- Mer Aoû 08, 2012 10:59 pm
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[size=150]Patience[/size]
Les pas dans l'escalier se faisaient plus distants malgré leur tempo sourd. Combien ? Deux étages ?
Un trousseau bruyant qui s'agite devant une serrure. Un claquement de porte.
Puis de nouveau ce bruit de talon régulier. Il se rapproche cette fois. Elle redescend les marches.
Là revoilà devant moi dans la cage d'escalier, débarrassée de son sac à main.
De la fin de cette soirée, je ne me souviens plus des gestes. J'ai le vague souvenir que nous nous étions remis à nous embrasser au rez-de-chaussée, insistant encore pour monter avec elle.
Mais j'ai gardé en mémoire l'ambiance et ses mots. Une phrase en particulier, alors que l'on s'étreignait contre le mur, au milieu des soupirs, qu'elle m'a dit en se rapprochant au plus près de mon oreille.
[quote]Tu viendras demain et tu me feras jouir.
C'est elle cette fois qui a insisté pour que je lui propose l'heure à laquelle je voudrais passer chez elle le lendemain soir. J'ai proposé. Et je l'ai quittée.
Je reçois un texto d'elle quelques minutes plus tard.
[quote]Ne m'en veux pas de vouloir faire durer. Encore moins d'avoir tenter d'opposer un semblant de résistance. Surprendre ? Bouleverser plutôt. Je te souhaite une bonne nuit. Valérie
[size=150]Confiance[/size]
Nous étions le lendemain soir, dimanche. L'heure avait été fixée la veille mais quelle crédibilité accorder à une promesse faite dans un contexte aussi passionné et peu raisonnable ? A priori aucun.
J'étais quand même parti en direction de chez elle ce soir-là, retrouvant le chemin de mémoire.
J'avais l'estomac noué ; le rendez-vous n'avait plus rien d'ambiguë. Si je venais chez elle ce soir-là, c'était pour qu'elle se donne, enfin.
J'arrive devant la porte de l'immeuble et lui envoie un texto.
[quote]M : Je suis en bas de chez vous.
Elle m'ouvre la porte d'entrée. Je découvre son appartement. Elle a préparée deux coupes de champagnes que nous buvons sur le canapé.
Le côté de son corps blotti contre le dossier tel les chats qui se blottissent contre les jambes de leur maître, elle m'invite à me rapprocher, je lui renvoie l'invitation.
Je l’emmènerai finalement dans sa chambre où elle ne me posera plus aucune résistance.
[size=150]Fin[/size]
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
[...]
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
[...]
Tu seras un Homme, mon fils.