- Lun Sep 26, 2011 3:40 pm
#113491
[quote="Synchronn"]En revanche, il faudrait être beaucoup plus sévère et plus regardant sur les profils des gens qui intègrent cette fonction...intégrer un vrai cursus de niveau bac+5 avec des vraies épreuves de mise en situation...aujourd'hui c'est vraiment la porte ouverte à tout et n'importe quoi et il est très difficile de trier le bon du mauvais. J'ai un pote avec une licence de géo filière qui est prof de mathématique!!
Donc aujourd'hui, les qualifications demandées sont ridicules et n'importe qui avec un minimum de bagage peut être prof. Je ne vois pas en quoi ce sont des propos déplaisants, c'est fini l'époque ou l'enseignant c'était le type le plus respecté du village après le prêtre et le maire.
Synchronn, tu m'excuseras, mais tu parles visiblement de choses que tu ne connais pas.
1) Il est absolument faux de dire qu'il suffit d'avoir une licence (bac +3) pour devenir prof. Pour devenir prof, il faut passer les concours, ce qui n'est pas considéré comme un diplome en soi (logique, c'est un concours), mais ça revient à un an de formation supplémentaire. De plus, ces concours ne sont pas faciles. Pour prendre le cas de l'histoire, que je connais, le taux de réussite au CAPES, lorsque je l'ai passé, était d'environ 10% des inscrits, et à l'agrégation, environ 3%. Donc, NON, n'importe qui avec un bac+3 ne devient pas prof comme ça d'un claquement de doigts. Il faut passer des concours difficiles, au bout desquels seul les meilleurs sont retenus, et ça demande un gros boulot pour les avoir.
2) Depuis deux ans la situation est un plus complexe, et j'y comprends pas grand chose, puisqu'on est passé à un recrutement masterisé. Il y a moins d'inscrits parce que les conditions sont devenues plus complexes, mais en tout cas, on doit passer en parallèle un master enseignement, ce qui veut dire qu'on en arrive à bac+5.
3) Tu dis qu'on arrive devant des élèves sans avoir à faire ses preuves. C'est, ou du moins (jusqu'à il y a deux ans) c'était FAUX. Après avoir eu le concours, on faisait un an de stage-formation, avec un horaire réduit, des formations d'enseignement, des évaluations (avec des gens qui venaient observer comment tu t'en sortais en classe), et dans le cas des stagiaires qui posaient problème, on avait un refus de titularisation. J'en connais plusieurs qui n'ont pas été titularisé parce qu'ils n'étaient pas jugés aptes. Tout ceci était fait dans le cadre des IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres), qui étaient lourdement décriés, mais qui, il n'empêche, faisaient un vrai boulot de formation des profs. Malheureusement cela a été supprimé par le gouvernement Sarkozy, qui jugeait ça inutile. Maintenant, la formation des futurs profs se résume à quelques visionnage de vidéo, et les nouveaux n'ont aucune préparation, ni aucun accompagnement, pour arriver devant des classes difficiles. Or le système étant mal fichu, les nouveaux arrivent systématiquement devant les classes les plus difficiles (bah oui ils n'ont pas l'ancienneté qui permet d'aller dans les beaux quartiers). Ce qui est une profonde aberration.
Bref. C'est un peu plus compliqué ce que tu as l'air de croire ...
Donc aujourd'hui, les qualifications demandées sont ridicules et n'importe qui avec un minimum de bagage peut être prof. Je ne vois pas en quoi ce sont des propos déplaisants, c'est fini l'époque ou l'enseignant c'était le type le plus respecté du village après le prêtre et le maire.
Synchronn, tu m'excuseras, mais tu parles visiblement de choses que tu ne connais pas.
1) Il est absolument faux de dire qu'il suffit d'avoir une licence (bac +3) pour devenir prof. Pour devenir prof, il faut passer les concours, ce qui n'est pas considéré comme un diplome en soi (logique, c'est un concours), mais ça revient à un an de formation supplémentaire. De plus, ces concours ne sont pas faciles. Pour prendre le cas de l'histoire, que je connais, le taux de réussite au CAPES, lorsque je l'ai passé, était d'environ 10% des inscrits, et à l'agrégation, environ 3%. Donc, NON, n'importe qui avec un bac+3 ne devient pas prof comme ça d'un claquement de doigts. Il faut passer des concours difficiles, au bout desquels seul les meilleurs sont retenus, et ça demande un gros boulot pour les avoir.
2) Depuis deux ans la situation est un plus complexe, et j'y comprends pas grand chose, puisqu'on est passé à un recrutement masterisé. Il y a moins d'inscrits parce que les conditions sont devenues plus complexes, mais en tout cas, on doit passer en parallèle un master enseignement, ce qui veut dire qu'on en arrive à bac+5.
3) Tu dis qu'on arrive devant des élèves sans avoir à faire ses preuves. C'est, ou du moins (jusqu'à il y a deux ans) c'était FAUX. Après avoir eu le concours, on faisait un an de stage-formation, avec un horaire réduit, des formations d'enseignement, des évaluations (avec des gens qui venaient observer comment tu t'en sortais en classe), et dans le cas des stagiaires qui posaient problème, on avait un refus de titularisation. J'en connais plusieurs qui n'ont pas été titularisé parce qu'ils n'étaient pas jugés aptes. Tout ceci était fait dans le cadre des IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres), qui étaient lourdement décriés, mais qui, il n'empêche, faisaient un vrai boulot de formation des profs. Malheureusement cela a été supprimé par le gouvernement Sarkozy, qui jugeait ça inutile. Maintenant, la formation des futurs profs se résume à quelques visionnage de vidéo, et les nouveaux n'ont aucune préparation, ni aucun accompagnement, pour arriver devant des classes difficiles. Or le système étant mal fichu, les nouveaux arrivent systématiquement devant les classes les plus difficiles (bah oui ils n'ont pas l'ancienneté qui permet d'aller dans les beaux quartiers). Ce qui est une profonde aberration.
Bref. C'est un peu plus compliqué ce que tu as l'air de croire ...