Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By wu-weï
#125265 [quote="murakami"]Les femmes ont une capacité assez fascinante à se couper de la réalité et à se mentir à elle même.

Les hommes aussi...c'est pas une question de genre. :wink:

Pour répondre à ta question : oui.
La pression sociale peut être une explication mais elle reste un effet, pas la cause.

La cause est un réflexe d'auto-protection que nous avons tous : on continue de faire une chose, de mener une entreprise pour ne pas se dédire de ce que nous avons dit, fait ou prétendu.
Parfois, on persévère dans une voie pour justifier des efforts passés entrepris.
La motivation est de ne pas avoir à reconnaitre que l'on s'est trompé à un moment donné et de devoir l'assumer socialement.

Dans la fail-conf (chercher le lien sur le site) les entrepreneurs en parlent bien : dans toute entreprise, il faut savoir "retourner" son entreprise si elle ne marche pas avec le postulat, l'hypothèse de départ.
Que ce soit un business ou une histoire de couple, c'est un signe d'intelligence d'accepter que l'on fait fausse route et de changer de cap.
"Pour la masse", quand on a affiché un projet, une ambition, un rêve, il est difficile d'accepter ce changement, voire ce reviremment.
Communément, les gens sont moins intelligents que ceux qui savent se remettre en cause et agir en conséquence.
Comme pour tout changement, ça a trait avec la relation de pouvoir qui s'exerce dans toute relation, d'où le never complain, never explain de Robert Green (Les 48 lois du pouvoir - chercher le post qui les traduit en français sur le site).

"Pour la masse", c'est seulement acculé à une extrémité que le faux-choix exposé socialement devient insupportable et donc, rejeté au pied du mur ce qui donne souvent droit à un reviremment de situation quasi complet.
Et j'insiste, ce ne sont pas seulement les femmes qui le font.
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By wu-weï
#125266 Pour compléter :

Dans ce cas de figure, l'agenda secret ne correspond pas à l'agenda affiché et donc, prétendu.

[size=50](c'est pour ça que l'agenda secret est secret) :mrgreen:[/size]
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By Elan
#125269 La pression sociale existe clairement et revient effectivement à se mentir à soi-même. C'est un problème qui touche plein de monde, et sur des aspects variés : type de relation, vie professionnelle, etc.

Comme il y en a un paquet sur le forum, combien d'ingénieurs se font chier au boulot mais ne s'avouent pas qu'il serait temps d'en changer ? C'est encore plus flagrant en école d'ingénieur (où j'enseigne) car là il y a des étudiants qui découvrent qu'ils ne vont pas aimer, mais persévèrent car tout le monde leur dit de continuer.

Pour les femmes, il y a une certaine tendance après 30 ans et c'est parfois difficile de discerner ce qu'elles veulent vraiment vivre de ce qu'elles disent vouloir. La maison et les gamins, c'est un modèle tellement répandu que de nombreuses personnes ne se posent même pas la question de savoir si c'est ce qu'elles veulent pour elles.

Je pense aussi que notre société moderne complique tout ça à un niveau presque pathologique, à une époque on se mariait et on commençait à avoir des gamins avant 25 ans, la question n'était pas "quand est-ce que je me mettrai en couple ?" ni "où est-ce que je vais m'installer" mais juste : "avec qui ça sera ?".

À mon avis la grosse différence dans les agendas c'est que celui des femmes implique souvent un homme (qui sera le bon car il sera là au bon moment), là où celui des hommes reposent peut-être davantage sur eux-mêmes.
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By Augustin
#125483 [quote="Eick"]15 jours, ça me semble long pour un couple..
En 2 semaines, elle peut faire beaucoup de chose sans toi.
Elle peut même se rendre compte que ton absence ne lui fait pas du tord. Ce qui est souvent signe de mauvais présage...

je reviens un instant sur ce passage: si une femme, en une quinzaine, "se rend compte" que tu ne lui manques pas, c'est que tu as certainement raté les mauvais présages. Finalement, l'attachement comme le détachement ne sont pas - contrairement à la présentation communément admise - qu'une cristallisation (dans le sens brusque changement d'état du terme). Mais plus un processus comme la fonte du verre. Le verre subit une transition d'un état solide à un état liquide.

Imagine l'attachement et le détachement comme une peinture à l'aquarelle: le dessin apparaît par la superposition de fines couches de couleurs translucides. C'est cette superposition progressive, leur juxtaposition, qui impressionne ton oeil, à la fin.

Si une femme "se rend compte" que ton absence ne compte plus, qu'elle franchisse ou non le pas de la cocufaction, c'est que son détachement s'est étoffé depuis longtemps. (Et il est en général trop tard pour reprendre "les rennes").

J'ai moi-même essayé d'être un roc des mois durant, une sorte de phare inextinguible pour ma chère et tendre. Le résultat: je suis devenu dur comme tel, un truc froid, sans aspérités réconfortantes et surtout, un phare dans lequel elle ne pouvait entrer. J'écrirai sur ce phénomène, car je le comprends encore mal. Mais une chose est sûre, cela n'a pas amélioré ma vie, ni ma relation. Parfois, il faut savoir être comme l'eau qui entoure la montagne (dédicace Sun Tsu) et se retirer.

Accepter ses faiblesses (travailler à les combler, si vous souhaitez bâtir dessus) c'est d'abord souffler, c'est aussi accepter l'imperfection qui est la notre et avec laquelle nous devons composer (i.e. écrire, mettre en mouvement, varier), et enfin, c'est offrir à une femme le sentiment de participer à votre ascension en vous épaulant parfois.

Sinon, je trouve ce fil plein de belles anecdotes personnelles.
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By wu-weï
#125492 Ca m'étonne le lien qui est fait entre attachement et manque pendant l'absence.
J'ai le sentiment que l'autre comble un vide et en son absence, il manque.

Une de mes amies a vécu 17 ans avec un militaire qui partait de nombreux mois de l'année en opération extérieure.
Elle reprenait sa vie avec les enfants en son absence. "Papa est parti travailler".
Absence et manque, certainement, mais pas au point où je le lis souvent ici.

Lors des absences, si l'on s'interdit de vivre et que l'on n'organise pas sa vie, qu'on l'arrête, il est évident que la vie sans l'autre est insupportable car faite d'interdits et de frustration.
A son retour, la vie de couple reprennait.
Chez eux, l'absence était normale.
Ce n'était pas une anormalité.

Et c'est parce que l'autre est absent que l'on va forcément chercher un(e) autre partenaire de jeu sexuel.

Comme je le disais avant, il ya des niveaux de connexion plus élevés, plus puissants.