Arrêtez votre petit blog que personne ne lit, bénéficiez des milliers de visiteurs quotidiens de SpikeSeduction pour votre journal

Modérateurs: animal, Léo

Avatar de l’utilisateur
By Ryo Narushima
#85730 Il est clair que tu peux avoir cette Noelle, j'ai connu des beaux gosses se faire souffler des nanas par des moins beaux mais plus habile.

Après si une fille ne fait que parler d'un mec tout en étant avec toi, ça va te saouler et c'est mauvais. Si tu peux t'amuser avec fais le mais honnêtement il n'y pas de base suffisamment solide pour une relation longue.
La bonne fille n'aura de yeux que pour toi. Celle là va coucher avec toi en pensant à lui (peut être).

Pour équilibrer, oui une fille peut trouver des mecs mignons au cours d'une soirée, beau gosse (comme nous trouvons des filles jolies) mais ne parler que du même gars, c'est gavant et irrespectueux en ta présence.
Mais tu as plus de chance de l'avoir que lui après cette soirée. :)
By Sobre n' Soft
#85743 Merci de cet avis Ryo Narushima !
De mon côté il m'est parfois arrivé que certaines filles veuillent me faire "jalouser" en lançant des signes d'intérêt flagrants à d'autres hommes (mon propre frère par exemple) dans le seul but de me toucher moi. C'est ce que j'ai cru initialement pour Noëlle, mais du fait qu'elle connaissait "Bob" avant de me connaître, et parce qu'il était prévu à l'origine qu'elle passe la soirée non pas avec moi mais avec lui, et enfin car elle en a définitivement trop parlé, je pense qu'elle lui accorde, comme tu le suggères, vraiment de l'intérêt.
Cependant ce matin, elle m'a envoyé un sms où elle s'intéresse de très près à mon planning des semaines à venir et à mes vacances, me demandant en particulier si je serai sur Marseille le 21 décembre.
En terme de relation je n'envisage rien d'exclusif puisque de toute façon pour le moment nous ne sommes dans la même ville que les week end...

_______________________________________________________
[size=200]Séduction et affaires[/size]

Rencontre :

A midi je suis entré dans mon immeuble en même temps qu'un vieil homme très classe, qui portait un costard impeccable et une montre remarquable. Mais pour tout dire, ce qui était le plus impressionnant chez lui étaient ses yeux délavés et perçants. Prenant d'abord comme prétexte de discussion l'ascenseur en panne, le dialogue s'est étoffé peu à peu, et bientôt j'ai compris que mon interlocuteur était le propriétaire de l'immeuble.

Développement :

Dès lors plus qu'intéressé, je me suis afféré à sembler le plus sympathique possible. Et bientôt, de fil en aiguille, le voila qui me confesse qu'il aimerait que tous ses locataires soient "comme moi", des étudiants en médecine ou pharmacie qui auraient passé la première année et qu'il pourrait garder longtemps.
C'est alors qu'il m'apprend, l'air de rien, que d'ailleurs, plusieurs appartements viennent de se libérer. Sautant sur l'occasion je l'encourage à développer, et bientôt le voila qui me propose une commission de 50% sur le premier loyer de chaque nouveau locataire "comme moi" que je lui trouverai.

Conclusion :

Avec un large sourire de ravissement, je lui ai tendu la main, qu'il a serrée. Puis il a noté mon nom, et moi son numéro de téléphone. Après quelques déambulations entre les différents étages et une fin de discussion riche en informations, nous nous sommes séparés, nous serrant la main à nouveau.

De la même façon que l'argent attire l'argent, il semble que les affaires attirent les affaires.
By Sobre n' Soft
#85803 [size=200]L'Homonculus digito-sensoriel du pouce[/size]
__________________________________________

En donnant mon avis du côté de l'aide personnalisée, je me suis souvenu de l'une de mes plus fières divagations, qu'il est grand temps de sortir du placard où elle s'empoussiérait, coincée entre une boite d'ampoules de rechange et un manche à balais.

Il s'agit d'un outil de séduction breveté que nul n'a le droit d'utiliser sous peine de mettre en jeu sa responsabilité pénale.
__________________________________________

[size=150]Exemple type de son utilisation[/size] (proscrite, je le rappelle) :

[quote]Moi : Tiens, puisque tu parles de science...
Elle : Hein ? Je parlais pas de science !
Moi : Si si, mais c'est normal de te sentir déboussolée et d'en perdre la mémoire en ma présence :D Bon comme je le disais, le Professeur Machin, qui est un éminent neuro-chirurgien, a découvert qu'il existait un homonculus sensoriel au niveau de nos pouces, tu le savais ?
*Je lui prends la main et touche son pouce*
Elle : Un quoi ?
Moi : Ça veut dire que chaque partie de ton corps est représentée par une petite zone sensitive sur ton pouce. Par exemple, tes lèvres, qui sont la partie la plus garnie en récepteurs sensoriels de tout ton corps, sont représentées sur la pulpe de ton pouce.
*Lui caresse tout doucement la pulpe du pouce pour lui faire sentir effectivement comme cette zone est sensible*
Moi : Tu sens ? Normalement il y a une zone hyper sensible, dis moi lorsque j'y suis.
Elle : Ah oui, là ! :lol:
Moi : Ensuite plus bas, il y a ton cou...
*Lui caresse l'articulation entre les deux phalanges*
Moi : Puis tes seins, mais comme nous ne sommes pas seul, je vais passer à ton ventre :D
*Continue à lui caresser le pouce un peu plus bas*
Moi : Puis les hanches, là, les cuisses... et caetera.
*pour les hanches, je caresse simultanément les deux côtés de son pouce avec mon pouce et mon index*
Moi : D'ailleurs j'ai une amie, qui a réussi à avoir un orgasme en caressant la partie correspondante, tu imagines ?

Remarque : lorsque l'on dit quelque chose de scandaleux/douteux, il ne faut pas le présenter comme une simple affirmation mais terminer sa phrase par une question légèrement détournée, du genre "tu imagines ?" ou "tu as déjà vécu quelque chose de similaire ?"

Je précise, au cas où, que tout cela n'est pas une réalité sensorielle avérée par la communauté scientifique internationale mais le fruit scandaleux d'une vieille improvisation imaginative. Cependant les termes "d'homonculus digito-sensoriel" relèvent d'un langage médical correct.

_______
EDIT : Demain je vais prendre le train, je vais essayer de peaufiner cette méthode sur une voyageuse puis je posterai le compte-rendu.
Avatar de l’utilisateur
By Ryo Narushima
#85842 Les techniques de drague doivent être déposés à l'INPI, sinon elles tombent dans le domaine public...Dommage!

Sinon pour la nana en question, Noelle, amuse toi avec, pas plus. Les filles compliquées n'apportent que des emmerdes et des soucis. Pour te montrer son intérêt, elle semble bien tordu si elle veut te rendre jaloux. Franchement des nanas mignonnes, célibataires et saines d'esprit, y en a.

Vérité empirique: si les conditions de la première rencontre dans le cadre d'une interaction affective homme/femme ne sont pas saines et bonnes, la relation n'est pas viable sur le long terme.

Cette condition est nécessaire pour une bonne relation longue mais pas suffisante hélas.
By Sobre n' Soft
#85970 [size=200]De l'autre côté du miroir[/size]
[size=150](Alice au pays des merveilles)[/size]

Faisant une pause rituelle dans mon travail quotidien, je quittais la BU pour me rendre dans une boulangerie où acheter une tartelette aux framboises. En chemin mon humeur était terne et orageuse, comme le ciel, et même la promesse de ma satisfaction gustative ne parvenait pas à m'extirper une ébauche de sourire.
Puis soudain, à quelques mètres de ma destination, la vision d'un groupe de jeunes femmes (quatre, 22 - 25 ans, installées en terrasse d'un bar, d'excellente humeur) m'a décoché la claque oxygénée dont j'avais besoin pour redescendre sur terre. Aussitôt je plaçais ma démarche sous contrôle, la ralentissant, laissant à mes mouvements une plus grande amplitude et un plus grand calme, tout en faisant soigneusement attention de les ignorer convenablement.
Bref, je me la jouais "Dior Homme Sport".

Chose qu'il semble que j'ai bien faite, puisque arrivant à leur niveau, l'une m'interpelle :

[quote]Demoiselle : Excuse-moi ?
Moi : *je m'arrête à leur niveau, calmement* Oui ?
Demoiselle : Tu es célibataire ?
Moi : *les dévisage puis, mes interlocutrices étant belles dans l'ensemble, je répond :* Oui.
Demoiselle : Non c'est vrai ? T'es célibataire ? Tu es très charmant !
Moi : Oui je suis célibataire.
Demoiselle : Tu es vraiment très charmant. *se concerte avec ses amies qui en conviennent*
Demoiselle : Et tu plais beaucoup à mon amie.
Moi : *regarde l'amie en question, qui est de loin la plus belle du groupe, une 9, en m'attendant à voir débarquer la Reine Rouge d'un instant à l'autre*
L'intéressée : Tu me donnes ton numéro ? *sort son téléphone portable*
Moi : Hey, je ne suis pas un garçon facile ! :D
Elles : Mais nous non plus on n'est pas des filles faciles ! :D
Moi : Bon d'accord, passe moi ton portable et j'entre mon numéro.
L'intéressée : Non, je l'entre moi.
Moi : Tu as peur que je te vole ton portable :lol: ?
L'intéressée : Non j'ai peur que tu n'entres pas ton numéro. Dis-le moi.
Moi : Bon d'accord. 06 XX XX XX XX
Demoiselle du début : J'espère que c'est le bon numéro ! [puis argument dont je ne me souviens plus mais dont la démarche m'a fait sourire, puisque d'habitude c'est l'homme qui essaie de convaincre son interlocutrice de donner un bon numéro]
L'intéressée : Je t'appelle ce soir.
Moi : Bon d'accord, à ce soir alors !
Et je disparais dans la boulangerie où ma tartelette m'attend.

Remarque : Je n'ai pas insisté pour prendre son numéro, curieux de voir comment une fille s'acquitterait du "phone g*ame" .

Analyse :

Vivre la situation dans ce sens là, "de l'autre côté du miroir", permet d'envisager l'échange différemment, comme une fille le ressent lorsqu'on l'aborde afin de lui prendre son numéro.
1) On est flatté, et sauf si la démarche est agressive cette seule raison justifie une réaction positive, tout au moins au début.
2) La demoiselle intéressée me plaisait, je n'ai pas songé une seule seconde à chercher des arguments pour ne pas donner mon numéro, mis à part le "je ne suis pas une garçon facile" symbolique. De même puisqu'elle me plaisait, je n'ai pas non plus envisagé de lui donner un faux numéro.
3) L'interaction m'a laissé un arrière goût de superficiel, du fait qu'il n'y a eu strictement aucun "enrobage" agréable.
4) Le fait qu'elle ait précisé qu'elle m'appellerait ce soir a introduit un stress négatif qui me déplait.

Conclusion :

Mon nouveau trench me va très bien :D
Du fait de l'inversion des rôles j'ai l'impression de ne rien maîtriser, ce qui est une situation nouvelle. Si nous nous revoyons, il faudra d'une façon ou d'une autre que je retrouve mon rôle "d'homme", car m'attendre à ce qu'elle poursuive le jeu de séduction serait une erreur.
Cette expérience m'a montré à quel point aborder de façon circonstancielle et indirecte (au contraire de ce qui s'est fait ici) est préférable et laisse un souvenir beaucoup plus agréable type "j'ai rencontré par hasard un jeune homme/une jeune femme très sympathique, qui m'a fait rire etc." plutôt que "je me suis fais dra*guer"

De même, lors de mes approches à venir, j'essaierai d'absolument présenter la demande de numéro comme une évidence inhérente à un dialogue rassurant qui tout naturellement s'y jette comme un fleuve dans la mer. Car même si dans l'immédiat le résultat semble le même, à postériori il n'en reste qu'un souvenir que l'on analyse . Et plus que pour le simple numéro, il ne faut pas oublier pendant l'interaction que l'on travaille également pour ce souvenir que la personne aura de nous, car c'est à partir de lui qu'elle acceptera ou non de nous revoir.
By Sobre n' Soft
#86023 [size=200]De l'autre côté du miroir[/size] (suite)

Ce soir, la demoiselle m'appelle, en numéro caché :

[quote]Moi : Allo ?
Elle : Bonsoir, comment vas-tu ?
Moi : Très bien, mais qui est à l'appareil ?
Elle : Et bien en fait je sais pas si tu te rappelles de moi, mais on s'est vu hier après midi...
Moi : Oui je me rappelle.
Elle : Alors, qu'est-ce que tu fais ?
Moi : *rires* Hum eh bien pas grand chose, à vrai dire je vais me préparer à manger. Au fait, comment tu t'appelles ?
Elle : Non, c'est à toi de me le dire d'abord.
Moi : *rires*
Elle : Alors, comment tu t'appelles ?
Moi : SnS, et toi ?
Elle : Je m'appelle Sandra.
Moi : Ah.
Elle : Tu trouves ça joli ?
Moi : *rires* Oui, bien sûr, trèèèès joli (avec l'accent d'exagération qui va bien)
Elle : Et tu fais quoi dans la vie ?
Moi : Eh bien comme tu peux t'en douter, je suis en médecine comme la plupart des étudiants qui passent par le lieu où on s'est vu...
Elle : Et tu as une copine ?
Moi : Non.
Elle : Mais pourquoi ? C'est étrange, parce que tu es vraiment très mignon ! Elle date de quand ta dernière relation ?
Moi : *rires* Il y a deux semaines. Mais c'est quoi cet interrogatoire ? Tu travailles pour le gouvernement ?
Elle : :D Non, en fait je préfère être sûre avant de m'engager dans une nouvelle relation.
Moi : Une nouvelle relation ?? Mais on ne s'est vu qu'une fois pendant une minute et c'est la deuxième fois qu'on se parle !
Elle : Je sais, mais pour moi ça a vraiment été le coup de foudre, j'ai tout de suite dis à mes copines "wow celui-là il me plait vraiment" !
Moi : *rires* Et toi tu fais quoi dans la vie ?
Elle : Je suis aide soignante.
Moi : Ah bien ! Dans quel hôpital ?
Elle : Machin, tu connais ?
Moi : *rires* Euh en fait non... Mais revenons à nos moutons. Je ne t'ai pas très bien vue parce que tu étais assise, il faudrait qu'on se revoie.
Elle : Oui bien sûr, quand est-ce que tu veux qu'on se voie ?
Moi : Hum, laisse moi réfléchir... Disons jeudi soir, sur le vieux port à 21h, ça te va ?
Elle : D'accord ! Au fait, tu habites seul ?
Moi : *rires* Encore l'interrogatoire ! Tu fais une enquête sur moi ?
Elle : Non mais c'est important de le savoir ! T'as un appart ?
Moi : Oui.
Elle : Bon je t'appellerai dans la soirée ou demain soir !
Moi : O_o *interloqué, espère avoir mal entendu* Hein ? Qu'est-ce que tu entends par "dans la soirée" ? Tu veux dire encore ce soir ?
Elle : ...
Moi : Ce soir je préfère que tu ne rappelles pas, je dois sortir...
Elle : Bon je t'appellerai demain alors. Tu dois sortir avec des amis, ce soir ?
Moi : Oui oui (en réalité je n'ai rien de prévu ce soir, comme l'atteste le fait que je sois en train de rédiger ceci :D ). Au fait, tu m'as appelé en appel privé, donne moi ton numéro au cas où.
Elle : Ah oui. Tu as de quoi noter ? 06 XX XX XX XX
Moi : Merci, à bientôt alors !
Elle : A demain !
Moi : OK, à demain !

Remarques :

1) Elle a appelé plutôt qu'envoyer un sms mielleux, timide et suffoquant du type de ceux qui ne vous donnent qu'une envie : celle de ne pas y répondre. J'apprécie beaucoup la démarche, elle est sûre d'elle, ce qui est congruent avec la manière dont je me suis fait aborder.
2) Elle est à l'aise à l'oral, pas intimidée, elle sait ce qu'elle veut et l'assume sans mièvreries.
3) L'aspect "interrogatoire", paradoxalement, est très rassurant : elle n'est pas désespérée, elle a des critères à vérifier, et si je n'avais pas satisfait ses attentes elle aurait pu zapper puisqu'elle avait pris la précaution de masquer son numéro.
4) Le fait qu'elle veuille rappeler demain par contre me laisse dubitatif, mais de toute façon je n'aurai pas le temps de lui tenir de longs discours puisque ma soirée/nuit sera plus que remplie...
Modifié en dernier par Sobre n' Soft le Sam Nov 28, 2009 6:44 pm, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
By Maxime
#86029 Originale cette expérience.

Personnellement, il y a une ou deux phrases qui m'interpellent et que j'ai du mal à analyser comme toi. Elle me semble très possessive. Tu me dira, si tu n'envisage pas de relation longue, ce n'est surement que du positif.

J'attends la suite avec impatience.
By Sobre n' Soft
#86117 [size=200]De l'autre côté du miroir[/size] (troisième acte)

[size=150]Prologue :[/size]

Hier en fin d'après midi, je rentrais vers mon studio la tête pleine des concepts d'éthique médicale que j'avais ingurgités durant les quatre heures précédentes dans l'espace dédié d'un grand hôpital marseillais. Je rentrais, déçu et fataliste, ne parvenant pas même à être scandalisé. Car la réalité avait beau défiler sous mes yeux depuis des années, à l'instar de 80% de la population française, je n'avais jamais su voir ce qui clochait, jusqu'à cette après midi là.

[size=150]Chapitre un, engagé :[/size]

Nous sommes en plein eugénisme, du même type que celui qui a précédé la seconde guerre mondiale, et une fois de plus, nous y sommes parfaitement aveugles. Le système de soin français est en train d'éradiquer, mû par une loi récente, une population humaine entière, les trisomiques 21 pour ne citer qu'eux, pendant que un peu partout de beaux parleurs mielleux d'emphase fleurissent et se gargarisent avec de beaux discours sur l'égalité, poussant le vice jusqu'à vouloir l'appliquer jusqu'au secteur économique, pendant que dans nos hôpitaux, les obstétriciens plantent de longs trocards d'acier dans le ventre de femmes enceintes, visent le coeur du foetus qui en tout point ressemble déjà à un poupon splendide, et le détruit comme d'un coup de dent dans une figue parce que cet enfant là, ne satisfaisait pas aux conditions de "normalité".
La femme enceinte d'un enfant en tous points viable accouche prématurément d'un cadavre, et l'IMG est considérée comme un progrès.
"Mais ces femmes ont le choix" nous disent-ils. Qui ose appeler cela un choix ? Car au final, la décision est toujours la même.
Arrivé à mon studio, sur ces tristes considérations, je me jette dans mon lit, exténué, après avoir réglé mon réveil afin de me lever à temps pour aller au rendez-vous prévu avec Sandra, à 21H. Expérimentant une nouvelle méthode issue du mixage de la méditation bouddhiste et de l'auto-hypnose, je m'enlise entre les songes, aussi décontracté que l'on peut l'être.

Finalement, c'est avec 13 minutes de retard que j'arrive au lieu-dit, mais en pleine forme, confiant et d'excellente humeur. A croire qu'être de bonne humeur ne me porte pas chance... Je ne l'ai pas trouvée. Supposant qu'il y avait eu incompréhension sur le lieu précis, je décidais de l'appeler.

[size=150]Chapitre deux : [/size]

[quote]Moi : *compose son numéro*
Voix d'homme : Oui allo ?
Moi : Il semblerait que je me sois trompé de numéro.
Voix d'homme : non tu ne t'es pas trompé, ton nom s'affiche donc tu es dans le répertoire de ce portable.
Moi : Hum je comprends, tu dois être un adepte de l'échangisme... de téléphones portables. Est-ce que je pourrais parler à sa propriétaire ?
Voix d'homme : Dis-moi qui tu es ! Pourquoi t'appelles ce numéro ?
Moi : Si, finalement je me suis trompé, au revoir !
Voix d'homme : C'est avec toi qu'elle avait rendez-vous ?
Moi : O_o Comment ça avait ?
Voix d'homme : Ah c'est vrai, elle a pas pu te prévenir, puisque c'est moi qui ai son portable...
Moi : Bonne soirée ! *Raccroche*


[size=150]Épilogue :[/size]

Inutile de préciser que cette discussion m'a laissé terriblement perplexe. Sandra m'avait dit qu'elle "sortait d'une relation de trois ans et demie". Ça m'avait rassuré, car dans cette configuration les femmes jeunes cherchent souvent des expériences multiples, parfait pour moi qui recherche exactement la même chose.
Etait-ce son ex ? A-t-elle vraiment rompu ? Ce personnage masculin avait quelque chose dans son timbre qui embaumait l'aigreur et sa pestilence infernale rappelait celle du mal nommé jalousie, dont les relents moisis m'ont glacé même à travers l'espace salvateur qui nous séparait.
Bref, je m'en suis retourné dans la nuit vers la chaleur de mon studio, déçu, pour la deuxième fois de la journée.

[size=150]Conclusion :[/size]

Je préfère ne pas me poser de questions inutiles ni spéculer sur des pseudo-hypothèses bancales. Je me demande simplement s'il y aura un quatrième acte. En tous cas je l'espère, car plus que tout, c'est de comprendre que j'ai envie.

En arrivant j'ai re-transféré mon attention sur Noëlle, laquelle continue de me déverser dessus un flot de sms auxquels j'essaie de répondre. Je devrais la voir samedi soir. Cette après midi je serai en compagnie d'une co-stagiaire avec laquelle je suis absolument incapable de déterminer si elle m'intéresse ou non, et j'espère aussi croiser Radja, de laquelle j'ai parlé précédemment, pour lui prendre son numéro car l'évolution de nos plannings respectifs a fait disparaitre nos interactions naturelles. Quand à Lalie, elle est passée à la trappe sans un bruit, cela fait deux semaines que je devais la re-contacter pour fixer un rendez-vous, chose que je ne ferai plus.

_______________________________
@Maxime :
[quote]J'attends la suite avec impatience. Cette suite a au moins l'avantage de ne pas couler de soi...
_______________________________
@Ryo Narushima :
[quote]Les filles compliquées n'apportent que des emmerdes et des soucis.Comme tu as raison... Mais chaque péripétie est une nouvelle expérience potentiellement enrichissante, à condition d'avoir la stabilité nécessaire pour rester intact et ne pas se compromettre.
By Sobre n' Soft
#86336 [size=200]De l'autre côté du miroir[/size], entracte

Hier soir la demoiselle m'a appelé à nouveau :

[quote]Moi : Oui allo ?
Elle : Sobre n' Soft, ça va ?
Moi : Ah, Sandra. Oui je vais très bien.
Elle : Qu'est-ce que tu fais ? (il semble que ce soit sa question préférée...)
Moi : *blablabla*
Elle : Et aujourd'hui qu'est-ce que tu as fait ?
Moi : *pas envie de raconter ma vie, j'ignore sa question* Alors qu'est-ce qui s'est passé, jeudi ?
Elle : Je suis désolée, mon petit frère s'est fait hospitaliser...
Moi : ...
Elle : On pourra se remettre ça ?
Moi : J'ai pas particulièrement envie de me déplacer pour rien une nouvelle fois...
Elle : Quoi tu étais venu ???
Moi : Oui !
Elle : Non c'est vrai ?
Moi : Bien sûr que c'est vrai !
Elle : je suis vraiment désolée... Je pensais que comme je n'avais pas rappelé la veille... Tu veux bien qu'on se voie ?
Moi : Oui, mais bon je ne saurais peut-être même pas te reconnaitre... (tout ce dont je me rappelle c'est qu'elle est brune aux cheveux longs, yeux sombres, belle et plutôt bien habillée)
Elle : Mais si tu verras, tu ne m'as pas vu debout mais je suis grande, et ne t'inquiète pas je suis très bien foutue :D , blablabla *puis brusquement la communication est interrompue au milieu de l'une de ses phrases*

Pensant qu'elle rappellerait je ne l'ai pas fait moi même. Sans être aigri (enfin j'espère :D) je me suis déjà déplacé une fois pour elle, je ne vais pas en plus payer une communication :roll: ...

[size=150]La suite au prochain épisode...[/size]
Modifié en dernier par Sobre n' Soft le Mar Déc 01, 2009 6:55 pm, modifié 1 fois.
By ILM
#86353 Pardon pour l'intervention, mais... pas un mot (de ta part comme de la sienne) sur l'homme qui t'avait agressé au téléphone? Pourquoi as-tu choisi de laisser ça de côté?
By Sobre n' Soft
#86362 Pour tout dire, je n'y ai pas pensé... :D Chose dont je suis fier, rétrospectivement !

Détachement, pas de rancune, en clair je m'en fichais (sans pour autant le mépriser), tout simplement. Par la suite, il faudra que je m'assure qu'elle est bien séparée (oui je deviens un type bien, qui n'accepte rien avec les filles en couple :D ).

En prenant du recul sur nos paroles, nos actes quotidiens, on se rend compte d'un fait vertigineux : grand nombre de nos actions sont motivées par des pulsions plus ou moins inconscientes souvent nées de refoulements ou de troubles internes.

Exemple :

"Je me sens inférieur, donc dès que je peux je parle de moi et de toutes mes aventures épiques et fantastiques et qui ne manqueront pas de me faire passer pour quelqu'un d'exceptionnel."
J'en ai eu un exemple cette après midi : durant une conférence, l'homme qui était assis derrière moi est intervenu d'une voix claire et forte, celle caractéristique de celui qui a parfaitement l'habitude de s'exprimer à l'oral, et a dit ceci :
[quote]Je pense que vous vous trompez. J'ai vu cette exposition Our Body, non pas en France mais lorsque j'étais de passage à New York, et au contraire j'ai trouvé qu'il n'y avait là qu'une volonté culturelle et didactique, blablabla
non pas en France mais lorsque j'étais de passage à New York : Qu'est-ce qui, en lui, l'a poussé à cette précision ? Certainement pas son intellect. Il a voulu se rassurer, s'assurer que ceux qui l'écoutaient seraient bien au courant que lui, homme important, se rendait régulièrement à New York. N'avait-il pas assez confiance en la qualité seule de son discours pour forger l'opinion que l'on aurait de lui ?
On peut trouver d'autres illustrations de ce manque de détachement, dans mon propre journal... A ce propos j'avoue volontiers, qu'à l'origine je l'ai créé en partie pour me rassurer.

C'est toute la difficulté du lâcher prise, car des brides mentales résiduelles d'une certaine instabilité interne nous tiraillent et nous tenaillent, nous guidant comme des baudets sur les chemins escarpés que nous empruntons les yeux bandés...

Conclusion :

Je n'ai pas parlé à Sandra de l'interaction téléphonique parce que je n'en avais pas besoin, je n'avais de compte à régler ni avec l'homme qui avait décroché, ni avec moi-même.
By Ludi magister
#86381 [quote="Sobre n' Soft"]non pas en France mais lorsque j'étais de passage à New York : Qu'est-ce qui, en lui, l'a poussé à cette précision ? Certainement pas son intellect. Il a voulu se rassurer, s'assurer que ceux qui l'écoutaient seraient bien au courant que lui, homme important, se rendait régulièrement à New York
C'est marrant moi ce qui m'aurait fait tiquer en entendant ça c'est plutôt: [quote]Je pense que vous vous trompez.
Tu me sembles prompt à analyser et le fait que je sois d'accord avec ton interprétation de l'intervention de cet homme ou pas est sans importance. En revanche je trouve révélateur que tu y décèles un problème de confiance...l'analyse est parfois plus un miroir qu'un microscope. Qu'en penses-tu?
By ILM
#86395 [quote="Sobre n' Soft"]Conclusion :

Je n'ai pas parlé à Sandra de l'interaction téléphonique parce que je n'en avais pas besoin, je n'avais de compte à régler ni avec l'homme qui avait décroché, ni avec moi-même.
Ah mais c'était pas dans ce sens que je le voyais. C'était plus pour éclaircir la situation: un portable étant raisonnablement personnel, ça devait être quelqu'un de physiquement proche à la fille pour décrocher à sa place. Par ailleurs, il avait pas l'air très très cordial. Séparée ou non, il y a donc encore un type plutôt agressif qu'elle n'a pas encore éjecté de son entourage. Que ce soit par choix de la fille ou malgré elle, je pense que j'aurais voulu comprendre un peu ce qu'il se passait simplement pour voir si ça ne serait pas en fait une de ces filles à problèmes (que je chercherais plutôt à éviter comme la peste).

Pas forcément d'accord avec ton point de vue sur la remarque de l'homme de New York, mais c'est pas l'objet.
By Sobre n' Soft
#86408 @Ludi magister :
_____________________________________________________

[quote="Ludi magister"]l'analyse est parfois plus un miroir qu'un microscope. Qu'en penses-tu?
Tout est dans le parfois, qui laisse une plage infinie à l'interprétation et à la contre interprétation. Certaines des analyses cliniques et physiques que je fais des patients qui me sont assignés en hôpital (et qui concernent également leur état mental : solitude, volonté de s'en sortir, névroses, croyances... Bref également leur psychologie) sont peut-être erronées. Quelle proportion ? Et parmi cette fraction de fausses interprétations, combien sont éventuellement dues à une projection de mes propres troubles ? Pourquoi cette analyse-ci en serait-elle plus révélatrice qu'une autre ? Et pourquoi pas ?

Parfois, comme tu le dis, l'analyse peut être plus un miroir qu'un microscope, lorsque l'on s'y implique plus ou que l'on y attache une valeur particulière. Est-ce le cas ici ? Suis-je en manque de confiance en moi ? Je n'en ai absolument aucune idée... Je ne ressent aucune sorte de manque, il me semble. On m'a au contraire parfois reproché une "trop grande" confiance en moi, du type de celles qui vous dispensent d'envisager l'échec...

[quote]Lucile : *Essaie d'échapper à mes étreintes* Mais arrêtes ! Décidément, tu penses vraiment que personne ne peut te résister ? (nous étions dans le hall obscur d'un immeuble)
Moi : Euh... Si... Trois personnes. Dans le monde. Mais je ne les connais pas encore :D
Lucile : *succombe à mes étreintes*

Mais tout d'abord, qu'est-ce que la confiance en soi ? Avoir parfaitement confiance dans la personne que l'on est, est-ce avoir confiance en soi ? Si c'est le cas, alors je vais bien, Docteur :D .
Car avoir confiance en soi, ce n'est pas forcément avoir confiance dans tous les domaines de sa vie. Comme je l'ai écrit plus haut, à la base j'ai commencé ce journal pour me rassurer, dans un domaine précis. Car autant je connais mes capacités relationnelles, de travail, physiques, etc, autant je n'avais jamais pris de recul sur mes capacités de séduction.

@ILM :
_____________________________________________________

[quote="ILM"]Ah mais c'était pas dans ce sens que je le voyais. C'était plus pour éclaircir la situation
Oui c'est moi qui ai répondu à côté. Clairement, la réponse est : je n'y ai pas pensé. Il n'y avait rien de réfléchi à cela. Mais ce n'est pas plus mal, car comme tout prétexte potentiellement litigieux, autant le régler de visu. Et puis j'aime beaucoup l'adversité... 8)
By Sobre n' Soft
#87042 Cela fait quelques temps que je n’ai pas posté, car mon quotidien s’est vu bousculé par une accélération brutale de l’écoulement du temps, et un tendance fâcheuse de ce dernier à s’échapper des réserves que j’en avais faites dans mes poches. J’ai énormément de travail. Heureusement cette semaine est déjà garante de la promesse de deux soirées et d’une après midi shoping, et donc certainement de nouvelles rencontres.


_______________________________________________________________

[size=200]De l’autre côté du miroir, fin :[/size]

Elle veut me revoir. Je veux la revoir. Mais il semblerait que le sort se soit acharné sous la forme d’un imprévu particulièrement malencontreux. Le sort, ou le hasard, peut-être même Dieu, qu’en sais-je ?
Enfin bref, à moins d’un miracle (ou tout au moins d’un hasard très probablement improbable), nous ne nous reverrons pas, car désormais cela relève techniquement de l’impossible.
Depuis que je sais cela, j’accorde à cette fille plus d’importance que lorsque je pensais pouvoir la voir (et l’avoir) à tout moment.

[size=150]Moralité de l’histoire :[/size]

Parce que l’on ne sait jamais de quoi demain est fait, il faut profiter de ce que l’on a tant qu’on le peut. Il faut exploiter chaque possibilité, chaque interaction, au maximum, en extraire tout le jus comme d’une orange, avant qu’elle ne pourrisse. Ou n’éclate.

_______________________________________________________________
[size=200]Mantes religieuses :[/size]

Introduction :

Un jour, un ami m’a dit ceci : « si une fille veut te détruire, gâcher ta vie, et pulvériser tout ce que tu étais en train de construire, elle le peut ». J’étais très sceptique.
Cette anecdote m’a poussé à reconsidérer la question :

Explicitation :

Justine est une jeune fille qui depuis deux ans maintenant, affiche un intérêt marqué pour moi. Or cet intérêt n’est pas réciproque : elle ne me plait pas physiquement, et ayant eu par le passé une histoire avec l’une de ses deux meilleures amies, et pas mal flirté avec la deuxième, je n’ai pas envie de replonger dans cette période de ma vie qui me laisse un arrière goût pas toujours agréable. Je me contentais donc de l’ignorer poliment, pensant que cela suffirait. Or c’était sous-estimer la détermination névrotique dont elle nourrissait servilement ses prétentions.
Un jour lorsque je discutais brièvement avec elle, j’ai eu le malheur de laisser échapper que j’étais très proche de mon petit frère (17 ans), et que nous nous disions tout. Terrible erreur.
Dès le lendemain elle le contactait, et le jours suivant ils étaient officiellement en couple. Pour lui, c’était l’une de ses premières histoires. Trois jour durant la mascarade a duré. Puis le quatrième, elle a cassé, en lui expliquant très clairement qu’elle était en réalité éprise de moi.
Tout ça pour ça.
Une mascarade ignoble, la manipulation insensible des sentiments de mon propre frère pour finalement me faire parvenir un message pathétique, que je connaissais déjà. Mon frère a très mal vécu cet épisode, et notre complicité en a été dégradée, terriblement. Sa confiance en lui en a pris un coup. Par la suite, il m’a même avoué qu’il avait, selon ses propres termes, « peur de mon ombre ».

Précédemment, il avait déjà été utilisé ainsi par une demoiselle : mécontente de ne pas me voir répondre à ses avances, elle avait voulu me décider en témoignant des signes d’intérêt un peu trop flagrants à mon frère. Au final, c’était bien en ma compagnie qu’elle avait fini dans un lit.

Situation :

Et voici, étrange écho, l’échange de sms que j’ai eu vendredi avec Noëlle :

[quote]Elle, 09h02 : Coucou toi. Ça va ? On se voit ce w.e. ?

[quote]Moi, 13h15 : Non ce w.e. je reste sur Marseille, si je veux avoir un peu de temps libre pendant les vacances de noël il faut que je travaille maintenant.

[quote]Elle, 13h19 : Snif. Tu ne verras pas mes belles oreilles. (cf supra)

[quote]Moi, 18h00 : Ce n’est que partie remise.

[quote]Elle, 22h00 : Et ton frère, tu crois qu’il serait libre pour sortir ?

[quote]Moi, 22h01 : Demande lui : 06 XX XX XX XX

Juste après avoir envoyé ce dernier sms sans réfléchir, j'ai blemi. Mais peut-être n’était-ce ici qu’une question naïve ? Et peut-être pas, j’ai beaucoup de mal à y croire.
Je pense (et j’espère) qu’aujourd’hui mon frère ne se laisserait plus berner, car depuis l’anecdote de Justine il a enchaîné les relations dans l’optique de me surclasser, n’hésitant pas à mener à l’occasion plusieurs histoires en parallèle. Et actuellement il est d’ailleurs en couple avec une charmante et talentueuse danseuse brune.
Mais…