- Lun Mai 14, 2012 12:49 pm
#122126
J'ai lu
"clochard celeste" et "satori à paris" de kerouac
ce que j'ai aimé :
- un nouveau style, un peu comme le passage du jazz bebop au jazz modale de Miles Davis (Kind of blue).
Je trouve que le style est aérien et tout en lâcher prise : c'est très juste "frais". On n'est plus dans la démonstration et dans la profusion de notes (donc comme le jazz modale qui épure et renouvelle le jazz).
Aujourd'hui, à travers les blogs internet par exemple, c'est devenu courant (ou presque) de lire des gens doué pour l'écriture "en style orale". A l’époque, ça l'était beaucoup moins.
- on m'a dégouté de la littérature pendant presque 10ans au lycée à me forcer à lire Flaubert ou Balzac. Si on m'avait fait découvrir Kerouac, Bukowski, Miller ou même Céline => j'aurai gagné du temps...
- un concept, un esprit. Kerouac est surement le seul écrivain qui écrivait sans vouloir être édité. Il a écrit 12 livres entre 48 et 57'... et Sur la route, son premier "vrai" livre n'est sortie qu'en 57'. D'ailleurs il n'a que très peu écrit une fois la célébrité et il la fuit en sombrant dans l'alcool et la dépression. Il est touchant comme écrivain, quand jean-Michel Jarre (pourtant parfois doué) est "casse-couille" et trop "frime"
Et puis écrire sur un parchemin long de 30 mètres, ça c'est lifestyle ! (cf mon avatar)
- c'est une brique de l'histoire contemporaine, Coltrane, Davis, les hippies, mai 68', Pelé qui gagne 3 coupe du monde, warhol et la factory, l’avènement de la TV, le Vietnam... bah au milieu de tout ça y'a Kerouac et bien d'autres. En lisant Kerouac, on lit un peu de cette si jeune histoire américaine.
- Le meilleur passage de Kerouac est pour moi au milieu du livre "Big Sur", lorsqu'il raconte avoir un Delirium tremens.
- son livre sent bon l'alcool. Tous les mecs chiant que j'ai rencontré dans ma vie avaient un point commun : ils ne buvaient pas d'alcool.
- Il a pour lui une des meilleures citations : "Accept loss forever"