Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

By john dilinger
#126988 Ce message s'adresse plus spécifiquement à ceux qui font ou comptent faire une carrière dans la recherche (enseignant-chercheur, ingénieur R&D...). Je crois que Elan est dans ce cas.
Pour ma part, je suis actuellement en stage ingénieur R&D.

1 - D'abord, êtes-vous vous aussi confronté à ce constat que ces environnements semblent être des nids de types sans charisme, mal habillés (aux chemises trop longues rayées bleu jaune et marron dans leur période de bonne humeur), et bien sûr avec une expérience des femmes réduite à la copine moche qu'ils trimballent depuis 10 ans ?

2 - Vous qui êtes sur un forum de gens qui souhaitent améliorer leur look et acquérir une aisance grandissante avec les femmes et en société, ne vous trouvez-vous pas en décalage (donc incohérent) avec cet environnement de travail ?

3 - Cela signifie-t-il que, avant de trouver un boulot qui plait, le premier critère du métier choisi doit être la cohérence avec le style de vie recherché (donc, au niveau des collègues de boulot, un minimum de personnes avec un certain "lifestyle") ?


Je me pose ces questions depuis pas mal de temps, et la conclusion provisoire qui semble se dégager est :
Il faut laisser la recherche aux nerds et autres stéréotypes de "The Big Bang Theory" ;
Les gens désirant un certain statut social/vie sociale doivent se tourner vers des métiers plus terre-à-terre et mieux payés (le conseil en SI ou stratégie dans mon cas).

Sinon je propose de monter une association chargée de transformer le monde de la recherche en environnement le plus glamour du monde du travail. Who's in ?
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By Dje
#126992 [quote="john dilinger"]1 - D'abord, êtes-vous vous aussi confronté à ce constat que ces environnements semblent être des nids de types sans charisme, mal habillés
La recherche est quelque part le débouché privilégié pour l'étudiant ayant poursuivi indéfiniment ses études de peur de sortir du système scolaire. De là, pas étonnant qu'il soit peuplé d'adolescents tardifs ou, au mieux, d'hommes peu affirmés.

Tu peux étendre le constat à tous les domaines professionnels un tant soit peu connectés au syndrôme de Peter-Pan. Je travaille dans le conseil en informatique, et mon constat est le même que le tien : il est très rare qu'on ne me glisse pas dès le premier jour que la cravate ne sera pas nécessaire le lendemain.

[quote="john dilinger"]2 - Vous qui êtes sur un forum de gens qui souhaitent améliorer leur look et acquérir une aisance grandissante avec les femmes et en société, ne vous trouvez-vous pas en décalage (donc incohérent) avec cet environnement de travail ?
Oui, mais ce décalage n'est pas insurmontable. Il m'arrive d'atterrir dans des équipes qui frisent la honte de ce point de vue, et qu'on finisse pourtant par parler chiffons moyennant une période d'apprivoisement des uns et des autres. C'est à toi de communiquer que les préoccupations vestimentaires ne sont pas réservés aux hommes imbus d'eux mêmes et aux homos.

Ce qu'il leur faut comprendre c'est que l'apparence n'est pas incompatible avec la profondeur d'âme. Une fois que tu casses le stéréotype du connard voulant asseoir une forme de domination vis-à-vis d'eux, ils s'y intéressent volontiers d'eux mêmes.

Objectivement, pour beaucoup, il ne manque probablement qu'un modèle.

[quote="john dilinger"]3 - Cela signifie-t-il que, avant de trouver un boulot qui plait, le premier critère du métier choisi doit être la cohérence avec le style de vie recherché (donc, au niveau des collègues de boulot, un minimum de personnes avec un certain "lifestyle") ?
Pour rester simple, la recherche en France n'est peut-être pas le meilleur choix si tu souhaites baigner dans le lifestyle.
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By Mersault
#126997 Ca varie énormément.

Dans ma fac (de pharmacie) il y a des labos de bio, de chimie, de toxico, de neuro..et de physique.

Tous sont bien habillés pour une raison assez simple, ils sont en continuelle association avec le privée. C'est un échange permanent. Sauf la physique, parce qu'ils n'ont aucuns échanges avec le privé.
Et la R&D en pharmacie (et en cosmétique), t'as tout intérêt à être bien sapé car tu représentes la société. Et une autre raison qui expliquerait peut être ce décalage, c'est qu'on est énormément en relation avec l'étranger.


Du coup pour te répondre :
2- Pas du tout. La pharmacie est un environnement très féminin. Je vais bosser avec elles, même en R&D. Alors certes j'ai remarqué que les plus belles se dirigent plutôt vers le commerces/marketing/ management, mais quoi qu'il arrive je serais toujours en relation avec ces domaines dans le cadre de la vie d'un médicament. Je devrais présenter - si je me lance là dedans - mes projets, mes résultats à des gens qui ne s'y connaissent pas. Je devrais les persuader alors qu'ils sont dans la politiques (politique entre entreprise et administratif). Je devrais aussi parler à des gratte papier anglais, bruxellois, vivant chichement.
Les conférences avec des médecins, où l'habit fait le moine... etc etc.
Au final, plus je me renseigne là dessus, et plus je me rends compte que la séduction est omniprésente dans le secteur de la médecine, même en recherche (surtout en recherche ! ).

3- Je le pense, oui. Le nom du métier importe peu. Qu'est ce que tu veux devenir ? Qu'est ce que tu recherches à faire ? Une fois ceci défini, tu peux trouver un métier à ta convenance.

Un de mes profs, qui avait bossé quelques années chez l'Oréal, chez Sanofi et au CNRS, me disait une chose. Plus le scientifique est bon, plus il s'habillera bien. Pour une raison simple : Il est bon, donc il écrit plein d'article, donc il fait des conférences, et il a besoin de plus en plus d'argent pour financer ses recherches et donc doit se vendre auprès d'innombrables personnes.
La recherche est un monde infiniment politique. La raison a sa place, mais l'affect que tu déclenches chez les autres n'est pas à négliger si tu veux être reconnu par tes pairs et avancer dans tes recherches.
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By Stan
#127000 Bien vu d'ouvrir ce topic.

En fait, je crois que ça varie aussi selon la discipline exercée. Ce que je dis pourrait être contesté puisque ça se base uniquement sur des observations.

Ainsi, par exemple, j'ai plus souvent vu des enseignants-chercheurs (E-C) de socio (promis, après j'arrête de m'en prendre à eux), habillés comme des locques et inintéressants au possible. Les sciences humaines en général, philosophie, lettres, histoire... Des personnages assez austères, en somme.

Par contre, les disciplines à argent tel que la finance, les E-C y sont souvent bien sapés, confiance en eux etc.

À cet égard, je me rappelle d'une phrase très amusante de mon prof de droit privé — véritable alpha d'ailleurs —, ils nous disaient :

Vous savez comment on distingue un prof de droit constitutionnel d'un prof de droit des affaires ? Bah le prof de droit des affaires roule en BM.

De fait, mon prof de droit consti à ce moment-là nous sortait des costumes saumon, des chemisettes-cravate ; bref, la totale.

Voulant moi-même devenir E-C en économie, je vous cache pas que ça me fait un peu peur de tomber sur un gang d'arlots, même si c'est pas la discipline qui en regorge le plus. Donc ce décalage dont tu parles JD, j'ai peur de le subir. Incohérence certaine.

[quote]Je me pose ces questions depuis pas mal de temps

:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: (aller, encore un pour la route) :mrgreen:
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By Transcendantal
#127005 J'ai une théorie simple : partout où il y a branlette intellectuelle, il y a branlette tout court. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si je ne souhaite plus devenir enseignant. Bon, il y a d'autres raisons, mais quand vous voyez ce nid à AFC, ou de mecs rangés-gosse-copine-wife-grosse-moche-balai-dans-le-derrière, ça donne vraiment pas envie de cotoyer tout ce beau monde chaque jour.
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By lolalola
#127011 Contre exemple :
Joel de Rosnay
Pierre Gilles de Gennes
Claude Allègre

Y a pas que le professeur Thibault et mlle Hortense, dans la recherche, si ?
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By Elan
#127012 Je suis effectivement dans ce cas, ingénieur en R&D pendant quelques années puis thésard et maintenant enseignant-chercheur en automatique.

Je suis d'accord sur l'observation, ce sont des milieux où clairement l'élégance et l'habillement ne sont pas du tout des priorités. Pendant ma thèse on me surnommait le jet-setter du labo parce que je mettais des chemises à ma taille. On pouvait savoir quand le prof donnait un amphi parce que ce jour-là il venait avec son joli costume noir en polyester tout froissé (le reste du temps il venait en t-shirt au logo d'une marque d'informatique ou, l'hiver, en polaire Quechua). Pour autant moi et les quelques autres qui s'habillent un peu, recevions régulièrement des compliments, notamment de la part d'élèves. (avec un E)

Pour l'interprétation, je ne suis pas tout à fait d'accord par contre. Déjà, je n'attends pas de mon environnement de travail de combler tous les aspects de ma vie. J'ai choisi ce métier parce que c'est stimulant intellectuellement et techniquement, et qu'il y a des gens qui carburent à une vitesse incroyable. Qu'ils s'habillent en Quechua et portent les mêmes baskets Reebok, tant qu'ils sont cools et qu'on s'entend bien au boulot, c'est le principal. Je ne suis pas sûr qu'il faille chercher partout une homogénéité, et je suis à peu près convaincu - comme je l'ai déjà dit plusieurs fois sur le forum - que c'est la diversité des environnements qui rend moins con et permet de savoir qui on est vraiment, à l'opposé d'un élément parfaitement en accord avec son entourage et duquel rien ne dépasse.

Dans ces milieux comme dans beaucoup d'autres, un paquet de gens se moquent totalement de leur apparence... et c'est tant mieux, ça rappelle que c'est un truc quand même un peu superficiel, pour lequel on peut passer du temps de façon un peu vaine.

Au delà de l'apparence, le principal soucis sont les compétences relationnelles. Je me souviens d'un thésard qui, après ses 5 ans d'études dans la fac de la ville, n'avait jamais mis les pieds dans un bar du centre et rentrait tous les soirs chez papa-maman. Discussion surréaliste quand une telle personne te demande où tu vis, que tu réponds en citant une des places principales de la ville, et qu'il rétorque qu'il ne sait pas où c'est... Il y en a un paquet qui, effectivement, ne portent pas un grand intérêt à tout ce qui sort des sujets classiques : sciences (et encore, souvent uniquement leur domaine), science-fiction / fantasy, jeux vidéos.

Toute l'astuce c'est que même si une majorité sont un peu coincés, il y en a toujours pour sortir du lot et, pour le coup, pour être des gens assez géniaux. Donc comme le but dans la vie n'est pas d'être super pote avec tous ses collègues de boulot, il suffit de se concentrer sur ceux qui sont intéressants. Je suspecte qu'il en est en fait de même dans tous les domaines professionnels, même si les personnalités suivront d'autres tendances. Il suffit de fréquenter des milieux variés en dehors du boulot pour voir que ce n'est pas parce qu'il n'y a que des extravertis qu'on s'entend avec tout le monde, qu'on a l'impression de s'éclater (souvenirs de mes soirées avec une ex théâtreuse).

Enfin, bien sûr ça ne doit surtout pas jouer dans les choix de carrière et d'orientation professionnelle. Ce n'est pas avec mes collègues que je pars à Naples la semaine prochaine, même si le prof dont je parlais plus haut est un grand amateur de peinture italienne. Par contre c'est avec 5 ou 6 docteurs en math et informatique que je me suis fait un long week-end de sports de glisse récemment, ce qui n'a pas empêché de discuter aussi de l'avenir de l'enseignement supérieur, où même de comment programmer un hélico de jeu vidéo pour que ses mouvements aient l'air réalistes à l'écran.
Bref, il y a des profils très variés et certains ont une érudition ou un lifestyle qui feraient pâlir des financiers en costume italien - car la recherche c'est aussi d'avoir des horaires ultra-souples et de pouvoir décider du jour au lendemain de partir faire une semaine de voile, ou de faire du télétravail depuis l'étranger pendant 3 semaines si rien ne nous oblige à bosser au bureau.

Après, j'aime bien les séries comme Suits et Mad Men et parfois je regrette que le costume un minimum bien taillé soit tout à fait overdressed dans ce milieu (quoi que Cédric Villani le porte tous les jours). Mais choisir son métier en fonction du look et de la conversation de ses futurs collègues ? Soyons sérieux, le lifestyle aussi c'est de la branlette quand on veut le pousser trop loin.
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By eddy
#127013 Super synchronisation ce topic. Je commence justement ma dernière année de Master, et je me tâte si commencer une carrière dans la recherche (économique) ou non.

1. Je n'ai pas que des cours avec des futurs chercheurs, et c'est clair que il y a une nette différence de "population". 90% d'hommes pour les futurs chercheurs, en jogging parfois, en jean laid souvent, avec des grosses chemises et des petites lunettes. Honnêtement, cela ne me dérange pas du tout quand on bosse. J'accepte ma part de geek en moi, et je peux m'entendre (dans le cadre pro uniquement c'est vrai) avec ces types. Ce qui me dérange plus, c'est le coté social. Je préfère me tuer que d'aller boire un café avec 95% d'entre eux (filles comprises).

2. Si, complètement en décalage. Je contraste tellement, non seulement en apparence, mais aussi dans le fond. J'ai un style assez affirmé et je fais clairement tache dans une classe. J'essaie de "compartimentaliser" ma vie en étant étudiant le jour et musicien le soir, ce qui me fatigue énormément en ce moment... même si ça plait beaucoup aux meufs :D

3. Question qui me taraude depuis quelque temps...
By john dilinger
#127026 Merci pour ces réponses intéressantes.

Et merci surtout à toi Elan, qui relance un peu mon optimisme dans ce choix de carrière.

Je me rends compte que j'aurais dû nommer ce topic :
[size=150]Doit-on choisir son travail en fonction du type de gens que l'on veut rencontrer ?[/size]
Qui est une question connexe.

Ok, rien ne nous oblige à nous contenter des collègues de bureau. Et à partir de là, le problème d'affinité des gens que l'on croise dans notre travail pourrait être mis de côté.
Sauf que ça ne me parait pas aussi simple.

Certes nous n'avons pas à nous contenter des gens qui bossent avec nous mais :
- c'est avec eux que nous passons le plus de temps.
- corollaire : même en développant son réseau ailleurs par l'intermédiaire d'activités de loisirs, c'est le réseau professionnel qu'il est plus facile de faire grandir.
- à long terme, le fait d'être habillé/de se comporter différemment d'eux génère un malaise dû à l'incohérence.

Et puis, même à l'extérieur du boulot, on est jugé sur le métier que l'on fait. Et quand quelqu'un que vous rencontrez associe le métier que vous faites à un monde anti-glamour, vous partez avec un handicap.
Mais comme vous êtes quelqu'un qui aime s'améliorer et ne pas rester cloîtrer dans des réflexions scientifiques, que vous prenez des cours d'art et que vous vous intéressez à la littérature, vous pensez montrer à l'autre un esprit riche et polyvalent.
Alors qu'en fait, pour l'autre (de même que pour le collègue), vous paraissez le plus souvent incohérent.

Comment ? Il est ingénieur et il fait de la peinture ? Ça n'est pas conciliable. Soit on est un artiste bohème de gauche avec des dreadlocks, soit on est un ingénieur geek borné de droite. C'est sans doute qu'il avait peur de ne pas pouvoir vivre de sa peinture.
Bin non espèce d'idiot !
Déjà, si j'avais juste voulu un métier qui m'aide à vivre à côté de mes dessins, je me serais pas fait chier à faire Math sup/math spé.
De plus, qui te dit que j'ai envie de vivre d'un travail artistique (inutile) qui n'apportera rien d'autre à la société que mes giclées d'élan narcissique, alors qu'avec mon métier d'ingénieur (utile) je peux participer à offrir un monde meilleur ?

Réactions suscitées lorsque je dis à quelqu'un de nouveau que je suis ingénieur :
[quote]- Ah... (air condéscendant)
- Ah... c'est bien ! (idem)
- Et ça va, ça te plaît ?
- C'est fou, tu corresponds vraiment pas à l'idée qu'on s'en fait !

Bon, là, j'ai fait légèrement dévier le débat sur la vision du métier d'ingénieur (et non plus juste de chercheur) et sur l'incohérence vue du monde extra-professionnel (et non plus juste intra-professionnel). Mais je souhaite aussi avoir votre avis dessus.

[quote="Elan"]Pour autant moi et les quelques autres qui s'habillent un peu, recevions régulièrement des compliments, notamment de la part d'élèves. (avec un E)
Je me suis aussi dit qu'après tout, ce genre d'environnement permet de se démarquer d'autant plus facilement.
Mais l'incohérence que je ressens entre mon style et celui des autres est plus fort que la gratification de mon sentiment de me démarquer.
Peut-être devrais-je faire attention à ne pas trop me démarquer.

[quote="Elan"]Déjà, je n'attends pas de mon environnement de travail de combler tous les aspects de ma vie.
Bien sûr, mais c'est quand même un endroit où on passe le plus clair de notre temps. Et un endroit qui se doit d'être un minimum cohérent avec le reste de notre vie.
Qu'en penses-tu ?

[quote="Elan"]Toute l'astuce c'est que même si une majorité sont un peu coincés, il y en a toujours pour sortir du lot et, pour le coup, pour être des gens assez géniaux.
Vrai. J'ai rencontré des cinéphiles très intéressants dans mon environnement.

[quote="Elan"]Enfin, bien sûr ça ne doit surtout pas jouer dans les choix de carrière et d'orientation professionnelle.
Je ne sais pas...

Pour résumer ce que vous m'avez dit :

Inconvénients des métiers de la recherche :
- environnement majoritairement peu à l'aise, étroit d'esprit et mal sapé
- associé à une mauvaise image (finalement cohérente avec la réalité)
- générant de l'incohérence si l'on a un style plus affirmé/mieux habillé que les autres

Avantages :
- stimulant intellectuellement, donc plaisant à mon goût
- horaires souples donc temps pour "compartimentaliser" sa vie
- utile à la société donc valorisant
("Utile" en comparaison aux métiers artistiques ou littéraires, dans le sens où l'apport à la société est concrètement visible. L'art et la littérature étant utiles aussi à leur manière. Un éboueur étant à mon sens plus utile qu'un scénariste parce qu'il va aider à garder un quartier propre tandis que le scénariste fera un film que tout le monde n'ira pas voir et qui n'apportera qu'un peu de bon temps au spectateur qui l'aura vu.)
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By itjustbegun
#127028 [quote="john dilinger"]Un éboueur étant à mon sens plus utile qu'un scénariste parce qu'il va aider à garder un quartier propre tandis que le scénariste fera un film que tout le monde n'ira pas voir et qui n'apportera qu'un peu de bon temps au spectateur qui l'aura vu.)
C'est la faute aux auvergnats: on en fait venir 1, et puis il ramène toute sa famille qui touche des allocs et finit par écrire des scenarii!
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By animal
#127032 [quote="lolalola"]Y a pas que le professeur Thibault et mlle Hortense, dans la recherche, si ?
Je serais curieux de savoir combien de personnes vont saisir la référence sans l'aide de Google, tiens...

Pour apporter ma petite pierre au débat, je pense que l'environnement de travail n'est pas si important que ça dans la mesure où tu es heureux de ce que tu fais. Evidemment, ça améliore les choses si tu es bien entouré et vice-versa, mais un gros con bien sapé restera toujours un gros con. Mon dernier poste, en commercial, m'a fait être entouré de gens qui s'habillent globalement moins mal que la moyenne, voire avec des costumes hors de prix (mais grâce à madame, ils coordonnaient bien les couleurs et étaient à la bonne taille), et avec un niveau de vie plutôt bon même si ne correspondant pas à l'idée que je me fais d'un lifestyle digne de ce nom. Mais des gros cons, jaloux, qui passent leur temps à essayer de s'attribuer les mérites des autres ou à rejeter leurs erreurs sur eux, et qui m'ont taillé en pièces dès que j'avais le dos tourné, parce que moi je profitais de la vie et qu'ils ne comprenaient pas ça. Résultat, je m'entendais beaucoup mieux avec les ingénieurs mal sapés de la boite, qui, eux, étaient sympa...

Je me rappelle aussi d'une des deux influences les plus importantes de ma vie professionnelle (les deux s'appelaient Patrick), Patrick D., qui, à l'époque de mon premier boulot où je travaillais dans une boite où la patronne était un vrai dragon qui n'appréciait que le négo le plus fayot de la boite, m'a dit, alors que je me plaignais de l'ambiance de travail: "Ton ambiance, c'est à toi de la créer. Où que tu ailles, il y aura des gens sympa, des cons, et d'autres qui ne demandent qu'à se révéler. A toi de faire ce qu'il faut." J'ai dévié de cette ligne une seule fois, je l'ai payé très cher...

Pour en revenir au sujet principal, il y a un petit moment que je ne raisonne plus de cette manière, ce que je fais est bien plus simple: le matin, je me regarde dans le miroir et je me demande si je suis heureux, et pourquoi. Et, en partant de là, je fais ma courte liste de to-do pour la journée pour ajuster mon niveau de bonheur (et d'argent, mais c'est un instinct naturel chez moi donc j'ai moins besoin de le contrôler...).
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By lolalola
#127033 [quote="animal"][quote="lolalola"]Y a pas que le professeur Thibault et mlle Hortense, dans la recherche, si ?
Je serais curieux de savoir combien de personnes vont saisir la référence sans l'aide de Google, tiens...

Détecteur à trentenaires
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By lolalola
#127034 John, si je peux me permettre, j'ai l'impression que tes questions n'ont en fait que peu de rapport avec l'environnement de travail, si j'en juge par les paragraphes sur la peinture.
Fuck them all, tu t'en fous, ingénieur, pas ingénieur. Antoine a fait centrale, ça l'a pas empêché de faire complètement autre chose [url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_(chanteur)[/url]

Le mec qui a inventé le big mac avait 51 ans.

Franchement, "oublie que t'as aucune chance et fonce", ou, pour paraphraser Richard Branson "Screw it, let's do it"

Mais à mon avis trouver des excuses/alibis dans "la recherche c'est pas assez lifestyle pour moi" c'est de la perte de temps.
By Synchronn
#127037 Les avantages que je vois au métier d'enseignant-chercheur :

- Tu seras entouré de personnes assez vifs d'esprit (au moins dans leur domaine). Très enrichissant.
- Le lieu de travail est propice à la stimulation intellectuelle (culturelle également, rare sont les emplois où tu fréquentes des chinois, des indous, des brésiliens, russes ...des informaticiens, biologistes...jusqu'aux philosophes)
- Tu as à disposition toutes les infrastructures de l'université (exemple, hier après-midi, me suis tapé un foot de salle et vu le temps, j'ai bénie le chauffage) : BU, resto U (content de manger à la cafét quand tu es pressée). Si tu fais encore jeune, tu peux bénéficier des réductions d'étudiants :)
- Tu es au contact d'étudiant, ce qui te permet d'avoir des bons plans (sorties, événements...)
- Tu es au contact également du monde de l'entreprise, R et D en lien avec des projets industriels.
- Boulot assez peu sédentaire
- etc etc

Pour le coté AFC et mal fringué, vrai que c'est assez flagrant (c'est l'un des seuls endroits sur terre et même dans l'univers où tu as des personnes de plus de 13 ans porter un sac à dos) mais on trouve toujours des personnes qui sortent du lot. Dans la majorité des boulots, ce constat est présent...même dans la rue donc ça ne doit pas être un critère de choix pour son futur métier.