- Ven Juin 20, 2008 9:31 pm
#51901
Le sursis accordé par cette petite semaine a touché à sa fin aujourd'hui.
L'heure fatidique de la confrontation est arrivé plus vite que je ne l'escomptais, et l'espace d'un instant j'ai eu peur de ne pas être à la hauteur.
Le rendez vous a été donné chez elle, pour le brunch, ce matin à 11H.
J'arrive à 12H30 : Pourquoi devrais-je me presser alors qu'elle m'attend confortablement installé dans son canapé, et que je fais déjà l'effort de me déplacer ?
Je sonne à l'interphone, le petit sachet en papier contenant les viennoiseries promises tremblote à ma main. Dans l'ascenseur parcourant les quelques étages me séparant du lieu de la rencontre, je prends de grandes inspirations et me passe une main dans les cheveux. Arrivé devant sa porte, je réajuste ma chemise et me décide enfin à sonner.
Quelques secondes s'écoulent tandis que repassent en accéléré les conseils et autres suggestions reçus sur le forum, maladroitement accumulés dans mon esprit étroit.
" Relax ", me dis-je " pourquoi stresser alors que j'ai à ma disposition toutes les cartes nécessaire pour la faire succomber... "
La porte de l'appartement s'ouvre finalement, et apparaît derrière elle l'instigatrice de toutes ces dissensions, ma relation longue dans son entière splendeur. Les yeux légèrement maquillés, vêtue d'une très jolie robe noir, elle m'accueille de son grand sourire. D'un coup mes doutes s'estompent et je me vois fondre devant son charme dévastateur.
Je reprends mes esprits : " Bonjour, c'est le prince charmant ( merci Spike ). "
Elle sourit, et me tend d'un coup ses bras et ses lèvres. Son baiser est profond et sincère, et ceux-ci ne l'avaient été autant depuis bien trop longtemps.
Sur la petite table en bois trônant au milieu de son joli salon tout est déjà prêt pour ce déjeuner. Le café est chaud et n'attend qu'à être servi, les oeufs à être cuit, les fruits à être pressés ; seules manquent au milieu du tableau les pâtisseries que j'apporte pour l'occasion. Je vais pour les déposer sur la table, et me ravise aussitôt :
" Hmmm, j'hésite... Je suis pas sûr que tu mérites toutes ces bonnes choses... Tu penses avoir été assez sâge ( merci Lafcadio ) ? "
S'en suit une conversation sexué dans les règles de l'art, parmi tant et tant d'autres. Elle rit beaucoup, m'embrasse, m'enlace ; impossible de se dire qu'une semaine plus tôt elle cogitait tant quant à notre avenir commun. Je tente par moment, et avec succès, d'inclure physiquement l'idée de détachement instaurée durant cette petite semaine, et cela fait son effet. Je suis amusant, aimable sans excès, calme et charmant ; et elle le remarque. Les expressions d'affection à mon encontre se multiplient, caresses et tendre baisers ne cessent de pleuvoir. Bientôt, et sans qu'aucun de nous ne s'en rende vraiment compte, nous nous retrouvons dans son lit.
Fclose, Fclose, et Fclose encore...
Je me relève et commence à me rhabiller. Durant la période de récupération lui étant nécessaire pour se remettre de ses émotions ( oui car ça faisait tout de même deux semaines ), dans la pénombre, je la vois me fixer de ses jolies yeux bruns, un léger sourire pointant aux coins de ses lèvres :
Moi : " Qu'est-ce qu'il se passe ? T'aime pas ma chemise ? C'est mes cheveux c'est ça ?"
Elle: " t'as changé... "
Moi : " En parlant de ça, il faut qu'on parle non ? T'as des trucs à me dire, j'me trompe ? "
Elle: " J'avais... "
ReFclose...
Une fois de retour dans son salon, habillés, les compliments sur mon apparent changement sont beaucoup plus explicites. Je feins de n'avoir rien fait pour que cela s'arrange entre nous, mais d'avoir tout fait pour moi. C'est ce qu'elle pense aussi, ce pourquoi elle est d'autant plus heureuse. Elle remarque les changements dans mon rythme de vie, mon lifestyle dans son intégralité, et dans mes réactions avec elle.
Au final, elle me propose même de passer l'intégralité du weekend avec elle, je n'ai pas encore donné ma réponse. Affective à en devenir encombrante, mais tellement agréable, J'ai joué le jeu sur toute la ligne.
Je suis rentré chez moi en fin d'après-midi. En sortant de chez elle après d'interminables au revoir et une fois dans l'ascenseur, une voix guttural raisonne dans ma tête, réminiscence de mes primes années de videogamer naissant :
" FLAWLESS VICTORY ! "
...
" J'ai failli faire une grosse connerie " ou encore " on a évité la catastrophe " étant deux parfaits exemples de l'idée principale qui est ressortie de notre entrevue, et de cette semaine en général. " Je crois que je vais adorer le nouveau Gadjo " en étant un autre.
Tout est bien qui recommence bien, finalement, et ce grâce à Spikesed.
Et je suis ressortit de chez elle avec un Mojo tellement énorme, j'aurais pu aller gamé Jessica Alba si je l'avais croisé
. Mais je sais que ce n'est pas parce que l'on repart du bon pied qu'il me faut baisser ma garde...