Confiance en soi, bien-être physique et mental - les clés du travail sur soi

Modérateurs: animal, Léo

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By wu-weï
#95079 "L'inconfort institutionnalisé" est très confortable.

C'est là que se trouve l'idée reçue (ou niée).
Niée parce que "l'inconfort institutionnalisé" n'est pas un inconfort.

L'inconfort, c'est de s'en sortir, de fournir des efforts, de souffrir pour arriver à une autre étape de devenue de nouveau confortable...
Une sorte de "terre promise" après une longue errance.


Mais qui, en toute relativité, restera "l'inconfort institutionnalisé" pour un autre qui sera allé plus loin, plus haut.
By Synchronn
#95080 C'est quoi un inconfort institutionnalisé? Le service militaire?
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By wu-weï
#95086 C'est plutôt confortable le service militaire : on te dit quoi faire, où, comment.

Tu ne décides pas.
Pas de responsabilité.
Tu exécute.

L'idée que je défends est de dire que vivre dans la norme offre un confort.
Le confort de l'anesthésie, de l'oubli de soi.

C'est en sortir qui est inconfortable jusqu'au moment où cette norme que l'on s'est défini soi-même devient confortable parce qu'assumée.

Entre les deux, on se trouve dans la compensation ou la surcompensation avec quelques fois, une progression.
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By wu-weï
#95090 J'y réfléchissais sur le chemin du retour et mon expression n'est peut-être pas limpide.

L'idée, le postulat de départ de ce sujet est de dire que la position de gentil frustré, de geek enfermé dans la nidification du marketing, de la séduction, du mode de vie et de son style serait une position inconfortable.

Je pense que c'est justement l'inverse : être dans la masse et se conformer aux codes, aux eus, aux coutumes, aux signaux qui sont ceux de la masse est une position confortable.


Ce n'est qu'une fois que l'on a été "voir ailleurs" que l'on peut ressentir de l'inconfort dans cette position.
Et encore!
A condition de se rendre compte qu'il y a un "ailleurs", une autre vie, une autre manière d'aborder la vie (et des inconnues).

La plupart ne s'en rendent même pas compte!
Qui ici, n'a jamais eu de discussion avec un ami en tentant de le convaincre de cet "ailleurs"?
Qui, dans ces discussions, ne s'est pas heurté à un mur d'incompréhension?

L'Homme ne jauge et n'évalue que par comparaison.

Si celui à qui tu t'adresses n'a aucun élément comparatif, il ne peut pas s'en rendre compte.


Son monde est confortable, le reste est inconnu...étrange socialement, dirait le Patron.
Et si vous avez lu l'e-book, vous savez où mène l'étrangeté...


Le monde et la position du gentil frustré SONT confortables.
En sortir requiert réflexion, doute, prise de conscience, remise en question, efforts, travail, apprentissage, échec, acceptation de l'échec, acceptation de LA réalité et pas la réalité à laquelle on voulait croire : une croyance.

Si vous vous demandez pourquoi, et bien, c'est dur ET difficile de changer.

Changer est d'autant plus méritant.
By LeGueux
#95705 Voilà un sujet intéressant qui est le noyau dur de ma problématique de vie : changer.

Un élément de réponse quant à la raison que certains (= la majorité des hommes de ce monde) ne changeront jamais serait de dire que le fatalisme prédomine dans la tête des gens : les choses sont comme ça, on n'y peut rien, je suis malchanceux, mon voisin a réussi parce qu'il était favorisé (papa/maman richissimes, s'est retrouvé au bon endroit au bon moment etc).

Combien de fois je détecte dans la bouche d'amis et de proches que seuls les très beaux mecs peuvent brancher la nana (canon) qu'ils ont choisie (ils ont leur destin en main), et que les autres sont contraints de faire des choix par défaut (dans le sens de choisir telle fille car c'est ce qu'il reste...)
Voilà ce qui revient sans cesse en amour : la majorité font des choix par défaut (par fatalisme) en raison du grand nombre d'échecs quand ils se sont mis à choisir sciemment celle qu'ils voulaient brancher. Alors on se réfugie dans le confort de choisir une fille qui s'intéresse à soi, pour fuir la solitude dans laquelle on serait si on ne faisait pas ces choix par défaut.

Voilà exactement ce que je refuse. Je ne veux pas coucher avec une fille que je choisirais parce qu'à tel moment de ma vie, je suis seul, parce qu'elle s'intéresse à moi (alors qu'elle ne m'intéresse pas ou très peu)... Je veux passer du temps avec des filles que j'aurai choisi parce qu'elles me plaisent, c'est-à-dire avec des bombes.

Difficile de changer quand on a été très très timide toute son adolescence et une partie du jeune âge adulte. J'ai 26 ans, et avec les filles, c'est pas ça. J'ai déjà embrassé et couché, mais très très peu, et ce qui prédomine c'est la frustration et la déception. Voilà trois mois que je me suis pris en main niveau filles, et évidemment c'est très difficile, je me prends des vestes, je foire des affaires, je galère, mais ce n'est pas grave, et bien que je n'aie pas le physique de Georges Clooney (je suis cela dit très loin d'être laid), je sais qu'avec du travail, de grands efforts, de la volonté, je changerai.

Dans la vie, tout se paye, pas seulement par l'argent, mais surtout par le travail, la volonté et l'effort. Mais le travail, l'effort, la volonté, ainsi que la capacité de faire de VRAIS choix, tout cela n'est l'apanage que des plus talentueux d'entre nous.

C'est tellement plus facile de se complaire dans la médiocrité (de sa vie), la sécurité (de son travail), le fatalisme (de penser que ce qui nous arrive, on n'y peut rien)
By lorenzo.francese
#96206 Sujet effectivement très intéressant.

J'aime particulièrement l'intervention de Wu-weï qui me rappelle un certain nombre de réflexions que je me suis faîtes. J'abonde dans ce sens. La position du frustré est confortable.

Pour aller plus loin sur la notion de voir "ailleurs" ce qui existe, les ressources ne manquent plus aujourd'hui en dehors de nos bons vieux livres. Ils ne peuvent ignorer cet ailleurs, ils n'en tiennent volontairement pas compte.
De plus, notre société devient résolument passive et assistée en tout point que beaucoup attendent dans leur nid que mère société leur amène la becquée.

C'est pourquoi je ne crois pas ni fatalisme ni à l'incapacité à changer, c'est une excuse que ceux qui se sont dotés d'œillères inventent pour éviter de s'attaquer de front au véritable problème : manque de courage, passivité, ...
Je suis effaré par l'énergie que mettent certains à éviter de voir la réalité/vérité en face. Ils fuient et se réfugient dans leur cocon fabriqué de toute pièce pour éviter d'avouer qu'ils se trompent ou qu'il leur faudrait changer/fournir un effort. Le temps œuvrant, cela finit par devenir une habitude.
La passivité ne mène à rien car, au fond, nous n'existons réellement que dans l'action.

Ne sommes-nous pas notre pire ennemi ?
Tout le monde PEUT changer, il suffit juste de le VOULOIR. Certes la route est longue et semée d'embûches mais de petites victoires en petites victoires, nous avançons et cela nous fournit l'énergie/la motivation nécessaire pour la suite.

En management, on étudie la résistance au changement qui passe systématiquement (plus ou moins vite selon les profils) par 4 étapes : refus/rejet, résistance, exploration/intérêt et acceptation/engagement.
Un manager ou un coach se doit d'accompagner ses troupes à passer les différentes phases. Une des manières de faciliter ce cheminement est d'avoir des objectifs clairs et progressifs, il est alors plus facile de les atteindre et d'arriver au bout.
Monter jusqu'au sommet par les marches de la Tour Eiffel paraît une entreprise ardue si du pied de la Tour vous regardez le sommet... tandis que si vous regardez le pallier suivant, puis le suivant, puis le suivant... Cela paraît bien plus facile et pourtant l'effort est le même...

Il en est de même pour nous. Nous devons nous prendre par la main et nous emmener au delà du refus et de la résistance (stades auxquels sont restés les "frustrés" cités plus haut), ça ne se passe pas sans sueur ni sans douleur mais avec des objectifs clairs et progressifs, c'est tout à fait possible.
Au passage, c'est là que vous pouvez demander une aide (ou coaching) extérieure qui ne fera pas à votre place mais vous guidera et vous rappellera les objectifs que vous vous êtes fixés.
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By wu-weï
#96306 Anecdote :

En 1997/98, je remontias entièrement un Buggy pour prendre la route avec et en profiter tout l'été. Un copain m'avait retapé un moteur en échange d'une base d emoteur plus intéressante et rare. Au moment de poser le moteur sur la boite de vitesse, celui-ci ne rentre pas : mauvaise cloche de boite.

Retour à la case départ. Trouver la bonne boite, émonter celle en place, monter la nouvelle, poser le moteur. Je suis désespéré : grosse différence entre mes espoirs et la réalité.

Finalement, j'y arrive.
Démarrage et premiers tours de roues.
5 km plus tard, moteur HS.
=> Re-confrontation avec la réalité. Je m'effrondre en larmes tout en m'asseyant sur l'aile.

Nouveau moteur, je roule avec et en profite bien.

3 ans plus tard, incendie électrique sur la route : véhicule perdu.

...quelques années plus tard, je cosntruis des moteurs fiables et performants pour les autres.

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Chaque fois que tu te confronte à la réalité, tu te rends compte qu'il y a une différence entre ce que tu souhaites, ta perception de la réalité et ce qui est.

Je ne crois pas au fatalisme dont vous parlez tous les deux.
Je crois que les humains développent des réflexes d'auto-préservation.
Rester dans une zone de confort évite de se confronter à la réalité.
Donc, de prendre sa leçon de réalisme.

La leçon de réalisme :

C'est souvent de se rendre compte que l'on n'est pas tel que l'on croit, que l'on s'imagine.
Soi, tout comme les choses, d'ailleurs.

A l'instant où l'on en prend la mesure, la déception est cuisante.
C'est cet instant que les gens évitent.

Pour l'éviter, ils peuvent fuir, se voiler la face, vivre sans se confronter à soi-même (et s'imaginer, se percevoir tels qu'ils ne sont pas en réalité) voire se mentir.
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By wu-weï
#96307 [quote]Difficile de changer quand on a été très très timide toute son adolescence et une partie du jeune âge adulte. J'ai 26 ans, et avec les filles, c'est pas ça. J'ai déjà embrassé et couché, mais très très peu, et ce qui prédomine c'est la frustration et la déception.


[quote]Je veux passer du temps avec des filles que j'aurai choisi parce qu'elles me plaisent, c'est-à-dire avec des bombes.

Il y a certainement un lien entre les deux passages soulignés.
Tu compenses. C'est normal. C'est utile voire indispensable pendant un temps.

Un jour, dans longtemps, tu auras un instant de confrontaiton avec une nouvelle perception de la réalité, et tes critères changeront.
Tu ne chercheras peut-être plus à coucher avec des bombes.

Tu chercheras "une femme qui TE plais". Bombe ou pas.

[quote]on se réfugie dans le confort de choisir une fille qui s'intéresse à soi,
Et ce ne sera plus un "refuge" ou un non-choix, mais un choix en ayant dépassé bien des clichés qui nous asservissent.

Dans tous les cas, elle sera très différente de toutes les filles par lesquelles tu seras passé et tu te demanderas même ce que tu foutais avec elles.

Mais c'est important de vire ces étapes, parce qu'après, "tu l'as fait".
ByEquus
#96308 Je trouve les réflexions développées ci-dessus très intéressantes.
Je vais apporter mon petit grain de sel.

[quote="wu-weï"]C'est plutôt confortable le service militaire : on te dit quoi faire, où, comment.

Tu ne décides pas.
Pas de responsabilité.
Tu exécute.
C'est vrai mais je ne crois pas que ce soit une position confortable.

Pour quelqu'un qui a toujours vécu en se soumettant et en obéissant sans réfléchir, oui il ne sortira pas trop de sa zone de confort. Mais pour un individu entier et sensible, c'est complètement destructeur.

Exemple, allez lire la BD de Manu Larcenet intitulée : "Presque" aux Editions "Les Rêveurs"
http://www.bulledair.com/index.php?rubr ... m=lpresque

[img]http://iddbd.canalblog.com/images/Couv_Presque.jpg[/img]
[img]http://iddbd.canalblog.com/images/planche_presque_1.gif[/img]
[img]http://iddbd.canalblog.com/images/Page_Presque1.jpg[/img]

A l'armée toute forme de respect de l'individu est niée (biaisée je dirais) et remplacée par l'"autorité" (qui est une notion qui n'a rien à voir avec le respect à mon sens).

[quote="wu-weï"]Je pense que c'est justement l'inverse : être dans la masse et se conformer aux codes, aux eus, aux coutumes, aux signaux qui sont ceux de la masse est une position confortable.
Encore une fois, je pense que ça dépend des personnes.

Ou alors que penser de ces punks indécrottables de 30 ans par exemple ?

Je pense qu'il y a plein de gens qui vivent dans un inconfort constant, qui se rendent confusément compte que leur vie pourrait être meilleure, mais qui ne savent pas par quel bout la prendre. Combien de témoignages n'ai-je pu entendu ou lu de ces femmes qui sombrent dans une grosse dépression après avoir accompli avec succès le sacro-saint rituel mariage/gamins/maison, et qui n'ont aucune idée de ce qu'il leur arrive : "j"ai tout pour être heureuse, mais je me sens vide et déprimée".

D'une manière générale, je pense que nous vivons dans une société qui corrompt l'individu en tant qu'être humain.
Modifié en dernier par Equus le Jeu Juin 17, 2010 1:31 pm, modifié 1 fois.
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By Godfather
#96312 [quote="Equus"]
Ou alors que penser de ces punks indécrottables de 30 ans par exemple ?


Ils se conforment aux codes de leurs pairs, des codes marqué par une volonté d'opposition aux valeurs de la société. Ils cherchent donc une forme de validation dans la désaprobation.
BySony
#96315 C'est vrai que ce sujet est très intéressant

Je pense que la plupart de ceux qui, comme ça a été beaucoup dit,
"se voilent la face" ou "ne veulent pas changer" et ainsi ne veulent surtout pas prendre
leur leçon de réalisme comme l'a dit wu-wëi sont dans impasses du type :

- soit ils ne voient pas comment ils pourraient concrètement changer les choses (par flou dans l'immensité des choix qu'offre la sociète actuelle au delà de l'aspect financier)
-> car la réalité est beaucoup plus acceptable quand on sait comment on va pourvoir atteindre nos vrais désirs et ainsi corriger le tir (on a tous des interrogations sur le moyen de changer pour des sujets qui nous concernent personnellement)

- soit que le changement demandé est beaucoup trop brutal à leur yeux
-> et ne comprennent pas qu'un changement peut se faire par étapes ou n'en ont pas la patience nécessaire ... (la patience s'apprend aussi)

Ainsi je suis persuadé que si quelqu'un (coach, mentor ?) leur indiquait une voie toute tracée pour faire ce changement et surtout en leur expliquant que tout ça se fera par étapes (car cela permet de mieux appréhender le changement), beaucoup signeraient tout de suite.

Mais encore dans cette pseudo-solution (qui n'est que mon avis), chaque coach ou mentor devrait être propre à la personne et proposer un changement adapté en conséquence.
Car bien heureux celui qui pense avoir toutes les réponses ... pour certaines choses
le changement est tout vu, pour d'autres la réflexion est plus longue ...
ByEquus
#96323 [quote="Godfather"][quote="Equus"]
Ou alors que penser de ces punks indécrottables de 30 ans par exemple ?


Ils se conforment aux codes de leurs pairs, des codes marqué par une volonté d'opposition aux valeurs de la société. Ils cherchent donc une forme de validation dans la désaprobation.
Très juste.

Dans ce cas, il faut définir ce que signifie : la norme. (-> "être normal")
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By Godfather
#96335 La norme, c'est se conformer aux valeurs et règles de la majorité des gens. Se conformer aux valeurs considérées comme "bien" en banissant le "mal".
Enfin ,ça c'est la théorie parce qu'en pratique, c'est plus un camaïeux de gris...