Confiance en soi, bien-être physique et mental - les clés du travail sur soi

Modérateurs: animal, Léo

By Ovide
#77816 Bonjour,

Après ce post sur FTS (http://www.frenchtouchseduction.com/bie ... a-tet.html) j'ai sérieusement commencé à m'intéresser à la méditation.

Certains ici la pratiquent ils? Qu'est-ce que cela leur apporte au quotidien? Comment pratiquent ils?

Comment ont ils découvert la méditation? Grâce à quoi? Ou la pratiquent ils?

La méditation va t'elle de paire avec le bouddhisme?
By mpokora
#79075 Bonjour,
Je la pratique de temps en temps. C'est un formidable moyen pour destresser, pour relativiser. En fait avant je voyais ça comme un truc de "perché" et depuis que j'ai suivi un programme internet de dvpt perso (riche-et-heureux.com, pour ceux qui connaissent), je suis adepte. Bien sûr, ça n'a pas été facile d'outrepasser mes préjugés... mais c'est un outil essentiel à mon équilibre.
pour moi elle ne va pas de pair avec le bouddhisme. Le site dont je parle est écrit par un gars qui dit ne pratiquer aucun culte. Mais on peut prendre dans les religions ce qui nous "parle" sans adopter toute la philosophie forcément.
Il y a plusieurs façons de la pratiquer. Perso, je m'assois confortablement. Et j'écoute ce qu'il se passe autour de moi. Ca me permet de moins penser. voire, sur de brefs moments, de ne pas penser du tout.
voilà si t'as des questions, je suis là
By Hadrien
#102737 Bonjour,

Personnellement, je pratique la méditation assise (zazen) de façon intermittente depuis plusieurs années, et quotidiennement depuis quelques mois. Je dirais qu'il y a trois aspects à considérer.

Physiologiquement, c'est une technique de relaxation. Quand on médite, l'organisme sort du mode actif et passe en mode régénération, ce qui fait baisser le cortisol (le stress, en gros), etc.

Psychologiquement, le but de zazen n'est pas d'accéder à un état altéré de conscience, mais au contraire de revenir à l'état « naturel » de l'esprit. Si vous me permettez une métaphore fort peu zen, notre cerveau est comme un ordinateur : « l'affichage » consomme beaucoup de ressources et ralentit énormément le processus par rapport à le faire tourner « en arrière-plan ». Prenons un exemple : vous êtes assis dans une chaise longue sur une terrasse par un chaud après-midi d'été ; vous avez soif ; vous allez simplement tendre la main vers le verre posé sur la table à côté de vous, l'amener à votre bouche et boire. Vous n'allez pas consciemment penser « oh, j'ai soif. Quand on a soif, le mieux est de boire. Oh, ça tombe bien, j'avais justement commandé une limonade ! Bon, tendons le bras, fermons la main autour du verre, ramenons-le à la bouche, versons, avalons ». Tout le processus a lieu de façon intentionnelle (j'insiste : le but n'est pas de faire les choses machinalement, mais intentionnellement), mais sans pensée verbalisée.

Alors bon, je viens de le dire, mais ça vaut le coup de le répéter:
[quote] le but de zazen n'est pas d'accéder à un état altéré de conscience, mais au contraire de revenir à l'état « naturel » de l'esprit.

(et Hadrien inventa l'auto-citation dans le même message. Technologie brevetée).
Je me souviens d'avoir lu quelque part que les gens qui doivent prendre des décisions vitales très rapidement (pensez chef de brigade chez les pompiers ou officier dans l'armée) ne « réfléchissent » pas aux différentes options ; ils prennent une décision en apparence instantanément, en réalité les calculs ont eu lieu inconsciemment. De même, l'état dont je parle de concentration sans verbalisation est bien connu des sportifs et des artistes (ex: danseur ou musicien). Tous ces gens ont retrouvé, souvent sans le savoir, cet état fondamental. Zazen n'est pas du vaudou de tortue ninja, c'est juste une technique qui permet d'accéder plus facilement à cet état.

Et pour finir, peut-on faire zazen sans être bouddhiste ? J'ai envie de dire « oui et non ».
Oui bien sûr, rien ne vous empêche de vous asseoir en lotus à 50 cm d'un mur sans vous intéresser le moins du monde au bouddhisme. Et comme le disait le moine bouddhiste avec qui j'ai découvert zazen (c'était lors de mon premier voyage dans le système Dagobah... Bon en vrai vous allez voir que c'était moins glamour que ça) ; mon moinillon donc disait que la plupart des gens commencent zazen dans un but purement utilitaire (soulager le stress, favoriser la concentration avant une compétition, etc), que certains s'arrêtent là et que d'autres creusent plus loin, et que dans les deux ça lui allait très bien. Et oui, il n'y a rien de moins contrariant qu'un bouddhiste.
En même temps, zazen c'est le bouddhisme, et le bouddhisme c'est zazen. Contrairement à ce que la plupart des gens croyent, le bouddhisme n'est pas une religion. Pour paraphraser Bodhidharma, ce qu'il y a après la mort, personne n'est revenu pour le raconter, alors au lieu de se prendre le chou à échafauder des théories à ce sujet, on ferait mieux d'essayer de vivre une vie bonne et sereine ici-bas. Le bouddhisme est un art de vivre ; et le rapport bouddhiste à l'autre, aux objets, à la vie en général, tout découle de la pratique de zazen. Donc on peut pratiquer zazen sans se revendiquer bouddhiste, mais si vous voulez l'étiquette, vous pouvez la prendre, il n'y a pas d'acte de foi ou de cérémonie nécessaire.

Cela dit, ce dont je vous parle, c'est mon expérience et mon interprétation de mes lectures et de mes discussions avec des bouddhistes. Et je n'ai même pas abordé la question des différences entre le bouddhisme japonais et le bouddhisme indien ou chinois. Donc plutôt que de remplacer vos préjugés par mes idées, j'espère juste vous avoir donner l'envie de creuser la question un peu vous-même. Et chance ! Pour ceux qui habitent Paris, le dojo zen de la rue de Tolbiac organise des séances d'initiation à zazen tous les samedis, suivies d'un moment d'échange et de questions-réponses avec les moines (d'où mon moinillon).

Et je ne saurais terminer un post sur le zen sans un haïku :
Le voleur
M'a tout pris, sauf
La lune à ma fenêtre
By Woland
#102738 Je pratique aussi la méditation, qui m'aide à me calmer, à me recentrer sur le présent et à éviter de me "balader" en permanence dans le passé ou dans des projections dans le futur.

Pour que ça soit vraiment efficace, il est essentiel d'avoir une discipline de fer dans la pratique : ce n'est pas la première fois que je me mets à la méditation et jusqu'ici, j'ai manqué de discipline et de régularité, en raison d'une tendance très pénible à me laisser déborder par mes émotions ...

La dernière fois que j'ai "succombé", la méditation était en train de me calmer, de me remettre dans le présent et de me donner le recul par rapport aux évènements dont je manque le plus souvent ... Dès que j'ai arrêté, j'ai recommencé à partir dans tous les sens ...

J'ai recommencé le mois dernier et je recommence à me sentir plus calme, plus présent et j'ai pu prendre la décision qui s'imposait dans ma vie privée depuis plusieurs mois.

La méditation est maintenant un moment privilégié pour moi, parce qu'elle me permet de me "connecter" à une source intérieure remplie de force et d'énergie, qui me permet ensuite de me remettre dans la bonne direction.
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By Vala
#102747 Un truc qui me bloquait avec la méditation, c'est les positions alambiquées du genre lotus ou croisement des jambes. Impossible de faire ça à cause de problème de cartilages osseux aux genoux. Et puis j'ai "re"-découvert la méditation zen, celle qu'on pratique en général dans les séances d'arts martiaux (judo, karaté), et qui peut se faire simplement en étant assis par terre, en "seiza" (voir la page wikipédia pour plus de détails).
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By Orphée
#102748 [quote="Vala"]Un truc qui me bloquait avec la méditation, c'est les positions alambiquées du genre lotus ou croisement des jambes. Impossible de faire ça à cause de problème de cartilages osseux aux genoux. Et puis j'ai "re"-découvert la méditation zen, celle qu'on pratique en général dans les séances d'arts martiaux (judo, karaté), et qui peut se faire simplement en étant assis par terre, en "seiza" (voir la page wikipédia pour plus de détails).
Tu n'arrives pas à rester les jambes croisées (semi-lotus ou tailleur) mais tu arrives à rester en seiza longtemps ? Bizarre :)
By Hadrien
#102749 [quote] Tu n'arrives pas à rester les jambes croisées (semi-lotus ou tailleur) mais tu arrives à rester en seiza longtemps ? Bizarre

Je suis d'accord. N'étant moi-même absolument pas souple (les jambes tendues j'arrive à mettre les mains à mi-tibia), j'utilise souvent seiza (soit dit en passant je ne connaissais pas le nom, merci pour l'info) pendant quelques minutes comme étirement avant de passer en lotus. Mais je pourrais pas passer une heure en seiza.

Et à moins d'avoir de vrais problèmes de santé (des problèmes de cartilage, par exemple), ça vaut vraiment le coup de travailler sa souplesse pour pouvoir faire le lotus. Oui, ça fait super mal au début, mais ce n'est pas une position qui a été choisie par hasard pour embêter les occidentaux pas souples, il y a de vraies raisons derrière. L'alignement du dos n'est pas du tout le même qu'en tailleur par exemple. Et paradoxalement, une fois dépassés les problèmes de souplesse, je trouve que le lotus est la position la plus confortable pour rester immobile longtemps, alors qu'en tailleur il faut toujours lutter pour éviter de voûter le dos.
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By Orphée
#102750 Rester en seiza longtemps est douloureux, même pour les japonais qui en ont l'habitude (pas tous). Y'a des jours où c'est encore plus douloureux et où, pour se relever, t'en chie vraiment, des fois même pour le temps d'une petite discussion et d'un salut (5 minutes).
En revanche, je suis pas sûr que ce soit un problème de souplesse, plutôt d'engourdissement et de brûlures (sans parler si tu le fais pas sur un tatami mais sur du parquet). Les jambes sont certes vraiment mon point faible niveau souplesse, mais pas de problème particulier pour le seiza.

Le lotus, je n'y arrive pas, mais pas vraiment essayé non plus. Avant de tenter le lotus, passer par le semi-lotus qui est relativement simple à faire et qui permet d'habituer les jambes à cette position, complètement étrangère pour nous.
By Memphis
#102754 [quote="Ovide"]
Certains ici la pratiquent ils? Qu'est-ce que cela leur apporte au quotidien? Comment pratiquent ils?

Comment ont ils découvert la méditation? Grâce à quoi? Ou la pratiquent ils?

La méditation va t'elle de paire avec le bouddhisme?

Ca fait un peu plus d'un an que je m'y suis mis, au moins trois fois par semaine. Je fais ça chez moi, ça me prend entre 20 et 45 minutes, en général le soir.
C'est un domaine que je connaissais, de loin, depuis longtemps, ayant des vieux professeurs de yoga et méditants dans mes proches. Disons que j'étais "sensibilisé". Je pensais à m'y mettre, et j'ai lu un bouquin de Matthieu Riccard sur le sujet. Un passage sur l'amélioration de la concentration m'a fortement intéressé, c'est ce qui m'a décidé.
Néanmoins, je pratique sans but réel, je n'ai pas d'objectif. Dans ce domaine, se fixer un but précis est sûrement le meilleur moyen de ne pas avancer. Je constate parfois des petits progrès, c'est déjà beaucoup.
En lisant le fil de discussion, j'ai appris que je m'asseyais en seiza :-) J'ai essayé les autres, mais c'est comme ça que j'ai la meilleure attitude, le dos droit. Je pose juste une serviette roulée sous les cous de pieds.
Depuis, j'ai discuté avec des méditants d'origines et pratiques variées. Il n'y a pas de position meilleure que d'autres, à priori. Les points intangibles sont :
- se tenir droit
- le dos "libre", pas appuyé contre un support.
Mais on peut même méditer assis sur une chaise. Ce ne serait pas l'idéal, mais pourquoi pas.
Il y a de nombreuses formes de méditation. Les bouddhistes en pratiquent certaines, les
hindouistes d'autres, et ça ne s'arrête pas là. Mais ce n'est en aucun cas un "laisser-aller". Matthieu Riccard propose des thèmes de méditations, ou de se fixer sur des objets, statues du bouddha par exemple. Pour d'autres, comme moi, c'est avant tout se mettre dans un état de "pleine conscience". Mais ça peut aussi évoluer au fil du temps. En tout cas, il ne faut pas confondre avec une relaxation du mental, ce n'est pas un moment où on se laisse "dériver", flotter au fil de ses pensées. Si on fait ça, ce sont nos pensées qui nous guident...
Arnaud Desjardins en parle assez bien, quoique de façon assez abrupte pour les occidentaux. Pour Krishnamurti, ça ne sert à rien de pratiquer la méditation si le reste du temps on fait n'importe quoi. C'est un état d'esprit, un état d'être, à vivre en permanence.
Depuis que je m'y suis mis, il me semble que ma capacité d'attention s'est un peu améliorée. Mais surtout, j'ai remarqué un état d'esprit plus "relativiste", moins exubérant en quelque sorte. J'aurai du mal à expliquer ça en quelques mots, et des auteurs spécialisés l'ont dit mieux que moi. Mais en gros, il se fait un écart entre les émotions qu'on ressent et l'extériorisation de ces émotions, qui devient plus sobre (c'est vraiment en très gros...). Ca s'accompagne aussi d'un peu plus d'empathie vis à vis des autres. Je m'arrête là, je vais devenir confus :-)
By Synchronn
#102759 J'ai testé et au final je m'en sers pour m'endormir, car dès que je me focalise sur ma respiration ou mon corps, je dors. Même en séance de yoga! Apparemment ça prouve que je le fais très mal...Je trouve la médiation très dure et complexe.
By Memphis
#102846 [quote="Synchronn"]J'ai testé et au final je m'en sers pour m'endormir, car dès que je me focalise sur ma respiration ou mon corps, je dors. Même en séance de yoga! Apparemment ça prouve que je le fais très mal...Je trouve la médiation très dure et complexe.

Est-ce que tu fermes les yeux quand tu médites ?
Question bête, mais ça joue :-)
Si c'est le cas, tu peux essayer les yeux ouverts, dirigés sur un objet, une photo, à environ 1 mètre, mais pas "fixés". Tu laisses dériver ton regard autour de cet objet, plutôt.

Tu peux aussi tenter par paliers. D'abord 5 minutes, pas plus, où ton principal objectif sera de ne pas t'endormir, et de ne penser à rien de précis. Ensuite, si ça fonctionne, tu passes à 7-8 minutes, jusqu'à 15. Et enfin, tu pourras te concentrer sur l'orientation, le contenu, que tu veux donner à tes méditations.
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By Eick
#112299 J'ai moi-même acheté le bouquin de Matthieu Ricard qui est très instructif.
J'ai essayé plusieurs fois la méditation, mais j'arrive toujours aux même problèmes.
Quand je commence, j'ai l'impression que le temps est long, et surtout, j'ai la sensation de m'ennuyer.
On est plongé dans un vide, dans un noir absolu ou défile un tas de pensées, qui viennent, disparaisse en quelques minutes. C'est pas évident de tenir comme cela, 20 minutes, 40, ...

Je m'interroge sur les effets à long terme, est-ce qu'on ressent une certaine sérénité dans sa conscience ?
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By Jester
#115430 [quote="Eick"]
Je m'interroge sur les effets à long terme, est-ce qu'on ressent une certaine sérénité dans sa conscience ?

Non, plus on le pratique, plus ça rend fou et après quelques années on m'a dit que ya des gens qui entendent des voix dans leur tête. Parait que les moines tibétains, c'est des vrais frappadingues qui montent au plafond du matin au soir. (question idiote, réponse idiote, désolé).

Au début par contre, c'est normal d'avoir l'impression d’être assailli par un flot constant de pensées disparates, ou de se faire gravement chier.

Je pense que c'est une étude à faire dirigé par un professeur compétent. Je ne pense pas que cela puisse faire du mal de méditer 20 minutes par jour en solo en se basant sur les instructions d'un bouquin (encore que...) mais pour progresser et ne pas s'illusionner, il faut un professeur qui ai soit même passé par les étapes de l'élève.
ByThe Man Outside
#115438 [quote="Eick"]Je m'interroge sur les effets à long terme, est-ce qu'on ressent une certaine sérénité dans sa conscience ?

J'ai l'impression que ta question c'est "est-ce que ça marche ?"

Comme tu l'as constaté, c'est souvent bizarre au début, tu as l'impression de ne pas arriver à méditer. Pourtant, essayer de méditer c'est déjà méditer (sic).

Sur le long terme c'est pareil : tu ne sentiras pas forcément une méga sérénité débarquer dans ta vie - personnellement je pratique en dilettante - mais tu auras forcément un bénéfice net puisque tu auras cette hygiène de vie, même si tu n'en a pas tout de suite conscience. Et puis, le long terme, ça peut être long :mrgreen: : j'ai 31 ans, je pratique depuis environ quatre ou cinq ans, qui sait ce que cela m'aura apporté dans dix ans ?

Pour rebondir sur la réponse de Jester, il semblerait que la méditation puisse entrainer une dilution de l'égo - en fait c'est en partie ce que l'on y cherche - qui pose problème pour les personnes ayant besoin de s'affirmer. A débattre, vu que le 1er pas vers l'affirmation me semble être une prise de conscience des affects d'oppression qui nous traversent, type "je constate que je n'arrête pas de penser à ma boss, et pas pour ses formes opulentes".

Pas sûr non plus que cela soit recommandé aux personnes souffrant de psychoses graves, a priori absentes de ce forum.
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By Jester
#115451 Je suis tout à fait d'accord: essayer de méditer, c'est déjà méditer.

Si tu pratiques en dilettante, cela n'aura probablement que les memes effets d'une pratique en dilettante: un effet relaxant sur le moment, mais qui ne restera pas, et qui n'amènera pas de détente profonde et permanente. Pour cela, c'est comme tout, il faut investir le temps qu'il faut (une pratique quotidienne quoi).

C'est aussi une pratique sur le long terme. Mon prof dit un truc du genre "8 ans pour apprendre a mediter, 8 ans pour vraiment mediter, 8 ans pour comprendre les 16 années d'avant", ou un truc du genre. C'est une manière de vivre après... Sois tu pratiques en dilettante, et tu as les bénéfices de toute pratique dilettante, soit c'est une manière de vivre, et alors le travail se poursuit toute la vie.

La méditation n'entraine pas une dilution de l'égo: elle cherche à remettre l'ego (qui est hypertrophié chez chacun d'entre nous, meme les gens ayant besoin de s'affirmer, sous une forme différente et malade) a sa juste place, et a l'assainir.

Par contre c'est la que le role d'un prof est important... Cela peut entrainer une inflation de l'ego, qui est contraire au but rechercher (car on s'illusionne sur sa pratique). Il est facile de faire semblant de méditer et de se persuader que l'on est devenu "un sage" et de s'en vanter, bref de faire totalement l'inverse du but recherché.

C'est un sujet complexe, et vraiment, à mon avis, il faut trouver un professeur (quel que soit la tradition, hindoue, bouddiste, taoiste) pour faire plus qu'une pratique dilettante. Et si l'on pratique en dilettante, en avoir bien conscience et ne pas s'imaginer des choses.