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- Mar Fév 21, 2012 4:25 pm #119402 Bah perso, j'ai vu Crazy stupid love y a 10 jours. Et cela ne pas laisser un souvenir marquant . J'ai pas destesté, c'est bien fait, bien joué , mais ca m'a laissé froid.
Faut dire que aucun personnage n'est original , je les ai tous trouvés stéréoptypés, et j'arrivais ,sans même forcer ou le vouloir, à deviner tout ce qui allait se passer 1 min (voir plus) avant.
Attention Spoil
Un quadra , qui un job normal, un caractère normal , une vie normale , se prend une grosse baffe qu'il a pas vu venir en découvrant que sa femme demande le divorce, qu'elle l'a fait cocu, et n'a plus de désir et de sentiments pour lui.
Il tombe en quasi dépression, sort pour rencontrer du monde mais passe son temps à ruminer assis au bar, et à ressaser indéfiniment son malheur.
Jusqu'à ce qu'un séducteur le prenne en pitié, et décide de l'aider en lui ouvrant les yeux , et en lui faisant réaliser que si sa femme ai allé voir ailleurs c'est parce "qu'il a oublié son rôle d'homme, ensuite d'époux, et enfin d'amant."
Il va l'aider en lui faisant redécouvrir sa virilité, en lui faisant prendre conscience de l'importance de l'apparence, et en lui montrant qu'aborder les femmes c'est facile en fait, c'est simplement nous qui compliquons les choses par nervosité dans la majorité des cas.

Ce scénario vous rappelle quelque chose?
Un homme qui se prend une grosse baffe et une rupture après s'être enlisé des années dans un cocon douillet, et découvre qu'il va falloir retourner "sur le terrain", et que pour séduire une inconnue, il a le talent, l'expérience, et l'habilité d'un truite pour l'escalade.
Et qu'un coach va l'aider à combler toutes ses lacunes, et lui permettre d'avoir un lifestyle digne de ce nom .
Moi ca me rappelle quelque chose qui est écrit en gros , en lettres blanches sur fond noir, et se trouve à juste un peu plus haut de ce que vous êtes en train de lire.
Après avoir lus des dizaines de cas dans la partie Aide personnalisé, dont pas mal ressemblant à celui ci (dans les grandes lignes au moins), ce film ne m'a pas apporté le plus petit élément de réflexion à ajouté à ce que je savais déjà.

Après c'est sur que le but du film n'était pas d'être la bible des codes de séduction, ou on apprendrait plein de trucs.
Le sujet ça reste les relations hommes/femmes, celui dont on en aura jamais fait le tour, qui ne sera jamais démodé, et dont on ne se lassera jamais. Même si je savais que ça serait un peu téléphoné et cliché, je m'attendais à mieux.

C'est surtout en fait cette dose d'afcisme(mot ne voulant rien dire je sais) hollywoodien dont est soupoudré tout le film, surtout la fin. Et vas y que je prend mon courage à deux mains, que je te fais un beau discours en public , devant tous les autres personnages, sur l'amour-j'y-crois-plus-mais-en-fait-si-il-faut-se-battre-pour-son-ame-soeur.
On dirait la fin de Hitch, ou la dernière phrase c'est " la règle c'est ...... en fait y a pas de règle" , comme quoi il suffirait d'être "naturel".
La même morale mieuvreuse, prônant que les codes de séduction c'est du bidon, que si tu veux l'amour, le vrai, le pur, faut être naturel, romantique, persévérant (chuis désolé mais le gosse dans le film, c'est un stalker) etc .
Bref la même soupe dont on nous farcis les yeux et les oreilles, qui finisse par donner une idée des relations hommes/femmes édulcorée et surtout faussée.
Et qu'es ce que ca donne ensuite ? Bah nous qui finissons par tomber sur Spike sed et se prennent une grosse baffe en découvrant la réalité derrière ce qu'on voudrait nous faire croire.
Et qui finissons par avoir besoin d'un coach en séduction pour nous aider à démeler le vrai du faux dans ce qu'on sait sur la séduction , voir même pour nous aider à "retrouver notre virilité perdue" .

La boucle est bouclée.

- Mar Fév 21, 2012 4:33 pm #119403 [quote="Pierro"]Moi ca me rappelle quelque chose qui est écrit en gros , en lettres blanches sur fond noir, et se trouve à juste un peu plus haut de ce que vous êtes en train de lire.
Je suis d'accord avec le fait que le film ne nous apprend rien. J'ai regardé ça avec l'envie de me divertir, et c'est exactement ce que j'ai obtenu

- Mar Fév 21, 2012 6:08 pm #119407 Oui moi aussi, mais les ficelles étaient trop grosses, je ne suis pas arrivé à en faire abstraction pour apprécier convenablement le film.
Après c'est rien d'autre qu'une question de caractère, de gout. Quelque soit l'art(film, livre, jeux videos) , c'est quasiment toujours l'histoire et les personnages qui m’intéressent le plus.
Et quand on me raconte une histoire et que je devine ce qui se passe avant car je l'ai déja vu et revu plein de fois ailleurs, mon intêret pour elle (et donc pour le reste du film/livre) dégringole comme une montgolfière percée.
C'est tant mieux pour les autres et tant pis pour moi si je suis pas capable de fermer les yeux sur des détails au final mineurs.

- Mar Fév 21, 2012 6:23 pm #119409 [quote="Pierro"]C'est tant mieux pour les autres et tant pis pour moi si je suis pas capable de fermer les yeux sur des détails au final mineurs.

Oui enfin, si ça peut te remonter le moral, il y a tellement de films différents sur le marché (pour qui fait l'effort d'aller au-delà des multiplex) que ce n'est pas "tant pis", c'est simplement pas ta tasse de thé, tu trouveras de quoi la remplir ailleurs.

Il n'y a pas de mal à avoir un esprit critique.

- Jeu Fév 23, 2012 10:04 am #119444 Oui, il y a une bonne dose d'afcisme hollywoodien :
- le quadra n'a connu qu'une seule femme, son épouse (chasteté avant le mariage, abstinence)
- l'amour romantique gagne toujours
- la famille toujours triomphante (c'est un ede spiliers de la croyance américaine et un thème récurrent dans le cinéma américain)

Mais il y a quand même quelques pépites :
- les scènes de bar où le quadra est chiant à mourrir et plombe les conversations en deux temps, trois mouvements lors des abordages. Les portes que personne n'ouvre, les ouvertures que personne ne relance, sa clownerie (qui est une manière de s'excuser par avance, donc d ene pas être viril), son langage non verbal. Soit dit en passant, sa conversation est très "normale" au sens où ce sont les conversations de 90% des gens dans "la vraie vie".
- le point de vue de la nana asiatique sur le petit copain de Anna Banana => ce mec cache sous sa mièvreté l'âme d'un salaud égoïste, sans relief, sans empathie, et sans âme. C'est un portrait au vitriol. Combien de gens comme lui croise t'on? Creux, vides, suffisants...ennuyeux.
- les scènes de shopping, les new balance, le portefeuille (le portefeuille, c'est énorme! la première fois, on sait que le gag va tomber un peu plus tard)
- la scène avec Ryan Gosling et Anna Banana, chez lui : fabuleux! Les auteurs en profitent pour montrer un homme "robot social", mécanique, méthodique qui avoue de lui-même "compenser". C'est elle qui le séduit. Il tombe amoureux parce que c'est la première femme qui s'intéresse VRAIMENT à lui (elle le connecte à elle). regardez la façon dont elle le challenge, le met dans sa trame à elle : "soit intéressant", dont elle lui pose des barrières, dont elle joue du timing, dont elle fait grimper son NI. C'est une belle scène et un beau jeu de séduction.
- la scène d'abordage du début. Les autres scènes d'abordage tout au long du film.
- la différence de langage non verbal entre les deux protagonistes, puis entre "l'ancien" quadra et "le nouveau".
- la différence dans la manière de mener une conversation

- Mar Fév 28, 2012 12:11 pm #119901 pour ceux qui ont aimé la BO, Cliff Martinez a aussi fait la BO de Solaris qui absolument mortelle.
Je vous recommande ( notamment pour faire la sieste au soleil avec la musique super fort qui vous maintient entre plusieurs réalités, idéalement en bonne compagnie)

l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte

- Mer Mar 28, 2012 1:39 am #120727 [quote]Bah perso, j'ai vu Crazy stupid love y a 10 jours. Et cela ne pas laisser un souvenir marquant . J'ai pas destesté, c'est bien fait, bien joué , mais ca m'a laissé froid.

Silvouplaît, on parle de cinéma. Il y a tellement à dire sur l'acteur alors au lieu de mater une bouze comme crazy stupid love, et de vous faire un préjugé qui n'a rien à voir avec la réalité, prenez le temps de mater Danny Balint ou Half Nelson.

J'aime Ryan Gosling parce qu'il est talentueux, qu'il choisit ses films comme nous choisissons nos chemises (ça s'applique pas pour tout le monde ça) et qu'il porte des gants de conduite. ( )