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Modérateurs: animal, Léo

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By Kakura
#98494 Ouverture d'un petit journal de bord.

Pourquoi? :roll:

Je le fais afin de:

- pouvoir me retourner un jour sur mon parcours en me disant que je n'ai pas perdu mon temps, finalement.

- prendre conscience de mes réussites, de mes impairs aussi, à froid, et d'en tirer certaines leçons utiles.

- découvrir, enfin, les nouvelles frontières de ce qui constitue ma vie, aujourd'hui.

Au début, au moins, sur la longueur, qui sait? d'autres sources de motivations seront susceptibles de s'y adjoindre.


Je rendrai donc compte, ici, de mes rencontres, expériences et fruits de mes réflexions. :)

Il est temps d'y aller.
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By Kakura
#98506 [color=cyan][size=150]Paris est un petit village[/size][/color]

Quand on y sort souvent, on retombe vite sur les mêmes têtes.

C'était le cas hier soir.
À la terrasse d'un bar, à Mabillon,je célébrai avec une amie mon dernier jour de bureau devant un petit kir, quand...

"Heyyy!! Kakura!!!"

Des têtes se lèvent, malgré le brouhaha nocturne, et se tournent vers l'entrée du bar, devenu espace fumeur improvisé.

"Charlie!"

Elle s'approche, accompagnée de celle que je nommerai Emiliana.

Charlie est une pote de fac, une fêtarde assumée, du genre à vous servir des plans sur un plateau quand elle vous a dans le nez.
Emiliana est son acolyte. Timide, voire franchement réservée quand elle est seule, elle montre un certain tempérament une fois entourée de ses copines.

Présentation rapide, les filles ayant la prodigieuse faculté de jouer au jeu des meilleurs amies même quand elles ne se connaissent pas. :lol:
"Ça fait presque deux mois qu'on s'est pas vu! Depuis Londres, je crois!"
Sourires.

Quand je parlais de bons plans plus haut, je ne faisais pas qu'allusion aux soirées étudiantes, évidemment. :roll:

Après les exams, Charlie avait organisé un petit séjour au Royaume-Uni donc,du vendredi au dimanche.
En tout, un groupe mixte d'une dizaine de personnes.
Séjour au cours duquel j'avais esquivé les avances de la miss à deux reprises, car complètement bourrée. :roll:

"Je pensai que tu étais repartie à l'étranger après ce week-end là, c'est ce que j'avais cru comprendre."
Ou comment botter lâchement en touche. Elle n'a pas insisté.

Petite discussion improvisée de 2-3 minutes, finalement elles décident de nous rejoindre en terrasse. Sapristi. :)
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By Kakura
#98528 [color=cyan][size=150]Paris est un petit village (suite)[/size][/color]

Le bon côté quand vous êtes accompagné comme je l'étais, c'est que rapidement soit vous, soit les filles, devenez le centre d'attention des chasseurs et chasseuses du secteurs. :lol:

Ce soir-là, les chacals étaient de sortie ( ça chasse ces bestioles-là, sisi :roll:)

"Vous avez du feu?"
Et vas-y que j'insiste pendant cinq minutes pour te payer ton verre.
"Vous connaissez un coin sympa où sortir sur Paris? On est de passage."
Dixit le mec attablé à la terrasse d'un des plus jolis bar du secteur. :roll:

Non, des fois faut être cohérent (congruent!) avec l'image qu'on veut renvoyer: ces gars, les trois ,étaient là pour séduire.
Et ils avaient leur chance car clairement,Charlie et Emiliana étaient sorties afin de faire des rencontres ce soir-là.
:D

Peut-être me trompè-je sur les causes, toujours est-il que Charlie "On ne fume pas, désolé", l'horrible petite menteuse :lol: est revenue avec Victoire, moins de dix minutes après nous avoir quittées, chacune avec son petit manhattan à la main - les bienfaiteurs ayant vraisemblalement été abandonné à l'intérieur. :lol:

"Et le bon côté dont tu parlais plus tôt, il est où?" :| vous me direz?

L'isolement.

Ils me permirent de me retrouver seul avec Emiliana.
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By Kakura
#98529 [color=cyan][size=150]Paris est un petit village : conclusion[/size][/color]

Emiliana est native de Brescia; son accent est délicieux, il n'y a que deux ans qu'elle vit en France pour les études.

Au fil des conversations, je l'ai vue se détendre peu à peu, s'allignant sur les attitudes conquérantes de Victoire et surtout Charlie qui me teasaient et provoquaient des échanges à la fois vifs et enjoués.
Elle soutenait mon regard plus longtemps que nécessaire quand je m'adressais à elle, sourire mutin aux lèvres.
Ses mains venaient régulièrement se poser sur mes avant-bras.

Nous nous retrouvâmes donc seuls.

"Ça se voit."
":|"
"En y allant maintenant, toi aussi tu pourras aller leur gratter un verre."
":lol: Nan mais ça va, je suis assez grande pour me payer à boire, merci."
"Oui, c'est tellement vrai que mon verre et son prédecesseur peuvent en témoigner. :roll:"
"Hihi, si c'est que ça je t'en paie un autre après, on sera quitte":)
"C'est chic de ta part. :) "Merci. Je suis une fille chic."
"Hmm...Ce trait d'humour te coûtera un autre verre.:D"
":lol:"
"Bon, je vais profiter, mais je trouve ça assez vieux jeu de payer des verres, en fait."
"Ah oui? Explique-moi pourquoi. ":)
":roll: Ah ok, tu as apprécié l'approche de ces gars finalement, je me disais aussi «Elle est comme moi, elle aime les belles femmes»"
":lol: Mèèeuh, n'importe quoi|! Tu te la joues trop! Parce que toi, tu penses être capable de faire mieux, peut-être?":twisted:

C'était mon feu vert.

Nous nous dévisageâmes un instant. Je lui pris la main, l'enlaçai.

Baiser.

Épilogue

Nous avons passé le reste de la soirée ensemble, quittant ces lieux pour un bar dansant, à Bastille cette fois.
Puis chez elle, une fois que l'un des pote de Charlie, avec ses amis, nous eurent rejoint (Emiliana ne voulait pas la laisser seule avant qu'on parte ensemble, ce que je conçois tout à fait. :roll:).
Victoire s'est éclipsé vers 1H du matin, au bras de son mec, un bon pote à moi, qui revenait de soirée lui aussi.

On verra comment ça va se goupiller. :)
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By Kakura
#98696 [color=cyan][size=150]Cases[/size][/color]

Vous savez, je veux parler de celles dans lesquelles on fait rentrer quelqu'un sans qu'il ne puisse plus (jamais) en sortir.

Jauger. Classer. Oublier?

Il se trouve que - même si je pousse volontairement le trait ici - je fonctionnais ainsi avec les gens, jusqu'à il y a encore quelques mois.

"Tiens, il est musicien? Cool! Sympathisons."
"Je l'ai déjà vu trainer avec untel, et ce untel est une vraie enflure! C'est bon, je le calcule pas."
"Nan, je dois pas faire ça... C'est l'ex de mon pote. J'oublie, j'oublie, j'oublie!!"

Foncièrement cynique comme démarche, non?
Lui, il est bien vu, il a un bon statut social. Validé.
Lui par contre...non.
On ne valide pas: on l'ignorera plus ou moins quand on le verra.
Les ex des autres, on n'y touche pas! Ça fait chacal, c'est mauvais en terme d'image, de réputation...Mauvais. Pareil, restons courtois avec mais ça s'arrêtera là, point.

Oui,terriblement cynique comme posture... Et triste aussi, j'ai mis un temps fou à le réaliser. :|

J'attribuais des rôles aux gens, allouant le droit à qui de rentrer dans mon cercle intérieur d'amis, d'amantes, de relations... tandis que d'autres en étaient soigneusement tenu éloignés, connaissances confinées à la périphérie. :roll:

Arbitraire. Assumé. Rassurant.

À ma décharge, cette matrice fut rarement prise en défaut, les gens en qui j'avais choisi de mettre ma confiance ne m'ayant pas déçus - dans l'ensemble. :)
Les autres n'avaient ,quand à eux, pas même l'opportunité de me décevoir...

Mais bon, il a suffit d'un grain de sable - le "pire" des grains, je dirais :roll: - pour que je réalises à quel point ma vision des choses était étriquée et simpliste.
J'ai évolué - un peu - observant les choses, les gens d'un oeil neuf. :)
Tomber sur ce site m'a conforté: j'avais pris le meilleur des virages, il fallait maintenir le cap. :D

Parfois, il est possible de changer de case, si on le veut VRAIMENT. :wink:
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By Kakura
#98709 [color=cyan][size=150]Cases: Emiliana[/size][/color]

Elle a fait voler en éclat l'image que je me faisais d'elle.

Je la pensais franchement timide, un brin fleur bleue?

Que nenni.

Mardi, on se voit dans un bar près de Saint-Michel.
Nous discutons du week-end, de mon installation en province, à la rentrée.
Bref, de la petite conversation relativement inintéressante. Et puis...
"Blah blah. Sinon, je voulais te voir pour savoir ce que tu pensais de vendredi dernier? par rapport à ce qu'il s'est passé entre nous deux...
Je vais être franche avec toi : j'ai beaucoup aimée le temps qu'on a passé ensemble.
C'était , vraiment bien... :)
Mais pour l'instant, je n'ai pas envie d'avoir un mec. Je ne me vois pas partir dans une relation en ce moment.
Çà n'est pas par rapport à toi, tu sais que je t'adores."
" ... Je ne partais pas dans cette optique-là avec toi. :roll:
Vendredi, on avait envie l'un de l'autre, tout simplement.
C'est arrivé, c'était bien...j'espères juste que ça ne changera rien entre nous."
":)"
"Sérieusement, je pars dans moins de dix jours. J'ai juste envie de simplicité."
"Je comprends.

...

Tu sais, les choses pourraient rester simples entre nous deux...si tu veux. :twisted:"
"...Comment ça? :|"
"J'avais peur que tu veuilles partir sur quelquechose de sérieux;j'avais besoin que tu me rassures sur ce point."
":|"
"Je n'ai pas dit qu'on ne devait plus se revoir pour autant..."
":shock:"
" ..., bien au contraire." :)
":shock: :shock: :shock: ... :twisted:"

Au final?
Nous sommes allés chez elle, et j'ai dormi sur place; nous passerons le week-end qui vient ensemble.

Mais c'est secondaire,ici.

J'avais rangé Emiliana dans une catégorie: celle des filles calmes,rangées,"sages"...

J'avais tord.

Ça n'était qu'une facette d'elle; aujourd'hui je sais qu'elle est tellement plus riche que ce qu'elle laisse entrevoir d'elle-même... :roll:
Elle m'a démontré à quel point je la connaissais mal.

De connaissance à amante, il n'y a qu'une case, en fin de compte. :)
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By Kakura
#98814 [color=cyan][size=150]À portée[/size][/color]

L'une des choses qui m'a le plus agréablement surpris en parcourant ce site - et qui, en fin de compte, me poussa à lui faire une place dans mes favoris - c'est la pertinence de ses articles. :)

Et en particulier, le fait de découvrir pour la première fois, parfaitement retranscrites et expliquées, des notions intuitives, des sensations que j'avais déjà plus ou moins vécues, plus ou moins ressenties, devinées ou observées autour de moi, par le passé.
L'impression que des mots étaient -enfin!- mis sur des sensations qui restaient, pour moi, insaisissables:!:

La proximité en est l'exemple le plus remarquable à mes yeux, car elle peut se vérifier de façon presque journalière, pour peu que l'on ne fasse pas l'erreur de trop ou mal interpréter ce que l'on voit (lors de grèves, en heures de pointes et autres joyeusetés... :roll: ).
En effet ,qui n'a jamais eu l'expérience de cette fille dont vous croisiez le regard depuis l'autre bout d'une piste de danse et qui, en l'espace d'un battement de cil (ou d'une chanson) se retrouvait soudain à côté ou non loin de vous, souriante?
Certes, les boîtes sont un contexte à part, et je parlais de choses observables au quotidien, alors...

Alors, cantonnons-nous aux transports en communs. :)

Je suis rentré de chez Emiliana il y a un peu plus d'une heure maintenant. Et alors que je prenais le métro pour rentrer chez moi, j'ai vécu un épisode qui m'a inspiré la rédaction de ce post.

Le voici.
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By Kakura
#98820 [color=cyan][size=150]À portée (suite)[/size][/color]

Je ne connaissais pas la notion de proximité avant de découvrir Spikeséduction.
Pour désigner une femme qui cherchait à se rapprocher de moi, je me disais - presque bêtement! - qu'elle était à portée de main ou de bras. :)
Suffisament proche en tout cas pour que je puisse, si je le souhaitais, l'aborder.

Tout à l'heure, en arrivant sur le quai du métro, je remarquai cette fille.
Elle portait une robe d'été bleue, somptueuse, qui cachait difficilement ses formes.
Le port de tête altier, elle sentait bon les îles. :)

Elle avait le nez dans son téléphone portable.
À ses pieds, une valise à roulette toute simple.

Je l'ai observée un instant, le temps de descendre les marches d'escalier, me suis approché d'elle... et ai tracé ma route jusqu'au bout du quai à moitié vide, à l'exacte opposée de sa position. :roll:
J'étais franchement intimidé.

Comme beaucoup d'homme je pense, je n'ai pas de difficulté particulière à teaser une belle femme quand mon attirance pour elle est quelconque.
L'enjeu est ,pour ainsi dire, nul.

Mais quand la fille me plaît... :shock:
C'est bien simple: ex nihilo, je n'ai jamais réussi à arriver à mes fins avec une fille qui me faisait boullir le sang, autre part qu'en boîte et dans ma fac. :|
Lieux qui constituent, pour moi, des microcosmes assez particuliers. :roll:

Bientôt, je la chassais de mon esprit, et pour tromper l'ennui, envoyais quelques textos à des amis pour qu'on se fasse une terrasse (soit demain, soit mardi).

À cet instant-là, il devait bien y avoir entre douze et quinze personnes sur le quai, dont deux familles de vacanciers-touristes.
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By Kakura
#98823 [color=cyan][size=150]À portée (suite II)[/size][/color]

Casque sur les oreilles, sac de voyage à l'épaule, pianotant sur mon téléphone portable, j'étais dans ma bulle. :D

Je ne réalisais l'arrivée de la rame de métro que lorsqu'elle fut effectivement rentrée, en vrombissant, dans la station.

Je remisai mon téléphone dans mon sac, et levai la main vers la poignée des portes du wagon arrêté seulement pour découvrir qu'une main, plus leste que la mienne, s'en était déjà emparée.

Comme si de rien n'était, cette fille en robe bleue, surgie (presque) de nulle part, ouvrit les portes du wagon et s'y engouffra tranquillement, me coupant la route au passage.
Je lui emboîtais le pas, un brin dubitatif.

J'étais sidéré.

J'avais du mal à croire que cette fille venait ,à l'instant, de traverser l'intégralité du quai, dans l'espoir de...dans l'espoir de QUOI au juste? :shock:
C'était trop gros.

Je me suis demandé pendant quelques instants si elle ne m'avait pas rejoint simplement pour des raisons de sécurité. :idea:
Après tout, il n'est pas rare que des voyageurs se regroupent, suivant les heures et les lignes, par soucis d'éviter toute agression éventuelle.
Mais je n'étais pas convaincu. :|
Nous étions en plein après-midi, sur une ligne fréquentée; qui plus est, il y avait quand même du monde sur le quai avant de monter, aux dernières nouvelles. :shock:
Je pris place dans un carré de quatre place.
Elle, était restée debout au milieu du compartiment, l'air (faussement?) concentrée sur un plan du métro.
Puis, toujours avec ce petit je-ne-sais-quoi de chiqué dans son attitude, elle vint s'asseoir avec assurance dans le siège situé en diagonale du mien.

Nous échangeâmes un regard direct qui, bien que je n'en eusses pas l'impression, ne dura pas plus de deux, trois secondes. :)

Je pris ça pour un feu vert.
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By Kakura
#98826 [color=cyan][size=150]À portée : conclusion[/size][/color]

"Vous n'avez pas de chance, quand même. :)"
" :?: Ah oui? Pourquoi ça?"
"Vous rentrez de vacances pile au moment où il se remet à faire gris."
"C'est vrai, le soleil va me manquer! :)"
"Vous portez une tenue légère : je suis certain que vous venez directement du Sud."
"C'est juste, j'ai passée la semaine chez une copine, à Aix. :D"
"La fameuse semaine entre copines... :twisted: Laissez-moi deviner: ça été à base de soirées tous les soirs, non? ;)
"Même pas, en plus. :)"
"Ah, donc les cernes-là, c'est à force d'avoir fait du tricot avec vôtre amie. Tout s'explique. :roll: "
"Voilà. :lol: Bon, c'est vrai qu'on a fait un peu les folles. :P "
"Vous êtes sorties dans quels coins?"
"Au X, et aussi à boîte Y et Z. Mais tu connais??"
"Oui, j'ai un pote qui est à Aix pour les études, on se voit assez souvent. "
"Et au fait, je te parles depuis tout à l'heure, mais je sais même pas comment tu t'appelles :!: Moi, c'est Hélène."
"Kakura, enchanté." :)
"Tu vis à Paris?"
"Oui, je rentres aussi de week-end là."
"T'es parti où?"
"C'est marrant, en tant que parisien, j'aurai jamais cru tenir une conversation normale avec une marseillaise! :D Comme quoi... :roll: "
" :lol: Si les aixois t'entendaient les traiter de marseillais..."
"Bah, je parie que ta copine est quelqu'un de bien: elle me protégera. ;)"
":lol: Elle est comme moi, elle aide pas les inconnus."
"Mais attend, c'est toi qui me présentera à elle: je ne serais plus vraiment un inconnu après. ;)"
"Sans blague... :) Mais t'es super gonflé en plus! :twisted:"
"Je suis parisien. :P"
" :lol: Je suis parisienne aussi, hein... :) Tu comptes quand même t'excuser? :twisted:"
"D'être moi-même? Là, c'est toi qui est gonflée. ;)"
":twisted:"
"Écoute, j'ai été ravi de faire ta connaissance, mais là je descend à la prochaine station. :) Échangeons nos numéros? On irait prendre un verre cette semaine...Parisienne. :twisted: "
"Pourquoi pas? Ok. :)"

(échange de numéros)

"J'y vais. Bon tricot!"
":twisted: Salut! :)"
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By Kakura
#99182 [color=cyan][size=150]Capituler[/size][/color]

Face à plus fort que soit.
Face à une situation qui nous dépasse - semble-t'il.

J'aimerai tendre, à terme, vers cet être idéal, capable de faire preuve de souplesse d'esprit, de réactivité, cela même dans une position a priori délicate. 8)

Oui mais voilà, en attendant ce jour hypothétique, il m'arrivera sans doute encore, comme mercredi dernier, de reculer devant l'impasse, au dernier moment.
De renoncer. :|

Ce mercredi, donc.

J'avais rappelé Hélène dès lundi, afin de lui proposer un rencard pour le mercredi soir.
Mon jeudi était consacré à mes amis avec qui j'allais sortir une dernière fois avant mon départ, et Emiliana m'avait proposée une dernière soirée pour mardi...
Bref, je n'avais pas le choix sur le créneau: soit ça passait, soit je n'aurais récupéré le numéro d'Hélène que por la gloria . :roll:
Enthousiaste au téléphone, elle accepta, confirmant encore par texto le lendemain. :)

Nous nous retrouvâmes dans un bar d'ambiance, à Opéra, vers 9h.

Elle vint, maquillée et apprêtée avec goût.

Elle me faisait un effet à ce moment-là... :twisted:
J'étais ultra-motivé, nonobstant le fait qu'elle me plaisait déjà terriblement à la base et que je ne la reverrai probablement plus. :roll:

Le rendez-vous se passa aussi bien que possible, compte tenu de la capacité de cette fille, comme un mauvais problème de math, à me faire transpirer. :mrgreen:

J'ai ramé comme un fou au cours de la première demi-heure, crispé, incapable de gérer les échanges comme je l'aurai voulu.
Elle, se montrait presque trop polie dans la conversation, et très peu tactile, bien que nous fûmes installés côte-à-côte. :|

Puis, je ne sais plus comment, nous nous retrouvâmes à parler du dernier film avec Di Caprio, Inception.
Et elle, de me soutenir que l'acteur était moyen dans ce rôle de voleur tourmenté.
Le film était quand à lui correct, mais sans plus. :roll:
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By Kakura
#99428 [color=cyan][size=150]Capituler (suite)[/size][/color]

Avec le recul, j'ai réalisé que je m'en étais tiré à très bon compte ce soir-là. :)
La conversation pataugeait depuis quelques minutes déjà, s'attardant sur des thèmes qui ne valent même pas la peine d'être exposés ici... :roll:

Mais sa sortie inattendue sur Di Caprio eue au moins le mérite de me dégager de l'ornière dans laquelle je m'étais enfoncé... :roll:

"Là, je ne sais pas... Il ne m'a pas convaincue dans ce rôle de névrosé blah blah... Je le préférais de loin dans Shutter Island. :roll: "
"Wow, tu fais le distingo de sa performance entre les deux films... Déjà, je vois pas comment tu peux soutenir que dans l'un ,il est moyen ,et dans l'autre, excellent? :? Moi, je l'ai trouvé très bon à chaque fois. 8)"
"C'est ton avis. :roll: "
" :| Je paries que tu n'aimes pas non plus Johnny Depp. C'est l'un des acteurs les plus sous-côté par le public, alors qu'il est vraiment génial dans chacun de ses films."
"Non, lui ça va. :) Tu sais, ne vas pas croire que je suis le genre de fille à coller une étiquette à quelqu'un juste pour son physique."
"Ah. Merci. :oops: "
" :?: Pourquoi tu me remercies?"
"Parce que tu cherches à me connaître avant de me sauter dessus, tu viens de le dire. C'est nouveau pour moi. 8)"
":shock: :shock: :lol: Je me disais aussi que t'étais biiiiien sage jusqu'à présent. :P"
"Je suis toujours sage. :twisted: Calme, poli, courtois et plein de compassion envers mon prochain... :D"
"Ouiiiii!! et ben je le verrai par moi-même, hein? Quelque chose me dit que tu n'es pas si gentil que ça... :twisted:"
" :mrgreen: "

Après ça, elle était vraiment plus décontractée, avec un état d'esprit beaucoup plus joueur aussi :!:
Le rendez-vous avait changé de registre et de ton; ça m'avait permis dans le même temps de reprendre de l'aplomb, de la confiance. :)
Ce fut l'un des grands tournant de ce rencard.

Les contacts physiques ont commençé à se faire naturellement entre nous : dans la demi-heure qui a suivie, je pouvais - sans gêne aucune de sa part - la saisir par la taille, une main dans le bas de son dos, au creux de ses hanches ou par les épaules.

Et elle, de me prendre par le bras en discutant dans le même temps, de se pencher vers moi pour me parler ( alors que nous étions installés l'un à côté de l'autre ).
Son corps était tourné vers moi, nos jambes étant littéralement collées .

A mes yeux, la route s'était désormais dégagée. :)
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By Kakura
#99429 [color=cyan][size=150]Capituler : conclusion[/size][/color]

La tension, le jeu, les regards francs et pétillants que nous échangions...

Malgré tous ces signes prometteurs, c'est avec surprise que je la vis finalement reculer sa tête, sourire au coin des lèvres, quand je décidais d'aller cueillir pour de bon ce que je pensais acquis de haute lutte.

"A quoi tu joues? :twisted: "
"Je fais le mec. Et toi? :roll: " (je sais, c'est très nase comme phrase, mais c'est parti tout seul: j'étais surpris ET frustré ,comme l'assoiffé qui réalise au moment d'y boire que son gobelet est fendu, et toute son eau, répandue à ses pieds, sur le sable. :| )
"Hi hi. :P"

Frustration.

Provocante, elle accentua dès lors la pression sur moi: encore plus de contacts physiques, de regards et de minauderies, son visage désormais suffisamment proche du mien pour que je puisses en sentir le souffle par instants... :shock:
Je lui pris la main plusieurs fois dans les minutes qui suivirent; elle se laissa faire, venant parfois elle-même chercher la mienne, quémander le contact :!:

Je pensais alors, en toute bonne foi, qu'elle cherchait, en fait,simplement à prolonger l'interaction; que ,grisée par le jeu, ce "non"implicite signifiait en fait "non, pas encore" ,et se transformerait en un "oui, tu peux y aller" plus tard... 8)

Mais un quart d'heure après, je n'y tins plus : nous chahutions, et ses lèvres étaient décidément trop proches ;je ressentais l’irrépressible désir d'y goûter.

Nouveau crash.

Et krach de ma côte dans le même temps ,puisqu'elle me gratifia d'un magnifique "Ce n'est pas toi, c'est moi." et d'un "Je ne suis pas encore prête à m'investir dans une nouvelle histoire." qui n'avaient pas chantés à mes oreilles, tel des glas, depuis des lustres. :roll:

Elle commença alors à me parler de sa dernière histoire, avec son ex qui l'avait fait souffrir...
J'en ris presque rien que de l'écrire maintenant, mais sur le coup je me suis senti bien con d'avoir cru être déjà arrivé. :roll:

Je l'ai écouté religieusement, polis, intervenant de temps à autre pour obtenir une précision, bien que ce genre d'histoire et ses différentes versions se ressemblent toutes quand on s'y attarde. :roll:

Puis, quand elle eue terminée, je lui soutint qu'elle n'avait qu'à se laisser-aller, ne plus penser à son ex et profiter d'une soirée à Paris, avec une compagnie qu'elle devait trouver très agréable, visiblement. :)

Bref, je jouais le tout pour le tout.

" :oops: C'est ce que je me dis aussi...blah blah...Je suis compliquée, au fond c'est toi qui a raison... blah blah... Mais tu sais, on a rompu il n'y a qu'un peu plus d'une semaine maintenant."

What.The.Fuck????

Non. Je ne savais pas. :roll:

C'est précisément à cet instant-là, que je renonçais à cette fille.
Je ne pouvais pas retourner la situation en l'état, la difficulté me paraissait désormais insurmontable et de toute façon, je quittais Paris bientôt. :?

Je lâchais mentalement, même si j'étais vaguement conscient que l'excuse de sa rupture n'était qu'un moyen comme un autre pour me mettre hors-jeu.
Une arme de dissuasion TRÈS efficace ici, puisqu'elle suffit à me faire déposer les armes.

A capituler.

Je la quittais peu après au niveau d'un métro, et rentrait directement chez moi, un brin désabusé, mille et une questions à l'esprit.

Peut-être avait-elle réellement cassé avec son ex quelques jours plus tôt?
Peut-être effectivement, ne se sentait-elle pas prêtes à s'investir dans une autre relation, de suite?
Peut-être avait-elle pour principe de ne rien faire avec son soupirant (baiser ou autre), au premier rencard?
Ou, simplement, j'avais été mauvais et je ne cherchais qu'à me dédouaner par toutes sortes d'excuses?
Qui sait? :roll:

Dix jours après, j'en doute encore en rédigeant ces quelques mots.
Je ne penses pas avoir mal interprété son attitude.
D'instinct, je dirais qu'elle était sincèrement intéressée au départ, du moins, un minimum...
Je pensais avoir renversé la situation en ma faveur durant le rencard après un mauvais départ; en fait, c'est sans doute le début de rendez-vous qui a tué mes chances dans l'oeuf, pour ce soir-là. :idea:

Je persistes à penser que sur la longueur, avec d'autres rendez-vous dans les jours suivant, j'aurais pu la faire craquer... :)

Bon, c'est peut-être aussi mon ego qui parle, là. :mrgreen:
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By Kakura
#99673 [color=cyan][size=150]La Jambe-boussole[/size][/color]


Bien sûr, je triches un peu ici. :)

Le corps entier de nôtre interlocuteur-interlocutrice nous sert de boussole en fait: sa gestuelle, son regard, sa posture, sa façon de se positionner vis-à-vis de nous...
Nous-mêmes, sous-communiquons les mêmes informations dans le même temps au cours de l'échange avec l'autre, souvent inconsciemment.
L'ensemble nous donnant des indices sur l'état d'esprit de la personne en cet instant (joie? peine? excitation?), son ressenti (à l'aise - pas à l'aise), etc...

Révélateur chez la majorité du commun des mortels ( hors services secrets et banquiers, j'entends. :mrgreen: )
D'ailleurs, c'est très bien détaillé dans les articles du site ,quand il est fait référence au langage corporel. :D


Avant de tomber ici, je prêtais plus d'attention aux jambes de mes rencards ,qu'au reste des signaux que je pouvais percevoir (et pas seulement pour les raisons que vous croyez :lol: ).
Sans aller jusqu'à guetter , tendu, jusqu'au moindre des frémissements (n'exagérons rien :roll: ), je ne manquais pas de noter les variations du jeu de jambes de la fille installée à mes côtés, tel un boxer acharné sur son ring. 8)

Quand je commettais un impair, la Jambe-boussole basculait au loin dans les secondes suivantes.
Quand je charmais mon rencard, cette même jambe revenait pointer dans ma direction, me réchauffant subtilement les mollets.

C'est un truc que je remarquais au fil du temps, avec les sorties et le fait d'obtenir régulièrement quelques rencards avec des filles.
Un truc, un détail qui, parmi d'autres qui lui font échos, se vérifia à chacun de ces rendez-vous :!:

Progressivement, ce devint une certitude, puis une conviction profonde.
Aujourd'hui, j'ai toujours ce plis de vérifier la position de la Jambe-boussole, de façon routinière. :)

C'est rassurant. C'est fétichiste. C'est une croyance des plus fallacieuse, parfois. :roll:
Certes.
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By Kakura
#99735 [color=cyan][size=150]Rentrée des classes[/size][/color]


Première semaine de cours dans ma nouvelle école.

J'ai savouré chacune des minutes passées dans l'enceinte de mon nouvel établissement; il y a quelques mois encore, je doutais qu'il fut jamais à portée de mes mains (et bourses). :)

Passons.

Cette semaine fut l'occasion pour moi de socialiser, et commencer à me faire quelques amis dans le coin.
En fait d'occasion, je n'avais de toute façon pas le choix, l'intégralité de mes connaissances, potes et amis de très longue date étant restés sur Paris ou en région parisienne - ou ayant fait le choix d'émigrer en province, à la poursuite de leurs propres objectifs, comme moi je le suis du mien. 8)

Du coup, j'ai redécouvert ce que c'était que de rentrer, un matin, dans la cour d'un établissement qui nous est totalement étranger.
Où tous les visages nous sont inconnus.
Où tous les locaux nous semblent à la fois bizarres et immenses.
Où les professeurs, impassibles, nous font osciller avec constance entre terreur et inquiétude (à quelle sauce sera-t-on dévoré? :lol: ).

Oui, pendant quelques heures, lundi dernier, j'ai eu les mêmes sensations, les mêmes frissons de plaisir et d'excitation que je pouvais connaître lorsque j'étais encore un écolier. :)

Quand au coté social...