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Modérateurs: animal, Léo

ByThe Man Outside
#115808 [quote="ManOrAstroman"]"on va chez moi écouter les doors, et boire de l'absinthe ?"

Que c'est vilain de dévergonder ainsi la jeunesse française. :lol:

Plus sérieusement, celle-là elle n'est pas mal, mi-dandy mi-plus-énorme-comme-tremplin-tu-meurs. J'aime beaucoup.


[quote="noonan"]Je me doute bien, même alors, que ces cinq minutes ne sont pas faites pour que je lui explique en quoi Waterworld a été un mauvais choix dans la carrière de Kevin Costner. :lol: :lol: :lol:


[quote]J’ai sorti ma paire d’iBalls.
Que c'est bien dit.

Noonan, je te propose qu'on prenne un verre ensemble sur Paris. MP moi si ça te botte (si t'as le mal du "pays" on ira manger une tourtière avec des fèves au lard). :mrgreen:
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By noonan
#115839 Pas mal de réactions. Je vais tenter de combler le plus de monde possible :


Transcendantal :

En effet, j’ai tenté de décrocher le visa Jeune Pro, mais mon dossier ne satisfaisait pas aux conditions de délivrance.

Dorénavant, deux choix s’offrent à moi : Etre accepté à l’UDeM dans le DESS pour lequel je postule, et ainsi obtenir le visa étudiant, et / ou lancer la Résidence Permanente, ce que je compte faire de toute manière une fois les caisses renflouées.


jazzitup :

Vrai, d’autant que mon personnage n’est pas une figure inventée de toutes pièces. Je l’ai forgé à partir de qui je suis vraiment. J’ai accentué mes qualités, et fait de mes défauts des éléments inhérent à ma personnalité. Comme le dit Werber : « Une faute, assumée, devient un choix artistique. » Ce personnage est une version ++ de mon ancien moi.

Seulement, étant donné que je ne progresse pas à la même vitesse dans tous les compartiments de ma vie, j’ai cette légère impression de dissociation par moment.

Mais n’ayez crainte, je ne suis pas schizophrène. Et moi non plus…


Astroman et Triumph :

Il me semble que c’est Wu-Weï qui comparait la séduction à l’entrée sur une bretelle d’autoroute. Le but, une fois lancé, est d’accélérer continuellement jusqu’à s’engager naturellement dans le flot de la circulation (ici, en l’occurrence, le lit de la demoiselle.)

Tel que je le vois, le problème avec mes flirts – qui est bien illustré par le cas Zoé – est que je commence à accélérer (rencontre, mise en confiance, prémisses de sexuation, prise de numéro), mais qu’une fois lancé, au lieu de passer la quatrième, je rétrograde en seconde.

Plus que la fixation que je fais sur l’acte d’embrasser, c’est tout le processus de rapprochement, de création d’intimité, et la sexuation qui en découle (et vice versa) qui me pose problème.



Ce que je retiendrais du dernier échec, de manière pragmatique :

Quelques bons points :

Je me familiarise de plus en plus avec les signes d’intérêts et ceux de désintérêts. Je repère les portes ouvertes et celles que l’on ferme avec pudeur, ce qui me permet d’entretenir une conversation plaisante et dynamique.

Et des moins bons :

Dès qu’il s’agit de faire monter la température, les lumières s’éteignent. Et quand bien même on me facilite le travail par des propositions implicites, je reste pétrifié. L’audace me manque. Je n'assume pas mes envies.

En un mot comme en cent, je ne suis pas sexué.

C’est quand le prochain séminaire sur le sujet ?



Man Outside :

Boire une bière en bonne compagnie n’a jamais fait de mal à personne. Et la simple évocation de fèves au lard me donne des étoiles dans les yeux. Check tes MP.
By JulienH
#115845 [quote]C’est quand le prochain séminaire sur le sujet ?

Il est [url=http://www.spikeseduction.com/actualite/4766_devenir-sexue.html]disponible[/url] en téléchargement mp3.
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By Dje
#115857 Avec le recul, qu'est-ce que tu aurais à redire de [url=http://www.spikeseduction.com/forum/post98630.html#p98630]ta première impression[/url] ? :)
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By noonan
#115873 Haha ! On ressort les vieux dossiers.

Et bien figure-toi que si j’avais à réécrire ce message aujourd’hui, je n’en changerais pas un mot. Quelques ajouts et précisions tout de même, mais dans l’ensemble, le diagnostic s’est révélé juste.

En ai-je pour autant tiré tous les profits possibles. Non, comme l’atteste mon premier message. Mais je m’en suis plutôt (très) bien tiré.



[size=150]Projets[/size]

[size=85]Parce qu’il n’y a pas que les filles dans la vie.[/size]


Work in progress

Romans

Le rêve de ma vie : vivre de ma plume.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé créer des histoires. Avec mes peluches, puis mes legos. Quelques fois sans rien, si ce n’est un cahier à spirales et un stylo bic. Noir, toujours.

C’est Mme Lataste, ma professeur de Français de troisième, qui m’a réellement fait croire en mes qualités de scribouillard. Depuis, je n’ai cessé d’écrire.

Mais c’est au sortir de la fac que je me suis lancé dans le grand bain en rédigeant mon premier roman. Pas dépourvu de qualités, l’ensemble se trouve néanmoins perclus de trop d’erreurs de jeunesse pour jamais sortir de mon tiroir.

Le deuxième n’aurait pas dû non plus. Dicté par l’amour du style, et malgré quelques fulgurances dont je ne suis pas peu fier, il se révèle un amas de punchlines indigestes à l’intrigue hermétique. Logiquement rejeté par toutes les maisons d’éditions, lettres de refus standardisées à l’appui.

Le dernier en date revient à plus de simplicité. J’ai entre-temps compris que ce qu’un amateur de roman recherche, ce n’est pas à s’extasier devant de jolies tournures de phrases, mais une histoire dans laquelle il puisse s’immerger avec plaisir. Ce sont des personnages. Des ambiances. Une intrigue. Pas des figures de style. Pour la première fois de ma vie je fais lire une de mes créations à des gens de mon entourage, connus pour ne pas prendre de gants. Les retours sont positifs, voire enthousiastes. Mon coeur bat. Et si les maisons d’éditions me laissent cette fois encore à la porte, les lettres de refus deviennent personnalisées. Je me rapproche du but…

Aujourd’hui, je suis en pleine rédaction de mon quatrième roman. 150 pages déjà écrites. Intrigue bouclée. Je m’étais fixé pour objectif de le terminer avant la fin de l’année, ce qui ne sera sans doute pas le cas. Ma motivation est fluctuante. Je dois me bouger.


Etudes

Puisque je ne suis pas encore un auteur reconnu, il me faut bien garder les pieds sur terre. J’ai décidé de reprendre le chemin de l'école l’année prochaine. J’ai adoré mes études d’archéologie et les quelques stages qui s’en sont suivis. Mais rien de tout ça ne me fait vibrer. Je veux créer, ou tout du moins être partie prenante d’un projet créatif. Avec un portfolio qui commence à être solide (quatre romans, un scénario de BD, divers articles de fonds publiés sur des sites culturels), j’ai de quoi donner du poids à ma candidature pour un Master de Game Design. J’avoue, les jeux vidéo sont mon péché mignon. Et s’il m’est possible de travailler dans l’industrie, je serais dans mon élément. Je compte également postuler pour des écoles de scénariste. Même topo.

Le portfolio est en cours de finition, les écoles cernées. Je n’ai plus qu’à fignoler et coller quelques timbres.



Si l’argent ne m’était pas compté

Sport

En quittant la France l’année dernière, j’ai arrêté la boxe chinoise. Cela faisait plus de huit ans que j’en faisais, avec un pic d’excellence à 23 / 24 ans lors duquel j’ai décroché la troisième place du Championnat de France, section combat. Je me lassais de cette pratique, j’avais envie de découvrir de nouvelles disciplines. Je n’en ai rien fait. Je suis tout rouillé.

Le Krav Maga me fait de l'oeil. Si vous avez des plans pas trop cher sur Paris ou sa région, je suis preneur !


Théâtre

Ma nouvelle passion, venue du pays du froid. Mais pas n’importe quel théâtre : l’impro. Pour le coup, et comme je l’ai déjà précisé, j’ai pour projet de monter une troupe avec un ami qui ne devrait pas tarder à rentrer lui aussi du Canada. Jusqu’ici, standby.
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By Transcendantal
#115875 Je voulais réagir à ce que tu dis sur la Québécoise dans le vieux post cité plus haut.
Tu dis que la Québécoise a le sourire et le regard facile et que tu t'es cassé les dents dessus : n'est-ce pas finalement que tu avais tout simplement une chance et que ta maladresse, ton manque d'action et autres t'ont fait échouer ?

Tout ça pour dire que la Québecoise se comporte comme la Française en France... La différence de comportement entre les deux est un peu un mythe (bien que je ne nie pas qu'il y a des particularités).

Sur les Québécois, je te rejoins assez, cela dit.
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By noonan
#115898 Je ne dis pas que les Québécoises sont des allumeuses, ni des succubes. Simplement qu’elles agissent selon des normes différentes des nôtres en matière de séduction. Notamment en émettant à profusion ce qu’en France on pourrait considérer comme des signes d’intérêts, qui ici n’en sont pas ; ou du moins n’ont pas la même portée.

Il n’est pas rare que mes amis ou moi-même nous soyons fait aborder ouvertement en soirée. Regards-scanner à la pelle, le lot de sous-entendus, voire de projections à la limite du graveleux, compliments gratuits en pagaille… Pour au final pas grand-chose.

La Québécoise est fille de sa société. Une société plus anglo-saxonne que latine, où le rôle des femmes dans la séduction est moins passif. Trait appuyé par le fait que la génération féministe soixante-huitarde, particulièrement virulente dans le coin, a châtré ses garçons au point qu’ils préfèreront aller chasser le grizzly à mains nus plutôt que d’entreprendre une femme.

Maintenant, les choses tendent à s’équilibrer à mesure que les générations se succèdent et que l’immigration – porteuse de ses propres pratiques de séduction – s’accentue. Mais dans l’ensemble, c’est l’image que j’en ai eu.


Après oui, nul doute que j'ai dû partir en flammes sur pas mal de mes approches. :lol:
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By Transcendantal
#115899 [quote="noonan"]Je ne dis pas que les Québécoises sont des allumeuses, ni des succubes. Simplement qu’elles agissent selon des normes différentes des nôtres en matière de séduction. Notamment en émettant à profusion ce qu’en France on pourrait considérer comme des signes d’intérêts, qui ici n’en sont pas ; ou du moins n’ont pas la même portée.

Il n’est pas rare que mes amis ou moi-même nous soyons fait aborder ouvertement en soirée. Regards-scanner à la pelle, le lot de sous-entendus, voire de projections à la limite du graveleux, compliments gratuits en pagaille… Pour au final pas grand-chose.



Chez moi, ça s'appelle une allumeuse... ou une fille qui se la joue "charmeuse". D'ailleurs, Stéphane m'avait un jour évoqué qu'une floppée, voire un excès de signes d'intérêts peut tout à fait sentir le sapin. Trop, c'est trop. En France, comme ailleurs (en tout cas, dans nos sociétés occidentales).
J'entends souvent de la part de Français que c'est la Québécoise qui branche le mec, qu'elle est plus entreprenante que la Française. Pour moi, c'est un mythe, entretenu par, il est vrai, le féminisme de la société nord-us qui protège grandement ses femmes. Du coup, elles ont le pouvoir dans une certaine mesure.

Si elle est moins passive, c'est plutôt dans la manière de s'afficher, de se comporter, de s'habiller : la Quebecoise me semble plus délurée. Après, pour le reste, même combat : elle te repère, signes d'intérêt, elle attend que tu viennes, tu viens, tu parles, et si tu foires pas, numéro etc. Ou alors tu viens pas, t'as pas de couilles à ses yeux, et c'est NEXT!

Bref, je ne vais pas polluer davantage ton journal :mrgreen:
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By animal
#115902 [quote="noonan"]Je ne dis pas que les Québécoises sont des allumeuses, ni des succubes. Simplement qu’elles agissent selon des normes différentes des nôtres en matière de séduction. Notamment en émettant à profusion ce qu’en France on pourrait considérer comme des signes d’intérêts, qui ici n’en sont pas ; ou du moins n’ont pas la même portée.
On avait eu peu ou prou la même discussion avec Kero (qui est en Allemagne) par MP, et avec un peu de recul il s'avérait que la séduction reste relativement standardisée quand il s'agit des signes d'intérêt. Je mets une petite pièce sur le fait que le "souci" vient d'avantage de toi que d'elles, et que tu l'interprètes mal en te fixant toi-même une limite qui n'existe pas. Dans tous les cas, ce qui compte, c'est moins l'attitude de la fille que la tienne, à fortiori dans les pays anglo-saxons ou, au moins en façade, elles s'assument plus. Au fond, et malgré ce qu'elles peuvent raconter, on sait tous ce qu'elles veulent... :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
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By Eick
#115903 Noonan, ton projet littéraire m'intrigue.
Je ne pense pas l'avoir vu mais tu écris quel genre de roman ? Je dirais que tu aimes le fantastique, non ?
Est-ce si difficile de se faire accepter dans une maison d'édition ?
Vivre de sa plume à notre époque, c'est un mythe je pense. Dans la mesure ou la vente d'un livre rapporte très peu à l'écrivain et que celui-ci doit produire encore et encore des histoires à un rythme frénétique s'il veut gagner sa croute.

Avoir un boulot et écrire pour le plaisir d'être lu et reconnu, n'est-ce pas là le réel défi ?
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By Transcendantal
#115930 [quote="animal"][quote="noonan"]Je ne dis pas que les Québécoises sont des allumeuses, ni des succubes. Simplement qu’elles agissent selon des normes différentes des nôtres en matière de séduction. Notamment en émettant à profusion ce qu’en France on pourrait considérer comme des signes d’intérêts, qui ici n’en sont pas ; ou du moins n’ont pas la même portée.
On avait eu peu ou prou la même discussion avec Kero (qui est en Allemagne) par MP, et avec un peu de recul il s'avérait que la séduction reste relativement standardisée quand il s'agit des signes d'intérêt. Je mets une petite pièce sur le fait que le "souci" vient d'avantage de toi que d'elles, et que tu l'interprètes mal en te fixant toi-même une limite qui n'existe pas. Dans tous les cas, ce qui compte, c'est moins l'attitude de la fille que la tienne, à fortiori dans les pays anglo-saxons ou, au moins en façade, elles s'assument plus. Au fond, et malgré ce qu'elles peuvent raconter, on sait tous ce qu'elles veulent... :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Evidemment, et j'ajouterais même le pb vient surtout d'un défaut d'intégration dans la société concernée. Quand des amis étrangers (français ou brésiliens) me faisaient régulièrement part de leur difficulté à séduire la Québécoise, à chaque fois cela était corrélatif avec un défaut d'intégration provoqué et entretenu par des pensées limitantes et négatives telles que "les filles d'ici sont trop comme ci, pas assez comme ca", "les gens sont bizarres" etc... Et qui dit pensée négative, dit état d'esprit et énergie en berne, par conséquent dit pouvoir de séduction proche du zéro. Et tu enchaines les vents...
Et puis, si la fille fait des allusions sous la ceinture aussi grosses que le sexe de Rocco Siffredi, faut pas non plus être naïfs pour croire que c'est dans la poche à 100% et que je n'ai qu'à lever le petit doigt pour marquer l'essai.
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By noonan
#115940 Animal

Mine de rien, tu soulèves deux points essentiels sur lesquels je dois travailler :

[quote]Dans tous les cas, ce qui compte, c'est moins l'attitude de la fille que la tienne

Me focaliser un peu plus sur moi, plutôt que d’attendre une quelconque approbation / validation m’autorisant à développer mon jeu.



[quote]Au fond, et malgré ce qu'elles peuvent raconter, on sait tous ce qu'elles veulent...

Et me rentrer une bonne fois pour toute dans la tête que oui, elles aussi y prennent du plaisir. J’ai tout le temps l’impression d’être lourd, trop entreprenant ou intrusif dès lors qu’il s’agit de m’aventurer au-delà de la zone du politiquement correct.



Eick

En effet, j’aime bien instiller un peu de fantastique dans mes récits, mais à petite dose. Dans la forme, ce sont principalement des thrillers. Sauf le tout premier, qui est un roman d’espionnage très inspiré par l’histoire de ton avatar (von Stauffenberg si je ne m’abuse.)

Pour ce qui est de se faire accepter par une maison d’édition, en effet, c’est très compliqué. Tu dois savoir qu’il existe deux types d’édition : à compte d’auteur (où tu finances toi-même ton projet) et à compte d’éditeur.

Le compte d’auteur, c’est un peu comme aller séduire une prostituée. Ce genre de maison n’est généralement regardante que sur couleur de ton argent. Intérêt en terme d’estime de soi et de vente : zéro.

Le compte d’éditeur, voilà le vrai Graal. Une maison qui accepte de parier et son argent, et sa réputation sur ton travail légitime tes qualités d’artiste.

Des enseignes de ce genre, il y en a de toutes les tailles : des plus grandes (Gallimard, Flammarion…) aux plus modestes. Et ces dernières ne sont pas à négliger. J’ai côtoyé quelques temps une jeune écrivaine qui, après s’être vu publiée dans une minuscule maison perdue au fond du Québec – et partageait alors ses journées entre baby-sitting, interim et plages d’écritures - vit aujourd’hui de sa plume. Chichement, mais elle en vit. Le fait d’avoir été édité, même par une petite maison, te fais te démarquer de l’immense masse des écrivains sans talent dont les manuscrits inondent de leurs fautes de syntaxe les comités de lecture.


[quote]être lu et reconnu, n'est-ce pas là le réel défi ?

C’est déjà un accomplissement en soi, oui.
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By noonan
#116125 Le message qui suit a longtemps traîné sur mon disque dur sans que j’ose le poster. Car il part d'un constat d’échec autrement plus fort qu’un râteau. De plus, je ne savais pas quelle direction donner à ce journal ; quelles limites imposer à l’exposition de ma vie.

Mais après mûres réflexions, et à la lecture de quelques-uns des journaux les mieux entretenus de la section, j’en suis venu à la conclusion que l’on ne pouvait progresser efficacement qu’en se livrant à cœur ouvert, qu’en – comme l’a dit avec sa grâce naturelle Charles Bukowski – posant ses couilles sur la table.

Qu’il en soit donc ainsi…

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, voici mon cœur. Voici mes couilles :



J’ai longtemps été un pessimiste.

La décision de m’installer sur Paris plutôt que de revenir sur Bordeaux découlait de la volonté, d’une part, de profiter d’une activité artistique, culturelle et sociale similaire à celle de la mégapole québécoise et, d’autre part, de rester loin de cette vie que j’avais quitté des mois plus tôt. Une vie dans laquelle je n’étais pas heureux. Pas moi-même.

J’avais des projets pour Paris. Beaucoup. Trop.

Monter une troupe de théâtre, reprendre les arts martiaux et perfectionner ceux de la séduction. Le tout en mettant de l’argent de côté afin d’aborder le retour sur Montréal et la reprise d’études dans les meilleures conditions.

Aujourd’hui, la réalité m’a rattrapée. Les raisons sont diverses, principalement d’ordre matériel. Il m’a donc fallu mettre à plat mes envies et trancher dans le vif. Cerner mes priorités.

Il en ressort que ce vers quoi doivent tendre mes efforts sont les études et / ou le retour au Canada. Dans tous les cas, il me faut assurer financièrement.

Voilà pourquoi j’ai décidé de ne pas revenir sur Paris après les fêtes.


J’ai longtemps été un pessimiste.

Mais si ce retour à la case départ m’aurait paru désespérant en d’autres temps, j’y vois aujourd’hui des opportunités.

Je suis de ces aventuriers qui sont partis pour découvrir autant que pour fuir. Découvrir un nouveau monde, une nouvelle société, un nouveau soi. Fuir la pression d’une vie prise par le mauvais bout et dans laquelle je me suis embourbé.

Par ce retour - dont j’ai fixé le maximum à six mois - je compte bien confronter le moi nouveau à cette vie que j’ai fui, et régler mes différents afin de repartir l’esprit léger.

Et puis Bordeaux, ce n’est pas non plus un lieu-dit. Je pense y trouver de quoi assouvir ma soif de culture, au moins temporairement.


J’ai longtemps été un pessimiste. Mais cette période est révolue. Aujourd’hui, je vois les opportunités en tout. Aujourd’hui, je suis un optimiste. Et ça change la vie.



"I’m an optimist. It does not seem too much use being anything else."

Winston Churchill



[size=150]Restons légers[/size]


Aller, pour repartir sur une touche plus guillerette, le gadin de la soirée :

En attendant mon retour au bercail, une amie accepte de m’héberger chez elle, dans le 17e. Un appartement tout ce qu’il y a de plus coquet dans lequel je viens déposer une première fournée de valises hier soir. Problème : arrivé dans la cage d’escalier, je ne sais plus si je dois frapper au premier ou au troisième étage. Chargé comme une mule, en sueur et rouge comme un homard trop cuit, je toque à la porte du premier. Evidemment, ce n’est pas la bonne, mais une jolie petite brune vient m’ouvrir. Il est près de 23 h, elle est en pyjama et vu mon état, il n’aurait été ni judicieux ni même bien élevé de prolonger l’interaction. Malgré tout, le peu de mots échangés l’aura été avec le sourire, et je me promets de repasser le lendemain à une heure plus convenable.

Aujourd’hui donc, je finis mon petit déménagement et débarque devant le digicode de l’immeuble. Alors que j’essaie de me libérer une main, une voix féminine s’élève derrière moi :

[quote]Attendez, je vais le faire pour vous.

C’est la brunette du premier, et nous échangeons un grand sourire alors qu’elle tape le code.

[quote]Brunette : Vous êtes toujours chargé comme ça ?
Moi : Les joies des déménagements. Il faut juste que je fasse attention à ne pas me tromper d’étage. Hier, une fille m’a ouvert, et elle n’avait pas l’air super cool.

Un léger voile passe sur son regard avant qu’elle ne saisisse mon petit jeu. Mais une fois qu’elle a tilté, elle embraye :

[quote]Brunette : Oh ! elle ne devait pas être si méchante que ça ?
Moi : Je sais pas, elle tirait quand même pas mal la tronche.
Brunette : C’est étrange, je la connais bien et elle est très sympa.

Et là, c’est le drame :

[quote]Moi : Faudra se faire une soirée pour que je constate, alors.

Sourire gêné de la jeune fille, suivi d’un :

[quote]Brunette : Bon, ben, bonne soirée.

… bien sec, qui met fin à l’interaction.

A chaud, je dirais manque de calibration. Pas assez de confort, clairement pas assez de connexion pour une projection, aussi vague soit-elle.


Note technique : 4.3

Note artistique : 4.2
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By animal
#116126 Trop de neg tue le neg, c'était pas si mal parti mais tu as trop insisté en répétant qu'elle n'était pas sympa alors qu'elle jouait avec toi. Un petit calibrage s'impose, effectivement, mais tu marques des points pour l'effort ;-)
ByThe Man Outside
#116146 Animal, je n'ai pas l'impression que noonan a trop néggué (oui, ce verbe est moche, et alors ? :lol: ) mais plutôt qu'il a oublié de jouer avec la jolie brune - jouer sur un autre registre que "je parie que vous êtes pas sympa, faut vous qualifier nananère" - avant de tout de suite passer à l'allusion sur le fait de dater ("faudra s'faire une soirée").

Noonan, tu commences à peine à la taquiner (avec un seul axe) et là tu embrayes direct sur "on se fait une date" : je crois que ça fais un peu needy, trop direct en tout cas. Manque de confort et de connexion avant la prise de RDV, non ? Bel effort en tout cas. :D

Si tu ne reviens pas sur Paris après les fêtes, faut qu'on se dépêche de manger cette tourtière (d'ailleurs, j'en ai mangé une pas plus tard qu'hier, lucky I am).