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Modérateurs: animal, Léo

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By Berbere-Pepere
#79653 [color=orange][size=150]Intérêt[/size][/color]:Ce qui importe à quelqu'un.

Une fille intéressée est toujours à proximité.
By Crousti
#79658 Si je peux apporter ma phrase à l'édifice :

Une fille intéressée se rend toujours disponible.
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By Berbere-Pepere
#79660 [quote]Une fille intéressée se rend toujours disponible.

Pas si simple (enfants, tout le tralala...) mais pour le soir même :roll: peut-être :lol:
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By Berbere-Pepere
#80241 [color=orange][size=150]Poême[/size][/color]

La fontaine de sang

Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.

J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !

J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !

C.B
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By Berbere-Pepere
#80280 [color=orange][size=150]Maxime[/size][/color]: Précepte, principe de conduite, règle morale.

[img]http://img99.imageshack.us/img99/1192/daenfgeo.jpg[/img]

Tu cours devant les autres ? Fais-tu cela comme berger ou bien comme exception ? Un troisième cas serait le déserteur... Premier cas de conscience.

Es-tu vrai ? ou n’es-tu qu’un comédien ? Es-tu un représentant ? ou bien es-tu toi-même la chose qu’on représente ? En fin de compte tu n’es peut-être que l’imitation d’un comédien... Deuxième cas de conscience.

Es-tu de ceux qui regardent ou de ceux qui mettent la main à la pâte ? ou bien encore de ceux qui détournent les yeux et se tiennent à l’écart ?... Troisième cas de conscience.

Veux-tu accompagner ? ou précéder ? ou bien encore aller de ton côté ?... Il faut savoir ce que l’on veut et si l’on veut. Quatrième cas de conscience.
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By Berbere-Pepere
#80670 [color=orange][size=150]Pensée[/size][/color]:

[img]http://img145.imageshack.us/img145/8519/clown.gif[/img]

Un certain philosophe a affirmé:
"Le sérieux, ce symptôme évident d’une mauvaise digestion."

Est-il si insensé dans le contexte actuel de vouloir retrouver son âme d'enfant?
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By Kick
#80671 J'ai une pensée de Nietzsche qui me vient en lisant çà.
Citation mainte fois dites sur ce forum.

Donc je resterai personnel en te disant :

Qu'il il faut garder son âme d'enfant, sinon tout devient très chiant....
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By Berbere-Pepere
#80782 [img]http://img21.imageshack.us/img21/9660/nietzschemunch.jpg[/img]

Bonjour jolie vachette...

Libère-toi de ton fardeau bourriquet!
Rumine, c'est une de tes vertues,
Mais de grâce, pas de l'air en regardant le ciel,
Cela n'apporte que flatulence et indigestion.
Au contraire, regarde la terre et cherche les prairies inexplorées,
Où, tu y trouveras de l'herbe verte et nourrissante à profusion...
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By Berbere-Pepere
#82612 [color=orange][size=150]Les filles du désert[/size][/color]

[img]http://img11.imageshack.us/img11/7379/derharem.jpg[/img]

Ainsi parla Zarathoustra (extrait)

"Le désert grandit : malheur à celui qui recèle des déserts !

Ah ! Solennel ! Un digne commencement ! D’une solennité africaine ! Digne d’un lion, ou bien d’un hurleur moral…– mais ce n’est rien pour vous, mes délicieuses amies, aux pieds de qui il est donné de s’asseoir, sous des palmiers à un Européen. Selah.

Singulier, en vérité ! Me voilà assis, tout près du désert et pourtant si loin déjà du désert, et nullement ravagé encore : dévoré par la plus petite des oasis – car justement elle ouvrait en bâillant sa petite bouche charmante, la plus parfumée de toutes les petites bouches : et j’y suis tombé, au fond, en passant au travers – parmi vous, vous mes délicieuses amies ! Selah.

Gloire, gloire, à cette baleine, si elle veilla ainsi au bien-être de son hôte ! – vous comprenez mon allusion savante ?… Gloire à son ventre, s’il fut de la sorte un charmant ventre d’oasis, tel celui-ci : mais je le mets en doute, car je viens de l’Europe qui est plus incrédule que toutes les épouses. Que Dieu l’améliore ! Amen !

Me voilà donc assis, dans cette plus petite de toutes les oasis, semblable à une datte, brun, édulcoré, doré, ardent d’une bouche ronde de jeune fille, plus encore de dents canines, de dents féminines,froides, blanches comme neige, tranchantes car c’est après elle que languit le coeur de toutes les chaudes dattes. Selah.

Semblable à ces fruits du midi, trop semblable, je suis couché là, entouré de petits insectes ailés qui jouent autour de moi, et aussi d’idées et de désirs plus petits encore, plus fous et plus méchants, cerné par vous, petites chattes, jeunes filles, muettes et pleines d’appréhensions, Doudou et Souleika – ensphinxé, si je mets dans un mot nouveau beaucoup de sentiments (que Dieu me pardonne cette faute de langage !) – je suis assis là, respirant le meilleur air, de l’air de paradis, en vérité, de l’air clair, léger et rayé d’or, aussi bon qu’il en est jamais tombé de la lune – était-ce par hasard, ou bien par présomption, que cela est arrivé ? comme content les vieux poètes. Mais moi, le douteur, j’en doute, c’est que je viens de l’Europe qui est plus incrédule que toutes les épouses. Que Dieu l’améliore ! Amen !

Buvant l’air le plus beau, les narines gonflées comme des gobelets, sans avenir, sans souvenirs, ainsi je suis assis là, mes délicieuses amies, et je regarde la palme qui, comme une danseuse, se courbe, se plie et se balance sur les hanches, – on l’imite quand on la regarde longtemps !… comme une danseuse qui, il me semble, s’est tenue trop longtemps, dangereusement longtemps, toujours et toujours sur une jambe ? – elle en oublia, comme il me semble, l’autre jambe ! Car c’est en vain que j’ai cherché le trésor jumeau – c’est-à-dire l’autre jambe – dans le saint voisinage de leurs charmantes et mignonnes jupes de chiffons, jupes flottantes en éventail. Oui, si vous voulez me croire tout à fait, mes belles amies : je vous dirai qu’elle l’a perdue !… Elle s’est allée pour toujours l’autre jambe ! Ô quel dommage pour l’autre jambe si gracieuse Où – peut-elle s’arrêter, abandonnée, en deuil ? Cette jambe solitaire ? Craignant peut-être un monstre méchant, un lion jaune et bouclé d’or ? Ou bien déjà rongé, grignoté – hélas ! hélas ! Misérablement grignoté ! Selah.

Ô ne pleurez pas, coeurs tendres, ne pleurez pas, coeurs de dattes, seins de lait, coeurs de réglisse ! Sois un homme, Souleika ! Courage ! Courage ! Ne pleure plus, pâle Doudou ! – Ou bien faudrait-il peut-être ici quelque chose de fortifiant, fortifiant le coeur ? Une maxime embaumée ? Une maxime solennelle ? – Ah ! Monte, dignité ! Vertueuse dignité ! européenne dignité ! Souffle, souffle de nouveau Soufflet de la vertu ! Ah ! Hurler encore une fois, hurler moralement ! En lion moral, hurler devant les filles du désert ! – Car les hurlements de la vertu, délicieuses jeunes filles, sont plus que toute chose ardeur d’Européen, fringale d’Européen ! Et me voici déjà, moi l’Européen, je ne puis faire autrement, que Dieu m’aide ! Amen.

Le désert grandit : malheur à celui qui recèle le désert !"

EDIT: Ce passage d' "Ainsi parla Zarathoustra" ferait référence à une visite de Nietzsche chez les prostituées.
"Selah" est de l'hébreu biblique dont la signification est assez obscure, cette exclamation permettrait de marquer une pause dans un chant.
On retrouve le personnage de Souleika chez Johann Wolfgang von Goethe.
Le désert est souvent assimilé à la solitude chez Nietzsche.