Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By Stéphane
#124360 ----------------------------------------------------------
INSCRIPTIONS CLOSES, 100 PERSONNES, COMPLET
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Je recherche des exemples où vous vous êtes retrouvés en proie à la timidité et où celle-ci vous a perturbé dans vos actions ou vos pensées :

- quel était le contexte, en gros ?
- comment s'est manifestée la timidité
- qu'auriez-vous dû dire/faire que vous n'avez pas dit/fait à cause de la timidité ?
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By Transcendantal
#124363 - Contexte :

Dans le métro. Je repère une fille tout à fait mon genre sur le quai, accompagnée d'une copine. Je passe devant le groupe sans broncher. Le hasard veut que les deux s'assoient en face de moi.


Manifestation de la timidité :

Accélération du rythme cardiaque, boule au ventre, respiration plus courte, anormalité évidente dans les traits du visage (mais contenues ici). Pensées négatives du genre "je n'ai aucune chance, elle est trop belle".


Ce qu'il aurait fallu faire/dire :

Au moment de s'asseoir, la fille qui me plaît semble jeter un coup d'oeil dans la zone où je me trouvais (j'étais seul à ce moment). Je fais mine de rien remarquer (bon point), mais à cause de (cf. les manifestiations) (pas bon point). J'aurais dû rester calme et normal, la regarder avec le sourire du séducteur pour croiser son regard et, le cas échéant, lui parler. Bref, j'aurais dû me lâcher (comme je me lâche en date).
By Ludovic
#124365 Vécu à l'instant: un trajet habituel dans le métro, en entrant j'aperçois une jolie jeune femme.
Je me place normalement un peu plus loin. Nos regard ne se croiseront pas sauf une fois furtivement dans un reflet des vitres extérieures.

Finalement elle descend à la même station que moi, chance me diriez-vous, en fait non car je sais déjà que je ne ferai rien car je sens déjà mes pieds comme pris dans un bloc de plomb.

Je reste à quelques pas derrière elle, essayant par tous les moyens en ma possession de briser ces liens qui m'empêchent de l'aborder mais rien n'y fait et je reste victime des mes pensées.

Je me résous donc à la dépasser espérant qu'elle me rattrape comme un dernier coup du destin mais je sais encore à l'avance que c'est peine perdu et que je vais pouvoir ajouter une pierre au monument de mes déceptions.
By Synchronn
#124366 Situation assez courante (surtout quand je suis très fatigué comme ce matin)

Difficulté de parler de moi, il m'arrive souvent de prendre conscience que je monopolise l'attention de tout le monde et que le moindre mot est décortiqué (cette impression est un symptôme d'une certaine timidité ou pudeur car en écoutant une personne, je ne retiens jamais les mots mais l'impression et le sujet global, c'est une certaine forme de parano sociale).

Dans cette situation, vécue encore ce matin au café (faut dire que j'ai eu un WK mouvementé et riche), c'est comme me retrouver sur une scène sans parler (la parole habille la personne, ne rien dire c'est se retrouver à poil devant les autres).
Pour résumer : Je parle, je prends conscience de la situation puis j'abrège et je ne dis plus rien, sauf rebondir sur les propos des autres...
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By roland
#124368 Un exemple datant du 09/09/2011 (oui, je me rappelle de la date exacte). Après un rendez-vous professionnel, je file vers Surcouf en métro. Sur le quai, je repère une brune toute mignonne, pile "mon genre" : cheveux longs et lisses, petit air sympathique dans l'expression, vêtue sobre. Je n'ose pas lui parler sur le coup, puis le métro arrive.
On s'assied en face à face, puis elle fourrage dans ses affaires pour consulter son carnet de santé (qu'elle fait tomber et le récupère en me souriant). Bon, je vous passe les dialogues car ce n'est pas le sujet, mais le carnet de santé m'a permis d'engager la conversation, qui s'enchaîne bien (très bien même).
Elle descend à la même station que moi, et puis traînasse style je-m'en-vais-ou-pas. Et je ne lui ai pas demandé son numéro de téléphone, qui à priori semblait tout mûr, prêt à tomber... A s'en taper la tête dans le mur, elle m'a salué avant de partir.

Autre exemple de ce matin, de retour de Paris : un très belle brune, tenue sexy, à Gare du Nord... que je n'ose pas aborder finalement. L'excuse qui a pointé dans ma tête : elle est plus grande que moi.
Bref, soit je n'ose pas y aller, soit, plus traître, je n'ose pas conclure (ce qui m'a fait louper plusieurs "numcloses" potentiels).

Pour finir, les symptômes récurrents : le coeur qui s'emballe, la respiration qui se bloque, ou alors aussi, le déni (je fais style je-ne-l'ai-pas-vue)...
Voilà.
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By roland
#124372 [quote="Stéphane"]Bon mais à part des histoires de filles dans le métro ?
La prospection professionnelle, même si je m'y mets avec plus de régularité (une phobie du téléphone, faut vraiment que je me force ; paradoxalement, j'ai moins le trac en contact direct (salons professionnels, visite sur place).
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By wu-weï
#124374 Boutique YSL, il y a 6 ans à Paris.
Je passe trois fois devant. J'ose pas. Je ne me sens pas à ma place. "Ai-je le droit?"

J'entre finalement. Bon accueil. Agréable. Politesse extrême. Grande classe.
En sortant : "Ah bon? je peux, alors."

Concession Mercedes où je fais entretenir la mienne, je demande à essayer le nouveau modèle de 2012.
J'ai envie de voir en vrai le progrès fait en 11 ans qui sépare mon actuelle de la nouvelle.
Le vendeur me propose l'emprunter tout un après-midi avec madame pour "vraiment voir".
"Non,non. C'est juste pour voir le nouveau châssis et comment "elle vibre"".
On part faire un tour d'un quart d'heure. On part faire un tour d'un quart d'heure, suffisant mais "limité".
J'ai été timide. je ne me sentais pas légitime dans la mesure où je ne souhaitais (pouvais) pas l'acheter.

Chez moi, la timidité a souvent à voir avec le sentiment de légitimité.
Pour moi, c'est une des clés de la timidité.

Autre contexte dans cette même concession : une panne d'électronique moteur suite à une négligence de leur part lors d'une révision : je me sentais légitime et dans mon plein droit. Zéro timidité. Calme, politesse et pas lâché la demande de prise en charge de leur part en remontant jusqu'à un responsable régional du réseau.

Timidité => sentiment d'illégitimité.
By Strong Law
#124376 Voici le sujet qui m'aura finalement poussé à m'inscrire au forum.
Après beaucoup d'efforts pour surmonter des habitudes de timidité, elle continue cependant de m'affecter dans certaines situations.

Assez généralement, je suis très loin de la pipelette mais cela se vérifie encore plus en groupe où je ne prends quasiment plus la parole. Quand plusieurs personnes discutent, je me mets automatiquement en retrait, à observer. Comme souvent dans les situations de timidité l'esprit parait paralysé, la curiosité s'estompe, la réactivité diminue. J'ai personnellement l'impression de n'avoir strictement rien à dire, me surprenant parfois à admirer les répliques les plus banales comme des miracles issus d'esprits brillants.

En soirée l'alcool m'a déjà aidé à lier des liens et à obtenir quelques rendez-vous mais cette boisson parait de moins en moins efficace et je n'aime pas me reposer dessus. C'est d'ailleurs plus tard que les choses se corsent, dans des situations de séduction j'ai beaucoup de mal à conclure même quand les choses démarrent bien et me sont servies sur un plateau d'argent. Encore une fois la timidité se manifeste par une paralysie de l'esprit et du corps. Je me retrouve bête.

Pour un exemple un peu plus concret dans le domaine professionnel, j'ai eu droit à un "conseiller" qui s'est montré très offensif à mon égard, en m'enfonçant alors que je n'étais pas dans une bonne posture. Toujours les mêmes effets, repli sur soi, impossibilité de répondre, mutisme. J'ai plus ou moins réussi à m'en sortir en rappelant à cette personne que son rôle était d'aider.

PS : Je me présenterai bientôt, animal ! :)
By Scaff
#124377 [quote="wu-weï"]
Timidité => sentiment d'illégitimité.


je me permet de rebondir là dessus, je suis tout à fait d'accord avec toi là dessus.

Un exemple tout con (d'autant plus qu'il est virtuel), si je poste assez rarement, c'est que j'ai le sentiment de ne pas être "à la hauteur" des "experts" que l'on peut croiser par ici. J'ai envie de participer lorsque je sais que je vais apporter quelque chose à la discussion, pas pour aérer mes dents, ni pour assouplir mes doigts sur le clavier. Si je pense, qu'en soit, ce n'est pas critiquable que de s'auto-censurer, en venir au point de ne poster que rarement est dommage car je perds l'occasion de participer à de beaux échanges, quand bien même je le ferai à mon niveau.
En fait, c'est de l'exigence vis à vis de soi sur un grille d'analyse basée sur le niveau des autres. Faut faire gaffe à ne pas placer la barre trop haut sous peine de ne jamais oser dire mot.

C'est d'ailleurs quelque chose d'assez étrange parce que le phénomène est amplifié quand la participation est virtuelle. En situation réelle, j'ai beaucoup moins de mal à exprimer mon avis, sauf si je ne connais absolument rien du sujet abordé.
By Chando
#124379 [quote="wu-weï"]

Timidité => sentiment d'illégitimité.




J'ai franchi un pas samedi soir en sortant dans un établissement de nuit, pour la première fois de ma vie seul...

Et en buvant du perrier...

J'ai été vraiment très à l'aise pour théoriser sur ce que je voyais, mon environnement, les signes d'intérêts, etc...

Pour agir, plus personne :?

la petite blonde toute mimi

Joli échange de regards, j'ai pensé à la règle des trois secondes, et je n'ai pas osé aller l'aborder. Pas mal d'échanges visuels par la suite, mais toujours trouvé une bonne excuse : il faisait chaud, "une cigarette avant et puis j'y vais"...N'est-ce pas son mec qui me regarde méchamment, derrière...je me laverai bien les mains, etc.

Manque de légitimité : trop belle pour moi.

l'hispanique pas trop mal

C'est elle qui est venue ma parler sous un prétexte futile ( tu as un joli chapeau :) ) ( c'était une soirée Mexique ^^), j'ai été courtois pour répondre, mais pas franc, pas sexué, pas C&F. Elle m'a attendu un moment accoudé à une rembarde, j'ai bu un verre à 20 cm d'elle, et je n'ai pas osé la réaborder...excuses (bidon bien sûr) : elle ne correspondait pas tout à fait à mes critères physiques.

le cheval chatain

Grande nana, juchée sur des talons vertigineux, avec un body langage de folie...j'ai dansé au bas mot 10 mn épaule contre épaule avec elle, repoussant sans arrêt le moment de lui parler, jusqu'à ce que deux petits players que je ne connaissais ni en blanc ni en noir me disent " bon, alors, tu la dragues, oui ou m...?". Je me suis senti très mal et impuissant, pas légitime pour l'aborder, et je suis parti peu après.

Manque de légitimité : Pas à sa hauteur pour le côté extraverti.

Malgré tout bonne soirée où j'ai pu analyser mes faiblesses et me rendre compte du chemin à parcourir !
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By Stéphane
#124380 Intéressant, pour l'instant tout ce dont vous parlez est couvert par le programme.

Continuez !
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By Transcendantal
#124382 Contexte pro :

Après ma première journée, j'ai voulu parler au patron, en ce qui concerne le salaire.

Pb : il me dit régulièrement de ne pas m'inquiéter (oui, le coeur s'est emballé un peu, et j'avais l'air inquiet et pas très sûr de moi), ce qui fait que j'ai été dans une situation moyenne pour négocier. Il me dit que pour l'instant il doit mettre en place sa cuisine, etc (ce qui est vrai, d'ailleurs), mais que je dois être patient.

Bref, parler de prétentions salariales, ou de sujets sensibles au travail, c'est tjs un peu difficile. L'assurance et l'énergie d'un mec en confiance n'est pas là.
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By Eick
#124384 quel était le contexte, en gros ?
J'ai vécu un coup de stress en plein rendez-vous avec une fille d'internet. C'était il y a +/- un an. On devait passer l'après midi sur la terrasse d'une brasserie. Le petit hic, c'est que je ne l'avais jamais vu.
Comment s'est manifestée la timidité
J'ai perdu mes moyens dès le début de la rencontre. J'avais la peur de ne pas plaire et la demoiselle s'est vite rendue compte que je puais le stress à 3 kilomètres. Comme on ne s'était jamais vu auparavant, il fallait passer le scan et je n'avais pas mes certitudes avec les signes d'intérêts. Sur le moment, c'est ma gorge qui posait problème, elle se resserrait et mon regard cherchait une issue de secours. J'avais envie d'inverser la situation alors je lui ai posé des questions comme un interrogatoire... Et elle s'est vite désintéressée de mon petit jeu. Après le rendez-vous, on ne sait jamais reparlé.
qu'auriez-vous dû dire/faire que vous n'avez pas dit/fait à cause de la timidité ?
Déjà au préalable, ne pas faire de rencontre virtuelle.
Ne pas lui poser des questions comme un policier. J'aurais dû me montrer plus confiant et détaché lors du dialogue. J'avais peur de l'échec et l'idée qu'elle puisse me refouler me passait trop par la tête.
Le problème aussi, c'est que j'avais la peur du blanc à l'oral. Je ne voulais pas qu'un espace sans paroles s'installe car c'était pour moi, un signe d'échec.