571 Merci pour les précisions.

Comme je te l'ai dit, il n'y avait pas assez d'éléments, donc j'ai énoncé quelques faits qui pourraient justifier une contradiction avec ta position.

Il est bien évident que pour un poste opérationnel, il faut prendre la personne la plus compétente, mais c'est difficile à définir avec des critères objectifs, le feeling est extrêmement important!

Et on ne sait toujours pas comment a été établi le processus de sélection, je pense qu'il s'agit de faire une présélection?

Si oui, il faut voir comment sont fixés les critères.

En effet, la personne la plus compétente n'est pas forcément celle qui a BAC+9, il peut s'agir d'une petite expérience utile, d'un sens du contact très développé, une motivation hors-norme, une base de contacts bien établie... Et tout un tas de choses que l'on ne peut pas prévoir.

Alors pourquoi chercher la perfection dans des critères objectifs si quelqu'un qui a un niveau d'étude moins élevé peut être plus adapté? Souvent, il sera d'autant plus motivé.

Le choix d'un collaborateur est quelque chose d'extrêmement difficile, complexe, et c'est quoiqu'il arrive une prise de risque, et l'établissement de critères objectifs ne permet pas de s'en affranchir vraiment.

Les critères fixés doivent correspondre au minimum de compétences nécessaires à l'exercice du poste visé, et rien de plus selon moi. Sinon on risque de passer à côté de la perle rare pour une simple petite erreur de parcours.

Mais il n'y a pas de bonne solution, tu as la chance de pouvoir t'y mettre assez tôt et de faire tes premières armes et de trouver la voie que tu préfères dans la sélection de tes collaborateurs. Profites-en bien!
By Scaff
#113574 Pour nous, on est tous là pour apprendre, donc une erreur n'est pas dramatique en soi. Par contre, ce que nous essayons de jauger, c'est la motivation des membres. Un membre qui ne vient jamais par exemple s'exclu lui-même du processus de sélection.

Pour garder un critère objectif et éviter les racontars par ceux qui n'ont pas été pris du genre : "ouais, c'est leur pote alors c'est pour ça qu'il est pris", on fait passer un petit test (très simple, qui demande juste de connaître la structure et le processus qu'ils vont intégrer). D'ailleurs à ce propos, ce genre de commentaires que j'ai déjà pu entendre est stupide, vu que dans l'association on s'entend en général mieux avec ceux qui viennent plus souvent parce qu'on les connait mieux.
Donc leur motivation fait qu'ils deviennent nos potes. Le raisonnement est donc pris à l'envers, ce n'est pas parce qu'ils sont nos potes qu'on pourraient éventuellement les prendre, mais ils sont devenus nos potes parce qu'ils étaient tout le temps là et qu'on a appris à les connaître.

Par contre, c'est vraiment une chance de pouvoir tester tôt ce genre de chose parce que la tâche est plus ardue qu'il n'y parait. On doit surtout essayer de ne froisser personne (les gens motivés et qui bossent mais qui ne le sont pas suffisamment pour passer le test (oh combien difficile (qui dure 10 minutes à peine)).

Mais, on déborde un peu du sujet que je voulais lancer. J'ai l'impression qu'une bonne partie des gens se contentent de ce qu'ils ont sans jamais chercher à aller plus loin. Ils ne se cultivent pas, n'ont pas envie d'évoluer au niveau de la carrière, bref, ils restent immobile.

Peut-être que ceux-ci trouvent d'autres centres d'intérêt où ils s'épanouissent mais les exemples que j'ai pu voir et qui ont se comportement se contentent de tout ce qu'ils ont, sauf peut-être du point de vue matériel. Je trouve ça quelque part dommage, et surtout dommageable pour la société si ça en représente une part importante.
By Wellis
#113575 On déborde en effet, mais c'était un peu nécessaire pour essayer de comprendre le contexte justifiant la phrase de cette jeune fille.

Un petit test et une présélection par la présence, c'est loin d'être négatif ou trop poussé. (Même si je ne suis pas fan de tests d'embauche : ils ne sont pas significatifs en général)

Là à priori c'est juste pour tester la motivation plus que les compétences, donc pas de soucis.

Pour le reste, il ne faut pas généraliser, de mon côté, la plupart des gens que je fréquente sont très ambitieux, parfois même trop!

Si l'ambition, la prise de risques, et de responsabilités, c'est quelque chose de positif(pour certains), quand je vois les jeunes loups avec les dents qui rayent le parquet prêt à vendre père et mère pour un peu plus de pouvoir ou d'argent, ça m'écoeur aussi un peu.

C'est un mauvais calcul en plus, une carrière c'est un marathon, si tu fais "la pute" dès le départ, ça te retombe dessus puissance dix.

Par contre, quand je vois une secrétaire ou un ouvrier qui reste bien sagement à sa place et qui fait ce qu'il a à faire correctement, je considère que le manque d'ambition n'a rien de "grave", au contraire.

Il y a des gens qui ont peur des responsabilités, et il en faut aussi.

Comme tu le suggères, ça ne veut pas dire qu'ils ne mènent pas une vie épanouie en dehors du taff avec des loisirs qui les passionnent, je le vois souvent ;)

Et même dans le cadre du travail, ils ne font peut-être "que" ça à tes yeux, mais si c'est qu'ils aiment faire, c'est cool!

C'est juste une question de caractère...
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By wu-weï
#113587 [quote="Synchronn"]J'ai oublier la fin de ma phrase :

A quoi ça sert de me perfectionner en mécanique?
:wink:
Dans la série Breaking Bad, il y un échange qui revient plusieurs fois entre Eisenberg et Jessie :
Eisenberg demande à Jessie "Pour quelle valeur ajoutée?"
Et il poursuit en commentant : "Si ça ne crée pas de valeur ajoutée, ça ne sert à rien!"

J'aime beaucoup ce raisonnement qui donne un bon critère objectif de l'utilité d'une amélioration.
Et si elle n'apporte pas de valeur ajoutée, alors ce n'est peut-être pas une amélioration.

Dans le cas cité au début, je n'en sais rien. Mais voilà un bon moyen d'apprécier si c'est une amélioration ou non.
By Synchronn
#113595 Pff comment ne pas être d'accord avec ça :) surtout que le dernier épisode diffusé de Breaking Bad est hallucinant ! Rare sont les fois ou j'attends un truc à la télé avec autant d'impatience. (Hs : Walt joue dans un film vraiment pas mal, je crois qu'il est au ciné : Drive)
By Scaff
#113596 Faudrait vraiment que je m'y mette à Breaking Bad, 2 ans que j'en entend parler et toujours en bien ...

Pourtant en regardant le synopsis, ça a pas l'air fou je trouve.
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By wu-weï
#113597 [quote="wellis"]Pour moi "ne pas chercher la perfection", c'est quand même éloigné de"se complaire dans la médiocrité"...

Il existe toute une palette de nuances entre chercher la perfection et se complaire dans la médiocrité. :wink:

PS HS : à mon avis, Jessie a tiré sur l'apprenti-cuistot...ou alors il a merdé comme d'hab' (ce qui donnera lieu à de sputains de rebondissements dont les scénaristes de cette série ont le secret)...Moi aussi, ça fait 1 an que je me pose la question.
By Scaff
#113600 Pour la situation dont je parlais, il ne s'agissait pas de rechercher la perfection mais l'amélioration. A mon sens, cette amélioration est nécessaire mais là n'est pas la question.

Que l'on puisse discuter de l'utilité du changement proposé, je le conçoit. Par contre que l'on demande : doit-on toujours chercher la perfection (qu'on ne prétendait pas vouloir atteindre) ? A mon avis, c'est lourd de sens, ça portait tant sur la perfection que sur l'amélioration. Donc doit-on toujours chercher l'amélioration ? Pour moi, la réponse est claire : oui.

Après comment la chercher, et quelles sont les limites des moyens mis en oeuvre pour y arriver est un autre débat. Mais si on ne cherche plus à s'améliorer, on n'avance plus, en tous les cas, c'est comme ça que je vois les choses.
Quant à la recherche de la perfection, c'est lié, mais c'est plus ambigu. S'il faut la voir comme un but, ce n'est pas l'unique but et le simple fait de s'y focaliser empêche de l'atteindre. Il faut un certain relâchement pour pouvoir s'en approcher.

C'est une chose que j'ai appris récemment en pratiquant le Bagua Zangh (art martial interne chinois). A la demande du prof, je fait un exercice mais n'y arrive. Le prof vient vers moi et me dit : "Ne cherche pas à trop bien faire". En fait, j'était complètement tendu, obnubilé par l'idée de réussir l'exercice. Une fois détendu, en ne cherchant plus à trop bien faire, j'y suis justement arrivé, paradoxal non ?

Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas bien faire, mais qu'il ne faut pas trop chercher, parfois ça vient tout seul. C'est plus difficile à appliquer dans le monde de l'entreprise car il y a plein d'autres personnes dans l'équation et ce relâchement (cherché pour l'amélioration personnelle) peut avoir de graves conséquences.
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By jazzitup
#113612 Il existe une médiocrité plus insidieuse, parce qu'elle se voit moins facilement, de faire le minimum avec le maximum de visibilité, sans évidemment s'afficher bêtement comme la collègue de Scaff.

Cela dit, la culture de ton organisation semble passablement pourrie - il suffit souvent d'une toute petite équipe (3-4 personnes) pour mettre le groupe sur les rails. Bon courage !