- Jeu Avr 03, 2014 7:09 pm
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[video]https://www.youtube.com/watch?v=FA_hoduDmus[/video]
Cette composition d'Alexandre Desplat (composée pour le film
Cloclo) me laisse à chaque fois sur le cul, car il y a quelque chose de terrible dans cette chanson.
En relisant les commentaires de Jen, j'ai repensé au cas de Claude François (que je n'affectionne pas particulièrement). Le gars, avant d'être connu, était un miteux. Il n'avait plus rien pour lui après la démission forcée de son père en Égypte. Sa pauvreté était tel qu'il était obligé de manger, quasi tous les jours, du pain avec de la vinaigrette. Et, avant 25 ans, il avait déjà un ulcère à l'estomac.
Mais voilà, il a cru en sa chance. Il a persévéré dans sa voie. Il a tout tenté pour subjuguer les maisons de disque. Il ne s'est pas laissé abattre par le fatalisme ou la guigne. Il s'est battu jour après jour pour se faire une place dans le monde de la chanson.
Et dans la littérature, c'est pratiquement pareil. Georges Simenon, grand romancier belge, mangeait parfois un morceau de camembert sur une journée lorsqu'il n'avait pas un sou à Paris. Il écrivait sans cesse pour pouvoir vivre ; et puis, un beau jour, à force de labeur, il a eu sa récompense : il a trouvé la recette qui paie. Il est devenu millionnaire avec les aventures de Maigret.
Au fond, c'est tellement beau cette volonté de réussir...
La pauvreté est une tare qui doit nous pousser à lutter et qui doit être combattue ; car, lorsqu'elle a été entièrement surmontée, nous pouvons être fiers d'avoir réussi quelque chose d'honorable ; et aussi d'avoir pu nous créer un « empire » à la force de nos bras et au fonctionnement de nos neurones.
"Tout finira par la canaille."
Nietzsche.