- Dim Juil 26, 2009 8:50 pm
#79833
Je me suis lancé dans le challenge d'approcher des filles dans la rue cet été. Je n'ai pas le souvenir de l'avoir réellement fait jusqu'à aujourd'hui. Et effectivement, je me suis confronter très directement à cette peur de l'approche.
Voilà comment cela s'est passé pour moi.
J'ai donc commencé ma petite aventure, en solo, par un après-midi ensoleillé. Attitude et sourire, pour l'instant tout va bien.
Je croise quelques demoiselles plus ou moins charmantes, je les regarde de manière naturelle, petit sourire en coin, et puis je stoppe ma marche pour les regarder s'éloigner de moi. Je m'imagine ce que j'aurais pu leur dire. Premières sensations. Mais je ne me force pas. Il me manque quelque chose, une motivation.
La motivation qui me manque je vais la trouver dans une petite boutique d'accessoires de valeur. Car pour la première fois de l'après-midi, je tombe nez à nez avec une fille qui me plait vraiment. Il s'agit de la vendeuse.
Nous sommes seuls. Nous échangeons tout normalement des phrases vendeur/client au sujet des articles qui sont vendus ici. Il s'agit de bijoux venant d'un peu partout dans le monde.
Bien entendu, je suis conscient que je peux confondre des signes d'intérêts, avec une simple attitude de vendeuse qui souhaite charmer son visiteur. Cependant quand je lui annonce qu'il n'y a pas dans sa boutique ce que je recherche, elle relance la conversation pour essayer de m'aider dans ma quête du bracelet parfait pour moi. Et surtout quand je ressors de sa boutique, nos regards insistants sont chargés de messages agréables.
Je ne pense pas avoir fait d'erreur d'attitude à ce stade, et pourtant je n'ai pas trouvé l'impulsion pour amorcer mon jeu.
Seulement cette fois, j'ai droit à une deuxième chance. Car contrairement à toutes les filles que j'ai croisé dans l'après-midi, cette dernière ne se déplace pas. Elle reste dans sa boutique, et il ne tient qu'à moi d'y retourner.
Nous sommes donc dans le vif du sujet, la peur de l'approche.
J'ai mobilisé tout les bons conseils que j'ai pu lire chez Spike, j'ai usé et abusé de toutes les connaissances que j'ai réussi à accumuler concernant ce moment fort. Respirer calmement, ne pas trop réfléchir sur l'accroche, me concentrer sur "un objet, un son, une sensation"... Je m'approche de la boutique.
Ne plus réfléchir, c'est trop tard.
"Alive, si tu passe à côté de la boutique sans y entrer, tu auras tout le reste de l'après midi pour t'en vouloir et regretter. Ce serait un ECHEC".
La sensation à ce moment précis est particulière. Je la compare à celle que vous ressentez quand vous êtes sur le plongeoir de la piscine, sans vraiment savoir si l'eau est chaude ou froide, et que vous plongez en toute inconscience. Alors que vos pieds ne touchent plus le plongeoir, et que vos mains ne touchent pas encore l'eau, je suis entrain de passer le seuil du magasin, le sourire au lèvres.
C'est curieux, mais l'image de mon premier pied qui se pose sur la moquette marron de l'échoppe reste gravée dans ma mémoire. Je comprends maintenant que Neil Amstrong doit avoir en lui la même image avec le sol lunaire !
[quote]M: Rebonjour. Je me vois obligé de revenir dans cette boutique parceque ...(regard, sourire, petite pause)... si je ne vous dis pas que je vous trouve charmante je sais que je vais m'en vouloir toute la journée... (regard, sourire, petite pause...)
Je ne veux pas être naïf, mais elle me sourit, garde les mains jointes derrière le dos, et me regarde comme on regarde une bonne scène de théâtre, l'acte final où tout le scénario se dénoue.
Je me sens vivant, je maintiens au mieux mon langage corporel, je respire... Je ressens que je ne suis pas tout à fait à l'aise, et je sais qu'elle le voit, mais je sourit et j'ai même une petite envie de rire. Car en fait je prends du plaisir, et je suis agréablement étonné de ce que je suis entrain de faire. Je pense que ma timidité à ce stade ne m'a pas desservis du tout, même visible. Je constatais dans son regard, en tout cas, que c'était agréable pour elle de me voir agir ainsi.
Mais elle ne réponds toujours pas... silence et sourire.
J'enchaine ainsi, changeant de position et ne sachant plus trop quoi faire de mes mains, j'en pose une sur le bas-flanc.
[quote]M: Donc je vous propose de faire un échange de numéro, et ainsi allez boire un verre la semaine prochaine...
(Cette fois pas de silence, elle répond)
E: Désolé mais mon cœur est déjà pris...
M: Tant pis. Au moins je ne risque pas de me haïr ce soir... He bien je vous souhaite à nouveau une bonne journée... Au revoir....
Et je sors...
Je l'ai fait.... Mon sourire est encore plus grand... Je ressens comme une euphorie, un plaisir, une satisfaction très grande. Je suis fier de moi. Peu importe que son cœur soit déjà pris, je tiens ma victoire sur moi même. Je me sens près à affronter n'importe qu'elle femme à présent...
J'aurais du en profiter, mais finalement je croise un ami à ce moment là et je ne m'y ressaierais pas aujourd'hui. Mais l'essentiel est là, j'ai réussi à approcher une femme dans la rue (enfin presque dans la rue).
A ceux qui n'ose pas... hier je faisais parti des vôtres. Et je vous assure que le plaisir de l'avoir fait, vaut bien la difficulté qui le précède. Je vous y encourage
Modifié en dernier par Alive le Lun Juil 27, 2009 2:37 pm, modifié 1 fois.