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Modérateurs: animal, Léo

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By Eick
#134142 [img]http://chrispiji.unblog.fr/files/2008/10/brel32.jpg[/img]



Quoi de mieux que d'ouvrir un journal en mettant à l'honneur une scène intemporelle ? De foutre un gros sport lumineux sur un mec qui avait dit « Dieu ce sont les hommes... Et un jour ils le sauront. »
En voilà du lifestyle !

Ce mec qui chantait Vésoul, et qui était bien assis à cette vulgaire table de bistrot avait compris qu'il était tout de même possible d'expier sa culture à travers l'immensité de la francophonie. Il en était fini de ce satellite belge qui tournait autour de Paris, terminé aussi cette méconnaissance du continent à l'égard des résistants à l'empire romain.
Ce brel, on l'avait vu étaler à outrance son belgicisme si méconnu des franchouillards ; et d'ailleurs, en chantant, je suis persuadé qu'il devait se sentir comme l'écossais devant un anglais bien puriste de tradition.
À y repenser, qu'est-ce qu'il avait pu les épater avec sa guitare, lui qui venait de nulle part, et qui avait une gueule pas spécialement ravageuse.
À t'entendre pour la première fois, ils venaient de comprendre que le drapeau noir-jaune-rouge se reconnaissait à l'accent particulier du brabançon. Ils essayaient, tant bien que mal, de ressentir 1/10 de ta fierté à être le natif d'une terre qui ne connaît pas la moindre sinuosité.
Cependant, dès qu'ils avaient le malheur de pousser la recherche, ils devenaient moroses d'humeur. Hugo avait été le premier à essayer de comprendre ; il avait tenu deux mois en ayant l'envie de gerber lorsqu'il inspectait les champs désertés de la vieille bataille de Waterloo. Baudelaire, pareil, dès qu'il sortait d'une églises namuroise, il avait des vertiges à supplier la mort de le reprendre. Mais d'où venait cette tare enfin ?
C'était probablement l'effet belge, le spleen d'un mois de novembre qui dure 300 jours par an. Un mal propice d'où jaillit la création d'un art compliqué, mais aussi un état d'esprit propre à un petit territoire. Merde, je le revendique à mort, et ça tombe, ils vont rebrousser chemin à me voir déblatérer autant de conneries.

Un homme vit en moyenne jusque 72 ans. Il me reste, grosso modo, encore un demi-siècle pour fouler les rues bruxelloises que tu chérissais tant, mon cher Brel, mon frère. Où es-tu maintenant que tu as terminé de boire ta bière et de fumer ta cigarette ? Ah oui, c'est juste, tu profites du soleil, mais quand même, tu t'agites encore dans mes pavillons, et ça...
J'attends avec impatience la prochaine écoute qui m’enivrera et qui me poussera à dire : "Je ferme ma gueule pendant 3 minutes."
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By Eick
#134144 [img]http://www.avoir-alire.com/IMG/jpg/la_dame_aux_camelias_photo_3.jpg[/img]

Je suis un sentimental. Je n'ai jamais demandé à l'être.
J'agis et je vis en étant une contradiction vivante ; j'avais envie de l'avoir dans mon lit et de la repousser dès qu'elle se blottissait contre moi. Je voulais gueuler " Tu m'offres jamais assez ma puce". "Ton corps, ta peau, ton vagin, rien de tout ça ne durera dans le panel de mes sensations puisque tu es totalement indépendante de mon être."
Je me comporte comme le gosse qui boude, car sa mère ne lui injecte jamais assez d'amour. Comment appelle-t-on ce problème ? L'insatisfaction chronique. La recherche inchangée d'un absolu.
Après tout, devenir une personne comblée, c'est sans cesse bouger, se mettre en mouvement de "....". La possession du sédentaire est une horreur pour l'humain, une souffrance acquise.


Au diable les bonnes manières et cette vacillation du sexe fort. Ma photo en noir et blanc pue le kitch, car je veux revoir le poète qui était capable de dire merde à celle qui l'aime.
J'en ai marre de ces femmes qui se comportent comme des hommes dès qu'on touche à leur honneur.
Je suis outré de la façon dont les mâles s'inclinent pour avoir droit à une miette de bonheur.
Il y a tant de choses à faire durant ce siècle. Nous sommes tombés dans la période que l'histoire n'oubliera jamais. J'en suis persuadé.
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By Eick
#134175 [img]http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/series/maison-close-2093887/maison-close-saison-2-galerie-photos-3643232/maison-close19/66131552-1-fre-FR/Maison-Close_portrait_w858.jpg[/img]

Ils me fascinent ces hommes qui souffrent du satyriasis et qui traquent une odeur, une hanche généreuse, une chair bien joufflue voir même une culbute parfaite.
Outre le fait qu'ils sont de vrais jouisseurs compulsifs, ils sont également de vrais saturniens, des nostalgiques du ventre féminin.
Soyons tout de même sincères, neuf mois dans un bain moelleux, ça laisse forcément des traces dans la caboche. Dès lors, une fois qu'ils ont l'occasion de revenir à leur source, ne serait-ce que dix minutes en introduisant leur tisonnier, ils ont l’impression de retrouver un petit bout de la cérulée perdue.
Bien souvent, ces êtres de la possession revêtent la cape de Brunnel ; ils trompent quiconque tenterait de comprendre leur fonctionnement. Parfois, ils reviennent d'un champ de bataille en exhibant des armures fracassées, des étendards en piteux états. Ils amadouent des courtisanes avec des blessures de guerre, avec des flèches encore infiltrées dans la peau à la manière d'un Saint Sébastien.

Le mâle qui baise à outrance, c'est l'individu qui utilise son déplaisir comme fonds de commerce. Et il faut croire que ça paie.
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By Eick
#134176 [img]http://c300221.r21.cf1.rackcdn.com/chaim-soutine-carcass-of-beef-1332941224_b.jpg[/img]

Ho le macabre ! On doit réellement dire bonjour à ce type qui dessine des carcasses pour son vrai plaisir ?
Chaim Soutine était l'exemple même de l'artiste qui œuvrait contre l'obsession, contre le passé. C'était un précurseur, un avant-gardiste.
Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien se faire chier avec tous ces bouts de viande. Et pourtant, ils continuaient, encore et encore, jusqu'à en dessiner sous toutes les formes. L'expertise le rongeait.

Les créatifs me plaisent lorsqu'ils sont capables d'extirper une bouillie innovatrice pour contrecarrer le kitch de la vieille culture. Je sous-entends qu'il faut avoir souffert pour être un créateur. J'aimerais voir des artistes répéter ce qui a déjà été dit, mais avec plus de finesse qu'autrefois ; je voudrais les voir travailler comme des tanneurs qui retourneraient cent fois le mot éphémère. Car, cet univers, de sa plus grande carrure, nous secoue sans cesse pour nous dire que notre génie ne nous sauvera pas. Et ne me parlez pas de réchauffement climatique, je vous dirais que vous n'avez rien compris.

Rimbaud disait qu'il fallait se faire voyant. Il n'avait pas tort, mais aujourd'hui le mot est désuet, il sonne creux. La voyance appartient aux charlatans des tarots et des boules magiques. Je dis, sans la moindre légitimité, qu'il faut se construire un univers personnel, un univers mathématiquement raisonnable. Le décadent, qui voit le monde d'une autre façon, ne doit jamais dépasser la limite du délire ; gardons cette psychose pour les schizophrènes et pour les surréalistes qui alimentaient un courant qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui.
Un monde artistique se doit d'être compréhensible pour les autres puisque nous ne faisons rien pour nous même. Celui qui a la prétention d'ériger une œuvre pour sa propre personne est un narcisse qui restera prisonnier de son partage à sens unique.
Être un alchimiste ne se résume pas à mélanger de la confiture et du coca. J'allume souvent la télévision et je me rends compte que ce mélange est souvent utilisé par les gens dans la vague.

Gardons à l'esprit que les matériaux rares existent encore et qu'il suffit de les cueillir.
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By Eick
#134179 [img]http://external.ak.fbcdn.net/safe_image.php?d=AQB56U2VITwqW--0&url=http%3A%2F%2Fvthumb.ak.fbcdn.net%2Fhvthumb-ak-ash3%2Fs403x403%2F158746_10150099379699641_10150099374464641_40506_1366_b.jpg&jq=100[/img]


Mes rêveries envient la vie de Lawrence D'Arabie.
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By Eick
#134185 [img]http://www.alliage-theatre.com/IMG/jpg/Malentendu2.jpg[/img]

Il n'y a rien de pire qu'un malentendu.
J'en ai vu à la pelle des gens se fuir mutuellement, se distancier pour des paroles incomprises, pour des soupçons jamais confirmés... Quel dommage d'aller si loin dans les retranchements de l'incompréhension, dans les tranchées du dialogue muet... surtout lorsqu'il s'agit d'un quiproquo.

Lorsqu'elle était énervée et qu'elle ne voulait plus m'écouter, je la voyais détourner la tête comme si mon visage était devenu une infamie. Le son de ma voix la rendait furieuse ; seul le temps pouvait la calmer ; et, à ce moment-là, je pouvais à nouveau l'approcher pour encore goûter à la douceur de ses lèvres sans goût.
Plus aucune parole ne passait entre nous. J'avais enfreint les règles du jeu. C'était impossible de retourner à la case départ pour tout rétablir. Sa haine contre moi venait de gagner un cran. Au bout de notre piste, c'était la rupture.
Faire l'amour après une dispute provoque un regain de tendresse, mais cet aphrodisiaque à double tranchant tue un couple et le rend passionnel jusqu'au bout des ongles.


L'être humain ne cherche pas assez loin dans les explications, il fait un trait sans retour en arrière. Parfois, le pardon vient s’intercaler, mais il faut déjà beaucoup...
La communication verbale est sans cesse encombrée par des parasites.
Tous les jours, nous créons des armées d'incompris qui tentent de se faire justice avec des armes de pacotilles. Ainsi, nous assistons à des meurtres, des bagarres, des demeurés suffisamment outragés pour foutre leur vie en l'air. Quelle stupidité. Il aurait suffi d'une seule oreille ou d'un seul mot pour tout rétablir entre deux êtres.
Ainsi vont les choses sur une planète qui contient 7 milliards de consciences en mouvement.
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By Eick
#134209 [img]http://www.seminaire-tournai.be/seminairedetournai/Images/Bibliotheque%202012.jpg[/img]

Je ressens une profonde satisfaction lorsque j'entre dans une bibliothèque.
Je sais que je viens d'entrer dans le seul endroit où les morts nous parlent encore.

Je ressens une profonde amertume lorsque j'entre dans une bibliothèque.
Je sais pertinemment que je n'aurais pas assez de temps pour tout savourer.
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By Eick
#134211 [img]http://farm4.static.flickr.com/3225/2849558212_1ff6359542.jpg[/img]

Laissez-moi fuir votre bitume, votre macadam dégueulasse, vos pancartes publicitaires qui nécrosent les rétines des malheureux jusqu'à les rendre insensibles aux couleurs.
Des domptés, voilà ce que nous sommes. De bons portants qui flancheront comme une glace qui se met à fondre d'un coup sec.
Moi je veux m'évader des villes, je veux me réfugier près des blés de Van Gogh. Je m'occuperais de la raideur du malt, de la beauté de l'orge, et de la bonté du seigle pour me construire une forteresse nommée "Château Céréale".
Bientôt, mon postérieur sera posé à même le sol, et je penserais à imiter le paysan fatigué de sa journée. Je viendrais de loin pour maitriser les relents de la campagne ; j'apprécierais aussi les odeurs de l'inhabité, le parfum d'une vierge encore naïve. On m'apprendra à manier le râteau et le tracteur champêtre.

Les hommes ont rendu les cités aussi grises que le métal. Et si je continue à vivre dans la fournaise des avenues, mes poumons recracheront bientôt la suie des usines.
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By Eick
#134582 [img]http://media.paperblog.fr/i/354/3542628/femme-statue-L-1.jpeg[/img]




La recherche

Où puis-je rencontrer une muse qui gronde ?
Cette chevelure de Vénus qui parlera,
Cette femme qui rigolera avec la Joconde.
Comme j'aimerais lui offrir des camélias.

Vivace et éperdu, son visage rira.
Il n'accusera pas mes ébauches d'ennuis,
Mais encouragera mon prix : l'amorosa.
Comme j'aimerais bien obtenir son appui.

Loin de la société et des périphéries,
Mon accompagnement discret restera ivre.
Suffisant pour lui offrir des cajoleries.
Comme je voudrais que cette poésie m’enivre.

____________________________________________

(Si vous voyez des soucis de versification, n'hésitez pas à me faire voir mes erreurs).
By Geist
#134587 [quote="Eick"](Si vous voyez des soucis de versification, n'hésitez pas à me faire voir mes erreurs).
On parle bien de rime et de rythme ?
(Je confesse être hélas bien meilleur critique qu'auteur.)
[quote="Eick"]

La recherche

Où puis-je rencontrer une muse qui gronde ?
Cette chevelure de Vénus qui parlera,
Cette femme qui rigolera avec la Joconde.
Comme j'aimerais lui offrir des camélias.

Vivace et éperdu, son visage rira.
Il n'accusera pas mes ébauches d'ennuis,
Mais encouragera mon prix : l'amorosa.
Comme j'aimerais bien obtenir son appui.

Loin de la société et des périphéries,
Mon accompagnement discret restera ivre.
Suffisant pour lui offrir des cajoleries.
Comme je voudrais que cette poésie m’enivre.
Globalement, quelques chosess me dérangent :
- On prononcerait classiquement « cette femme » (v. 7), « Comme [...] cette [...] » (v. 12), ce qui nous fait des alexandrins à rallonge. Peut-être une question d'accent, si tu es belge ?
- Les hémistiches tombent souvent mal sur tes mots et font des effets bizarres : « Mais encouragera || mon prix : l'amorosa. » est coupé par la ponctuation à retard, « Comme j'aimerais lui of || frir des camélias. » se voit sectionné au milieu de l'offrir. Entre autres. Mais tu dois le savoir, puisque le premier vers de chaque strophe (c'est voulu ?) est régulier de ce point de vue.
- J'ai parfois l'impression que tu sacrifies le lexique, et plus généralement le verbe, au métronome.
- « Quatrains d'alexandrins » est une des plus vilaines assonances qui me soient venues à l'esprit ce mois-ci. C'est peu charitable de me l'avoir inspirée.

Je dois toutefois dire que c'est bien mieux que toute ce que j'ai pu produire en respectant les règles classiques - je n'ai d'ailleurs rien achevé : estropier le mot avec le vers et le vers avec le mot m'a toujours causé plus de frustration que de plaisir. Maintenant, quand j'écris de la poésie (ou que je tente, du moins), c'est sous forme libre. Concilier écrit de qualité, musicalité, et règles, c'est au-dessus de mon talent, de ma persévérance, ou des deux.
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By Eick
#134589 Pour être sincère, ce sont mes premières strophes. Je n'avais jamais touché à la poésie auparavant. J’aurais dû signaler que ce poème n'en était pas un. On dira que c'est un amas de strophes.

Mais je retiens qu'il y a un souci dans :
— Problème de pied pour le v3 et v12 ;
— Problème avec l'hémistiche dans certains vers ;
— Qu'entends-tu par le fait que je sacrifie le verbe ? C'est parce que j'ai mis 2 fois « j'aimerais » ? Si c'est relatif à cet effet, c'est une démarche voulue pour amplifier le souhait jusqu'à l'agacement. Le poème « non fini » retrouve la sérénité lorsque j'aborde le verbe « je voulais ». On peut ressentir que mes exigences sont attendries.
— Ce poème étant plus une initiation et une réflexion non aboutie, donc mea culpa pour les quatrains en alexandrins.

Merci pour tes encouragements. Je vais poursuivre. Et si tu es intéressé(e), je pourrais t'envoyer d'autres strophes par MP.
By Geist
#134592 Oh, quelqu'un qui met des tirets cadratins dans ses listes (faut vraiment que je trouve la combinaison sur ma keymap).

[quote="Eick"]— Qu'entends-tu par le fait que je sacrifie le verbe ? C'est parce que j'ai mis 2 fois « j'aimerais » ? Si c'est relatif à cet effet, c'est une démarche voulue pour amplifier le souhait jusqu'à l'agacement. Le poème « non fini » retrouve la sérénité lorsque j'aborde le verbe « je voulais ». On peut ressentir que mes exigences sont attendries.
Au contraire, j'avais noté la répétition (mes cours de français remontent, ou je me fais vieux - mais il y a un mot pour ça). Ce que je veux dire, c'est que l'idée est parfois confuse, le choix lexical bizarre, comme contraint par autre chose (genre, la forme). Par exemple, la muse qui gronde, rigoler avec la Joconde (compte double), obtenir son appui (l'idée me semble être « obtenir son soutien »). Cependant, ça ne me fait pas l'effet du surréalisme, en ceci que l'on peut souvent relier ce que tu écris avec quelque chose au sens proche, mais d'expression plus naturelle.

Question hémistiche, dire que l'alexandrin a douze syllabes est un piège. L'alexandrin est la jonction de deux sexasyllabes, c'est comme ça qu'il faut l'écrire.

[quote="Eick"]Merci pour tes encouragements. Je vais poursuivre. Et si tu es intéressé(e), je pourrais t'envoyer d'autres strophes par MP.
(Le paragraphe précédent t'indique l'accord correct.)
Mais poste plutôt ici. Vos journaux est une des sections que je lis régulièrement, mais elle a l'avantage sur ma boîte MP de ne pas être lue que par moi. (Et puis, c'est quand même à ça qu'ils servent.) :wink:
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By Eick
#134798 Jeune et con


Je me dois de remercier les membres de ce forum, car sans eux, je continuerais à me comporter comme un larbin. Après tout, vous n'imaginez pas à quel point vos interventions peuvent changer quelqu'un.
En m'inscrivant sur ce site, je m'étais pointé avec les mains vides un peu comme un demandeur d'asile. Je ne connaissais rien au monde ; je n'avais pas un seul bagage à offrir. Pire encore, je venais de sortir du lycée et je n'étais pas prêt à recevoir les enseignements qu'on voulait m'apporter. Le principe d'un jeune, c'est qu'il aime s'opposer à toutes les formes d'autorité. Il se fait les dents en se pensant plus malin que les seniors.
Malgré tout, mes agissements avaient un sens : je cherchais à quitter mon étiquette d'adolescent ; je cherchais des réponses et des outils pour arriver au bout de ma quête. Je pressentais qu'un feu sacré, totalement naturel, commençait à s'embraser en moi.
Je voulais surtout devenir un adulte et je ne savais pas comment m'y prendre. A 18 ans, on pense qu'il faut simplement serrer une fille, la foutre dans son lit pour devenir un homme. On pense qu'il suffit du permis de conduire pour faire le caïd sur les routes. Mais tout ça, c'est du baratin.

Depuis tout ce chemin parcouru, j'en profite donc pour mettre à l'honneur quelques personnalités du site. Ce geste est spontané : il n'attend rien et découle d'une gratitude tout à fait saine.
Par conséquent, n'y voyez pas là l'intervention d'un désespéré en phase maniaque.

— Merci Stéphane pour l'état d'esprit que tu t'efforces à véhiculer. Tu peux être sûr que ton travail s'opère en dehors des frontières françaises. J'espère que nous aurons un jour l'occasion de discuter autour d'une pinte bien belge*.
— Merci à animal et à wu-wei : vous êtes les sages de ce site.
— Je n'oublie pas Rose Selavy pour son post sur le style. Tu m'as ouvert la voie. C'est dire l'ampleur.
— Et puis les autres (Coug, Dje, Stan, ...) pour vos réponses pertinentes. Grâce à vous, on sait qu'on rentre dans un lieu de qualité.
Une pensée pour Kero qui ne vient plus, mais qui m'a ouvert les yeux sur la pédagogie.

*Bien entendu, j'offre aussi la pinte bien belge à tous les autres. :mrgreen:
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By Eick
#134826 Voici un autre essai poétique. J'ai un petit doute en ce qui concerne les pieds ; surtout lorsqu'il s'agit de braver les synérèses et les diérèses. Je sais qu'il y a des erreurs, mais je dois dire qu'en recomptant, je tombe à 12 syllabes à chaque fois.
Les corrections et les critiques sont les bienvenues.
(Geist remarquera le soin pour les césures), et puis ça vous montrera comment j'ai calculé.
Les "!" incarnent l'acharnement des flots. C'est pour cette raison qu'il n'y en a plus lors de la seconde strophe vu que le voyageur à les jambes à même le sol.




Regardons la barque !/ Elle fuit l’océan !
Emporté par on ne / sait quelle énergie,
Son élancement fluide / accepte le néant !
Son passager botte / ses mélancolies,
Car les flots n’épargnent / pas les timorés !
Souvent, ils agressent / les marins éplorés.
Bientôt, on entendra / parler de ce bateau,
Il sera le seul à / franchir l’inexploré !
Ce flotteur, oubliant de / préserver sa peau,
Rejoindra bien vite/ des quais améliorés !


Les habitants riront / de cette arrivée.
Il faut dire que ce / sont tous des isolés.
Cet échoué des mers/ réclamera un dû,
Et sans attendre, il / recevra du tissu.
Les pauvres n’ont que / le coton à offrir.
Assez juste, il dira / un « merci » sans rougir.
Se prêtant aux fêtes, / on le nommera chef ;
On lui proposera / même une belle nef.
Encouragé par ces / sursauts de volupté,
Il détestera ses / anciennes contrées.

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