- Lun Oct 06, 2008 10:47 pm
#60300
La métisse du matin
Un homme qui boite c'est laid. Quand on ne s'appelle Docteur House et qu'on n'a pas de canne, on passe vite pour un handicapé mental, ou un homme venant de découvrir la sodomie, mais, pas dans le sens conventionnel.
[img]http://pilou.unblog.fr/files/2007/11/housebyfredsterpiti.jpg[/img]
Il est 09h52, j'ai réussi à me trouver une place dans la ligne 1, direction La Défense.
Dans cet amas de gens aigris, ternes et mal habillés, j'aperçois une perle, elle brille.
Métisse au goût de Cappucino, un corps aux formes se situant au juste milieu entre l'Occidentale fine et la Black volupteuse, un petit look de Working Girl marron et sexy, une belle peau et des cheveux magnifiquement bien entretenus.
Miam, le contraste avec la population environnante est appetissant!
Mais, 1ère contrainte: Je ne quitterai pas ma place, mon pied me fait trop mal, mais je sens qu'elle descend au Terminus. Deuxièmement, je suis massivement en retard à mon premier jour de boulot (on est encore aux Sablons et je dois être à Suresnes à 10h).
Mon approche est toute trouvée:
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Bonjour, je voulais te remercier de cette élégance qui rayonnait dans cette rame bien terne.
Je serai bien rester te séduire, mais mon début de tendinite fait que je suis déjà méchamment à la bourre...
En fonction de la réaction, soit elle accrochait et tant pis pour le retard, soit je rendais une femme heureuse jusqu'au soir.
Malheureusement, les "Défensiennes" marches
très vite le matin (même en escarpins).
Dégouté. Vie Cruelle 1 - Le boiteux 0.
La brunette au boulotL'avantage de bosser dans une grosse boite de pub/comm c'est qu'on est entouré de bombes. Mauvais point, l'étudiant en interim payé au smic à faire les tâches dont personne ne veut faire fait que tout le monde te regarde avec plus de mépris que l'on ne regarde une de ces créatures surnommée "shoot dog".
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Salut Chipie, allez viens là Chipie...
*coup de pied dans le cul de Chipie*
Adieu Chipie!
Sauf ma responsable, personne très sympa, funky, qui plairait à certains mais maquée. À ma grande surprise, l'après midi, je tape dans l'oeil d'une apparemment plus jeune, je dirai stagiaire de BTS, qui ne bosse pas à notre étage.
Brunette, mimi, signes d'intérêts mais dur de gérer ça en open space.
Le minimum alors: alpha, cool, léger.
Elle rougit, moi aussi surement.
Elle repartira, je lui piquerai un chewing gum et apprends dans quelle salle elle bosse, j'irai voir ça demain, elle a un prénom trop original pour laisser passer ça.
Je fini plus tôt que prévu, j'en profite pour feuilleter le dernier Elle avec son dossier Spécial Sexe. Intéressant, pour ceux qui voient encore les femmes comme de petits êtres fragiles et innocents, je recommande de lire cet article.
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Extrait:
Comment avoir un coup d'un soir, comment gérer après etc
Elles parlent aussi en termes de "Target" (sic)
Allons, il est l'heure de rentrer.
En marchant je vois une blonde, vêtue sexy mais trop, ça devient aguicheur mais pour une Blanche, son déhanché mérite de s'attarder un peu.
Merde, elle va vite, et me distance.
Damn! Vie Cruelle 2 - Le boiteux 0
Plus tard je repensais à un amorce de Moon' une fois:
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On t'a déjà dit que tu marchais vite!
Passant par La Défense, je voulais passer par les Quatre Temps, mais mon pied s'y oppose. Un détour par le Virgin quand même, décevant, tant pour les rayons que pour la population.
Note pour moi même: Essayer de faire des macarons à la maison.
Je reprend donc le métro. Rien d'intéressant si ce n'est que je n'ai pas osé avouer à la nana en face de moi que son chemisier tatanait les fesses de Mamie Nova, un tissu noir qui prenait la lumière d'une manière alléchante. De toute façon, elle ne m'attirait pas, mais tout de même, bloquer là dessus ... :s
Correspondance.
Une femme en face de moi, pas moche mais pas bandante, lit.
Je suis fatigué, mais j'ai envie de faire une bétise. J'attrape mon calepin dans mon sac et écrit:
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Le héros meurt à la fin...
Je lui glisse dans son livre en me levant. Weird Eyes vs Big Smile.
Je suis content de moi et de ma connerie.
Don Juan, la Brune & le PlayerUn sourire vicé aux lèvres, je me dirige vers l'abri bus, un SDF "joue" de la guitare, une vieille est là et une brunette me matte.
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DJ: Madame ! Vous zaimé la musik' !?
V: Oui blabla je suis musicienne...
Je me retourne, elle me regarde, veut que je lui parle. Frustré de mes 2-0 (qui contenait aussi de la peur de l'approche) et boosté par ma bonne humeur:
N: Quel séducteur!
E: Ah oui... Bla bla C'est naturel pour lui blabla
N intérieurement:
Elle rentre dans le délire, la conversation est lancée.
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A un moment elle me dit:
E: mort de rire
N: non, non, non! Tu viens d'oter tout le charme que tu avais créé pour me séduire! Blabla génération msn... Ça va pas etre possible entre nous. Allez Rattrape toi, tu aimes le chocolat?
E: j'adoooore le chocolat!
Blabla nutella, sex & the city, plateau lindt, chocolat a l'alcool, praliné, Feuilleté...
On parle de je ne sais quoi puis elle me retourne le contact physique, me parle de la maison de sa copine qui est grande comme le Club Med. A ce moment, la conversation pue la Friend Zone, sexuons:
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N: Ah le Club Med, c'est sexy comme vision, tous ces corps en train de rotir autour de la piscine...
E: Ouiii
N: Néanmoins ça reste moutonnier, je préfère largement une bonne plage grecque... Story Telling, démonstration de valeur sur les vacances dans la maison de ma marraine sur la plage, sexué grace à la plage déserte, les petites piscines naturelles entre les rochers... Cultivé avec la mythologie qui se rattache au lieu.
Evidemment, elle accroche raconte sa vie, sa copine qui est allée là bas, la bouffe, les anecdotes, qu'elle aimerait y aller...
Bon c'est ma station, je descends, a plus tard. Ironique, je n'ai ni son nom, ni son numéro.
En fait, elle ne me plaisait pas tant que ça. Et je remarque qu'une fois que j'ai réalisé qu'elle ne me plaisait pas, le contact physique s'était arrêté.
Bilan de la journée:
J'ai tremblé. Oui j'ai eu de la peur au moment où je voulais approcher les 2-0, oui j'ai eu un moment ou le flow d'émotions m'a submergé avec la fille du boulot mais j'ai su reprendre le dessus.
Et finalement, cela confirme ce que je pensais: il me faut juste maitriser mes émotions et derrière ça roule niveau conversation.
Capitaine, mettez le cap sur planète Nasakobe !