- Dim Nov 08, 2009 12:28 pm
#85339
Bonjour
Concernant le débat passionnant évoqué sur la présence ou non d'une erreur dans la phrase :
"Est-ce que tu voudras bien que je t'appelle demain soir ?"
Stricto sensu, il n'y a pas d'erreur d'orthographe ou de conjugaison. Effectivement, la structure peut sembler bancale, car on s'attendrait plutôt, comme suggéré plus haut à "est-ce que tu voudr
ais [...]".
Cependant, le fait d'écrire "voudr
as" ne peut pas être considéré comme une erreur il me semble, car le sens de la phrase est alors différent.
Je m'explique :
L'utilisation de voudrais :
C'est du conditionnel présent, par conséquent elle veut savoir si
dans le présent j'accepterais qu'elle m'appelle
le lendemain.
L'utilisation de voudras :
C'est du futur simple, par conséquent elle ne demande pas si, à l'heure où je reçois ce message, je suis d'accord pour le lendemain, mais elle demande dans le présent si
je serai d'accord le lendemain.
La nuance est très importante, et pour ma part ça m'a impressionné car de ce fait elle me met dans un contexte temporel éloigné de la véritable décision ce qui donne inconsciemment l'impression de ne pas être "au pied du mur" : il devient plus facile de répondre "oui" à sa question.
Mais je ne suis pas persuadé qu'elle se soit livré à ces considérations...
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Appâter les regards affriolés, récolter des sourires malicieux et se faire aborder en marchant dans la rue[/size]
On peut dépenser des fortunes en vêtements. On peut se comporter, ou se vêtir, de façon excentrique ou inhabituelle. Ou encore aborder chaque passante, décocher des sourires forcés, lancer des cacahuètes, embaucher le sosie de George Clooney pour ouvrir les portes sur votre passage et vous congratuler mielleusement en vous appelant Patron... On peut même se balader avec une grande pancarte sur laquelle on aurait écrit en grosses lettres rouges à la gouache :
ABORDEZ MOI, JE SUIS FORT, BEAU ET SYMPATHIQUE. ET RICHE, AUSSI[size=59](mais terriblement con)[/size]
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Ou alors...[/size]
Ou alors vous pouvez adorer les tartelettes aux framboises. En déguster une en flânant dans une grande rue piétonne animée, vos yeux aux sourires croustillants fixés sur les fruits juteux que vous dévorez lentement, amoureusement, laissant les gens, leurs préoccupations inutiles et autres sornettes bien loin derrière vous sur le pavé.
D'une main vous tenez votre tartelette, et au bout de l'autre se balance au grès de vos pas un sac certainement plein des fruits de vos séances de shopping à en juger par ses jolies couleurs bigarrées et sa marque (en réalité il contient un parapluie et le nouveau chargeur de votre téléphone portable car vous avez perdu le vôtre
)
Il n'y a rien de plus exquis et efficace que d'être
vraiment bien, d'afficher un
vrai sourire de plaisir, et de n'avoir
vraiment rien à faire de ce qui vous entoure.
Dans des contextes très proches de celui-ci, je me suis fait aborder récemment trois fois :
[quote]
Jeune femme : Excusez moi, monsieur ?
Moi : *m'arrête et lève le sourcil droit*
Jeune femme : Euh...
Moi : *sourire*
Jeune femme : Vous êtes beau heiiiiiiiiiiin
[quote]
Jeune fille qui chantonne en marchant : *bifurque pour venir à ma rencontre, se place devant moi et chante plus fort en me "dédiant sa chanson"*
Moi : *rougis*
[quote]
Jeune fille : *vient à ma rencontre en me souriant*
Moi : *essaie de manger ma tartelette en paix, non mais !*
Elle : Monsieur, vous êtes charmant !
Moi : Arrête, ça me fait rougir !
Elle : C'est vrai ?
Moi : Bien sûr, je suis très timide !
Elle : Pour équilibrer un peu, voici un râteau que je me suis pris le même jour :
Une demoiselle, brune aux cheveux mi-courts et à la peau de porcelaine, marchait en lisant ce qui semblait être un roman. Evidemment cela sentait le cliché rose à plein nez, car les films et la littérature regorgent de demoiselles qui lisent sereinement dans un lieu public lorsqu'un bel inconnu vient les aborder, avec le prétexte tout fait qu'est le roman.
C'est pourquoi, avec l'esprit de contradiction qui me caractérise, je m'avance et lui dis :
[quote]
Moi : Ton pantalon est troué.
(oui avec le recul je trouve ça soit très drôle, soit terriblement affligeant. Elle a opté pour la seconde possibilité.)
Elle : Tssss... *Accélère le pas et disparait à l'horizon*
Remarque, deux leviers : afficher son excitation et jouer l'indifférent
J'ai noté qu'il est très positif de dire à une fille avec laquelle j'interagis l'effet physique qu'elle me fait, quitte à l'amplifier considérablement. Par exemple affirmer qu'elle me fait rougir (alors que c'est faut dans l'exemple plus haut), que si elle continue mes oreilles vont devenir écarlates...
Car ça l'encourage à continuer ! En lui faisant prendre conscience du fait qu'elle a un pouvoir sur moi, celui de m'exciter par exemple, ça l'incite, comme c'est le cas pour tout pouvoir, à l'utiliser. Surtout si je fais mine de ne pas vouloir cette situation et de ne pas aimer perdre mes moyens (que je ne perds pas en réalité).
En règle générale, les filles adorent savoir l'effet qu'elles nous font, c'est pourquoi l'indifférence froide et l'absence de réaction sont aussi des moyens efficaces dans certaines situations.