- Mar Oct 07, 2008 6:10 pm
#60355
Comme le dit Legend, l'économie est cyclique. Sur le long terme la bourse ne fait que monter.
[size=75][quote]En tant que neophyte j ai l impression qu il y a eu une bulle du credit, c est la raison pour laquelle tous les prix ont grimpe partout, comme si il s etait abattu sur la planete entiere une avalanche de pognon pas cher.
En théorie c'est juste (MV = PQ pour les connaisseurs). En pratique, du moins en l'occurence, c'est juste en partie seulement. Le niveau général des prix augmente bien, mais certains prix augmentent beaucoup plus rapidement que d'autres alors qu'il n'y a pas de raison à ce que se soit le cas. C'est le cas de l'immobilier. La cause est à chercher dans le plan d'occupation des sols, c'est-à-dire la réglementation foncière. [/size]
- Mar Oct 07, 2008 9:11 pm
#60374
[quote="Legend"]Ca fait parti du cycle de ramasser un peu de temps à autre.
C'est une façon de voir les choses... Et dire ça derrière son écran c'est aussi très courageux, seulement va l'expliquer aux ouvriers qui vont perdre leur boulot dans les prochains mois et on verra comment tu t'en tires avec ta superbe phrase
Parce que dire que l'économie est cyclique nous apporte rien, on le sait déjà depuis belle lurette. Seulement il est peut être temps de faire un peu évoluer les choses, plutôt que de constater platement.
Je ne vois pas pourquoi un individu lambda qui a économisé année après année devrait payer la facture de son emploi/voire aussi dans le pire des cas de toutes ses économies à cause d'un système financier qui spécule à outrance et abuse du crédit au point de vivre au dessus de ses moyens...
Je pense surtout qu'il est plutôt temps de remettre ce système en cause, plutôt que d'avaliser ce grand n'importe quoi. Quand je dis remettre en cause je ne parle pas de révolution -il faut être réaliste- mais d'apporter quelques réformes et modifications empêchant ou limitant ce genre de crise à l'avenir.
C'est une façon de voir les choses... Et dire ça derrière son écran c'est aussi très courageux, seulement va l'expliquer aux ouvriers qui vont perdre leur boulot dans les prochains mois et on verra comment tu t'en tires avec ta superbe phrase
Parce que dire que l'économie est cyclique nous apporte rien, on le sait déjà depuis belle lurette. Seulement il est peut être temps de faire un peu évoluer les choses, plutôt que de constater platement.
Je ne vois pas pourquoi un individu lambda qui a économisé année après année devrait payer la facture de son emploi/voire aussi dans le pire des cas de toutes ses économies à cause d'un système financier qui spécule à outrance et abuse du crédit au point de vivre au dessus de ses moyens...
Je pense surtout qu'il est plutôt temps de remettre ce système en cause, plutôt que d'avaliser ce grand n'importe quoi. Quand je dis remettre en cause je ne parle pas de révolution -il faut être réaliste- mais d'apporter quelques réformes et modifications empêchant ou limitant ce genre de crise à l'avenir.
Modifié en dernier par Citylights le Jeu Oct 09, 2008 4:02 am, modifié 1 fois.
- Mar Oct 07, 2008 9:41 pm
#60377
[quote="Citylights"][quote="Legend"]Ca fait parti du cycle de ramasser un peu de temps à autre.
C'est une façon de voir les choses... Et dire ça derrière son écran c'est aussi très courageux, seulement va l'expliquer aux ouvriers qui vont perdre leur boulot dans les prochains mois et on verra comment tu t'en tires avec ta superbe phrase
.
J'avais préparé un long poste pour t'expliquer point par point tes erreurs, mais je crois que ça sert à rien. Vous vivez vraiment dans votre bulle.
C'est comme donné un conseil à un AFC qui s'ignore, qui veut absolument offrir un bouquet de fleur et payer le restaurant à la femme qu'il pense aimer et avec qui il aimerait sortir.
Vous pouvez lui dire tout ce que vous voudrez, il aura quand même raison, il se cassera la gueule biensur, mais ce sera la faute d'autre chose.
C'est une façon de voir les choses... Et dire ça derrière son écran c'est aussi très courageux, seulement va l'expliquer aux ouvriers qui vont perdre leur boulot dans les prochains mois et on verra comment tu t'en tires avec ta superbe phrase
.
J'avais préparé un long poste pour t'expliquer point par point tes erreurs, mais je crois que ça sert à rien. Vous vivez vraiment dans votre bulle.
C'est comme donné un conseil à un AFC qui s'ignore, qui veut absolument offrir un bouquet de fleur et payer le restaurant à la femme qu'il pense aimer et avec qui il aimerait sortir.
Vous pouvez lui dire tout ce que vous voudrez, il aura quand même raison, il se cassera la gueule biensur, mais ce sera la faute d'autre chose.
- Mar Oct 07, 2008 11:31 pm
#60393
@Legend
Ce que te disait Citylights n'est pas forcément contraire à ce que tu penses toi.
Même McCain le candidat de la droite républicaine, pense qu'il faut une plus grande régulation dans les marchés financiers.
Enfin bon moi je dors tranquille la nuit, je n'ai strictement aucun investissement...
Je viens de finir mes études (avec des interruptions ), sans un sous en poche, mais avec un diplôme je vais enfin (?) re-commencer dans la vie active.
Ce que te disait Citylights n'est pas forcément contraire à ce que tu penses toi.
Même McCain le candidat de la droite républicaine, pense qu'il faut une plus grande régulation dans les marchés financiers.
Enfin bon moi je dors tranquille la nuit, je n'ai strictement aucun investissement...
Je viens de finir mes études (avec des interruptions ), sans un sous en poche, mais avec un diplôme je vais enfin (?) re-commencer dans la vie active.
- Mer Oct 08, 2008 12:08 am
#60398
Le monde fonctionne selon la théorie des équilibres
Si l'on tire trop d'un côté, un jour ça tire de l'autre pour équilibrer le tout d'où l'impression de cycles, n'oublions pas que tout dans cette planète est lié, on est tous dans le même bateau même si pour la plupart on croit que non et on s'en tape de ce qui se passe ailleurs ( sauf si on croit vivre dans la lune pour les plus rêveurs)
On vivait dans un monde où les pays développés côtoyaient et colonisaient avec une certaine arrogance une multitudes de pays sous développés (à très forte population) lesquels aujourd'hui ne sont plus si sous-développés que ça et qui plus est pour certains nous en veulent un peu (l'Algérie par exemple qui a envoyé boulé la France dans le cadre du traité d'amitié ) et comme rien ne se perd, rien ne se crée mais tout se transforme, je vous laisse deviner la suite ... il n'y a pas besoin d'être un expert pour savoir où l'on va, du moins dans les grandes lignes
Les pays développés ont voulu jouer la carte de l'excès ? résultat : ils la perdront et récolteront celle de la pénurie, c'est inévitable
ps : je pousse certainement un peu trop le côté dramatique, limite apocalyptique, mais bon le pire n'est jamais décevant ...
Si l'on tire trop d'un côté, un jour ça tire de l'autre pour équilibrer le tout d'où l'impression de cycles, n'oublions pas que tout dans cette planète est lié, on est tous dans le même bateau même si pour la plupart on croit que non et on s'en tape de ce qui se passe ailleurs ( sauf si on croit vivre dans la lune pour les plus rêveurs)
On vivait dans un monde où les pays développés côtoyaient et colonisaient avec une certaine arrogance une multitudes de pays sous développés (à très forte population) lesquels aujourd'hui ne sont plus si sous-développés que ça et qui plus est pour certains nous en veulent un peu (l'Algérie par exemple qui a envoyé boulé la France dans le cadre du traité d'amitié ) et comme rien ne se perd, rien ne se crée mais tout se transforme, je vous laisse deviner la suite ... il n'y a pas besoin d'être un expert pour savoir où l'on va, du moins dans les grandes lignes
Les pays développés ont voulu jouer la carte de l'excès ? résultat : ils la perdront et récolteront celle de la pénurie, c'est inévitable
ps : je pousse certainement un peu trop le côté dramatique, limite apocalyptique, mais bon le pire n'est jamais décevant ...
- Mer Oct 08, 2008 10:04 am
#60410
Un petit sujet de philo qui semble dans l'air du temps :
"La loi est-elle l´ennemie de la liberté ?"
(Les partisans du "moins d'Etat" et les fondamentalistes religieux peuvent participer).
Pour vous aider, voici des pistes de réflexion d'une étonnante actualité (n'enterrons pas le siècle des Lumières, même si on s'en éloigne de plus en plus) :
« On a beau vouloir confondre l’indépendance et la liberté, ces deux choses sont si différentes que même elles s’excluent mutuellement…Quand chacun fait ce qu’il lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d’autres, et cela ne s’appelle pas un état libre. La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à celle d’autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d’autrui à la nôtre. Quiconque est maître ne peut être libre, et régner, c’est obéir[…]
Il n’y a donc point de liberté sans Lois, ni où quelqu’un est au dessus des Lois : dans l’état même de nature, l’homme n’est libre qu’à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous.
Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux Lois, mais il n’obéit qu’aux Lois, et c’est pas la force des lois qu’il n’obéit pas aux hommes. Toutes les barrières qu’on donne dans les Républiques au pouvoir des Magistrats ne sont établies que pour garantir de leurs atteintes l’enceinte sacrée des Lois : ils en sont les Ministres, non les arbitres ; ils doivent les garder, non les enfreindre. Un peuple est libre, quelque forme qu’ait son Gouvernement, quand dans celui qui le gouverne il ne voit point l’homme, mais l’organe de la Loi. En un mot, la liberté suit toujours le sort des Lois, elle règne ou périt avec elles ; je ne sache rien de plus certain.»
ROUSSEAU Lettres écrites sur la montagne (1764)
Chapitre II
Diverses significations données au mot de liberté
" Il n’y a point de mot qui ait reçu plus de différentes significations, et qui ait frappé les esprits de tant de manières, que celui de liberté. Les uns l’ont pris pour la facilité de déposer celui à qui ils avaient donné un pouvoir tyrannique ; les autres, pour la faculté d’élire celui à qui ils devaient obéir ; d’autres, pour le droit d’être armés, et de pouvoir exercer la violence ; ceux-ci pour le privilège de n’être gouvernés que par un homme de leur nation, ou par leurs propres lois. Certain peuple a longtemps pris la liberté pour l’usage de porter une longue barbe. Ceux-ci ont attaché ce nom à une forme de gouvernement, et en ont exclu les autres. Ceux qui avaient goûté du gouvernement républicain l’ont mise dans ce gouvernement ; ceux qui avaient joui du gouvernement monarchique l’ont placée dans la monarchie. Enfin chacun a appelé liberté le gouvernement qui était conforme à ses coutumes ou à ses inclinations ; et comme dans une république on n’a pas toujours devant les yeux, et d’une manière si présente, les instruments des maux dont on se plaint ; et que même les lois paraissent y parler plus, et les exécuteurs de la loi y parler moins ; on la place ordinairement dans les républiques, et on l’a exclue des monarchies. Enfin, comme dans les démocraties le peuple paraît à peu près faire ce qu’il veut, on a mis la liberté dans ces sortes de gouvernements ; et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple.
Chapitre III
Ce que c’est que la liberté
Il est vrai que dans les démocraties le peuple paraît faire ce qu’il veut ; mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l’on veut. Dans un Etat, c’est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à vouloir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être pas contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir.
Il faut se mettre dans l’esprit ce que c’est que l’indépendance, et ce que c’est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent ; et si un citoyen pouvait faire ce qu’elles défendent, il n’aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir. »
MONTESQUIEU L’Esprit des Lois (1748)
"La loi est-elle l´ennemie de la liberté ?"
(Les partisans du "moins d'Etat" et les fondamentalistes religieux peuvent participer).
Pour vous aider, voici des pistes de réflexion d'une étonnante actualité (n'enterrons pas le siècle des Lumières, même si on s'en éloigne de plus en plus) :
« On a beau vouloir confondre l’indépendance et la liberté, ces deux choses sont si différentes que même elles s’excluent mutuellement…Quand chacun fait ce qu’il lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d’autres, et cela ne s’appelle pas un état libre. La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à celle d’autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d’autrui à la nôtre. Quiconque est maître ne peut être libre, et régner, c’est obéir[…]
Il n’y a donc point de liberté sans Lois, ni où quelqu’un est au dessus des Lois : dans l’état même de nature, l’homme n’est libre qu’à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous.
Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux Lois, mais il n’obéit qu’aux Lois, et c’est pas la force des lois qu’il n’obéit pas aux hommes. Toutes les barrières qu’on donne dans les Républiques au pouvoir des Magistrats ne sont établies que pour garantir de leurs atteintes l’enceinte sacrée des Lois : ils en sont les Ministres, non les arbitres ; ils doivent les garder, non les enfreindre. Un peuple est libre, quelque forme qu’ait son Gouvernement, quand dans celui qui le gouverne il ne voit point l’homme, mais l’organe de la Loi. En un mot, la liberté suit toujours le sort des Lois, elle règne ou périt avec elles ; je ne sache rien de plus certain.»
ROUSSEAU Lettres écrites sur la montagne (1764)
Chapitre II
Diverses significations données au mot de liberté
" Il n’y a point de mot qui ait reçu plus de différentes significations, et qui ait frappé les esprits de tant de manières, que celui de liberté. Les uns l’ont pris pour la facilité de déposer celui à qui ils avaient donné un pouvoir tyrannique ; les autres, pour la faculté d’élire celui à qui ils devaient obéir ; d’autres, pour le droit d’être armés, et de pouvoir exercer la violence ; ceux-ci pour le privilège de n’être gouvernés que par un homme de leur nation, ou par leurs propres lois. Certain peuple a longtemps pris la liberté pour l’usage de porter une longue barbe. Ceux-ci ont attaché ce nom à une forme de gouvernement, et en ont exclu les autres. Ceux qui avaient goûté du gouvernement républicain l’ont mise dans ce gouvernement ; ceux qui avaient joui du gouvernement monarchique l’ont placée dans la monarchie. Enfin chacun a appelé liberté le gouvernement qui était conforme à ses coutumes ou à ses inclinations ; et comme dans une république on n’a pas toujours devant les yeux, et d’une manière si présente, les instruments des maux dont on se plaint ; et que même les lois paraissent y parler plus, et les exécuteurs de la loi y parler moins ; on la place ordinairement dans les républiques, et on l’a exclue des monarchies. Enfin, comme dans les démocraties le peuple paraît à peu près faire ce qu’il veut, on a mis la liberté dans ces sortes de gouvernements ; et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple.
Chapitre III
Ce que c’est que la liberté
Il est vrai que dans les démocraties le peuple paraît faire ce qu’il veut ; mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l’on veut. Dans un Etat, c’est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à vouloir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être pas contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir.
Il faut se mettre dans l’esprit ce que c’est que l’indépendance, et ce que c’est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent ; et si un citoyen pouvait faire ce qu’elles défendent, il n’aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir. »
MONTESQUIEU L’Esprit des Lois (1748)
- Mer Oct 08, 2008 10:36 am
#60411
[quote="Thomas"]Un petit sujet de philo qui semble dans l'air du temps :
"La loi est-elle l´ennemie de la liberté ?"
(Les partisans du "moins d'Etat" et les fondamentalistes religieux peuvent participer).
N'enterrons pas le siècle des lumières comme tu le dis.
Citons donc Montesquieu.
"Le Commerce guérit des préjugés destructeurs ; et c’est presque une règle générale, que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces ; et que partout où il y a des mœurs douces, il y a du commerce. […] L’effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes ; si l’une a intérêt à acheter, l’autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels. »"
"La loi est-elle l´ennemie de la liberté ?"
(Les partisans du "moins d'Etat" et les fondamentalistes religieux peuvent participer).
N'enterrons pas le siècle des lumières comme tu le dis.
Citons donc Montesquieu.
"Le Commerce guérit des préjugés destructeurs ; et c’est presque une règle générale, que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces ; et que partout où il y a des mœurs douces, il y a du commerce. […] L’effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes ; si l’une a intérêt à acheter, l’autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels. »"
- Mer Oct 08, 2008 12:21 pm
#60419
Je te parle de loi et tu me parles de commerce. Soit, comme tu veux.
Allez, un petit peu d'honnêteté, je te donne la suite :
"Mais, si l’esprit de commerce unit les nations, il n’unit pas de même les particuliers. Nous voyons que dans les pays où l’on n’est affecté que de l’esprit de commerce, on trafique de toutes les actions humaines, et de toutes les vertus morales : les plus petites choses, celles que l’humanité demande, s’y font ou s’y donnent pour de l’argent."
MONTESQUIEU "De l'esprit des lois" Tome 3.
Il ne faut pas confondre le commerce et le marché, deux choses qui n'ont strictement rien à voir (parlerait-on de "commerce équitable" autrement ?).
Allez, un petit peu d'honnêteté, je te donne la suite :
"Mais, si l’esprit de commerce unit les nations, il n’unit pas de même les particuliers. Nous voyons que dans les pays où l’on n’est affecté que de l’esprit de commerce, on trafique de toutes les actions humaines, et de toutes les vertus morales : les plus petites choses, celles que l’humanité demande, s’y font ou s’y donnent pour de l’argent."
MONTESQUIEU "De l'esprit des lois" Tome 3.
Il ne faut pas confondre le commerce et le marché, deux choses qui n'ont strictement rien à voir (parlerait-on de "commerce équitable" autrement ?).
- Mer Oct 08, 2008 12:42 pm
#60420
@Thomas
Ton poste est intéressant, et m'a fait revenir 10 ans en arrière quand je passais mon Bac.
Mais c'est toi qui est Hors-Sujet pas Legend. Le topic parlait des marchés financiers pas "des lois et libertés".
Ton poste est intéressant, et m'a fait revenir 10 ans en arrière quand je passais mon Bac.
Mais c'est toi qui est Hors-Sujet pas Legend. Le topic parlait des marchés financiers pas "des lois et libertés".
- Mer Oct 08, 2008 1:08 pm
#60422
[quote="Legend"]J'avais préparé un long poste pour t'expliquer point par point tes erreurs, mais je crois que ça sert à rien. Vous vivez vraiment dans votre bulle.
C'est comme donné un conseil à un AFC qui s'ignore, qui veut absolument offrir un bouquet de fleur et payer le restaurant à la femme qu'il pense aimer et avec qui il aimerait sortir.
Vous pouvez lui dire tout ce que vous voudrez, il aura quand même raison, il se cassera la gueule biensur, mais ce sera la faute d'autre chose.
+1.
Avec le temps j'ai compris que le seul moyen d'évoluer est d'apprendre à ses dépends. Souvent notre conditionnement social, entourage et famille, nous a transmis des valeurs que nous voulons faire perdurer. Même un exposé logique, très bien construit, détaillé et argumenté ne suffira pas à nous convaincre. Le mal n'est souvent pas là où nous le souhaiterions. La vérité est tellement moins alléchante. Nous avons un mal fou à renier notre passé et admettre que nous nous sommes si lourdement et tragiquement trompés durant des décennies. L'essentiel n'est pas de convaincre, mais de faire douter.
Alors laissons-les apprendre de leurs erreurs. S'ils s'imaginent qu'ils peuvent changer le monde, changer la nature humaine, qu'ils peuvent résoudre les problèmes en régulant davantage, laissons-les faire. Leur présomption fatale leur sera effectivement fatale. Quand ils se rendront qu'ils auront détruit toute les incitations à entreprendre, que l'économie sera entièrement planifiée et que la richesse ne progressera que très lentement, alors là ils se rendront compte de leurs erreurs et accepterons la destruction créatrice qui s'oppére actuellement et inévitablement.
Très bien les extraits de Montesquieu et Rousseau Thomas.
Les modos vont devoir recadrer le thread
C'est comme donné un conseil à un AFC qui s'ignore, qui veut absolument offrir un bouquet de fleur et payer le restaurant à la femme qu'il pense aimer et avec qui il aimerait sortir.
Vous pouvez lui dire tout ce que vous voudrez, il aura quand même raison, il se cassera la gueule biensur, mais ce sera la faute d'autre chose.
+1.
Avec le temps j'ai compris que le seul moyen d'évoluer est d'apprendre à ses dépends. Souvent notre conditionnement social, entourage et famille, nous a transmis des valeurs que nous voulons faire perdurer. Même un exposé logique, très bien construit, détaillé et argumenté ne suffira pas à nous convaincre. Le mal n'est souvent pas là où nous le souhaiterions. La vérité est tellement moins alléchante. Nous avons un mal fou à renier notre passé et admettre que nous nous sommes si lourdement et tragiquement trompés durant des décennies. L'essentiel n'est pas de convaincre, mais de faire douter.
Alors laissons-les apprendre de leurs erreurs. S'ils s'imaginent qu'ils peuvent changer le monde, changer la nature humaine, qu'ils peuvent résoudre les problèmes en régulant davantage, laissons-les faire. Leur présomption fatale leur sera effectivement fatale. Quand ils se rendront qu'ils auront détruit toute les incitations à entreprendre, que l'économie sera entièrement planifiée et que la richesse ne progressera que très lentement, alors là ils se rendront compte de leurs erreurs et accepterons la destruction créatrice qui s'oppére actuellement et inévitablement.
Très bien les extraits de Montesquieu et Rousseau Thomas.
Les modos vont devoir recadrer le thread
- Mer Oct 08, 2008 4:40 pm
#60434
Mais il est pas si mal ce thread (et puis pour le CAC 40, deux lignes suffisent).
Personnellement, ce qui m'interpelle n'est pas l'entreprenariat (évidemment nécessaire). Il ne s'agit pas de réclamer bêtement plus de règles : j'ai été responsable d'une association et je connais la lourdeur administrative (Urssaf, Garp, mairie and co).
En revanche, la logique de la rentabilité à court terme et son absence de limites m'effraie. Or, celle ci a été plus qu'encouragée ces temps-ci.
Je compte par exemple sur les experts pour me justifier le principe des LBO, ces achats d'entreprises florissantes à crédit - pas toujours pour le bien des dites entreprises et de leurs salariés - dont on parle assez peu finalement.
Enfin l'argumentaire de la création de richesses qui rejaillit sur tout le monde est assez classique, mais on peut trouver des millions de contre-exemples ces jours-ci de l'autre côté de l'Atlantique (même pas la peine d'aller en Afrique ). Evidemment, le terme même de "création de richesses" est largement galvaudé, puisque les ressources de la planète ne sont pas illimitées.
Personnellement, ce qui m'interpelle n'est pas l'entreprenariat (évidemment nécessaire). Il ne s'agit pas de réclamer bêtement plus de règles : j'ai été responsable d'une association et je connais la lourdeur administrative (Urssaf, Garp, mairie and co).
En revanche, la logique de la rentabilité à court terme et son absence de limites m'effraie. Or, celle ci a été plus qu'encouragée ces temps-ci.
Je compte par exemple sur les experts pour me justifier le principe des LBO, ces achats d'entreprises florissantes à crédit - pas toujours pour le bien des dites entreprises et de leurs salariés - dont on parle assez peu finalement.
Enfin l'argumentaire de la création de richesses qui rejaillit sur tout le monde est assez classique, mais on peut trouver des millions de contre-exemples ces jours-ci de l'autre côté de l'Atlantique (même pas la peine d'aller en Afrique ). Evidemment, le terme même de "création de richesses" est largement galvaudé, puisque les ressources de la planète ne sont pas illimitées.
- Mer Oct 08, 2008 4:53 pm
#60436
[quote="Thomas"]Enfin l'argumentaire de la création de richesses qui rejaillit sur tout le monde est assez classique, mais on peut trouver des millions de contre-exemples ces jours-ci de l'autre côté de l'Atlantique (même pas la peine d'aller en Afrique )
Version courte: [url]http://www.heritage.org/research/features/index/countries.cfm[/url]
Version longue: [url]http://www.fraserinstitute.org/Commerce.Web/product_files/EconomicFreedomoftheWorld2007.pdf[/url]
A méditer en toute objectivité.
[size=75]J'ai à nouveau dévié du thread excusez-moi[/size]
Version courte: [url]http://www.heritage.org/research/features/index/countries.cfm[/url]
Version longue: [url]http://www.fraserinstitute.org/Commerce.Web/product_files/EconomicFreedomoftheWorld2007.pdf[/url]
A méditer en toute objectivité.
[size=75]J'ai à nouveau dévié du thread excusez-moi[/size]
- Jeu Oct 09, 2008 12:19 pm
#60498
[quote="Capt. Jean-Luc Picard"]Comme le dit Legend, l'économie est cyclique. Sur le long terme la bourse ne fait que monter.
C'est quoi le long terme ?
C'est pas parce que le dow jones est monté depuis 100 ans que ça sera ainsi tout le temps. 100 ans à l'échelle humaine c'est rien.
Ce postulat est vrai si on considère qu'une croissance géographique est possible indéfiniment. Personnellement je considère qu'il est impossible pour une économie de croitre tous les ans, il y a bien un moment ou cette tendance va se stopper.
D'ailleurs la croissance que l'on a connu les années passées n'est basée que sur une politique de création monétaire plus que moyenne.
C'est quoi le long terme ?
C'est pas parce que le dow jones est monté depuis 100 ans que ça sera ainsi tout le temps. 100 ans à l'échelle humaine c'est rien.
Ce postulat est vrai si on considère qu'une croissance géographique est possible indéfiniment. Personnellement je considère qu'il est impossible pour une économie de croitre tous les ans, il y a bien un moment ou cette tendance va se stopper.
D'ailleurs la croissance que l'on a connu les années passées n'est basée que sur une politique de création monétaire plus que moyenne.
- Jeu Oct 09, 2008 12:50 pm
#60502
[quote="Matadoor"]C'est quoi le long terme ?
C'est pas parce que le dow jones est monté depuis 100 ans que ça sera ainsi tout le temps. 100 ans à l'échelle humaine c'est rien.
Ce postulat est vrai si on considère qu'une croissance géographique est possible indéfiniment. Personnellement je considère qu'il est impossible pour une économie de croitre tous les ans, il y a bien un moment ou cette tendance va se stopper.
D'ailleurs la croissance que l'on a connu les années passées n'est basée que sur une politique de création monétaire plus que moyenne.
Disons 20 ans et plus.
Aussi longtemps qu'il y aura des gains de productivité il y aura de la croissance. Il n'y a de limite aux gains de productivité réalisables que le génie humain. Autrement dit, il n'y a pas de limite, car il est impossible de quantifier celui-ci. Bien-sûr il faut aussi prendre en compte les variations démographiques et les ressources naturelles (épuisables). Tout dépend de l'augmentation de la productivité générale des facteurs.
L'économie de marché est par nature cyclique. Après, on peut attribuer ces cycles à la politique monétaire, aux variations de la productivité (Real Business Cycles) ou aux anticipations des agents économiques. D'après une observation empirique bien établie, le profil de la phase d'expansion est lié à l'ampleur de la récession qui précède. Si la récession est faible, la reprise est plutôt lente. Si par contre la récession est forte, la reprise qui suit a beaucoup de chances d'être vigoureuse.
Plus la crise actuelle est grave, plus la reprise sera forte car les gains de productivité auront été importants. C'est la destruction créatrice de Schumpeter (cf. les chiffres de la productivité US ces derniers temps. Je sais plus où je les ai vu)
Mais les francais ne comprennent pas bien ces problèmes de productivité. Pour eux, il faut sauver les emplois. L'Etat doit intervenir et ce faisant, il empêche la destruction créatrice de s'opérer.
C'est pas parce que le dow jones est monté depuis 100 ans que ça sera ainsi tout le temps. 100 ans à l'échelle humaine c'est rien.
Ce postulat est vrai si on considère qu'une croissance géographique est possible indéfiniment. Personnellement je considère qu'il est impossible pour une économie de croitre tous les ans, il y a bien un moment ou cette tendance va se stopper.
D'ailleurs la croissance que l'on a connu les années passées n'est basée que sur une politique de création monétaire plus que moyenne.
Disons 20 ans et plus.
Aussi longtemps qu'il y aura des gains de productivité il y aura de la croissance. Il n'y a de limite aux gains de productivité réalisables que le génie humain. Autrement dit, il n'y a pas de limite, car il est impossible de quantifier celui-ci. Bien-sûr il faut aussi prendre en compte les variations démographiques et les ressources naturelles (épuisables). Tout dépend de l'augmentation de la productivité générale des facteurs.
L'économie de marché est par nature cyclique. Après, on peut attribuer ces cycles à la politique monétaire, aux variations de la productivité (Real Business Cycles) ou aux anticipations des agents économiques. D'après une observation empirique bien établie, le profil de la phase d'expansion est lié à l'ampleur de la récession qui précède. Si la récession est faible, la reprise est plutôt lente. Si par contre la récession est forte, la reprise qui suit a beaucoup de chances d'être vigoureuse.
Plus la crise actuelle est grave, plus la reprise sera forte car les gains de productivité auront été importants. C'est la destruction créatrice de Schumpeter (cf. les chiffres de la productivité US ces derniers temps. Je sais plus où je les ai vu)
Mais les francais ne comprennent pas bien ces problèmes de productivité. Pour eux, il faut sauver les emplois. L'Etat doit intervenir et ce faisant, il empêche la destruction créatrice de s'opérer.