- Ven Déc 18, 2009 5:39 pm
#87234
J'aimerais contribuer à rectifier quelques idées reçues à l'aide d'un retour pratique et vécu :
Un cabrio en hiver, on roule fermé?
J'ai découvert le fait de rouler dans une bulle d'air chaud dans une coccinelle cabriolet de 1967, par une soirée de fin octobre.
=> Ce concept et savoir-vivre en cab' n'est pas nouveau.
On roule fermé...en-dessous de 5°!
Pourquoi?
Parce que dans un cabriolet moderne et correctement "optionné", il y a des sièges chauffants. Parce que dans un cabriolet, la ventilation et la clim sont surdimensionnés pour rouler ouvert l'hiver. Les tout récents ont même un volant chauffant.
Avec un filet anti-remous, ou mieux, un plexi anti-remous, avec du chauffage, on roule dans une bulle d'air tiède.
Chez Mercedes, à partir de 2005, il y a même une option Airscarf qui souffle de l'air chaud sur la nuque (Peugeot vient de le copier sur la 308).
Certains soirs (ou nuit), sur le périhérique et l'A13, par 10°, je roulais en T-Shirt et un blouson très fin de cuir. Ventilation à 1 ou 2 sur 5 et température d'air sortant au 2/3.
Et contrairement aux idés reçues, plus on roule vite (je ne parle pas de 110km/h), moins on a froid car l'aérodynamique, justement, "extrait" l'air chaud de l'habitacle vers le haut.
Je me suis surpris a baisser le chauffage, à 130, sur autoroute, en sortant de la ville.
Croire qu'en région parisienne, on roule ouvert deux mois d'été est une ineptie.
D'abord, ce constat tiré de 15 ans d'expérience (1994, le premier cab'), en RP, il pleut peu souvent. Il fait souvent gris, mais il pleut peu souvent.
On évite, pendant trois à quatre mois d'hiver d'ouvrir le toit. En lars, on ré-ouvre régulièrement. Un repas en ville le midi? Ouvert. Votre mojo, au taf, s'en trouve augmenté.
Ceci dit, il y a encore deux semaines (fin novembre), un midi ensolleillé, j'ai roulé ouvert. Même pas un bonnet. Même pas de siège chauffant.
L'été, par 38°, (au-dessus, au soleil, c'est fermé + clim) dans les rues de Barcelone, nous mettions la clim et roulions dans une bulle à 25°. Sortir de la voiture, nous faisait passer d'une bulle "fraîche" à la fournaise espagnole. Idem boulevard Saint-Germain, à Paris.
Ah oui...la clim, l'été, toit ouvert. J'entends déjà hurler à l'hérésie climatologique!
Et bien figurez-vous que chez les constructeurs qui savent aussi faire des voitures de luxe, contrairement aux constructeurs "populaires", la position "clim" est par défaut.
Le chauffage/ventilation classique (absence de clim), c'est la position "eco".
C'est comme les essuie-glace qui repassent en position intermitente à l'arrêt, entre deux feux de la rue Saint-Honoré, un soir de pluie, et repassent sur leur position "normale" dés que l'on passe 10km/h.
Vous vous demandez "Pourquoi il ne met pas son clignotant, ce con?". Ben, la première fois que j'ai repris une voiture "normale", j'ai cherché le comodo...J'ai du décoller ma main du volant pour actionner la manette.
Il y a les constructeurs qui vous expliquent l'ergonomie et ceux qui n'ont pas besoin.
Ca fait partie des inombrables détails qui font la qualité de vie à bord.
Une certaine conception du
lifestyle, en somme.
Ce n'est qu'un exemple des détails que l'on ne voit pas, mais lorsque l'on y a gouté, difficile de s'en passer.
Le choix d'un toit en toile ou d'un coupé-cabriolet est moins neutre.
L'ouverture électrique automatisée, un plus.
Ca vous facilite la vie : 25 secondes, arrêté avec les warnings (sur les Champs, un feu rouge, un stop).
Si s'arrêter, descendre, déverrouiller, plier la capote a un certain style gentleman-driver et ne se justifie que sur un modèle ancien dont le lifestyle "va avec", la modernité vous apportera la sympathie de Madame lorsque, changeante d'humeur sur le chemin de votre dîner (ou le retour), elle presse elle-même le bouton au feu, voulant sentir la caresse de l'air sur sa nuque et ses cheveux.
La température tombe? Elle est fatiguée? 25 secondes et c'est fermé.
L'avantage du coupé, c'est qu'une fois refermé, vous avez le même confort, la même insonorisation qu'une berline, pas de problème de sécurité en le laissant ouvert. Vous vous stationnez, vous le fermer. Le meilleur de deux mondes!
Le bruit : Là encore, tout dépend où se situent ses repères.
J'ai mis des mois à comprendre que j'avais du mal à "situer mon environnement" puisque je ne l'entendais pas. Place de La Concorde, j'entrebaille maintenant légèrement mes vitres.
C'est tellement bien insonorisé que je ne captais pas les autres voitures et ces p...n de scooters.
Je commence à entendre des bruits de vent, à partir de 200 km/h (quand je passe par l'Allemagne, évidemment!)
Ca n'arrive pas en Twingo, où à 120, tout siffle!
La fatigue sur long trajets s'en ressent aussi.
Quant aux idées reçues au sujet de l'entretien : je viens de parcourir 20000 km et fait deux révisions (une petite et une grosse alternativement tous les 15 à 20000 km). Ca m'a coûté moins cher que la Mégane 1,5 DCI de ma soeur...et mon niveau de bonheur et d'énergie est incomparable chaque fois que j'en descends.
Retour sur la MX-5 :
C'est sympa.
Je connais quelqu'un qui change régulièrement de voiture. Il l'a vendue au bout de 4 mois. Il est revenu à une Allemande pour tout ces détails.
Quand un constructeur sait faire des autos à 200 000€ (ou plus), il sait en faire à 30 ou 40 000 que l'on trouve à 15K en occasion quelques années plus tard.
Quand il équipe la moitié des taxis, c'est que son coût d'entretien est plus rentable que la concurence.
Et puis, préférez une chaine de distribution à rattrapage automatique de jeu, ou bien une cascade de pignons plutôt qu'une "vulgaire" courroie de distribution.
C'est mieux, plus fiable et moins cher en entretien.
Quant à paraître "bourgeois". Si on vous pose la question (puisqu'on ne répond à une question que si on nous la pose), parlez du plaisir à conduire ou vivre votre auto.
On vous le pardonnera toujours.
L'inverse, moins.