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Modérateurs: animal, Léo

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By Concept
#141829 Nous aimons les femmes car elles nous permettent de retourner en enfance en jouant.

Elles sont notre excuse, notre alibi pour nous adonner à des choses que, sans elles, nous considérerions honteuses.

Peut-être que, si l'homme a davantage besoin des femmes que le petit garçon n'a besoin des filles, c'est parce que l'homme a désappris à jouer pour le simple plaisir de jouer.

Et peut-être aussi que c'est ce qui marque la (véritable, mais non-encore officielle) fin d'une relation amoureuse : on est encore ensemble, mais on ne joue plus.
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By Stéphane
#141833 [quote="Concept"]Et peut-être aussi que c'est ce qui marque la (véritable, mais non-encore officielle) fin d'une relation amoureuse : on est encore ensemble, mais on ne joue plus.
Et en même temps, pour que la [url=http://www.spikeseduction.com/tag/relation-longue]relation amoureuse[/url] commence, il faut que les 2 soient d'accord pour arrêter de jouer ;)
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By Concept
#143585 En live depuis un vieil iPad 2, assis à la terrasse d'un café parisien.

Je suis entouré de femmes. Ou plutôt, de jeunes filles, entre 20 et 24 ans. Une bonne dizaine, assemblées en groupes de deux ou trois. Pourtant, aucune ne m'intéresse. Leur style, leur allure, ce qu'elles dégagent, ne m'évoque rien qui me suggère l'envie de les connaître. Un sentiment de fadeur et de vacuité généralisées s'empare de moi à mesure que je les observe et que je prête l'oreille à leurs conversations. Un passage m'intrigue quand même un poil, lorsque trois d'entre elles commencent à parler de leurs mecs respectifs et que l'une décrit comment son ex insignificant other s'est longtemps obstiné à vouloir la reconquérir après leur séparation. A part ça, les discussions restent très fonctionnelles.

Bref, rien qui ne m'inspire plus que cela, et surtout peu qui me donne envie de me sortir de la vague torpeur observatrice dans laquelle je me suis laissé prendre.

Puis d'un coup, deux nouvelles arrivent. Elles ne sont pas pareilles. Sans dire mot, elles prennent place non loin de moi et, pourtant pas férocement apprêtées, elles respirent quelque chose qui m'intrigue. Elles ont un caractère, une expression et une vivacité dans le regard qui m'en dit beaucoup plus long, à elles deux, que les dix autres réunies. Et je ne comprends pas pourquoi. Manifestement le même âge, plus ou moins la même apparence physique que les autres (c'est-à-dire qu'elles sont plutôt pas mal foutues, sans plus). Je me dis juste qu'elles ont l'air plus captivantes que les autres, ce que j'attribue à leur style et à leur façon d'être, faute de mieux pouvoir définir ce quelque chose. Je ne peux même pas en juger d'après leur conversation, puisqu'elles n'ont pas encore ouvert la bouche.

Soudain, elles se mettent à parler. Ok, j'ai compris.

Ah, les étrangères... Quel dommage que bien souvent elles redeviennent si communes en rentrant au pays. On devrait toujours être ailleurs que chez soi, décidément.
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By Dje
#143598 [quote="Concept"]On devrait toujours être ailleurs que chez soi, décidément.
N'est-ce pas...
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By Concept
#143664 A propos des étrangères...

Je me demande ce que cet attrait (manifestement réel, et non auto-proclamé, cf. mon post précédent) pour l'exotisme, qu'il se manifeste sous la forme de filles étrangères en voyage dans nos contrées, ou bien de filles "étrangères" à notre cercle social, peut bien cacher comme désir enfoui.

Les réponses les plus immédiates et évidentes sont, en ce qui me concerne, de vouloir s'échapper de son quotidien, de ne pas être satisfait de sa vie et donc, de chercher à s'en échapper en étant compulsivement attiré par des filles qui représentent un idéal de rêve éloigné, d'herbe plus verte ailleurs :

[quote="Garçon souhaitant changer de vie"]Quelque chose me manque, peut-être qu'une fille venant du Québec ou d'Italie me l'apportera, peut-être même qu'elle me permettra de trouver la motivation de quitter cette petite vie française étriquée et de partir loin, très loin...

Une autre interprétation, serait un appel du mythe du Héros cher à Jung. Désir d'une fille étrangère, couplé au désir d'une fille relativement jeune (22, 23, 24), aux côtés de laquelle on revêtirait la cape du héros, tour à tour Outlaw Biker ou bien Vieux-Sage-Perché-Sur-Sa-Colline-Surplombant-L'humanité :

[quote="Garçon qui n'a pas confiance en sa richesse intérieure"]Tu es jeune, tu viens de loin, tu ne connais pas grand monde ici. Regarde-moi, ici je connais tout, je vais te faire découvrir tellement de choses. Admire-moi, ou plutôt admire ce que je te montre et que tu ne connais pas. J'ai besoin que tu te sentes en terre inconnue, fragile et dépendante, pour te montrer cette terre qui te séduira. Car je sens que ce que je connais de moi, en tant que tel, n'est pas suffisant pour te séduire et te garder.
Avec ce dernier point, s'annonce alors le danger de se croire investi d'une force supra-personnelle, lorsque l'on entre en phase de séduction. Le danger de choisir une fille que l'on devine sensible à ces mystérieux monts et merveilles qui ne font pas partie de nous. Et avec, le danger de penser que cette fille, qui projette alors sur nous cet émerveillement et ces expériences nouvelles, sera disposée à le faire éternellement. Or, viendra bien un jour où, dans son esprit, la dissociation s'opérera. Ou elle saura distinguer la Lune du doigt qui la pointe. Elle cessera dès lors de jouer son rôle dans ce mythe du Héros, qui est une pièce qui s'interprète à deux. Car pour qu'Héros il y ait, encore faut-il qu'une petite fille assoifée d'apprendre et de comprendre, soit là pour l'écouter et le regarder.

Finalement, en nous-mêmes, nous sommes bien peu de choses. Aux yeux des femmes, nous n'avons d'importance que dans la mesure de ce que nous allons pouvoir leur révéler à-propos d'elles-mêmes. Et pour aider quelqu'un à comprendre quelque chose de lui-même, encore faut-il avoir dans un premier temps, compris soi-même quelque chose à sa propre personne.

Exercice qui peut être utile en temps de deuil d'une relation qui s'est éteinte : se demander, dans le catalogue infini de la Grèce et de Rome antiques, sur quel(s) mythe(s) la relation s'est construite, et sur le(s)quel(s) elle s'est terminée (autrement dit, lors de quelle scène, de quel acte se jouant dans notre inconscient, l'autre a cessé de nous suivre dans notre jeu). Et tenter ensuite de comprendre pourquoi l'on s'est identifié à ces mythes, et comment pourrions-nous les intégrer en tant que partie prenante de notre vie consciente.
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By Concept
#143679 [img]http://i371.photobucket.com/albums/oo152/MarkAAlfred/Super%20Vacation/S155Splash2.jpg[/img]

La dernière "étrangère" que j'ai rencontrée, et dont [url=http://www.spikeseduction.com/forum/douceur-etrange-sur-le-canal-saint-martin-vt10959.html]ce post[/url] relate la découverte, je l'ai connue alors que je me trouvais dans une situation personnelle et professionnelle instable.

Je finissais mon stage de fin d'études et ne savais pas du tout vers quoi j'allais m'orienter. Mes finances n'allaient (naturellement) pas très bien non plus. Trois semaines de relation, en juillet 2012, avec cette fille m'ont fait tourner la tête plus qu'elle ne l'était déjà (ah, [url=http://www2.cnr.edu/home/bmcmanus/anima.html]projections d'une anima refoulée[/url]...). Deux mois après son retour au pays, donc en octobre 2012 elle revient en France pour me retrouver, et en même temps pour retrouver une partie d'elle-même.

Mais elle ne me retrouve pas réellement : elle a connu, initialement, un jeune et beau séducteur parisien, libre comme l'air et cheveux au vent, post-étudiant sur le tard doublé d'un chanteur guitariste romantique qui ne savait pas trop où il allait. Mais ce jeune garçon sentait bien que ça ne suffisait pas, et affublé du mythe du héros (cf précédent post) dont il s'était entiché, il a décidé de monter, sur un coup de tête, une startup à la hussarde, se condamnant à (au moins) une année d'errances financières. Mais qu'importe les errances financières, ce garçon est un Héros ! Il se tue au travail, et sort des sentiers battus de la société conformiste. Sa demoiselle, fervente supportrice et elle-même anticonformiste de premier plan, sera toujours là pour lui !

[quote][size=150]Hahahaha ![/size] [size=85]Réplique alors Mr Reality Factor, dans un éclat de rire gras et volubile, dont seul l'intéressé ne perçoit pas l'écho[/size]

Seulement voilà. Jeune homme pas mûr en errances financières + jeune demoiselle pas beaucoup plus mûre que lui = problèmes à l'horizon...

Plusieurs citations de Stéphane et d'autres peuvent illustrer ce qu'il s'est passé durant les 10 mois de sa présence "bis" en notre beau pays. En vrac :

[quote="Penseurs perspicaces"]- Le véritable danger pour l'homme, c'est de se croire l'élu alors qu'il ne l'est pas - Stéphane
- Un homme immature a en général peur des femmes, et il a en cela tout à fait raison - Jung
- Un couple a besoin de se repérer et d'interagir par rapport à une troisième personne : le monde extérieur - Stéphane
- Tu ne m'as pas donné assez de fun, donc je suis partie - Stéphane
- Nagging isn't loving, and she knows it - Doc Love
- Une bonne partie des problèmes inextricables d'une relation provient souvent d'une mise en ménage trop précoce - Stéphane
- Prenez-la pour acquise, et vous êtes mort - Doc Love
- Un homme dont le niveau d'intérêt dépasse les 90% devient une serpillère - Doc Love

Sentant bien le malaise, notre jeune mec, à défaut de proposer un cadre stable et ouvert, propice à l'épanouissement, a cru bon de mener une surenchère des engagements au fur et à mesure que le temps passait. Comme si le fait de bâtir une prison qu'il croyait dorée, allait arranger les choses. D'abord, on habite ensemble, ensuite, on travaille ensemble. On finit par être collés, 24h/24. Ah, tout semble bien aller (il n'est pire aveugle que celui qui ne veut rien voir), l'entente est bonne, on rigole beaucoup, on parle beaucoup. Mais ça et là, des sautes d'humeur persistent et transforment la vie en un rollercoaster émotionnel assez intense.

Après tout, se dit le garçon, on ne peut pas se faire quitter par une fille qui vous compose une chanson, qui écrit "I love you" au rouge à lèvres sur le miroir de la salle de bains, qui vous laisse des mots tels que celui-ci quand elle est loin de vous :

[quote="Une fille"]De la forêt, regardant la lune qui éclaire le lac où de la brume s'élève vers les étoiles dans un dégradé de foncé au clair, je pense à toi.
Non, on ne peut pas. D'autant qu'elle fait de nombreux efforts, voyant son homme perdre le nord elle le lui dit, elle lui envoie même des appels au secours, lui dit que ce qu'il peut faire pour elle, c'est de la pousser un peu et de l'aider à faire ressortir ses émotions, car elle a foi en lui et est convaincue d'avoir trouvé LA personne. Mais borné qu'il est, non, il n'écoute pas.

Pourquoi ne pas écouter ? Pourquoi rester si aveugle ? C'est très simple : tout l'être de ce jeune homme lui crie que quelque chose ne va pas, et il sait que s'il commence à prêter l'oreille, un torrent d'émotions et de prise de conscience va s'ensuivre. Il sait que sous la parure de Superhéros-entrepreneur-rebelle-bravant-la-société dont il se tance, un petit garçon à la dérive menace de tout faire exploser, et de réduire en morceaux le jeu de construction bancal de son ego. Vous avez déjà essayé de faire un tout petit trou dans une carlingue d'avion pressurisé ? Si vous l'aviez fait, vous seriez mort car sous la pression, l'air s'engouffre et [url=http://www.cracked.com/article_19623_6-small-math-errors-that-caused-huge-disasters.html]agrandit le trou de telle manière que tout l'avion se disloque[/url]. Est-il prêt à subir ce torrent qui verra la dislocation de sa psyché consciente, la dissolution (temporaire, mais quand même) de son ego ? Visiblement, non.

Mais comme ce que l'on refuse de reconnaître en soi, finit par revenir sous forme de destin...
[quote="Rappeur US"]Like a slap in your face
[quote="Sage psychologue"]You meet your destiny on the road you take to avoid it
- 10 août 2013 : viens me rejoindre au Québec très vite ! En tous cas moi, je t'attendrai... For life !
- 14 août 2013 : départ de la belle (prévu de longue date) - on se retrouve d'ici trois ou quatre mois à Montréal ! Promis !
- 8 septembre 2013 : ben... Je croyais que t'allais me manquer terriblement, et je me rends compte que c'est pas tant le cas
- 9 septembre 2013 : tout seul, assis à son bureau, le superhéros laisse la place au petit garçon et le torrent commence...
- Septembre/Octobre/Novembre : BEAUCOUP de conneries faites, dites et écrites !!
- Janvier 2014 : le torrent commence à peine à se tarir, et en même temps la situation matérielle se débloque (tiens tiens)

Moralités ? Il y en a 1000. Pour l'heure, parmi ces mille, et parce qu'il s'agit de mon humeur du moment, j'en choisirai une concrète et factuelle... Dans une barque, il a beau y avoir de la passion (des deux côtés), de la sincérité (des deux côtés), du désir (des deux côtés), de la confiance (des deux côtés), de l'admiration (des deux côtés), et bien... si les basses considérations logistiques et matérielles (essence, coque en bon état, moteur bien huilé, rames au cas où) ne sont pas assurées, ça coule ou ça chavire. Eh oui. Une barque avec un trou, même si les deux passagers sont amoureux, ben... Ca finit au fond. Après, on peut toujours trouver des raisons, des excuses, des "oui mais". Et si l'on remonte le fil de ces "oui mais" ? On en revient toujours au noeud du problème : [url=http://www.artofmanliness.com/2009/09/27/being-the-rock/]assume-toi[/url] avant d'assumer quelqu'un d'autre.

On ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche. Ca peut paraître évident. Ca ne l'a pas été pour moi.
By jazzitup_
#143681 [quote]Sage psychologue a écrit:
You meet your destiny on the road you take to avoid it


Alors faire ça, traduire du La Fontaine en Inglische, ça mérite une semaine de suspension, c'est pire que débattre sur AS et EN:

[url]http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/horoscop.htm[/url]

(sinon, joli post)
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By Murakami
#143684 Concept ton dernier m'a particulièrement marqué. Il m'a renvoyé quasi trait pour trait à ce que j'ai vécu dans ma dernière relation longue et qui s'est fini de manière très semblable.

C'est rudement bien écrit.
By Pascin
#143712 Tu t'arrêtes a l'orée de ce qui est intéressant dans ton dernier post. Quelqu'un de con en conclurait que les femmes sont vénales. Tu sembles avoir vécu et vouloir partager autre chose. Écris le. Le tumulte d'angoisse, la place qu'une femme considère qu'on lui laisse (ce qui est inversement corrélé avec le désir), la complicité, le désir de reconnaissance - chez une femme ou chez un homme, ce sont eux mondes opposes - il y a encore plein. De matière a tirer de ton espère ce. Ne t'arrête pas
En chemin, rend hommage a ce que tu as vécu.
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By Concept
#143800 [img]http://2.bp.blogspot.com/-YuFGquTyMIM/T3nohcrPwyI/AAAAAAAACFs/_N4CnFUvODE/s1600/tumblr_lxuvgkuBou1qg28gco1_500_large.jpg[/img]

J'ai envie de commencer à raconter certains de mes rêves ici.

Pas n'importe lesquels, bien sûr. Ceux qui ont un rapport direct avec la séduction. C'est-à-dire, ceux qui donnent l'occasion d'une confrontation explicite, dans le rêve, avec l'Anima, cette part féminine enfouie que nous possédons tous, et que nous projetons volontiers sur les filles dont nous nous éprenons. Certains iraient jusqu'à dire que, plus cette partie de nous est enfouie et non-assumée, et moins les personnes dont nous nous éprendrons seront "les bonnes", et plus nous nous en éprendrons aveuglément. De là à penser que l'on peut améliorer son rapport avec les femmes en apprenant à connaître la femme qui est en nous, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement.

Cette série de rêve, qui est toujours en cours, pourrait donc s'intituler, A la découverte de son Anima.

J'en ai fait d'autres depuis, mais je commencerai par le premier.
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By Concept
#143804 [size=150]Dreams #1[/size]

[img]https://31.media.tumblr.com/32032fdb788587c118d694efa353f308/tumblr_myr1o4wQVz1sxi1pwo1_500.gif[/img]

[color=#555]9 septembre 2013, ceux qui ont suivi mon journal savent que la nuit précédent cette journée m'a appris que celle dont j'avais partagé un an de la vie avait décidé de continuer sa route sans moi. A cette occasion, j'ai renoué avec l'onirique, étant donné que voici un an que je n'avais pas rêvé (ou du moins, que je n'en avais pas le souvenir).

Voici donc le rêve que j'ai fait la nuit du 9 au 10 (la nuit du 8 au 9, bien sûr, je n'ai pas dormi).
[/color]

[size=150]Un ruisseau dans un tunnel[/size]

Je me trouve dans une sorte de tunnel, au sol duquel court un ruisseau. Je m'en approche et constate qu'à l'endroit où je me trouve, le ruisseau est barré avec des pierres, comme font les enfants lorsqu'ils jouent dans les montagnes. Ce barrage sépare le tunnel en deux zones : amont et aval. L'amont est plongé dans la pénombre, et je ne m'en occupe pas trop. L'aval, lui, est bien plus intéressant. Il est baigné d'une agréable lumière bleutée, et du ruisseau interrompu, n'y coule plus qu'un mince filet d'eau régulier (les hydrauliciens y verraient un parfait écoulement laminaire).

La vision de ce filet d'eau m'amuse beaucoup, et je prends plaisir à rajouter des pierres pour consolider le barrage.

A un moment, alors que je pose une nouvelle pierre, j'ai comme une intuition bizarre, et j'entends un grondement sourd. Inquiet, je tourne ma tête vers la gauche (en amont donc), et soudain la masse d'eau retenue par le petit barrage semble gonfler. Venant des profondeurs du tunnel, une énorme vague se forme et prend de l'ampleur. C'est assez étrange car il ne s'agit pas d'une vague qui se déplace. Toute la masse d'eau enfle, de façon statique, comme si elle se personnifiait. Je commence à paniquer sérieusement, me disant que le barrage de pierres ne va pas y résister. C'est alors que la puissance accumulée par la vague se libère, d'un seul coup, et ravage littéralement mon petit jeu de construction. La masse liquide déferle vers l'aval et emporte tout.

[size=150]Apocalypse[/size]

A ce moment précis, mon point de vue se déplace à l'extérieur du tunnel, et je constate qu'il s'agit en réalité d'une superstructure, sorte de pont/aqueduc/galerie suspendue dans les airs au-dessus d'une ville. La puissance de la vague déferlant à l'intérieur, après avoir emporté le barrage, détruit complètement la galerie suspendue. Sous la folie de l'eau meurtière, celle-ci se casse et tombe à grand fracas sur la ville en contrebas, détruisant immeubles et infrastructures. Je peux sentir le chaos des blocs de béton qui s'entrechoquent, des routes qui se fissurent et des édifices qui s'effondrent.

Paniqué, je songe aux conséquences et à ma responsabilité dans cette catastrophe. Je me dis que j'ai été stupide avec mon jeu de barrage, que celui-ci a causé un accident terrible causant la mort de centaines de personnes, et la destruction de toute une ville. De plus, j'ai le sentiment que la galerie suspendue avait coûté très cher et nécessité beaucoup de travail pour son édification.

[quote="Concept"]On va me mettre en prison
Je ne vais pas m'en sortir
Que va-t-il m'arriver...

Autant de questions que je me pose.

[size=150]Rencontre avec l'anima[/size]

Puis, tout à coup, le décor change. Des travaux ont été effectués, et je sais que je me trouve désormais dans la ville après sa rénovation. Je remarque alors devant moi, deux tunnels. Un à droite, un à gauche. Je sais qu'un tramway circule dans ces tunnels, et je choisis de pénétrer dans celui de droite.

Au moment d'y entrer, celui-ci s'est transformé en une roulotte de gitan dont j'escalade les marches qui mènent à l'intérieur. Je me retrouve alors dans une chambre évoquant celle de Django Reinhardt lors de ses vieilles années, avec quelques tableaux accrochés au mur, un petit bureau ainsi qu'un lit. Une jeune femme assez énergique et extravertie m'attend debout, adossée au mur. Elle discute avec moi très simplement puis commence à m'embrasser.

Alors que je la plaque doucement contre le mur et que nous nous apprêtons à faire l'amour, je remarque deux petits yeux d'enfant, perles brillantes cachées sous le lit et se détachant de l'obscurité, nous observer. Ce sont les yeux de la fille qui vient de me quitter, et ils nous regardent dans un mélange de curiosité, d'envie, de peur et de mélancolie, comme une enfant qui voudrait participer à un jeu d'enfants un peu plus âgés, mais qui, trop timide, n'oserait pas se montrer et préfèrerait cultiver son monde intérieur, tout en désirant, quelque part, qu'on la prenne en considération. Elle semble pleurer silencieusement, sans verser de larme.

Je m'éveille sur la vision de ces deux petits yeux et mettrai plusieurs semaines à rassembler une esquisse d'interprétation de ce rêve.
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By Concept
#143890 [size=150]Caprices[/size]
[size=85](Réflexion d'une nuit sans sommeil)[/size]

Les caprices, dans l'imaginaire collectif, sont LE comportement féminin par excellence. Ceci, en grande partie pour des raisons historiques qui veulent que l'homme n'ait accordé à la femme que la légitimité du domaine émotionnel, et ce pendant des siècles. Mais passons, aujourd'hui et pour l'occidental moyen, femme est caprice, et caprice est femme.

Donc, si l'on souhaite regarder un peu plus loin que le simple "elle essaie de me manipuler" lorsque caprice, femme nous fait, on peut être tenté de suivre le raisonnement que voici.

Femme = caprice, et ça, femme le sait. Par conséquent, peut-être que qu'in fine, la seule chose, le seul message que femme capricieuse cherche à nous faire passer, c'est justement celui-ci :
[quote="Femme capricieuse"]Eh oh ! Je suis une FEMME, bordel !
Partant de ce désir à demi-avoué de se voir reconnaître sa qualité de femme, qu'aurions-nous donc à faire, nous, hommes, face au caprice, passé la réaction à chaud et quand est venue l'heure de faire le point seul, sur les (v)agissements de Madame ?

Et bien, peut-être, réfléchir à pourquoi, femme ne s'estime pas assez prise pour femme. Et j'y vois deux causes possibles, étroitement liées (mais très distinctes toutefois) :

[list=1]
  • On ne se comporte pas assez H à son goût (et par contraste elle ne se sent pas suffisamment F)

  • On manque de connexion avec le F qui est en elle

  • Le danger dans lequel beaucoup d'hommes tombent est d'opter pour la solution au problème 1 (donc devenir plus H) alors que c'est le 2 qui est en cause, ou bien d'opter pour la solution au problème 2 (donc quelque part, se montrer plus F) alors que c'est le 1 qui est en cause...

    Qui a dit que les relations homme-femme étaient complexes ?
    By Jen
    #144138 [quote="Concept"][size=150]Caprices[/size]
    [size=85](Réflexion d'une nuit sans sommeil)[/size]

    Partant de ce désir à demi-avoué de se voir reconnaître sa qualité de femme, qu'aurions-nous donc à faire, nous, hommes, face au caprice, passé la réaction à chaud et quand est venue l'heure de faire le point seul, sur les (v)agissements de Madame ?

    Et bien, peut-être, réfléchir à pourquoi, femme ne s'estime pas assez prise pour femme. Et j'y vois deux causes possibles, étroitement liées (mais très distinctes toutefois) :

    On ne se comporte pas assez H à son goût (et par contraste elle ne se sent pas suffisamment F)
    On manque de connexion avec le F qui est en elle
    Le danger dans lequel beaucoup d'hommes tombent est d'opter pour la solution au problème 1 (donc devenir plus H) alors que c'est le 2 qui est en cause, ou bien d'opter pour la solution au problème 2 (donc quelque part, se montrer plus F) alors que c'est le 1 qui est en cause...

    Qui a dit que les relations homme-femme étaient complexes ?


    ça me rappelle un certain sujet.
    Et moi qui pensais que les hommes ne savaient pas se remettre en question, j'avais tord.
    PS: C'est un beau journal.
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    By Léo
    #144148 [quote="Jen"]Et moi qui pensais que les hommes ne savaient pas se remettre en question, j'avais tord.


    Le forum est quasiment bâtit sur ce principe, "Pourquoi JE ne suis pas arrivé à l'avoir ?".
    Avatar de l’utilisateur
    By Kite
    #144383 Magnifique journal Concept, je m'y retrouve beaucoup. Cela ressemble presque trait pour trait à ma dernière relation longue dont j'ai mis beaucoup de temps à digérer la fin.

    je suivrai donc ton journal avec attention !