- Sam Sep 11, 2010 3:59 pm
#99429
[color=cyan][size=150]Capituler : conclusion[/size][/color]
La tension, le jeu, les regards francs et pétillants que nous échangions...
Malgré tous ces signes prometteurs, c'est avec surprise que je la vis finalement reculer sa tête, sourire au coin des lèvres, quand je décidais d'aller cueillir pour de bon ce que je pensais acquis de haute lutte.
"A quoi tu joues?
"
"Je fais le mec. Et toi?
" (je sais, c'est très nase comme phrase, mais c'est parti tout seul: j'étais surpris ET frustré ,comme l'assoiffé qui réalise au moment d'y boire que son gobelet est fendu, et toute son eau, répandue à ses pieds, sur le sable.
)
"Hi hi.
"
Frustration.
Provocante, elle accentua dès lors la pression sur moi: encore plus de contacts physiques, de regards et de minauderies, son visage désormais suffisamment proche du mien pour que je puisses en sentir le souffle par instants...
Je lui pris la main plusieurs fois dans les minutes qui suivirent; elle se laissa faire, venant parfois elle-même chercher la mienne, quémander le contact
Je pensais alors, en toute bonne foi, qu'elle cherchait, en fait,simplement à prolonger l'interaction; que ,grisée par le jeu, ce "non"implicite signifiait en fait "non, pas encore" ,et se transformerait en un "oui, tu peux y aller" plus tard...
Mais un quart d'heure après, je n'y tins plus : nous chahutions, et ses lèvres étaient décidément trop proches ;je ressentais l’irrépressible désir d'y goûter.
Nouveau crash.
Et krach de ma côte dans le même temps ,puisqu'elle me gratifia d'un magnifique "Ce n'est pas toi, c'est moi." et d'un "Je ne suis pas encore prête à m'investir dans une nouvelle histoire." qui n'avaient pas chantés à mes oreilles, tel des glas, depuis des lustres.
Elle commença alors à me parler de sa dernière histoire, avec son ex qui l'avait fait souffrir...
J'en ris presque rien que de l'écrire maintenant, mais sur le coup je me suis senti bien con d'avoir cru être déjà arrivé.
Je l'ai écouté religieusement, polis, intervenant de temps à autre pour obtenir une précision, bien que ce genre d'histoire et ses différentes versions se ressemblent toutes quand on s'y attarde.
Puis, quand elle eue terminée, je lui soutint qu'elle n'avait qu'à se laisser-aller, ne plus penser à son ex et profiter d'une soirée à Paris, avec une compagnie qu'elle devait trouver très agréable, visiblement.
Bref, je jouais le tout pour le tout.
"
C'est ce que je me dis aussi...blah blah...Je suis compliquée, au fond c'est toi qui a raison... blah blah... Mais tu sais, on a rompu il n'y a qu'un peu plus d'une semaine maintenant."
What.The.Fuck????
Non. Je ne savais pas.
C'est précisément à cet instant-là, que je renonçais à cette fille.
Je ne pouvais pas retourner la situation en l'état, la difficulté me paraissait désormais insurmontable et de toute façon, je quittais Paris bientôt.
Je lâchais mentalement, même si j'étais vaguement conscient que l'excuse de sa rupture n'était qu'un moyen comme un autre pour me mettre hors-jeu.
Une arme de dissuasion TRÈS efficace ici, puisqu'elle suffit à me faire déposer les armes.
A capituler.
Je la quittais peu après au niveau d'un métro, et rentrait directement chez moi, un brin désabusé, mille et une questions à l'esprit.
Peut-être avait-elle réellement cassé avec son ex quelques jours plus tôt?
Peut-être effectivement, ne se sentait-elle pas prêtes à s'investir dans une autre relation, de suite?
Peut-être avait-elle pour principe de ne rien faire avec son soupirant (baiser ou autre), au premier rencard?
Ou, simplement, j'avais été mauvais et je ne cherchais qu'à me dédouaner par toutes sortes d'excuses?
Qui sait?
Dix jours après, j'en doute encore en rédigeant ces quelques mots.
Je ne penses pas avoir mal interprété son attitude.
D'instinct, je dirais qu'elle était sincèrement intéressée au départ, du moins, un
minimum...
Je pensais avoir renversé la situation en ma faveur durant le rencard après un mauvais départ; en fait, c'est sans doute le début de rendez-vous qui a tué mes chances dans l'oeuf, pour ce soir-là.
Je persistes à penser que sur la longueur, avec d'autres rendez-vous dans les jours suivant, j'aurais pu la faire craquer...
Bon, c'est peut-être aussi mon ego qui parle, là.
Penser librement.Parler sobrement.