- Ven Juin 29, 2012 1:11 pm
#123660
In bed with TMO était déjà pris, que voulez-vous.
J’avais un problème à vous soumettre, mais finalement j’ai pris ma décision tout seul comme un grand, j’ai donc une situation à vous offrir en analyse et, peut-être, un nouveau problème.
Je fréquente actuellement un fille qui est en couple depuis plusieurs années. Ici, c’est le moment où coug et Marcel dégainent la catapulte pour m’envoyer vaches pestiférées, cochons morts de la lèpre et autre compilation DVD de Secret Story en me rappelant que sortir avec une femme en couple, c’est mal.
Chacun ayant le droit de s’exprimer et mon problème étant ailleurs, je laisse passer l’orage et poursuis mon récit. [size=85]Ceci dit j’ai longtemps été comme vous, et il y a pas mal de filles que j’ai repoussées pour cette raison. Finalement, je pense que derrière le masque éthique il y avait surtout des croyances limitantes et un besoin de préserver mon image de moi. Une connerie de gentil garçon en somme. Passons, je parle pour moi, pas pour vous.[/size]
[size=150]I Outside[/size]
Rentrons dans le vif du sujet. La première fois que j’ai vu Shani, en une fraction de secondes, il s’est passé trois choses :
1/ j’ai "flashé"
2/ j’ai constaté qu’il s’agissait d’une Low Self Esteem extravertie sans le moindre doute possible
3/ elle m’a incroyablement fait penser à une ex qui, il faut bien le dire, fut mon plus grand amour. Aujourd’hui encore, je n’arrive pas à expliquer ce point : l’une est caucasienne, l’autre non, leur seule ressemblance physique pourrait être leur lèvre (mais non bande de… ) supérieure, ce qui fait quand même bien peu. Quelque chose dans le langage corporel et les inflexions de voix ? Ou simplement le fait que je n’avais trouvé aucune fille aussi séduisante depuis des années, le point commun n’étant pas finalement une question de personne mais mon propre état d’esprit ?
En tout cas, les conséquences furent simples : je me suis immédiatement interdit de tenter quoi que ce soit avec elle. Vous vous dites obsession amoureuse ? Et bien non. Hormis les premiers cours de méditation en commun où il m’a fallu de gros efforts pour ne pas la dévorer des yeux, j’ai vite considéré cette personne comme fort sympathique (c’est vrai, elle est sympa) et méprisable (il s’agit d’une Low Self, au risque de paraître intolérant, ceux qui connaissent un peu le problème comprendront pourquoi devant le potentiel de merde psychologique qui accompagne ces filles je me pince le nez). Cette première attitude fut suivie d’une sorte d’indifférence amusée de ma part, amusée de la voir chercher à capter l’attention de tous, et indifférent parce qu’on ne joue justement pas dans le même catégorie. J'ai donc dépassé ce qui aurait pu être le terreau attirance/répulsion qui favorise parfois l’installation de l’obsession amoureuse.
Une année s’écoule, pendant laquelle je vis ma vie et butine la parisienne tel un fringuant bourdon. Et puis, inexorablement, l’intérêt que me porte Shani augmente, lentement mais sûrement. A la fin, toujours avec cet amusement distancié, je commence à jouer, un peu pour le simple plaisir du jeu, et devant la récolte fructueuse qui s’annonce je me trouve confronté à un dilemne. Cette fille m’a plut au premier regard, mais cette fille est une Low Self.
Après les hésitations de rigueur compte tenu de l’aspect endogamique de l’affaire (c’est mon cours de méditation bordel !) et des symptômes de low self impliquant des problèmes à venir, je me dis malgré tout qu’il vaut mieux des remords que des regrets et que c'est par l'action qu'on apprend. Dont acte.
[size=150]II Inside[/size]
Je vous épargne la partie jeu de séduction, puisqu’en situation endogamique c’est quand même moins épique qu’en street. Disons pour faire court qu’il y a eu beaucoup de non-agir de ma part (du neg dans le sens fin du terme si vous préférez) et un peu de lecture à froid, jusqu’au moment où, le niveau d’intérêt étant (en apparence) très élevé, un bon coup de bambou yang à suffit à récolter les fruits du yin. Ensuite, j’ai créé une connexion extrêmement forte (que je ne peux vous révéler car cela engendrerait une polémique qui n'a pas sa place ici) la pure application de ce Stéphane explique lors de l’atelier Intense, sans avoir à inventer puisque cette connexion était basée sur une vraie acuité de ma part et pas jute une routine superficielle dont la finalité aurait été de déguster un abricot avant la saison.
S’en suit une liaison d’environ deux mois. Comme mon but n’est pas de briser son couple, j’évite de parler de son mec, de poser des questions, après tout je m’en branle. Une seule anecdote : dans la phase précédant de très près le soir du premier baiser, je lui tend une perche (un faux choix plutôt) pour qu’elle se qualifie en opposition à lui, et là elle le disqualifie direct pour se faire mousser.
Nous avons quelques rendez-vous en ville, puis vient la 1ère coucherie chez moi. Considérant qu’un coït de plusieurs heures peut représenter un ancrage conséquent, je me permets alors de sonder (hum…) le terrain pour savoir où je mets les pieds (re-hum....). Après tout, je fréquente ce site et ne peux faire l’autruche devant toutes les questions qui se présentent à mon esprit curieux : suis-je un rebound guy ? Une simple respiration ? Un prétexte pour quitter son mec ? Son mec est-il un dead man walking ? Est-elle chroniquement infidèle comme mon amie Pink ?
Je saisis donc plusieurs occasions pour glaner des informations, et à chaque fois elle disqualifie son mec sans prendre de gants. Cela fait presque dix ans qu’ils vivent sous le même toit et entre les disqualifications brutes et les signes de lassitude, j’en déduis en corrélation avec son estime de soi basse qu’elle en a marre depuis plusieurs années et qu’elle est trop lâche (ou trop utilitariste) pour avoir le courage de partir.
Un jour, "après l’amour" selon l'expression consacrée, je lui dis (presque) de but en blanc "à vue de nez, je dirais que ça fait deux ans que tu en as marre", ce qui fait apparaître sur son visage une grimace (savez-vous que Tim Roth est l’une des sept incarnations de Dieu sur cette planète ?) que j’interprète comme "nailed it, mofo".
Elle ne me contredit pas, et qui ne dit mot…
Une précision importante : cette fille, malgré son côté névrosé, possède moult qualités. Je vous épargne l’inventaire à la Prévert pour souligner ce seul point : elle écrit des mails et des sms dans un français impeccable et correctement orthographié… Mon dieu, je défaille.
Je n’irai pas jusqu’à parler de complicité, puisque la relation est toute fraîche et que vu le niveau d’intérêt les connexions fortes entre nous relèvent en partie d’une exagération (elle me surqualifie et surconnecte parce que son niveau d’intérêt est élevé, "le mensonge de la séduction auquel répond le mensonge de la drague"). Toujours est-il que même si j'apprécie beaucoup certains traits de sa personnalité (aurais-je été victime de ma propre connexion ?) j’habite à Paris, une ville peuplée de filles et de femmes "intéressantes" (hum…) et je n’ai pas du tout envie de me poser dans une relation exclusive. Donc ça m’arrange qu’elle soit en couple (barrière) et je serais bien embêté qu’elle le quitte pour moi – même si je ne suis que prétexte à un passage à un passage à l’acte qui couvait depuis longtemps. Ca m’arrange, sauf que je fais une subtile distinction entre le fait que son intérêt envers son mec est chuté peu avant notre histoire ou chute à sa suite, entre la tromperie passagère donc, et le fait de rester des mois (des années!) avec un mec qui la saoule par lâcheté. Désolé, mais ça, je ne peux pas, ça me renvoie une image déplorable de moi-même sur le mode "tu sors avec une lâche donc tu es une merde".
[size=85]Alors que "tu sors avec une fille en couple" ne me pose plus de problème, preuve que je suis soit plus réaliste et moins idéaliste, soit que je deviens un gros enculé...[/size]
Ce point commence donc à me mettre mal à l’aise. J’aborde le sujet avec tact, en mode lecture à froid et parabole, j’obtiens des petits sanglots suivis d'un câlin - genre "je me blottis contre toi plutôt que de discuter, ça évitera de faire émerger du signifiant" - mais ni acquiescement ni démenti. Et ça continue à me travailler. Après une discussion avec Augustin - le roi de l'abordage crash and burn - puis une soirée de méditation et de réflexion, je prends la décision de stopper.
Je lui envoie un sms - simple question logistique, le service après-rupture était prévu, on n’est pas des sauvages - elle m’appelle, je lui explique, elle a des sanglots dans la voix mais reste digne, je lui propose qu’on se voit pour en parler.
[size=150]III Outside again[/size]
Je l’ai donc vu hier. Et après les banalités d’usage pour mettre tout le monde à l’aise et éviter l’ambiance règlement de compte, j’ai attendu qu’elle pose ses questions. Il en a fallu du temps pour qu’elle accouche, et encore, ce fût plutôt une fausse couche. En vrac :
[quote]Je comprends certaines choses que tu m’as dites, mais il y en a d’autres que je ne comprends pas…
Shades of grey...
[quote]Il y a des choses qui vont bien dans mon couple, et d’autres qui vont mal, mais pas au point que j’ai envie de partir
[quote]C’est vrai que je suis attirée par toi et que ça me perturbe mais avec mon mec ça se passe bien sur certains côtés et j’ai des sentiments pour lui, si ce n’était pas le cas je ne resterais pas avec
Elle essaye de préserver son image, "je suis une fille honnête et parfaitement cohérente".
[quote]Il y a du jugement dans ce que tu m’as dit, ça me déplait, tu n’as pas à me juger.
Le coup du jugement vous sera sorti par à peu près toute personne, homme ou femme, à qui vous mettrez le nez dans sa mer... ses incohérences.
J'ai joué le jeu et lui ai dit "ok, j'ai mal interprété la situation. En fait ça va plutôt bien avec ton mec, cela ne fait pas des années que tu en as marre, autant pour moi". Sans revenir sur ma décision, bien sûr.
Voilà. La nouvelle situation est :
1/ puisque c’est juste un démon de midi (prétend-elle) je pourrais, après un temps de latence logique pour rester cohérent, la considérer comme un plan cul et recoucher avec elle.
2/ le visage qu’elle m’a montré est un visage de déni car je crois qu’elle se ment à elle-même, me ment quant à la situation présente (ou m’a menti en surdisqualifiant son mec) et ce visage me déplait. Elle est d’ordinaire très douce, souriante, minaudante, très féminine et séductrice en somme ; là sans pour autant être frontalement agressive ce n’était pas du tout la femme fragile et sensible que je m'attendais à voir, c’était plutôt une machine raide (bien sûr on peut comprendre qu’elle ne soit pas hyper séductrice alors que je viens de "rompre") qui niera l’évidence jusqu’à la mort. Ce dernier point m'a fait froid dans le dos (et a un peu froissé mon ego car je m'attendais à devoir la réconforter et non à une opposition frontale).
3/ il se peut que mon ego m’ait fait surestimer son intérêt pour moi, mais je mise plutôt sur le mensonge et la manipulation de sa part. Elle avait un niveau d'intérêt très élevé, mon idée est qu'elle a fait machine arrière pour s'adapter à la situation. Dans un sens ou dans l'autre, il y a du mensonge et de la comédie quelque part.
Comme vous pouvez le constater il n’y a pas vraiment de question, plutôt une demande de feed-back extérieur, histoire que je mette de l’ordre dans mes pensées. L’écriture permet l’auto-analyse et j’y vois déjà plus clair sur la situation, mais il me semble que cette vision est encrassée par l’ego ainsi que par quelques vestiges du passé.
Bravo d’avoir tout lu en tout cas, un j'apprendrai à faire court. [size=50]Ou pas.[/size]
Concluons par cette citation de Nick Fury (le mec de La Caution, pas celui de Marvel)
La première fois où je t'ai vu pleurer, je n'y ai pas cru, parce que tu mentais.
J’avais un problème à vous soumettre, mais finalement j’ai pris ma décision tout seul comme un grand, j’ai donc une situation à vous offrir en analyse et, peut-être, un nouveau problème.
Je fréquente actuellement un fille qui est en couple depuis plusieurs années. Ici, c’est le moment où coug et Marcel dégainent la catapulte pour m’envoyer vaches pestiférées, cochons morts de la lèpre et autre compilation DVD de Secret Story en me rappelant que sortir avec une femme en couple, c’est mal.
Chacun ayant le droit de s’exprimer et mon problème étant ailleurs, je laisse passer l’orage et poursuis mon récit. [size=85]Ceci dit j’ai longtemps été comme vous, et il y a pas mal de filles que j’ai repoussées pour cette raison. Finalement, je pense que derrière le masque éthique il y avait surtout des croyances limitantes et un besoin de préserver mon image de moi. Une connerie de gentil garçon en somme. Passons, je parle pour moi, pas pour vous.[/size]
[size=150]I Outside[/size]
Rentrons dans le vif du sujet. La première fois que j’ai vu Shani, en une fraction de secondes, il s’est passé trois choses :
1/ j’ai "flashé"
2/ j’ai constaté qu’il s’agissait d’une Low Self Esteem extravertie sans le moindre doute possible
3/ elle m’a incroyablement fait penser à une ex qui, il faut bien le dire, fut mon plus grand amour. Aujourd’hui encore, je n’arrive pas à expliquer ce point : l’une est caucasienne, l’autre non, leur seule ressemblance physique pourrait être leur lèvre (mais non bande de… ) supérieure, ce qui fait quand même bien peu. Quelque chose dans le langage corporel et les inflexions de voix ? Ou simplement le fait que je n’avais trouvé aucune fille aussi séduisante depuis des années, le point commun n’étant pas finalement une question de personne mais mon propre état d’esprit ?
En tout cas, les conséquences furent simples : je me suis immédiatement interdit de tenter quoi que ce soit avec elle. Vous vous dites obsession amoureuse ? Et bien non. Hormis les premiers cours de méditation en commun où il m’a fallu de gros efforts pour ne pas la dévorer des yeux, j’ai vite considéré cette personne comme fort sympathique (c’est vrai, elle est sympa) et méprisable (il s’agit d’une Low Self, au risque de paraître intolérant, ceux qui connaissent un peu le problème comprendront pourquoi devant le potentiel de merde psychologique qui accompagne ces filles je me pince le nez). Cette première attitude fut suivie d’une sorte d’indifférence amusée de ma part, amusée de la voir chercher à capter l’attention de tous, et indifférent parce qu’on ne joue justement pas dans le même catégorie. J'ai donc dépassé ce qui aurait pu être le terreau attirance/répulsion qui favorise parfois l’installation de l’obsession amoureuse.
Une année s’écoule, pendant laquelle je vis ma vie et butine la parisienne tel un fringuant bourdon. Et puis, inexorablement, l’intérêt que me porte Shani augmente, lentement mais sûrement. A la fin, toujours avec cet amusement distancié, je commence à jouer, un peu pour le simple plaisir du jeu, et devant la récolte fructueuse qui s’annonce je me trouve confronté à un dilemne. Cette fille m’a plut au premier regard, mais cette fille est une Low Self.
Après les hésitations de rigueur compte tenu de l’aspect endogamique de l’affaire (c’est mon cours de méditation bordel !) et des symptômes de low self impliquant des problèmes à venir, je me dis malgré tout qu’il vaut mieux des remords que des regrets et que c'est par l'action qu'on apprend. Dont acte.
[size=150]II Inside[/size]
Je vous épargne la partie jeu de séduction, puisqu’en situation endogamique c’est quand même moins épique qu’en street. Disons pour faire court qu’il y a eu beaucoup de non-agir de ma part (du neg dans le sens fin du terme si vous préférez) et un peu de lecture à froid, jusqu’au moment où, le niveau d’intérêt étant (en apparence) très élevé, un bon coup de bambou yang à suffit à récolter les fruits du yin. Ensuite, j’ai créé une connexion extrêmement forte (que je ne peux vous révéler car cela engendrerait une polémique qui n'a pas sa place ici) la pure application de ce Stéphane explique lors de l’atelier Intense, sans avoir à inventer puisque cette connexion était basée sur une vraie acuité de ma part et pas jute une routine superficielle dont la finalité aurait été de déguster un abricot avant la saison.
S’en suit une liaison d’environ deux mois. Comme mon but n’est pas de briser son couple, j’évite de parler de son mec, de poser des questions, après tout je m’en branle. Une seule anecdote : dans la phase précédant de très près le soir du premier baiser, je lui tend une perche (un faux choix plutôt) pour qu’elle se qualifie en opposition à lui, et là elle le disqualifie direct pour se faire mousser.
Nous avons quelques rendez-vous en ville, puis vient la 1ère coucherie chez moi. Considérant qu’un coït de plusieurs heures peut représenter un ancrage conséquent, je me permets alors de sonder (hum…) le terrain pour savoir où je mets les pieds (re-hum....). Après tout, je fréquente ce site et ne peux faire l’autruche devant toutes les questions qui se présentent à mon esprit curieux : suis-je un rebound guy ? Une simple respiration ? Un prétexte pour quitter son mec ? Son mec est-il un dead man walking ? Est-elle chroniquement infidèle comme mon amie Pink ?
Je saisis donc plusieurs occasions pour glaner des informations, et à chaque fois elle disqualifie son mec sans prendre de gants. Cela fait presque dix ans qu’ils vivent sous le même toit et entre les disqualifications brutes et les signes de lassitude, j’en déduis en corrélation avec son estime de soi basse qu’elle en a marre depuis plusieurs années et qu’elle est trop lâche (ou trop utilitariste) pour avoir le courage de partir.
Un jour, "après l’amour" selon l'expression consacrée, je lui dis (presque) de but en blanc "à vue de nez, je dirais que ça fait deux ans que tu en as marre", ce qui fait apparaître sur son visage une grimace (savez-vous que Tim Roth est l’une des sept incarnations de Dieu sur cette planète ?) que j’interprète comme "nailed it, mofo".
Elle ne me contredit pas, et qui ne dit mot…
Une précision importante : cette fille, malgré son côté névrosé, possède moult qualités. Je vous épargne l’inventaire à la Prévert pour souligner ce seul point : elle écrit des mails et des sms dans un français impeccable et correctement orthographié… Mon dieu, je défaille.
Je n’irai pas jusqu’à parler de complicité, puisque la relation est toute fraîche et que vu le niveau d’intérêt les connexions fortes entre nous relèvent en partie d’une exagération (elle me surqualifie et surconnecte parce que son niveau d’intérêt est élevé, "le mensonge de la séduction auquel répond le mensonge de la drague"). Toujours est-il que même si j'apprécie beaucoup certains traits de sa personnalité (aurais-je été victime de ma propre connexion ?) j’habite à Paris, une ville peuplée de filles et de femmes "intéressantes" (hum…) et je n’ai pas du tout envie de me poser dans une relation exclusive. Donc ça m’arrange qu’elle soit en couple (barrière) et je serais bien embêté qu’elle le quitte pour moi – même si je ne suis que prétexte à un passage à un passage à l’acte qui couvait depuis longtemps. Ca m’arrange, sauf que je fais une subtile distinction entre le fait que son intérêt envers son mec est chuté peu avant notre histoire ou chute à sa suite, entre la tromperie passagère donc, et le fait de rester des mois (des années!) avec un mec qui la saoule par lâcheté. Désolé, mais ça, je ne peux pas, ça me renvoie une image déplorable de moi-même sur le mode "tu sors avec une lâche donc tu es une merde".
[size=85]Alors que "tu sors avec une fille en couple" ne me pose plus de problème, preuve que je suis soit plus réaliste et moins idéaliste, soit que je deviens un gros enculé...[/size]
Ce point commence donc à me mettre mal à l’aise. J’aborde le sujet avec tact, en mode lecture à froid et parabole, j’obtiens des petits sanglots suivis d'un câlin - genre "je me blottis contre toi plutôt que de discuter, ça évitera de faire émerger du signifiant" - mais ni acquiescement ni démenti. Et ça continue à me travailler. Après une discussion avec Augustin - le roi de l'abordage crash and burn - puis une soirée de méditation et de réflexion, je prends la décision de stopper.
Je lui envoie un sms - simple question logistique, le service après-rupture était prévu, on n’est pas des sauvages - elle m’appelle, je lui explique, elle a des sanglots dans la voix mais reste digne, je lui propose qu’on se voit pour en parler.
[size=150]III Outside again[/size]
Je l’ai donc vu hier. Et après les banalités d’usage pour mettre tout le monde à l’aise et éviter l’ambiance règlement de compte, j’ai attendu qu’elle pose ses questions. Il en a fallu du temps pour qu’elle accouche, et encore, ce fût plutôt une fausse couche. En vrac :
[quote]Je comprends certaines choses que tu m’as dites, mais il y en a d’autres que je ne comprends pas…
Shades of grey...
[quote]Il y a des choses qui vont bien dans mon couple, et d’autres qui vont mal, mais pas au point que j’ai envie de partir
[quote]C’est vrai que je suis attirée par toi et que ça me perturbe mais avec mon mec ça se passe bien sur certains côtés et j’ai des sentiments pour lui, si ce n’était pas le cas je ne resterais pas avec
Elle essaye de préserver son image, "je suis une fille honnête et parfaitement cohérente".
[quote]Il y a du jugement dans ce que tu m’as dit, ça me déplait, tu n’as pas à me juger.
Le coup du jugement vous sera sorti par à peu près toute personne, homme ou femme, à qui vous mettrez le nez dans sa mer... ses incohérences.
J'ai joué le jeu et lui ai dit "ok, j'ai mal interprété la situation. En fait ça va plutôt bien avec ton mec, cela ne fait pas des années que tu en as marre, autant pour moi". Sans revenir sur ma décision, bien sûr.
Voilà. La nouvelle situation est :
1/ puisque c’est juste un démon de midi (prétend-elle) je pourrais, après un temps de latence logique pour rester cohérent, la considérer comme un plan cul et recoucher avec elle.
2/ le visage qu’elle m’a montré est un visage de déni car je crois qu’elle se ment à elle-même, me ment quant à la situation présente (ou m’a menti en surdisqualifiant son mec) et ce visage me déplait. Elle est d’ordinaire très douce, souriante, minaudante, très féminine et séductrice en somme ; là sans pour autant être frontalement agressive ce n’était pas du tout la femme fragile et sensible que je m'attendais à voir, c’était plutôt une machine raide (bien sûr on peut comprendre qu’elle ne soit pas hyper séductrice alors que je viens de "rompre") qui niera l’évidence jusqu’à la mort. Ce dernier point m'a fait froid dans le dos (et a un peu froissé mon ego car je m'attendais à devoir la réconforter et non à une opposition frontale).
3/ il se peut que mon ego m’ait fait surestimer son intérêt pour moi, mais je mise plutôt sur le mensonge et la manipulation de sa part. Elle avait un niveau d'intérêt très élevé, mon idée est qu'elle a fait machine arrière pour s'adapter à la situation. Dans un sens ou dans l'autre, il y a du mensonge et de la comédie quelque part.
Comme vous pouvez le constater il n’y a pas vraiment de question, plutôt une demande de feed-back extérieur, histoire que je mette de l’ordre dans mes pensées. L’écriture permet l’auto-analyse et j’y vois déjà plus clair sur la situation, mais il me semble que cette vision est encrassée par l’ego ainsi que par quelques vestiges du passé.
Bravo d’avoir tout lu en tout cas, un j'apprendrai à faire court. [size=50]Ou pas.[/size]
Concluons par cette citation de Nick Fury (le mec de La Caution, pas celui de Marvel)
La première fois où je t'ai vu pleurer, je n'y ai pas cru, parce que tu mentais.