- Mar Mai 14, 2013 11:44 pm
#134019
Je rejoins Simon.
Je me suis tapé deux ans de Droit, j'ai lâché. Pas parce que c'était naze, nul, ou que sais-je. Les matières me plaisaient, les principes enseignés étaient somme toute, assez beaux.
J'étais le premier à défendre les profs' qui s'investissaient pour nous (souvent critiqués par des abrutis, qui, paradoxalement, valident leurs années).
Dans les matières où je majorais ma classe, je me sentais vraiment investi par tout le travail de réflexion et d'arrangements d'idées à rendre par le biais des dissertations, exposés, etc...-
Par-contre, pour le reste (les matières à points, en gros), il fallait apprendre par cœur. Et ça, j'étais pas assez posé pour me matraquer le cerveau de cette manière pendant trois semaines d'affilée. Alors quand je lis Rose Selavy dire qu'une bonne copie est une copie facile à noter... Je ne peux qu'approuver.
Je n'ai aucune rancœur face à tout ça, puisque je situe parfaitement mon échec. Ce qui est dommage, c'est que j'aurais voulu continuer ce dans quoi j'étais bon. Mais c'est la vie, ça ne m'empêchera pas d'ouvrir mes bouquins de Droit Public et d'y trouver de l'intérêt.
En revanche, le plus intéressant dans tout ça, c'est quand j'écoute ceux qui sont montés plus haut que moi dans les années. Rares sont ceux à qui le cursus plaît encore, entre ceux qui préfèrent se tourner vers un Master Pro' histoire d'en finir le plus rapidement possible, ou ceux qui envisagent carrément une reconversion.
Si je m'épanche de cette manière (assez singulière pour moi, surtout sur un forum), ce n'est pas pour faire état de mon ressentiment vis-à-vis de l'université. En revanche, ça me met franchement mal-à-l'aise d'entendre et lire qu'un mec qui n'a pas validé ses années d'université est (en gros), un raté sans volonté.
Le système de module d'enseignement, de notation, de rattrapage, de compensation de semestre, facilitent énormément l'obtention d'une année. Mais c'est à charge de devoir apprendre sans apprendre : faire l'âne pour avoir du son, en somme.
Je me souviens d'un de mes profs, en première année, que personne n'aimait. Il avait clairement annoncé la couleur en début de semestre. Tout le monde allait avoir la moyenne s'il retrouvait 4 ou 5 mots clés dans les cinq questions de l'examen final.
Toutes les semaines, il nous faisait cours avec une distance incroyable. Une simple notion lui permettait d'expliquer les systèmes Anglais, Allemand, de faire des parallèles avec les politiques mises en place, avec le détachement et la nonchalance.
Les gens gueulaient parce qu'il ne faisait pas son cours comme il était indiqué sur le polycopié. Mais trop peu de personnes avaient réussi à saisir la portée de son enseignement, et que la question de l'examen de fin de semestre n'était qu'une formalité.
Même lui, n'avait plus foi en l'université. Pas parce que c'était un repères de ratés, mais "parce qu'on formait des gens à ne plus écouter".
Alors non, ceux qui se loupent ne remettent pas bêtement le système en question. Je trouve d'ailleurs l'initiative de poster ce sujet très courageuse, puisque lu par un cercle assez restreint de personnes qui ont fait de hautes études, et réussi par leurs biais à accéder à des postes honorables.
Le système n'est pas merdique ou que-sais-je, mais un deuxième son de cloche existe*, et il est tout à fait légitime de l'entendre .
Je me suis tapé deux ans de Droit, j'ai lâché. Pas parce que c'était naze, nul, ou que sais-je. Les matières me plaisaient, les principes enseignés étaient somme toute, assez beaux.
J'étais le premier à défendre les profs' qui s'investissaient pour nous (souvent critiqués par des abrutis, qui, paradoxalement, valident leurs années).
Dans les matières où je majorais ma classe, je me sentais vraiment investi par tout le travail de réflexion et d'arrangements d'idées à rendre par le biais des dissertations, exposés, etc...-
Par-contre, pour le reste (les matières à points, en gros), il fallait apprendre par cœur. Et ça, j'étais pas assez posé pour me matraquer le cerveau de cette manière pendant trois semaines d'affilée. Alors quand je lis Rose Selavy dire qu'une bonne copie est une copie facile à noter... Je ne peux qu'approuver.
Je n'ai aucune rancœur face à tout ça, puisque je situe parfaitement mon échec. Ce qui est dommage, c'est que j'aurais voulu continuer ce dans quoi j'étais bon. Mais c'est la vie, ça ne m'empêchera pas d'ouvrir mes bouquins de Droit Public et d'y trouver de l'intérêt.
En revanche, le plus intéressant dans tout ça, c'est quand j'écoute ceux qui sont montés plus haut que moi dans les années. Rares sont ceux à qui le cursus plaît encore, entre ceux qui préfèrent se tourner vers un Master Pro' histoire d'en finir le plus rapidement possible, ou ceux qui envisagent carrément une reconversion.
Si je m'épanche de cette manière (assez singulière pour moi, surtout sur un forum), ce n'est pas pour faire état de mon ressentiment vis-à-vis de l'université. En revanche, ça me met franchement mal-à-l'aise d'entendre et lire qu'un mec qui n'a pas validé ses années d'université est (en gros), un raté sans volonté.
Le système de module d'enseignement, de notation, de rattrapage, de compensation de semestre, facilitent énormément l'obtention d'une année. Mais c'est à charge de devoir apprendre sans apprendre : faire l'âne pour avoir du son, en somme.
Je me souviens d'un de mes profs, en première année, que personne n'aimait. Il avait clairement annoncé la couleur en début de semestre. Tout le monde allait avoir la moyenne s'il retrouvait 4 ou 5 mots clés dans les cinq questions de l'examen final.
Toutes les semaines, il nous faisait cours avec une distance incroyable. Une simple notion lui permettait d'expliquer les systèmes Anglais, Allemand, de faire des parallèles avec les politiques mises en place, avec le détachement et la nonchalance.
Les gens gueulaient parce qu'il ne faisait pas son cours comme il était indiqué sur le polycopié. Mais trop peu de personnes avaient réussi à saisir la portée de son enseignement, et que la question de l'examen de fin de semestre n'était qu'une formalité.
Même lui, n'avait plus foi en l'université. Pas parce que c'était un repères de ratés, mais "parce qu'on formait des gens à ne plus écouter".
Alors non, ceux qui se loupent ne remettent pas bêtement le système en question. Je trouve d'ailleurs l'initiative de poster ce sujet très courageuse, puisque lu par un cercle assez restreint de personnes qui ont fait de hautes études, et réussi par leurs biais à accéder à des postes honorables.
Le système n'est pas merdique ou que-sais-je, mais un deuxième son de cloche existe*, et il est tout à fait légitime de l'entendre .