- Ven Juin 27, 2014 7:36 pm
#154517
[img]http://elcaminoacasa.files.wordpress.com/2010/08/libro-playa1.jpg[/img]
Et c'est reparti pour une nouvelle saison littéraire. Pour ma part, ma liste reste inchangée ayant eu les yeux plus gros que mon temps disponible pour lire. Cependant, j'élimine le livre sur Heidegger pour cause d'allergie estivale et je le remplace par un petit Mishima qui trainait chez moi depuis 20 ans sans l'avoir encore lu au titre tout à fait de circonstance.
Louis Pauwels & Jacques Bergier : Le Matin des Magiciens. +500 pages
Paul Bourget : Mensonges
Jean Aicard : L'Illustre Maurin
Friedriech Nietzsche : Fragments automne 1887-mars 1888
Dino Buzzati : Le K
Aristote : Ethique à Nicomaque
Mario Puzzo : Omerta
Régine Desforges : La Bicyclette bleue. +400 pages
Laurant Deutsch : Métronome
Daphné Du Maurier : La Maison sur le rivage
Honoré de Balzac : La Recherche de l'Absolu
Frantz-Funck-Brentano : Les Brigands
Louis-Ferdinand Céline : L'Ecole des cadavres
Frédéric Beigbeder : Au secours pardon. + 300 pages
Aldous Huxley : Le Meilleur des mondes
Henry de Montherlant : Le Songe
Alberto Moravia : Le Mépris
Ray Bradbury : Farenheit 451
Antonio Attini : Borghi e Paesi d'Italia (en italien).
Alain : Propos sur le bonheur.
Sully Prudhomme : Journal intime
John Le Carré : The spy who came in from the cold (en anglais) + 200 pages
Machiavel : Le Prince
René Boylesve : La leçon d'amour dans un parc.
Théodore de Bainville : Petite histoire de France
Yukio Mishima : Le Soleil et l'acier.
Jocho Yamamoto : Hagakure + 100 pages.
DVD théâtre : Georges Feydeau : Un fil à la patte
***
Je commence ma nouvelle saison par le livre de Paul Bourget : Mensonges, dans ce qui semble être sa première édition de 1883 (chez Alphonse Lemerre, grande maison du XIXème, éditeur notamment du groupe poétique du Parnasse - j'avoue que j'aime ces vieux livres, même si mon livre n'est pas à proprement parler en excellent état). Je poursuis ainsi mon exploration littéraire de la Réaction (face au naturalisme, puis face au surréalisme puis face à l'existentialisme et au Nouveau Roman), auteurs oubliés ou relégués, certains manifestement à juste titre (ce que j'ai lu de Barrès ne m'a par exemple pas convaincu l'hiver dernier), d'autres méritant plus qu'un coup d'oeil (La Leçon d'amour dans un parc est tout de même un conte bien intéressant)
Avec Paul Bourget, on est chez un monstre littéraire de la Belle époque, un auteur de salon extrêmement influent.
[img]http://wpcontent.answcdn.com/wikipedia/commons/thumb/f/fe/Paul_Bourget_7.jpg/220px-Paul_Bourget_7.jpg[/img]
Voici ce qu'en dit Wikipédia :
[quote]Paul Bourget, né à Amiens le 2 septembre 1852 et mort à Paris le 25 décembre 1935, est un écrivain et essayiste catholique français issu d’une famille originaire d’Ardèche.
Ayant donné le signal d’une réaction contre le naturalisme en littérature, Bourget est d’abord tenté par le roman d’analyse expérimental. La finesse de ses études de mœurs et de caractères séduit le public mondain qu’il fréquente dans les salons parisiens de la Troisième République. Ses premiers romans – Cruelle énigme (1885), Un crime d'amour (1886) et Mensonges (1887) – ont ainsi un grand retentissement auprès d’une jeune génération en quête de rêve de modernité.
Le romancier change ensuite de direction et s’oriente à partir du roman Le Disciple (1889), considéré comme son œuvre majeure, vers le « roman à thèse », c’est-à-dire le roman d'idées. Il ne se contente plus de l’analyse des mœurs mais en dévoile les origines et les causes, soumises à des lois inéluctables et dont la transgression amène tous les désordres individuels et sociaux. Cette nouvelle voie conduit Paul Bourget à écrire des romans davantage psychologiques : L’Étape (1902), Un divorce (1904) et Le Démon de midi (1914). Il est alors influencé dans son engagement littéraire et dans son orientation romanesque par sa conversion au catholicisme et tente une synthèse entre la science et la foi. L’écrivain est amené à appliquer son talent de romancier psychologue et moraliste aux problèmes sociaux, politiques et religieux de son temps de ce début de XXe siècle.
Son œuvre multiple comprend aussi des poèmes de jeunesse, des essais et quelques pièces de théâtre. L’engagement politique de Paul Bourget même s’il reste souvent cantonné à l’expression littéraire s’est cependant manifesté au sein de mouvements militants et les nombreuses prises de position du romancier traditionaliste, catholique et antidreyfusard en faveur de la monarchie brouillent la lecture de son œuvre, aujourd’hui incomprise voire méprisée et tombée dans l’oubli
Voici le début de Mensonges.
[img]http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81087r/f13.highres[/img]
[img]http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81087r/f14.highres[/img]
Vous voulez continuer ? Vous pouvez aller ici :
[url]http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81087r/f15.image[/url]
Je dois cependant préciser qu'arrivé à la page 30, je ne suis pas encore convaincu par l'intérêt de ce livre, en dépit de passages charmants. On sent que Proust a lu ça et l'a complètement transfiguré et comme j'ai lu Proust, j'ai pour le moment l'impression d'avoir affaire à une sorte de brouillon de la Recherche, avec un souci du détail mais en se demandant tout de même où l'auteur veut bien en venir avec tout ça.
Et c'est reparti pour une nouvelle saison littéraire. Pour ma part, ma liste reste inchangée ayant eu les yeux plus gros que mon temps disponible pour lire. Cependant, j'élimine le livre sur Heidegger pour cause d'allergie estivale et je le remplace par un petit Mishima qui trainait chez moi depuis 20 ans sans l'avoir encore lu au titre tout à fait de circonstance.
Louis Pauwels & Jacques Bergier : Le Matin des Magiciens. +500 pages
Paul Bourget : Mensonges
Jean Aicard : L'Illustre Maurin
Friedriech Nietzsche : Fragments automne 1887-mars 1888
Dino Buzzati : Le K
Aristote : Ethique à Nicomaque
Mario Puzzo : Omerta
Régine Desforges : La Bicyclette bleue. +400 pages
Laurant Deutsch : Métronome
Daphné Du Maurier : La Maison sur le rivage
Honoré de Balzac : La Recherche de l'Absolu
Frantz-Funck-Brentano : Les Brigands
Louis-Ferdinand Céline : L'Ecole des cadavres
Frédéric Beigbeder : Au secours pardon. + 300 pages
Aldous Huxley : Le Meilleur des mondes
Henry de Montherlant : Le Songe
Alberto Moravia : Le Mépris
Ray Bradbury : Farenheit 451
Antonio Attini : Borghi e Paesi d'Italia (en italien).
Alain : Propos sur le bonheur.
Sully Prudhomme : Journal intime
John Le Carré : The spy who came in from the cold (en anglais) + 200 pages
Machiavel : Le Prince
René Boylesve : La leçon d'amour dans un parc.
Théodore de Bainville : Petite histoire de France
Yukio Mishima : Le Soleil et l'acier.
Jocho Yamamoto : Hagakure + 100 pages.
DVD théâtre : Georges Feydeau : Un fil à la patte
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Je commence ma nouvelle saison par le livre de Paul Bourget : Mensonges, dans ce qui semble être sa première édition de 1883 (chez Alphonse Lemerre, grande maison du XIXème, éditeur notamment du groupe poétique du Parnasse - j'avoue que j'aime ces vieux livres, même si mon livre n'est pas à proprement parler en excellent état). Je poursuis ainsi mon exploration littéraire de la Réaction (face au naturalisme, puis face au surréalisme puis face à l'existentialisme et au Nouveau Roman), auteurs oubliés ou relégués, certains manifestement à juste titre (ce que j'ai lu de Barrès ne m'a par exemple pas convaincu l'hiver dernier), d'autres méritant plus qu'un coup d'oeil (La Leçon d'amour dans un parc est tout de même un conte bien intéressant)
Avec Paul Bourget, on est chez un monstre littéraire de la Belle époque, un auteur de salon extrêmement influent.
[img]http://wpcontent.answcdn.com/wikipedia/commons/thumb/f/fe/Paul_Bourget_7.jpg/220px-Paul_Bourget_7.jpg[/img]
Voici ce qu'en dit Wikipédia :
[quote]Paul Bourget, né à Amiens le 2 septembre 1852 et mort à Paris le 25 décembre 1935, est un écrivain et essayiste catholique français issu d’une famille originaire d’Ardèche.
Ayant donné le signal d’une réaction contre le naturalisme en littérature, Bourget est d’abord tenté par le roman d’analyse expérimental. La finesse de ses études de mœurs et de caractères séduit le public mondain qu’il fréquente dans les salons parisiens de la Troisième République. Ses premiers romans – Cruelle énigme (1885), Un crime d'amour (1886) et Mensonges (1887) – ont ainsi un grand retentissement auprès d’une jeune génération en quête de rêve de modernité.
Le romancier change ensuite de direction et s’oriente à partir du roman Le Disciple (1889), considéré comme son œuvre majeure, vers le « roman à thèse », c’est-à-dire le roman d'idées. Il ne se contente plus de l’analyse des mœurs mais en dévoile les origines et les causes, soumises à des lois inéluctables et dont la transgression amène tous les désordres individuels et sociaux. Cette nouvelle voie conduit Paul Bourget à écrire des romans davantage psychologiques : L’Étape (1902), Un divorce (1904) et Le Démon de midi (1914). Il est alors influencé dans son engagement littéraire et dans son orientation romanesque par sa conversion au catholicisme et tente une synthèse entre la science et la foi. L’écrivain est amené à appliquer son talent de romancier psychologue et moraliste aux problèmes sociaux, politiques et religieux de son temps de ce début de XXe siècle.
Son œuvre multiple comprend aussi des poèmes de jeunesse, des essais et quelques pièces de théâtre. L’engagement politique de Paul Bourget même s’il reste souvent cantonné à l’expression littéraire s’est cependant manifesté au sein de mouvements militants et les nombreuses prises de position du romancier traditionaliste, catholique et antidreyfusard en faveur de la monarchie brouillent la lecture de son œuvre, aujourd’hui incomprise voire méprisée et tombée dans l’oubli
Voici le début de Mensonges.
[img]http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81087r/f13.highres[/img]
[img]http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81087r/f14.highres[/img]
Vous voulez continuer ? Vous pouvez aller ici :
[url]http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81087r/f15.image[/url]
Je dois cependant préciser qu'arrivé à la page 30, je ne suis pas encore convaincu par l'intérêt de ce livre, en dépit de passages charmants. On sent que Proust a lu ça et l'a complètement transfiguré et comme j'ai lu Proust, j'ai pour le moment l'impression d'avoir affaire à une sorte de brouillon de la Recherche, avec un souci du détail mais en se demandant tout de même où l'auteur veut bien en venir avec tout ça.