Les films que vous avez vus, à travers le filtre de la séduction, du lifestyle, et du look

Modérateurs: animal, Léo

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By pantin
#159787 je comprends ton impression sur la longueur et quelques passages aurait pu être écourtés, de même sur le scénario, avec le bémol que quand tu t'attends à être renversé, tu ne peux plus l'être.

Le plus important restant selon moi, l'illustration la force noire féminine, machiavélique, acharnée, ne perdant jamais l'objectif de vue, amorale, usage de la faiblesse=/force... et tout cela quoique poussé à l'extrême a un goût de vérité sur l'époque.
By raph
#159802 Suis-je le seul à avoir aimé la première partie du film, et à avoir trouvé que le film s'enfonce lamentablement dans la seconde jusqu'à en devenir presque "mauvais"? La fin du film est tellement ubuesque, improbable, dans la surenchère gratuite et donc de mauvais goût!

Si seulement les amerlocs savaient encore se tenir, comme à l'époque de Vertigo, ou tout n'est que symbolique et finesse... Mais non, ils surenchérissent, en rajoutent, provoquent...

Pour moi c'est une bonne distraction, mais certainement pas un essai comme pouvait l'être Vertigo.
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By pantin
#159812 [img]https://encrypted-tbn3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSC0vjSYNdFrX7D1_fv6l2kN7ug3rDYDcqw-nsgxwbXZBSd0wUrUw[/img]

Dans le registre surprise, secrets de famille nauséabonds, dynamiques de groupe, logique victimaire, j'ai bien aimé celui là dont on ne pourra pas dire que les ficelles sont grosses, beaucoup de langueur mais pas de longueurs.
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By ref
#160059 J'ai beaucoup aimé, la réalisation de Fincher n'y est pas pour rien.

Ce film m'en a rappelé un autre, non pas pour le thème mais dans le fait de renverser complètement notre perception d'un personnage, passant de l'admiration au dégoût (et vice versa).

Je parle de 'La piel que habito' d'Almodovar, dans lequel j'étais au début amoureux d'Elena Anaya jusqu'à ce qu'elle me donne envie de vomir.
By john dilinger
#160074 [quote="la mouche"]Y a tout de même un truc qui ne me semble pas logique: pourquoi la femme, usée par l'attitude molle de son mari (auquel il ne faut pas enlever ses énormes responsabilités), ne prend-elle pas la porte ouverte par son amoureux transi qui est à même de lui offrir une vie magnifique et qui est globalement plus séduisant que tout ces banquiers qu'on voit accompagné de mannequins?

Le ressentiment et la jalousie qu'elle a envers son mari dépasse cette opportunité? Le mec en question est trop needy pour avoir de l'intérêt?

Une petite citation que j'ai bien aimé:
« La masse est une femme sans amant. »
Ca ressemble à une citation de Geobbels, Bernays ou Gustave le Bon mais j'arrive pas à trouver sa source dans google. Quelqu'un saurait?

Honnêtement, si tu te mets 5 secondes à sa place, tu trouveras rapidement répulsif ce type needy et creepy (des caméras partout pour son confort !).
Ce à quoi tu pourras me répondre que beaucoup de femmes se contenteraient d'un homme riche, aussi needy soit-il. (De même que beaucoup d'hommes se contenteraient d'une belle cruche, aussi inintéressante soit-elle ; soyons juste)

Une deuxième raison est la psychologie du personnage : c'est une psychopathe (le terme médical n'est peut être pas adapté, si pantin souhaite corriger) poussée à l'extrême qui désire bien plus le contrôle et la manipulation des choses que le confort. Dans son système de valeurs, elle n'en a donc rien à carrer du confort offert par son amoureux transi.
Si richesse elle doit avoir, ça sera à la limite par ses propres moyens (cf parents ultra-exigeants, parcours dans une Université prestigieuse...)

Une troisième raison possible enfin, c'est que c'est un film (précédemment un livre), et donc qu'il est moins censé décrire une forme de réalité que de tenir le spectateur (précédemment le lecteur) en haleine.
Et sur ce point, le rebondissement quand elle lâche le bachelor millionnaire pour revenir près de son mari est juste stupéfiant et inattendu.
By john dilinger
#160076 [quote="pantin"]sur les conseils d'animal, j'ai été voir ce film.

Du très bon effectivement, une magnifique fresque du F négatif dirons nous.

Et parfois l'actualité rejoint un peu la fiction, dans la même logique de diabolisation du masculin, pour lequel on pose une présomption de culpabilité a priori, alors même que le type a pris des coups de poignard dans les poumons:

[url]http://www.20minutes.fr/people/1478783-20141112-grand-mere-nabilla-accable-thomas-vu-scenes-insoutenables[/url]


je veux bien qu'il soit impulsif, jaloux, colérique mais on ne pose jamais la question de la cause en amont, et comment elle a attisé la sauce pendant des mois et des mois.

Cadeau empoisonné, seins factices, vide absolu, capricieuse à outrance à tel point que sa toute-puissance l'autorise à tout et même au pire... encore un qui ne sait pas du tout avec qui il est. Sa plus grande faute, c'est ça.

Aucune référence n'est faite dans cet article aux coups de poignards reçus par Thomas.
C'est quand même la base, dans un article journalistique aussi bref soit-il, de faire un bilan un tant soit peu exhaustif des événements corrélés...

Alors, puisque tout est nuance de gris, on peut très bien admettre que Thomas ait vraiment battu Nabilla avant qu'elle en arrive au poignard.
Mais alors pourquoi ne pas tourner les talons à la première gifle, comme toute personne censée l'aurait fait ?

La réponse portée par le journal :
[quote]Nabilla «ne voulait aucun scandale» jusqu’à la fin de son CDD à Touche pas à mon poste en décembre, assure sa grand-mère, mais comptait mettre fin à sa relation ensuite.
Livia s'étend également sur la jalousie de Thomas, qui vivait «très mal le nouveau rôle de chroniqueuse de Nabilla» et sa notoriété en général.
L’équipe de D8 ayant prévenu «pas de scandale», Thomas aurait pu vouloir en jouer, estime la grand-mère. «Thomas le savait, et Nabilla m’a confié qu’elle craignait qu’il les suscite pour la faire chuter médiatiquement».
Notoriété médiatique placé au-dessus de la santé physique.
Autant je veux bien le croire pour un sportif professionnel faisant des efforts qui le rendront handicapé à 50 balais.
Autant prendre des coups dans la trogne plutôt que de perdre un CDD dans une émission, alors que
1. Je ne vois pas en quoi sa séparation et sa certaine médiatisation l'empêcherait de trouver un autre poste ?
2. Depuis le début, elle ne cesse de s'élever grâce au scandale.
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By la mouche
#160088 [quote="john dilinger"]Honnêtement, si tu te mets 5 secondes à sa place, tu trouveras rapidement répulsif ce type needy et creepy (des caméras partout pour son confort !).
Ce à quoi tu pourras me répondre que beaucoup de femmes se contenteraient d'un homme riche, aussi needy soit-il. (De même que beaucoup d'hommes se contenteraient d'une belle cruche, aussi inintéressante soit-elle ; soyons juste)
Hors du critère économique, son mari passe sa journée devant les jeux vidéos, bois, est au chômage et tient absolument à lui faire un enfant... On est pas vraiment dans l'idéal non plus. De plus, le ressentiment qu'elle a à son égard aurait plutôt tendance à lui faciliter le changement d'amant.


[quote="john dilinger"]Une deuxième raison est la psychologie du personnage : c'est une psychopathe (le terme médical n'est peut être pas adapté, si pantin souhaite corriger) poussée à l'extrême qui désire bien plus le contrôle et la manipulation des choses que le confort. Dans son système de valeurs, elle n'en a donc rien à carrer du confort offert par son amoureux transi.
Si richesse elle doit avoir, ça sera à la limite par ses propres moyens (cf parents ultra-exigeants, parcours dans une Université prestigieuse...)
Alors pourquoi est-elle exaspérée par le manque d'ambition de son mari et sa mollesse? C'est un excellent moyen pour elle de contrôler son mari, elle peut en faire un petit bébé soumis. Ce qui lui plaisait chez lui, c'est qu'il était fort, drôle, qu'il avait des projets.
Et dire qu'elle désire la manipulation me parait étrange. Si l'on rentre dans sa tête, son désir de manipulation est légitime: c'est une vengeance contre tout les efforts sans récompense qu'elle a consenti à son homme. Son désir n'est pas le contrôle, mais la veangeance et la liberté.

Enfin, une bonne preuve que ce film est vraiment bon, c'est qu'on peut s'engueuler à son propos :mrgreen:
By john dilinger
#160091 [quote="la mouche"]Alors pourquoi est-elle exaspérée par le manque d'ambition de son mari et sa mollesse?
Les gens ayant beaucoup d'ambition veulent que leur partenaire en ait beaucoup aussi, surtout si le partenaire est un homme.
Mais je persiste, ces gens ne veulent en aucun cas se faire entretenir par un milliardaire sans liberté d'action.
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By la mouche
#160094 [quote="john dilinger"][quote="la mouche"]Alors pourquoi est-elle exaspérée par le manque d'ambition de son mari et sa mollesse?
Les gens ayant beaucoup d'ambition veulent que leur partenaire en ait beaucoup aussi, surtout si le partenaire est un homme.
Et en quoi son mari a plus d'ambition que le millionnaire à succès? Sur ce critère, le millionnaire a largement l'avantage.

[quote="john dilinger"]Mais je persiste, ces gens ne veulent en aucun cas se faire entretenir par un milliardaire sans liberté d'action.
Elle était prête à le faire. Ce qui l'a gênée, c'est la présence de caméras dont les films pourraient servir de monnaies d'échange au personnage du millionnaire, qui pourrait les dévoiler par désespoir. Ce qui limite sa liberté d'action, c'est pas le milliardaire, c'est la nécessité pour elle de rester invisible pour achever sa vengeance.
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By pantin
#160145 [quote]Quel diagnostic peut-on faire face à l’attitude d’Amy ? Je n’ai pas la formation pour établir une telle analyse mais je tenterais quand même de dresser un tableau à grands traits. (L’objectif ici n’est pas de parler d’un point de vue psychanalytique rigoureux mais plutôt de questionner des acceptions communes). Amy idéalise sa relation et va être confrontée à une déception qu’elle sera incapable de surmonter et qui sera le moteur des conflits à venir. Son comportement va alors devenir excessif et théâtralisé à outrance. On ne sait plus vraiment si elle est manipulatrice ou si elle croit elle-même aux histoires qu’elle invente pour que le monde extérieur colle à ses désirs. On retrouve là quelques symptômes d’un comportement « hystérique », cette « maladie des nerfs » que l’on a longtemps attribué aux femmes. Le terme d’hystérique trouve – tiens, tiens – son étymologie dans le mot grec utérus. L’origine du mal, c’est à l’intérieur même de « la femme »… Gone girl, en proposant ce personnage de folle criminelle dont le ressort majeur est la frustration sexuelle et un égo démesuré, semble donc venir puiser dans un imaginaire profondément misogyne.


merci mouche, je commente juste un court extrait.

-Qui connait un tant soit peu l'hystérie (cqfd pas cette personne), sait que cela n'a rien à voir avec ce personnage mais à mettre en lien avec cette volonté de certains de plaquer leur idéologie de déresponsabilisation du féminin dans sa part d'ombre par l'explication de la maladie. Pourquoi les incompétents ont toujours besoin de parler de ce qu'ils ne connaissent pas?

-Elle est manipulatrice justement car elle veut que son idéal, la représentation qu'elle se fait de sa vie parfaite, son plan se réalise et se maintienne, quitte à détruire tout sur son passage. Tout sauf mythomane donc, car le mythomane vit avec ses fantasmes, qui érige en réalité alors qu'elle en opère le modelage.
By mwu
#160947 Vous devez voir ce film pour Emily Ratajkowsky bien sur.
D'ailleurs énorme incohérence du film, quel homme saint d'esprit pourrait ne pas quitter sa femme pour une maitresse pareille.. il reste 15 mois avec sans quitter sa femme, ca ne fait aucun sens :mrgreen:

J'ai bien aimé l'avocat et la flic, seuls gens un tant soit peu censé du film. Amy aussi pour son intelligence, même si la fin est trop tiré par les cheveux (meutre de "barney"...) trop invraisemblable
Amy est une bonne répresentation de ce que peut être une femme, bien sur les blog féministes trouvent cela insensé...