- Lun Mar 12, 2012 2:24 am
#120269
[size=150]Date 2, how it was[/size]J'arrive sur le lieu du rdv, elle est un peu à la bourre et moi aussi (puisque c'est la tradition
). On commence alors à marcher tranquillement, en parlant bien-sûr. Mais la promenade dure trop longtemps, on se retrouve dans des rues que je ne connais pas. Je me dis que je suis en train de merder sur ce coup, et je recherche un endroit où on pourrait se poser. C'est un quartier que je connais mal, j'avouerai à la fille que j'y vais peu, et ça s'est certainement un peu vu. Le rdv commence qque peu à tourner au vinaigre, mais fort heureusement, je retrouve le resto/bar où j'étais déjà allé auparavant (une fois en date à vrai dire). Je me rappelle cela dit que la déco était un brin trop vieillote/ringarde/balai dans le cul/whatever, mais ce jour-là Dieu était avec moi, car cette fameuse déco avait bien changé (ou alors ce n'était pas le même endroit), car très sympa et plutôt stylée.
Je décide que l'on s'assoit au bar, la table indiquée par le serveur étant trop grande. On commande, le serveur a un comportement que je trouve étrange sur le coup, puis il me fait un clin d'oeil. Je percute qques secondes après : eh oui, on est grillés dans toute la salle
On est donc côte-à-côte sur un tabouret. Je fais attention à mon langage corporel, en faisant attention au sien. Le début de la conversation est assez banale, mais je tente très brièvement un léger contact physique deux ou trois fois. Elle ne cherche pas à prolonger ces contacts, mais plus tard, c'est elle qui effleure ma main en parlant de qqch (je n'ai pas initié la chose), et elle ira même toucher un endroit du pouce où je m'étais coupé au travail. La discussion prend alors une autre tournure. Elle me pose bcp de questions sur mes films préférés, mes livres préférés, mes philosophes préférés. Sur mes livres préférés, je lui dirai que j'aime bien lire la presse automobile, histoire de pas paraître trop sérieux en lui disant que je lis beaucoup de philo. Sur mes philosophes préférés, je sens le monologue lourdingue qu'en tant d'AFC de base j'aurais été capable de tenir. Je lui réponds donc que mon philosophe préféré est Michael Youn, en lui expliquant le genre de conneries que le coco est capable de faire. Elle se marre, et à partir de là un jeu entre nous s'instaure, autour d'un pseudo-passé sombre ("dark past", dans nos mots) que j'aurais et qu'elle aurait également. Sous son impulsion, il est question à un moment donné de Chip 'n Dale, alias les deux bons vieux compères Tic et Tac de Disney. Je lui révèle qu'en France Chip'n Dale ça n'a rien à voir, et la discussion prend une tournure bien plus sexué. Suite à ces sujets de conversation tout de même bien plus légers et plus fun ("girls just wanna have fun"), ça s'enflamme un peu des deux côtés (toutes proportions gardées bien-sûr
), et je me dis "ouf, ça marche, le rdv se passe bien". Dans le même genre, elle me dira avoir été une enfant sage, tu m'étonnes avec son histoire de Chip'n Dale ; je lui dis que j'ai découvert sa face cachée toussa. C'est là qu'il est donc question de ce fameux "dark past", de sorte qu'elle me demandera comment j'étais quand j'étais en "high school" (lycée). Tu parles que j'allais pas lui dire que j'étais le pire AFC du monde, alors j'invente une histoire abracadabrantesque, ce qui la fait confirmé qu'effectivement j'ai fricoté par le passé avec la mafia, la drogue et les bars de strip-teaseuses
Dans la conversation, je n'oublierai pas de la qualifier en louant sa spontanéité et sa joie de vivre.
Voilà donc un petit moment qu'on était assis, et la fille me suggère d'aller marcher un peu et de s'asseoir sur un banc à l'extérieur. En langage de femmes, je traduis dans ma tête par "ok coco, je reste avec toi, parce que je passe un bon moment, mais va falloir que tu me montres que t'as des couilles". On paye, ou plutôt elle paye, puis je vais aux chiottes pour constater que j'avais les yeux rouges et la peau brillante (foutue crème de jour lol). Puis on sort. Je lui tends mon bras qu'elle prend quasi instantanément, on fait vaguement le tour de la place et on s'arrête pour écouter un mec chanter Hotel California. Elle enlève son bras pour applaudir, puis le remet d'elle-même. Elle ira même jusqu'à me payer un bonbon que je voulais goûter, parce que je n'avais pas de "cash" sur moi (de liquide). On va donc s'asseoir, je mange mon affaire et vais même me mordre la lèvre !! On discute de je sais pu quoi, et là baiser. Deux ou trois fois. On se regarde. Silence. Puis on parle de trucs banals. J'avais du bonbon sur les lèvres. Elle essuie avec son doigt de son propre chef. Intérieurement, je prends tous ces gestes depuis qu'on est sortis du bar comme des signes d'intérêt. Puis on se lève du banc. J'hésite à lui dire de venir chez moi, mais elle me devance en disant qu'elle rentre a la casa. Elle n'a pas pris mon bras (je n'ai pas reproposé), et je lui suggère de venir chez moi. Elle refuse, et me dit qu'elle va continuer à pieds pour rejoindre ses colocs. Je dis ok, j'hésite à enchainer avec la station de métro à côté, mais je la suis car j'avais aussi envie de marcher pour prendre l'air.
Là, je lui demande ce qu'elle pense des mecs de la région, et elle me raconte vite fait ses dates récentes. Globalement, elle me répond qu'ils sont sympas etc, mais qu'elle sait pas quoi dire de plus. Etait-elle genée de cette question que j'aurais dû éviter ? Cela dit, elle me retourne la question, je réponds brièvement sans rentrer dans les détails. Je lui dis alors que je vais tourner à gauche. Elle me répond qu'elle peut aussi prendre le même chemin que moi, puisque pour rentrer chez elle ca ne change rien. On poursuit tranquillement en papotant, et devant l'entrée du centre commercial du quartier, on se quitte en se disant qu'on pourrait se voir lundi soir (demain), ou dimanche, puisque ce sont ces jours où elle est dispo. Elle insiste pour que je l'ajoute sur facebook (elle ne m'avais pas trouvé, il paraît). Elle ne m'embrasse pas sur les lèvres, c'est un bise sur le coin de ces dernières, et c'est la fin.
Je ne sais pas si c'est mauvais signe qu'elle ne m'est pas repris le bras sur la fin et qu'elle m'est juste fait la bise en partant. Elle n'a cela dit pas fermé la porte, puisqu'elle a annoncé ses dispo, et notamment demain. Avec le recul, je me demande si je n'aurais pas pu la suivre jusque chez elle, et si intérieurement ce n'est pas ce qu'elle voulait. Mon niveau d'énergie commençait néanmoins à être assez bas.
Voilà donc le genre de rdv qui est supposé me donner de la confiance pour mes futurs abordages et me permettre de lutter contre la putain d'anxiété d'approche. Par conséquent, le bilan que je tirerais de cette histoire jusqu'à présent est plutôt positif. Tout d'abord, je devrais davantage fréquenter le quartier en question et repéré les endroits propices, car pour une date c'est vraiment ce qu'il faut comme ambiance idéale, stylée, fun, décontractée. En outre, je saisis le genre de tournure que doit prendre une date pour qu'il y ait connexion et tension sexuelle, quoique je manque encore de pratique dans l'escalade, et notamment dans le contact physique. Je réalise aussi que parler de sujet sérieux comme mon sujet de thèse par exemple, en date mais aussi en phase de pick-up, ca sent grave le sapin, puisque, comme dirait l'autre, "girls just wanna have fun". J'ai également la confirmation du genre de nanas que je veux et du genre de mec que je suis, les deux étant éminemment liés. Je ne suis certes plus un gamin immature, j'ai 28 piges, mais dans la tête j'en ai 10 de moins.
A vous les studios.