- Sam Mai 31, 2014 7:42 pm
#153445
[quote="aequus"]@ Ventel : quel est ton point de comparaison ?
Mon point de comparaison ? Le talent.
La génération "Vian-Sinatra-Coltrane" avait le goût pour l'élégance, pour une persévérance qui mène à l'agrément, et pour le côté "fait maison" de la musique. Maintenant, on peut voir que tout est facile. Il suffit de se rendre en studio, de mettre en fond sonore quelques synthétiseurs, d'envoyer une voix blasée, et de diffuser un clip avec une atmosphère orgiaque. Le produit final est proposé sur Itunes et se retrouve sur les réseaux sociaux.
À l'époque (avant les années 60), il fallait se faire violence et s'entrainer longtemps dans les music-hall pour atteindre le succès. Brel est devenu Brel en se rendant malade ; et Reinhardt est devenu Reinhardt en s'écorchant les doigts avec les cordes de sa guitare.
De nos jours, on connaît une tendance tout à fait inverse : une majorité d'artistes (pas tous) vise la facilité et cherche les détours pour avoir un maximum de gain.
[quote="aequus"]=> où l'impact sur une jeunesse de 15 ans ?
Entre un "Fais moi mal" entendu par un garçon de 15 ans qui n'a pas d'expérience, et un "Je veux te bais**, tu veux me bais**, nous voulons nous bais**", je ne suis pas sure du tout que le deuxième fasse plus de dégâts que le premier.
Allons, Aequus...
'Fais-moi mal" n'est pas une chanson sérieuse. Et les gens de l'époque savaient qu'il fallait la prendre au 3e degré.
D'emblée, son texte évoque une scène remplie de maladresses qui se termine sur un imbroglio. Puis, il faut préciser que Vian était un surréaliste. En écrivant cette chanson, il ne voulait pas être "vulgaire ou obscène", mais il souhaitait simplement décrire une situation où "les forces psychiques sont libérées du contrôle de la raison".
Tu comprends ? Son objectif premier n'était pas de faire du sexe pour du sexe.
Maintenant, je te renvoie aussi la balle.
Crois-tu sincèrement qu'il soit très sain pour des jeunes en quête de personnalité d'écouter une chanson qui repasse en boucle, pendant trois minutes, la phrase "Je veux te baiser" ?
Trouves-tu ça normal de montrer aux jeunes des soirées stéréotypées où l'on consomme de la cocaïne comme du sucre fin ?
Penses-tu que l'effet produit par cette daube musicale est pareil à celui de la chanson de Gainsbourg & France ?
Moi, ça me fait plutôt penser à une lobotomie de l'esprit cette chanson.
Mais bon, soit. On s'en fou de mon avis. Il ne pèse pas grand-chose.
Je sais qu'il y aura encore des gens pour défendre "cette banalisation du sexe "en nous la remettant sur le compte du sacro-saint progrès.
Mon point de comparaison ? Le talent.
La génération "Vian-Sinatra-Coltrane" avait le goût pour l'élégance, pour une persévérance qui mène à l'agrément, et pour le côté "fait maison" de la musique. Maintenant, on peut voir que tout est facile. Il suffit de se rendre en studio, de mettre en fond sonore quelques synthétiseurs, d'envoyer une voix blasée, et de diffuser un clip avec une atmosphère orgiaque. Le produit final est proposé sur Itunes et se retrouve sur les réseaux sociaux.
À l'époque (avant les années 60), il fallait se faire violence et s'entrainer longtemps dans les music-hall pour atteindre le succès. Brel est devenu Brel en se rendant malade ; et Reinhardt est devenu Reinhardt en s'écorchant les doigts avec les cordes de sa guitare.
De nos jours, on connaît une tendance tout à fait inverse : une majorité d'artistes (pas tous) vise la facilité et cherche les détours pour avoir un maximum de gain.
[quote="aequus"]=> où l'impact sur une jeunesse de 15 ans ?
Entre un "Fais moi mal" entendu par un garçon de 15 ans qui n'a pas d'expérience, et un "Je veux te bais**, tu veux me bais**, nous voulons nous bais**", je ne suis pas sure du tout que le deuxième fasse plus de dégâts que le premier.
Allons, Aequus...
'Fais-moi mal" n'est pas une chanson sérieuse. Et les gens de l'époque savaient qu'il fallait la prendre au 3e degré.
D'emblée, son texte évoque une scène remplie de maladresses qui se termine sur un imbroglio. Puis, il faut préciser que Vian était un surréaliste. En écrivant cette chanson, il ne voulait pas être "vulgaire ou obscène", mais il souhaitait simplement décrire une situation où "les forces psychiques sont libérées du contrôle de la raison".
Tu comprends ? Son objectif premier n'était pas de faire du sexe pour du sexe.
Maintenant, je te renvoie aussi la balle.
Crois-tu sincèrement qu'il soit très sain pour des jeunes en quête de personnalité d'écouter une chanson qui repasse en boucle, pendant trois minutes, la phrase "Je veux te baiser" ?
Trouves-tu ça normal de montrer aux jeunes des soirées stéréotypées où l'on consomme de la cocaïne comme du sucre fin ?
Penses-tu que l'effet produit par cette daube musicale est pareil à celui de la chanson de Gainsbourg & France ?
Moi, ça me fait plutôt penser à une lobotomie de l'esprit cette chanson.
Mais bon, soit. On s'en fou de mon avis. Il ne pèse pas grand-chose.
Je sais qu'il y aura encore des gens pour défendre "cette banalisation du sexe "en nous la remettant sur le compte du sacro-saint progrès.
"Tout finira par la canaille."
Nietzsche.
Nietzsche.