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Modérateurs: animal, Léo

By S.i.n
#72344 Lorsque une femme est très intéressée par un homme dans la plupart des cas elle ne lui mentira pas, par peur de le perdre si il s'en aperçoit, quand bien même elle aurait le mensonge inscrit dans ses gènes.

Mentir à quelqu'un en particulier sur des choses futiles est un signe clair de désintérêt.
By Teaser
#72365 [quote="Andrea"]Ce que tu dis est intéressant. Merci

[quote]En l'occurrence, j'ai voulu exprimer le fait que dans mes souvenirs[...]
Ok. Pour moi, la franchise s'adresse aux émotions, quand je sens la connexion dont tu parles, je ne mens pas sur mes émotions. Pour les faits, je modifie cela si je sens que la personne qui me fait face bloquerait sur la forme et les faits plutôt que sur le fond.
Pour la fille dont tu parles, peut être qu'émotionnellement, ce qu'elle t'avait dit était vrai, pour elle, elle n'avait rien ressenti avec ce "coup", ça n'était pas coucher, même si après, elle t'a avoué qu'effectivement, dans les faits, elle avait bien eu une aventure...

[quote]Ce qui ne m'empêchera pas, quoi qu'on me dise, de faire attention à partir de maintenant.ça, personne ne peut t'en blâmer. Même si tu devrais faire attention à ne pas commencer à te poser des barrières pour rien, être capable de faire confiance et se lâcher, mine de rien, c'est rare.

[quote]Je ne sais pas si ça te rallie à mon point de vue, mais j'espère au moins que je suis plus clair. C'est plus clair, merci.

S.i.n: Je ne suis pas sûr que la peur de perdre quelqu'un empêche de mentir, bien au contraire. On peut aussi cacher des choses pour se donner une meilleure image dans le regard de quelqu'un. Quant à la futilité, ce qui te semble futile ne l'est pas forcément pour elle. Du coup, à moins de la connaitre plus, et d'en savoir plus, il est difficile de juger.
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By Andrea
#72402 @S.i.n : Relis mon post. Cela dit sans la moindre agressivité - ne le prends pas mal inutilement donc - ton post n'a ni réel rapport avec le sujet ni intérêt dans ce cas précis.

[quote]Pour moi, la franchise s'adresse aux émotions, quand je sens la connexion dont tu parles, je ne mens pas sur mes émotions. Pour les faits, je modifie cela si je sens que la personne qui me fait face bloquerait sur la forme et les faits plutôt que sur le fond.
Pour la fille dont tu parles etc.
Litigieux, comme position... Mais ok, je note.

[quote]Même si tu devrais faire attention à ne pas commencer à te poser des barrières pour rien, être capable de faire confiance et se lâcher, mine de rien, c'est rare.
Le tout étant de trouver l'équilibre. Pas facile.
Mais tu as probablement raison, ce qui devrait clore le sujet.
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By Andrea
#72888 Je réfléchissais, tout à l'heure (si si, ça m'arrive). Les tâches domestiques ont au moins ceci de bien qu'elles sont banales, toujours similaires, et laissent l'esprit libre et ouvert à toutes sortes de pensées.
De là à conclure que la plupart des idées de génies ont été inventées un plumeau ou un sac de courses à la main, il y a un pas que je n'oserai franchir... mais je m'égare.


Finalement, ce sont souvent les choses les plus simples qui sont les plus difficiles à trouver, ou à formuler.
Depuis assez longtemps maintenant, je faisais ce qu'il fallait pour occuper ma vie autant que possible, et me construire un emploi du temps actif et agréable à vivre. J'empilais les idées et les initiatives sans réellement essayer d'y mettre de l'ordre, ou d'y insérer des principes.
Pourtant, c'est toujours en faisant preuve d'organisation que j'ai progressé le plus vite, et ceux qui me connaissent bien savent généralement que méthode et efficacité sont des termes qui reviennent facilement dans mon vocabulaire.

Ces derniers temps, j'avais la vague impression que quelque chose clochait. Pas que ma vie ait changée ; en fait, c'est moi qui ai évolué. Et certains évènements m'ont, par effet ricochet, conduit à des remises en question, et à me rendre compte que ma progression mentale m'avait à nouveau amené à passer une étape.

J'ai la sensation d'avoir trouvé ce qui me manquait. Jusqu'à présent, j'investissais mon énergie dans tout ce qui était susceptible de m'occuper, de m'offrir des opportunités de sorties, de rencontres, ou d'évolutions.
A la réflexion, je crois que la façon de faire est mauvaise, ou du moins pas suffisamment efficace.

J'ai constaté qu'investir dans des personnes, que ce soit du temps ou de l'énergie, est rarement satisfaisant à terme, et improductif dans la majorité des cas.
En revanche, investir dans des projets est toujours bénéfique, que le succès soit au rendez-vous ou pas ; non seulement parce qu'un projet peut déboucher sur un autre, mais aussi parce que cela peut être utile à tous les niveaux, professionnel ou personnel, et que le temps et l'énergie donnés mènent à une expérience ou à une construction concrète.
Enfin, et surtout, parce que plus que l'occupation elle-même, j'ai le sentiment que ce sont les projets qui font graviter un cercle social autour de nous, et pas autre chose. Parce qu'ils représentent une dynamique, parce qu'ils facilitent les rapports, et aussi parce qu'il est plus facile et moins risqué de faire dépendre sa propre activité de projets personnels plutôt que de relations difficilement contrôlables et soumises quoi qu'on en dise aux aléas du facteur Chaos et au bon vouloir des personnes concernées.

En résumé, il vaut mieux s'investir dans ses projets et laisser un cercle social s'associer à sa personnalité naturellement plutôt que de vouloir créer et maintenir à toute force un réseau de relations instable et incontrôlable n'ayant d'autre base que lui-même.

Ce qui tombe très bien, et qui correspond parfaitement au sens actuel de mon développement qui m'emmène à la recherche de mes pulsions et à l'écoute de ma spontanéité, pour aller chercher au plus profond de moi mon potentiel de je-m'en-foutisme, que j'espère énorme.
En d'autres termes, je travaille à modeler une frame de jerk.
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By Andrea
#73995 Hier soir, j'ai rencontré [url=http://www.spikeseduction.com/forum/ce-que-je-veux-vous-raconter-vt6318.html#73994]Marion[/url]. Cette fille m'a tant inspiré que, d'une simple étape évoquée dans ce journal, l'histoire est devenue un vrai récit au gré de mon envie.

Et ce matin, j'étais heureux.

J'espère que cette lecture m'aidera à partager cette sensation avec qui le souhaite, c'est encore comme cela que j'en profiterai le mieux.
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By Andrea
#74774 C'est assez étrange. Ces derniers temps, je n'ai que des baisers volés. Coïncidence, ou signification profonde ?


Toutes mes dernières dates ont mis mon sens technique à rude épreuve. La première fois (et la seule, maintenant que j'y repense) que j'ai revu Marion, j'ai dû apporter monologues et énergie pendant trois bons quarts d'heure avant que sa gêne visible disparaisse progressivement.
Somme toute, l'après-midi s'était déroulé exactement comme si j'avais dû la séduire à nouveau en partant de zéro. Et c'est après un nouveau baiser langoureux et plusieurs dizaines de minutes d'une sensualité étourdissante mais assez peu libérée de sa part que j'ai finalement eu l'explication : son histoire embrouillée avec un autre mec, et sa résolution initiale de me dire que rien ne serait possible entre nous, que je venais donc de faire sérieusement vaciller.
Un très long baiser volé, comme d'autres le furent au cours de ce long rendez-vous qui l'a complètement retournée.
Elle était quasiment au bord des larmes à la fin, et je ne l'ai pas revue depuis, en partie à cause de son travail. Dommage, mais il vaut peut être mieux que je ne m'embarque pas là-dedans.


J'ai revu une ex récemment. Longue et agréable soirée, et de la sensualité ambigüe. J'aurais pu insister, je ne l'ai pas fait : le contexte ne s'y prêtait pas, et j'ai une sorte de revanche à prendre sur elle. Je limite donc mon investissement ; et je sais qu'elle attend d'avoir terminé son concours, raté de très peu l'année dernière, pour penser à autre chose.
Je me fais assez peu d'illusions sur ce que ça peut donner à long terme, mais je n'ai concrètement aucune raison de ne pas poursuivre.


J'avais une date, ce soir. Une rousse abordée sur le boulevard Saint-Michel, un après-midi de grand soleil où je n'avais - pour une fois - rien à faire.
First date du côté de la tour Saint-Jacques, embrassée sur l'un des ponts de l'île de la Cité ; j'étais ensuite parti en Italie, elle pour l'Irlande.

Je n'avais pas de nouvelles depuis et je soupçonnais un mec quelconque de s'être mis en travers de mon chemin - d'un point de vue strictement objectif, je devais plutôt être celui qui s'était mis en travers du sien.
Lorsqu'elle m'a recontacté, ce fut pour me dire qu'elle avait réglé certains problèmes, et que si l'on se voyait, ce ne serait pas en tant que petits amis.
Le temps de répondre que vu la durée de son silence radio, je ne lui aurais de toute façon pas sauté dessus, et rendez-vous était pris pour ce soir, non sans que j'aie saisi l'occasion de lui révéler que cela me donnait une excuse pour refuser de voir une autre fille - qualification et démonstration de valeur en même temps, voilà qui ne me déplaisait pas.

Il était tout à fait évident que je lui plaisais, et qu'elle obéissait à des impulsions contradictoires. Si réellement elle avait (re)trouvé un mec et qu'elle était certaine de s'y tenir, elle ne m'aurait pas donné de signe de vie.
Cependant, je ne savais pas exactement de quoi il retournait.


20h30, j'arrive sur la place du palais royal. Elle est déjà là, et me fait la bise ; je joue son jeu, et lui affirme que j'ai commandé du soleil spécialement pour l'occasion.
Elle n'aura pas l'occasion de le voir beaucoup, je l'emmène dans un petit bar en sous-sol.
A même situation, même angle d'approche : je commence par la séduire à nouveau. Nous ne nous sommes pas vu depuis environ un mois, il est nécessaire de l'habituer de nouveau à ma présence. J'en profite pour constater qu'elle ne refuse pas le contact physique, et qu'elle se tient très proche de moi - à s'en toucher - sur la banquette.
Elle n'a pas tiqué quand je me suis assis à côté d'elle au lieu de me placer en face. J'ai déjà gagné, il suffit de bien jouer.

Une heure passe. A mesure que mes choix s'affinent, j'ai plus de plaisir à faire durer mes dates, et j'y gagne en efficacité.
Finalement, je sens que le rythme baisse naturellement. Si je devais l'embrasser, je le ferais à cet instant. C'est donc le moment, je l'interroge sur ces fameux problèmes sentimentaux.
J'apprends qu'en retournant en Irlande, elle s'est remis avec sa relation d'un an et demi, avec qui elle avait rompu par nécessité (en rentrant en France) plutôt que par envie. Joueur, je discute la pertinence de ce choix sur le terrain de la logique. Je l'amuse, mais je vois très bien que je n'arriverai à rien de cette façon.

Si bien que je cède finalement à mon envie, sans rien dire, sans rien justifier. Je l'ai séduite, les mots ne servent plus à rien, seule l'action physique peut maintenant avoir un poids. Je passe mon bras autour de ses épaules, et je l'embrasse doucement dans le cou.
Je sens sa respiration s'accélérer légèrement, elle se tait. Elle laisse mon autre main sur sa cuisse, et murmure un faible "ça, c'est bien joué..."

Je l'embrasse, elle se refuse, puis revient elle-même prendre ma bouche. Elle me repousse de la main, et m'accueille des lèvres... Je suis ferme, mais ne la force pas ; nous sommes à cet instant la personnalisation de la masculinité et de la féminité, et j'ai ressenti ce moment de façon très intense, comme un accomplissement.


Elle finit par se reprendre, et par opposer sa relation à mon escalade. J'ai battu en retraite, mais lui ai volé ainsi quelques autres baisers durant le reste de la soirée.
J'ai fini par y couper court, interrompre une discussion, et par m'en aller en la laissant un peu subitement devant une station de métro. Je n'ai aucune idée de la suite que prendra cette histoire. Elle n'en aura probablement aucune.
Pas plus que les autres.
Modifié en dernier par Andrea le Sam Mai 16, 2009 9:28 pm, modifié 1 fois.
By Lise
#74776 Jolis baisers.

Tu reverras ta rousse si tu en as envie. Elle même sait que son histoire en Irlande n'est pas très viable face à la réalité de sa vie à Paris. C'est bien pour ça qu'elle t'a recontacté à son retour et qu'elle t'a embrassé. Je ne trouve pas que ce baiser là soit volé puisqu'elle a cherché tes lèvres. Et ses justifications à la fin du rendez-vous ne sont rien d'autre que sa façon de rester fidèle à sa morale. Elle tente de se convaincre mais je ne la sens pas très motivée ! Actes et paroles contradictoires, il faut croire aux actes.
Tu lui plais probablement beaucoup, son petit ami est loin... Autant dire que tu as le champ libre.

Pourquoi dire que cela ne donnera rien de plus ? Tu n'en n'as pas envie ? Elle ne t'inspire rien de plus qu'un défi personnel à relever ?
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By Andrea
#74780 Au hasard, parce que je pars deux mois en Asie cet été et qu'il est possible que je reparte en voyage quelques mois après mon retour, et parce qu'elle part vivre à Bruxelles à l'automne prochain :wink:
(un Couple à Durée Déterminée avec la Belgique dans l'histoire, ça rappellera quelque chose à quelqu'un :D )

Il y a d'autres raisons, un peu plus personnelles. Par exemple, je doute de plus en plus de l'avenir d'une relation qui a commencé dans cette frame de "séducteur irrésistible".
Quand j'entre dans ce type de rapport, je m'aime à travers la fille, je me séduis moi-même, et c'est tout à fait grisant. Mais s'il faut que la fille soit choisie avec suffisamment d'exigence pour que cela puisse me procurer du plaisir, je ne sais pas si je peux arriver à vraiment entrer dans un rapport avec elle.
En tout cas, j'ai un peu de mal à enchaîner avec une véritable relation de couple. Cela dit, ça, ce n'est pas nouveau.

Défi, ou véritable envie, je ne sais pas. En tout cas, j'ai retenu la leçon qu'Elise m'a donné : envisager la relation de couple sérieuse dès le début, ce n'est ni agréable, ni efficace jusqu'à preuve du contraire.
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By Andrea
#75230 Indépendance, l'un de mes rares piliers vitaux.

[quote="Maupassant, dans une lettre datée de 1876"]Par égoïsme, méchanceté ou éclectisme, je veux n'être jamais lié à aucun parti politique, quel qu'il soit, à aucune religion, à aucune secte, à aucune école ; ne jamais entrer dans aucune association professant certaines doctrines, ne m'incliner devant aucun dogme, devant aucune prime et aucun principe, et cela uniquement pour conserver le droit d'en dire du mal... J'ai peur de la plus petite chaîne, qu'elle vienne d'une idée ou d'une femme.

Rien à rajouter.
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By Andrea
#76291 *Edit : merci au modérateur qui a effacé le troll*
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By Andrea
#76602 [quote="Dandy"]Ca ne sert quasiment plus à rien que je vous raconte comment j'ai embrassé une fille samedi dernier, ou mes dernières prises de numéros.

Idem. Du coup, je m'aperçois depuis quelques temps que je ne poste plus grand chose ici. Ma dating life, expression dont je n'ai jamais réussi à trouver un équivalent acceptable en français, m'apporte de moins en moins de surprises, d'évènements notables, ou de détails remarquables qui mériteraient quelques lignes ici.
A priori, c'est bon signe.

J'ai aussi le sentiment que mes réflexions personnelles ont dépassé le stade généraliste où elles pouvaient intéresser tout le monde, et où je n'avais pas encore le sentiment d'entrer dans mon espace fondamental - ce qui me permettait d'en livrer des bribes sans pudeur inutile.
A mesure qu'on apprend à se trouver et qu'on progresse vraiment loin dans la connaissance de soi, on devient plus réticent à se révéler autant parce qu'on touche à des domaines puissamment et intégralement intimes.
C'est toute la différence entre le privé et l'intime, avis dont j'avais déjà parlé dans ce journal.
Finalement, c'est bon signe aussi.


Je vais alors me contenter d'anecdotes amusantes. L'autre jour, j'ai fait l'expérience nouvelle pour moi de coucher avec deux filles dans la même (demi-) journée, séparément je veux dire.
Fatiguant, mais très sympa.

La seconde a fait suite à une first date, elle était donc plus ou moins prévue bien que toujours incertaine.
Pensée qui m'a d'ailleurs permis d'échapper à un "piège" ; au beau milieu d'une marée de questions ("Comment t'es sûr que j'ai envie de t'accompagner ? Pourquoi je viendrais chez toi ? Et si j'ai pas envie de t'embrasser ? Et qu'est-ce qui te fait croire que je veux retirer mon pantalon ?") sorties d'un ton sérieux, parfois sec, et absolument pas crédible auxquelles il suffisait de répondre oui ou de ne pas répondre, se logeait LA question :
[quote]E : Tu étais certain qu'on coucherait ensemble, ce soir ?
M : Non.
Ce qui était à la fois la vérité et la bonne réponse. Heureusement pour moi car c'était un excellent coup et une bonne soirée.


Quant à la première fille, elle n'était pas du tout dans le programme ; déjà séduite il y a quelques temps, je me suis contenté de m'asseoir devant elle pendant un cours, et de petites phrases pendant celui-ci.
Elle m'a envoyé un sms quelques minutes après s'être quitté. Une heure ou deux plus tard, nous étions chez moi.
Il paraît que mon pantalon me rendait sexy ce jour-là.

Les deux filles ayant mec ou amant, j'avoue ne m'être même pas posé la question de l'éthique, qui était avec le recul une question... tout à fait inutile.



[size=75]edit : style & orthographe[/size]
Modifié en dernier par Andrea le Jeu Juin 11, 2009 9:17 pm, modifié 4 fois.
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By tybo
#76634 j'adore ton journal
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By Andrea
#76755 Hier soir - ou plutôt cette nuit - je suis tombé sur (beaucoup) plus fort que moi. Question d'expérience, et de différence d'âge. Plutôt nette, la différence d'âge.

Je me suis retrouvé dans mon propre appart, sur mon propre canapé, dans mon propre lit, naviguant à vue sans trop réaliser ce qui m'arrivait.
J'envie les filles que je séduis d'habitude, c'est franchement cool.

En descendant du taxi pas loin du mon immeuble, entre deux phrases délirantes sur le test du magazine Public trouvé derrière le siège passager, j'ai eu à peine le temps de penser que là encore, j'aurais dû faire plus confiance à mes intuitions dès le départ.
Quand il y a un doute, c'est déjà qu'il y a quelque chose. Il faut écouter son instinct, et laisser libre cours à ses impulsions une fois qu'on sait les encadrer.

C'est dans ce genre de situation border line qu'on voit ce qu'il reste quand il n'y a plus de repères. En l'occurrence, ça me va très bien. Reste à se mettre au niveau.
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By Andrea
#77992 J'avais écrit ça il y a un petit bout de temps. Je ne sais plus pourquoi je ne l'avais pas fait ici, mais je viens de retomber dessus, et sa place n'est pas moins là que le reste.

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Je repense à ces quelques filles que j'ai séduites qui se sont ensuite senties flouées, ou trahies, et qui m'en ont voulu. J'ai toujours fait en sorte d'être clair sur mes intentions, il y en a très peu. Je peux les compter sur les doigts d'une main. Mais il y en a.
En fait, il y en a toujours quand on joue ce jeu dangereux. On ne peut pas forcément deviner comment une fille pense ou réagit face à une situation qu'elles connaissent - quand elles sont jeunes - finalement assez peu.
On devient vite plus précis et plus subtil dans la façon de gérer et d'anticiper mais, au début en tout cas, il y a des ratés.

Que m'ont-elles reproché ? De les avoir séduites, puis abandonnées, ce n'est que cela. Mais est-ce bien de ma faute ? De mon point de vue, il leur appartenait d'ouvrir les yeux à ce que je tentais de leur montrer sans le dire, que l'histoire resterait sans suite. Pour moi, ce sont elles qui ont refusé de voir les signes que je leur offrais alors même que je les séduisais, ce sont elles qui ont nié l'évidence tant elles avaient envie d'attacher ce garçon si étrange qui les troublaient sans qu'elles sachent bien pourquoi.
Ce sont elles qui n'ont pas vu. Elles le sentent toujours, elles refusent simplement de l'admettre. La meilleure preuve est que je n'en ai jamais pris aucune au dépourvu : ce n'est jamais la surprise qui colore leur regard, mais toujours la déception.

Pourquoi dois-je leur expliquer que je ne les veux plus dans mon lit, alors que les autres disparaissent (ou restent comme maîtresses), soit que j'arrête simplement de les voir, soit qu'elles s'éloignent d'elles-même ?

La clé est dans l'attitude. Pourquoi ai-je envie de revoir cette fille, et pas l'autre ? Parce que la première, après l'amour, est rentrée dormir chez elle. Ou parce qu'elle a partagé du rhum et une cigarette avec moi dans une discussion légère ou profonde, ou les deux, une lueur brillante et ironique dans le regard.
Quant à la seconde qui n'a pas compris, qui s'est blottie dans mes bras en me disant que je plairais à sa mère, ou qui a commencé à me parler de sa façon d'être dans une relation, elle me répugne.

La clé est dans l'attitude. On quitte une femme après l'avoir prise quand elle oublie que la séduction ne s'arrête pas sur le palier de la chambre. On quitte une femme séduite quand elle agit comme si elle nous possédait. On abandonne une conquête quand elle considère l'évidence, c'est à dire quand elle est achevée.
L'homme supporte mal d'être attaché.
Pour me retenir, une fille doit agir comme si rien n'était évident, pas comme si avoir couché ensemble prouvait que nous allions passer notre vie ensemble.
C'est ce que n'ont pas compris ces quelques filles que j'ai laissées sur le bord de ma route. Et je crois qu'elles me haïssent pour cela.
A moins qu'elles ne m'aient complètement oublié.
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By Andrea
#82497 Et voilà.

Plus de deux mois à vagabonder dans des contrées parmi les plus perdues de la planète, tant de choses vues, tant de choses vécues, tant d'intensité, pour en revenir à ce petit appartement parisien qui m'a vu renaître.
Il m'a fallu me perdre dans les confins du monde pour cela mais la dernière, l'ultime attache, celle qui me liait encore à ce passé que j'ai haï et que je vais enfin pouvoir commencer à pardonner, est brisée.

Après la souffrance vient la tristesse. Après la tristesse viendra l'oubli, et la joie de vivre à nouveau. J'ai le sentiment d'avoir livré dans cette étape de ma vie mon dernier grand combat contre moi-même. Je crois que j'ai vaincu, malgré tout, et que je l'ai payé d'un prix monstrueusement élevé. Cette victoire, encore incertaine, ne pouvait avoir qu'un goût de défaite.
Quand je me serai remis de mon épuisement mental, tout sera différent. Un nouveau cycle, une nouvelle vie. Je savais en partant que je reviendrai changé. Mais je ne faisais que pressentir ce que cela me coûterait.

Il semble que c'était nécessaire. Probablement.


Ce retour est l'occasion de clore ce journal, qui n'a plus de sens pour moi. Je n'ai plus rien à y apporter. Dorénavant, mes réflexions et mes évolutions se situeront ailleurs, sur un terrain différent.
Dans un autre monde, qui m'est propre, ou presque. Ici, je n'ai plus rien à me prouver.