- Ven Sep 16, 2011 8:26 am
#113122
En effet, et c'est assez amusant car j'ai commencé par passer à une installation sono vintage avant de changer mon apn pour un appareil photo argentique. Je suppose que, quand on a découvert que le matos ancien dans un domaine pouvait être un gage de qualité, on n'hésite plus à faire la démarche dans d'autres domaines.
- Ven Sep 16, 2011 9:24 am
#113123
À ce sujet, on trouve une critique intéressante de Ken Rockwell (une fois de plus) quant à ce qui sépare l'argentique du numérique. Il démontre de manière assez percutante à quel point on a pu perdre en qualité. Autant le recul est important en ce qui concerne la gamme dynamique, autant en terme de piqué c'est simplement révoltant. La photographie est un des rares domaines où il est objectivement acceptable de dire "c'était mieux avant".
1956
[img]http://www.kenrockwell.com/kodak/images/retina-iiic/resolution/01030036.jpg[/img]
2007
[img]http://www.kenrockwell.com/kodak/images/retina-iiic/resolution/D3R_2830.jpg[/img]
Malgré tout, il faut être franc, le numérique a apporté un confort quant à la courbe d'apprentissage.
Comme tu l'as rappelé Pliskin, on n'a pas la moindre idée de ce qu'on a capturé avant d'avoir développé. Et le problème de l'exposition est suffisamment difficile à résoudre lorsqu'on s'intéresse à des scènes très contrastées pour être très rapidement frustré. Même problème avec les ISO, autant en numérique on en change à la volée, autant en argentique ça suppose de changer de film (pour peu qu'on en ait de valeur différente sur soi), et donc de perdre quelques vues au passage !
Je comprends véritablement le plaisir qu'on peut prendre avec l'argentique ayant moi même pratiqué à une époque, mais la progression est ingrate. Sans même s'intéresser à la composition qui est pourtant LE sujet important, parvenir à faire un choix potable à la fois sur la sensibilité du film, la vitesse d'obturation et l'ouverture du diaphragme, tout ça sans pouvoir jeter un oeil à l'histogramme ça relève de la sorcellerie quand on commence.
C'est d'ailleurs une fois qu'on a pris conscience de la montagne de contraintes qu'on parvient à apprécier véritablement le talent de composition et/ou la spontanéité des grands photographes.
Moralité, il faut, non pas aimer, mais vénérer la difficulté pour oser se lancer en photo en argentique de nos jours... mais je connais peu de choses aussi secrètement jouissives que la chambre noire